Drouot.com>Beaux Arts>Sculptures, bronzes

Sculptures, bronzes

Bois, terre cuite, plâtre, pierre, ivoire, marbre, métal, bronze : les ventes aux enchères de Sculptures, marbres et bronze conjuguent l’art et la matière.
Ces ventes live font la part belle à la sculpture classique, des statuettes en bronze de la Renaissance italienne aux portraits en marbre blanc de Jean-Antoine Houdon en passant par les bustes en terre cuite d’Augustin Pajou. Des Vierges à l’enfant aux sculptures animalières d’Antoine-Louis Barye, Rembrandt Bugatti et François Pompon, impossible de rester de marbre devant une telle profusion de sculptures en bois, de têtes en plâtre, de bustes en pierre et de fontes anciennes à la cire perdue.
Les sculpteurs modernes et contemporains font aussi les délices des initiés dans ces ventes online Sculptures, marbres et bronzes qui rassemblent Auguste Rodin, Camille Claudel, Aristide Maillol, Alexander Calder, Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, Arman, César, ainsi que la star des ventes aux enchères Alberto Giacometti.
Le saviez-vous ? Cent ans après la mort d’Auguste Rodin, une épreuve en bronze patiné de l’Eternel Printemps signée par ce génie de la sculpture s’est envolée près de deux millions d’euros à Drouot.
Retrouvez sur Drouot.com les plus belles ventes aux enchères en ligne de sculptures à Paris, dans toute la France et à l’étranger (Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Suisse, Etats-Unis, etc.)

Voir plus

Lots recommandés

Charles Henri Joseph CORDIER (1827-1905) - Charles Henri Joseph CORDIER (1827-1905) Muse tenant une lyre. Vers 1859-1865. Marbre bleu turquin et marbre blanc de Carrare Hauteur : 167 cm - Largeur : 58,5 cm - Profondeur : 50 cm Accidents (notamment extrémité gauche de la lyre, éclat à la base au revers), quelques tâches et restaurations anciennes. Provenance : Acquis par Cyr-Adolphe Dervillé lors de la vente Cordier, Paris, 21 janvier 1865, n° 5, pour 1550 F ; Paris, par descendance. Exposition : - Christine Barthe, Laure de Margerie, Charles Cordier (1827-1905), l’autre et l’ailleurs, Paris, Musée d’Orsay, 3 février-2 mai 2004, œuvre exposée sous le n° 96 Bibliographie : - Christine Barthe, Laure de Margerie, Charles Cordier (1827-1905), l’autre et l’ailleurs, cat. exp., Paris, Musée d’Orsay, 3 février-2 mai 2004, Paris, Ed. De la Martinière, 2004, œuvre répertoriée sous le n° cat. 398, pp. 193-194. - M. T., « Vente des œuvres de sculpture de M. Charles Cordier », dans L’Union des Arts, n° 49, 31 décembre 1864, p. 1-2 - Théophile Gautier, « Œuvres de M. Cordier. Statues, bustes, statuettes et médaillons », dans Le Moniteur universel, 13 janvier 1865. - Henry de Montaut, « Vente des œuvres de M. Cordier, statuaire », dans La Démocratie, 21 janvier 1865. - Jeannine Durand-Révillon, « Un promoteur de la sculpture polychrome sous le Second Empire, Charles-Henri-Joseph Cordier (1827-1905), dans Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, séance du 6 février 1982, 1984, p. 195, n° 95. Ce portrait de muse, sous les traits de Félicie Cordier, le visage pensif et tenant de la main gauche une lyre en attente de l’inspiration, est une véritable ode à l’art antique qui fut la source principale du sculpteur Charles Cordier tant dans sa recherche de la forme que des matériaux. Principalement connu pour ses portraits ethnographiques, Charles Henri Joseph Cordier est également célèbre pour ses sculptures polychromes. Les découvertes archéologiques du XIXème siècle, notamment menées par Quatremère de Quincy, ravivent les couleurs oubliées de la sculpture antique et remettent en question les codes de l’esthétique néoclassique véhiculés par Winckelmann. Charles Cordier s’emploie à la création de sculpture à la polychromie « naturelle ». Elle consiste en l’assemblage de marbres et de pierres, l’application d’émaux ou encore de patines argentées ou dorées, correspondant ainsi aux goûts fastueux du Second Empire. S’il présente ses premiers essais de sculpture polychrome au Salon de 1853 avec son Couple de Chinois en bronze et émaux, Cordier se démarque véritablement au Salon de 1857, de retour de sa mission en Algérie. Il y a en effet découvert des gisements abandonnés depuis l’antiquité et réexploités à partir de 1842 de marbre-onyx. Il associe alors des matériaux différents : marbre, marbre onyx et bronze pour créer des portraits ethnographiques qui doivent rejoindre pour certains une « galerie des principaux types humains » à partir de 1852 dans le Jardin des Plantes par son directeur Constant Duméril. Sur les dix-huit bustes présentés en 1857, douze sont des études d’Algériens et six des portraits de personnalités de son entourage. Parmi ces derniers il présente sous le titre anonyme « Mme C.C » (pour Madame Charles Cordier) un portrait en buste de son épouse, Félicie Berchère (n° 146 du catalogue raisonné de l’artiste, 160. Un exemplaire en pierre décore le caveau familial dans la 20ème division du cimetière des Batignolles à Paris). Pour notre sculpture en pied, Charles Cordier reprend le portrait de son épouse Félicie pour exécuter une tête en marbre de Carrare intégrée dans un drapé en marbre bleu turquin. La création de cette œuvre présente encore de grands pans d’ombre et les critiques de l’époque pensèrent que l’artiste avait savamment compléter une statue antique acéphale. Le journaliste Henry de Montaut écrit dans le journal La Démocratie, le 21 janvier 1865 (Article Vente des œuvres de M. Cordier, statuaire) : « Dans la Muse tenant une lyre, [Cordier] a accompli avec succès un travail fort délicat. Il s’agissait de compléter un très beau corps drapé en marbre bleu turquin, en y ajoutant la tête et les extrémités qui manquaient. Cette tâche difficile a été accomplie par M. Cordier avec un sentiment parfait de l’art antique ». La présentation de cette œuvre lors de l’exposition dédiée à l’artiste au Musée d’Orsay en 2004 a permis aux spécialistes d’avancer l’hypothèse que la sculpture en marbre bleu turquin ne datait pas de l’antiquité. L’artiste aurait pu acquérir une œuvre moderne dans le goût de l’antique et la transformer. À moins qu’il s’agisse du réemploie d’un bloc de marbre qu’il aurait lui-même taillé ‘à l’antique ‘. Toujours est-il que l’artiste, fidèle à son art, a ici brillamment assemblé deux types de marbre, dont un magnifique et imposant bloc de marbre bleu turquin, pour répondre à son aspiration de la Beauté antique, incluant sujet mythologique, expression des sentiments et polychromie. La date d’exécution de l’œuvre n

Estim. 80 000 - 100 000 EUR

Aristide Maillol - Aristide Maillol Baigneuse se coiffant (Femme les deux mains aux cheveux) 1905 En bronze. Hauteur 37,7 cm. Monogrammé 'M' au dos, en bas du socle. - Avec une patine noire uniforme, ponctuellement frottée en bronze à quelques endroits. Avec une expertise d'Ursel Berger, Berlin, du 22.10.2017. Provenance Collection privée bavaroise Littérature Cf. entre autres Hans Albert Peters (éd.), Maillol, Ausst. Cat. Staatliche Kunsthalle Baden-Baden, Stuttgart 1978, n° 34 avec ill. ; Stuttgart 1980 (Galerie Valentien), Aristide Maillol. Bronzeskulpturen, p. 17 avec ill. ; Ursel Berger/Jörg Zutter (éd.), Aristide Maillol, München 1996 (Ausst. Cat. Georg Kolbe-Museum Berlin/ Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne/ Gerhard Marcks-Haus Bremen/ Städtische Kunsthalle Mannheim 1996/97), n° 55 avec ill., p. 94 ; Dina Vierny (éd.), Aristide Maillol, Ausst. cat. Palais des Congrès Perpignon, Paris 2000, cat. n° 41 avec ill. en couleurs. La fonte et la vente du beau nu de Maillol "Femme peignant ses cheveux" sont étroitement liées au marchand d'art renommé Ambroise Vollard (1866 - 1939). Par l'intermédiaire d'Edouard Vuillard, Vollard s'est intéressé en 1902 aux œuvres plastiques d'Aristide Maillol, peintre puis principalement sculpteur. La même année, il lui organise une première exposition importante dans sa galerie. Vollard devint dès lors le mentor et l'ami précoce du sculpteur, qui l'incita à faire couler les terres cuites également en bronze. Ce ne devait être qu'une de ses initiatives visant à soutenir financièrement le sculpteur et à faire connaître son œuvre. Comme l'écrit Ursel Berger dans son expertise, la statuette proposée faisait partie des sculptures que Maillol a vendues à Vollard vers 1905. Dans le contrat conclu en 1905 entre le sculpteur et son marchand d'art, elle est - selon toute vraisemblance - mentionnée comme 'femme les deux mains aux cheveaux' et accompagnée du droit d'édition 'avec le droit d'édition et de reproduction'. Il ressort des documents commerciaux de la galerie Vollard, les 'Fonds Vollard', dont une grande partie a été conservée, qu'il a fait fondre ses bronzes dans la célèbre fonderie parisienne de Florentin Godard entre 1909 et les années 1930 (expertise Ursel Berger, Berlin 22.10.2017). La "Baigneuse se coiffant" de l'édition de Vollard fait partie d'une série de petites sculptures précoces de Maillol, très recherchées par ses collectionneurs contemporains. Dans sa posture, elle ordonne ses cheveux avec ses mains, ce qui rappelle également les nombreuses "baigneuses" d'Edgar Degas.

Estim. 30 000 - 40 000 EUR

Deutsch oder Dänisch - vers 1817/18. dans l'atelier romain de Bertel Thorvaldsen. Huile sur papier, contrecollée sur bois. 43,8 x 41,3 cm. Le sculpteur danois Bertel Thorvaldsen était venu à Rome en 1797 avec une bourse de voyage de l'Académie de Copenhague, où il s'est établi avec des œuvres qui sont encore considérées aujourd'hui comme des icônes de la sculpture néoclassique. La visite de ses ateliers faisait donc partie du programme obligatoire de tous ceux qui visitaient la ville des papes au cours des trois premières décennies du XIXe siècle et qui se présentaient comme des amateurs d'art. Les ateliers de la Piazza Barberini, que Thorvaldsen loua en 1803 et qu'il agrandit progressivement, constituaient le centre de son activité. C'est là que se déroulait la majeure partie de la production de sculptures, du modelage au moulage en plâtre et à la taille du marbre. Parallèlement, les ateliers ouverts au public servaient également de salles d'exposition et de vente où les visiteurs de toute l'Europe pouvaient non seulement admirer les œuvres exposées, mais aussi les commander. Aujourd'hui, ces lieux d'activité intense ne sont plus visibles qu'à travers quelques rares représentations qui nous sont parvenues. Les deux seules vues d'intérieur connues à ce jour sont un tableau de Ditlev Martens (Statens Museum for Kunst, Copenhague, inv. KMS196) et un dessin de Luigi Ricciardelli (Thorvaldsen Museum, Copenhague, inv. D1771). Tous deux ont été réalisés vers 1829 et montrent la grande salle d'exposition dans les anciennes écuries du Palazzo Barberini, que Thorvaldsen avait louées en 1822 lorsque le volume de son entreprise et de ses œuvres picturales nécessitait un agrandissement dans des locaux plus spacieux. Toutefois, notre représentation concerne probablement les petits ateliers plus anciens du Vicolo della Catena, une ruelle latérale de la Piazza Barberini. La vue montre un collaborateur, voire le maître lui-même, de dos en train de travailler. Concentré, il apporte la touche finale à un relief répétant un modèle à gauche de l'image, à l'aide d'un outil fin. Réparties dans la pièce, d'autres œuvres sont visibles, dont la statue de Cupidon et Psyché, réalisée entre 1804 et 1807. Devant, à droite, est assise dans un fauteuil une Romaine avec un enfant, que l'on retrouve curieusement comme accessoire folklorique similaire dans la représentation de l'atelier de Martens. La datation du tableau, rendue possible par la reproduction précise du relief, permet de conclure qu'il s'agit des ateliers du Vicolo della Catena. Le sculpteur est en effet en train de travailler sur le relief principal du cénotaphe d'Anna Maria Porro Lambertenghi Serbelloni, décédée en 1813, que son mari, le comte Luigi Porro Lambertenghi, lui avait commandé après sa mort. Un dessin d'ébauche daté de 1817 et conservé à la Biblioteca Ambrosiana suggère que le modèle en plâtre, aujourd'hui conservé au musée Thorvaldsen (inv. A619), a été réalisé cette année-là ; la version en marbre a été achevée au plus tard en juillet 1818 et placée par le comte dans le jardin de sa villa milanaise (aujourd'hui : Galleria d'Arte Moderna, Milan, inv. GAM 4374). Les années 1817 et 1818 peuvent donc être considérées comme la période de réalisation de cette vue, ce qui confère à l'œuvre une valeur documentaire importante, d'autant plus qu'il s'agirait de la seule représentation connue du petit atelier de Thorvaldsen au Vicolo della Catena. L'auteur est probablement l'un des nombreux artistes, principalement nordiques, qui, à leur arrivée à Rome, ont trouvé en Thorvaldsens un ami, un soutien et un professeur accueillant.

Estim. 3 500 - 3 500 EUR

Sculpture équestre de Condotiero Gattamelata. Italie, Grand Tour, XIXe siècle. Sculpture en bronze avec base en marbre. Dimensions : 57 x 56 x 29 cm ; 8 x 49 x 24 cm. Sculpture en bronze réalisée à l'occasion du Grand Tour représentant le condottiero Gattamelata d'après la sculpture de la Renaissance réalisée par Donatello en 1453, aujourd'hui sur la Piazza del Santo à Padoue, Italie. Il s'agit de la première statue équestre grandeur nature de la Renaissance italienne. Le terme "Grand Tour", apparu pour la première fois dans le "Voyage d'Italie" de Richard Lassels, a été utilisé pour définir le long voyage à travers l'Europe, et notamment l'Italie, régulièrement entrepris par de jeunes aristocrates britanniques à partir du XVIIe siècle, mais surtout tout au long des XVIIIe et XIXe siècles. Le but de ce voyage était pour les jeunes gens de se familiariser avec l'art et la culture de la France et de l'Italie principalement, d'admirer l'art classique de première main, d'apprendre ou d'améliorer leur connaissance des langues, et d'établir des contacts et des relations avec les élites culturelles et politiques de ces pays. Les voyageurs étaient souvent à la recherche de pièces pour commencer leur propre collection d'art, d'objets à rapporter dans leur lieu de résidence en guise de souvenirs. C'est pourquoi des ateliers spécialisés dans la reproduction de pièces romaines, en bronze ou en marbre, ont vu le jour, dont certains ont acquis une grande réputation.

Estim. 6 500 - 7 000 EUR

Paire de sculptures ; période Empire, France, vers 1810. Bronze doré au mercure et bronze bleuté. Elles présentent des défauts dus au passage du temps. Dimensions : 95 x 22 cm ; 95 x 27 cm. Paire de sculptures avec base en bronze doré et figures en bronze bleuté. Les pièces ont une esthétique similaire, bien qu'elles diffèrent légèrement l'une de l'autre. Elles ont été adaptées, car la structure de la partie supérieure révèle qu'elles ont été conçues à l'origine comme des chandeliers. Les deux œuvres ont la même base carrée en forme de pilier. Les pièces ont une base carrée sur laquelle repose un socle décoré d'une moulure ornée de feuilles d'acanthe stylisées qui s'étendent sur tout le périmètre. Cette partie laisse place au corps, où l'on peut voir des scènes figuratives en relief de chaque côté. L'avant et l'arrière des deux bases sont décorés d'une figure ailée tenant un lion en rênes, tandis que les côtés sont représentés par une Victoire ailée tenant une couronne dans chacune de ses mains. Le sommet de la base diffère dans les deux cas, l'un montrant une tête de lion et l'autre un petit nuage. Ces caractéristiques sont essentielles pour l'identification iconographique de chacun des personnages, celui qui s'appuie sur le lion étant Hercule et l'autre Mercure. Les deux sculptures en bronze bleui montrent leur anatomie dans son intégralité, révélant des traits idéalisés d'influence classique. La posture des deux, avec un pied sur le socle et l'autre libre de le soutenir, confère à l'œuvre une grande légèreté. Dans ce cas particulier, la figure de Mercure se distingue par sa jambe pliée qui rappelle dans une large mesure la célèbre sculpture de Giambologna, qui appartient à la collection du Museo Nazionale del Bargello (Florence). Le cas de Mercure est remarquable, car si Hercule n'a pas d'attribut iconographique, le dieu du commerce porte son habituel caducée aux serpents enroulés, son pétase (casque) ailé, ainsi que des ailes aux chevilles.

Estim. 7 000 - 8 000 EUR