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ven. 26 avr.

Sabre de récompense nationale de la Manufacture de Versailles, beau modèle sobre à la hussarde : Garde à une branche en laiton doré, ornée, au milieu, d'un médaillon ovale portant la signature : “Manufe A VERSAILLES”, oreillons en forme de navette ornés d'un filet en quart de cercle sur le pourtour, quillon ciselé de feuillages, calotte à l'allemande joliment découpée, fusée recouverte de cuir, filigranée ; forte lame courbe, gravée et dorée au tiers de motifs dans le genre de ceux de Cassaignard ; fourreau de bois à deux grandes garnitures en laiton doré, terminées par une bague godronnée, et deux attelles, crevés recouverts de cuir, deux pitons porte-anneau fixés sur le dos des garnitures, la chape porte l'inscription : “Le Mtre de La Guerre AU C. FALCONETTI LIEUT”, dard en fer. Ce sabre a été très utilisé, on peut le constater par le nombre de coups sur le tranchant de la lame ainsi que les chocs à l'extrémité du fourreau ; longueur 106 cm. (Dorure usée ; bleui de la lame absent). Époque fin Directoire, début Consulat. Bon état. Ce sabre est répertorié dans l'ouvrage du capitaine BOTTET, relatif à : La Manufacture de Versailles, Boutet directeur-artiste, J. LEROY Fils éditeur, 1903. “PIÈCE ANNEXE N° 1” (page 62). “ÉTAT DES ARMES DE LUXE DE LA MANUFACTURE DE VERSAILLES LE 29 NIVÔSE AN XII, FAISANT SUITE À CELUI DU 29 VENTÔSE AN IX, QUI FINIT PAR LE N° 149 (F. V. M. A.). Donné par le Ministre de la Guerre : N° 167, un sabre en cuivre au citoyen Falconetti. Estimé 90 fr.” Sur une des planches du même ouvrage, le numéro XXI présente un sabre très proche du nôtre, le texte de cette planche est page 55 et indique : “N° XXI. Sabre de récompense nationale décerné au citoyen FLEURIOT par le Directoire exécutif. Monture et garnitures en bronze doré ; fusée recouverte de basane. Lame du Klingenthal. Ce modèle est celui à 90 francs, noté pour les récompenses nationales”. (Voir pièce annexe état n° 1). Dans le Livre d'or de la gendarmerie 1791/1812, à l'année 1794, on cite : “À l'attaque des Anglais en Corse du 5 février au 5 mars” est nommé : “M. FALCONETI (FALCONETTI), lieutenant à la 28e division”. Après le siège de Toulon, un grand nombre de vaisseaux et de frégates anglaises entourent la Corse. Le 17 pluviôse (5 février) deux vaisseaux et une frégate viennent croiser en vue du petit port de Centuri, où le représentant du peuple avait envoyé le lieutenant FALCONETI avec 21 gendarmes. Les Anglais réclament un bateau génois qui s'était réfugié dans le port. FALCONETI leur répond : “Qu'il n'y avait point de bateau génois dans le port, que celui qu'ils réclamaient était à Saint-Florent et que c'était là, à Calvi ou à Bastia, qu'on devait aller faire les demandes menaçantes ; que, quant à lui, il avait peu de monde, mais que si l'on voulait lui envoyer deux chaloupes pleines d'Anglais, il se chargeait de leur montrer le chemin”. Les Anglais commencent alors à mitrailler les gendarmes et font débarquer deux-cents hommes. Aidés par les deux frères PIETRI AGOTINI et le maire de Centuri, FALCONETI et ses gendarmes attaquent les Anglais avec une telle impétuosité que ceux-ci s'enfuient en lui laissant un mort et plusieurs blessés.

Estim. 15 000 - 18 000 EUR

ven. 26 avr.

RARE CARTON D'UN JEU DE LOTO UTILISÉ PAR LA FAMILLE ROYALE, - ET PROBABLEMENT PAR LA REINE MARIE-ANTOINETTE PENDANT SA CAPTIVITÉ AU PALAIS DES TUILERIES Gravé, à en-tête d’une allégorie casquée retenant les armes de France et d’Autriche par Saint Aubin, d’après Cochin. La partie inférieure en trois compartiments à en-tête « MERCURE », « VICTOIRE » et « VÉNUS ». Revers doublé de soie rose, avec étiquette des collections Bernard Franck, numéros de collections et description manuscrite : « RÉVOLUTION - Carton d’un jeu de loto de la famille royale. Il porte les armes de Marie-Antoinette, celles du Roi et celles du Dauphin, lesquelles à l’époque révolutionnaire ont été recouvertes d’une cocarde de papier tricolore portant un numéro d’ordre. Les cartons du même jeu portant les numéros 6 et 8 sont exposés au musée Carnavalet à Paris. Ces pièces ont été prises lors du pillage du 10 août 1792. » Les grandes armes de France et d’Autriche ont été recouvertes durant la révolution par un papier tricolore au chiffre 9. Bon état. Époque révolutionnaire, vers 1789-1792. H. 29,5 x L. 17 cm. Conservé sous verre sur velours rose dans un cadre ancien. Provenance - Pris dans les appartements de la Reine Marie-Antoinette lors du pillage des Tuileries le 10 août 1792. - Ancienne collection Bernard Franck (1848-1924). - Ancienne collection André Bernheim (1877-1961). Oeuvre en rapport Deux autres cartons du même jeu portant les n° 6 et n° 8 sont conservés dans les collections du Musée Carnavalet. Exposition - Exposition « Marie-Antoinette, archiduchesse, dauphine et reine », Versailles, château de Versailles, 1955, sous le n° 637. - Le reste du jeu exposé sous le n° 636 de la même exposition. Historique « Le service intérieur de la maison du roi s’organisa peu à peu aux Tuileries comme à Versailles, ainsi que celui de Madame Elisabeth et de Mme la princesse de Lamballe (…) La reine avait repris dans son intérieur ses habitudes ordinaires et s’occupait beaucoup de l’éducation de monseigneur le Dauphin et de Madame Royale. Elle accompagnait le roi à la messe et avait dans son salon, deux fois par semaine, son jeu de loto, où elle admettait les dames à qui elle faisait l’honneur d’une invitation. » (extrait des Mémoires du comte de Paroy : souvenirs d’un défenseur de la famille royale pendant la révolution, 1789-1797).

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

ven. 26 avr.

RARE ASSIETTE EN ARGENT PAR BIENNAIS DU SERVICE DE CAMPAGNE DE L’EMPEREUR NAPOLÉON IER - Assiette “à couteau de voyage” en argent 1er titre (950 millièmes), à bord uni, le marli gravé postérieurement des armes du roi Louis XVIII ayant remplacé celles de l’empereur Napoléon Ier, biffées lors de la Première Restauration (circa 1814-1815). Très bon état. Paris, 1809-1819. Poinçon de titre au 2e coq, poinçon de garantie à tête de Minerve. Poinçon d’orfèvre de Martin-Guillaume BIENNAIS (1764-1843), avec barrette ‘BIENNAIS’. Numérotée « 333 ». D. 21 cm. Poids : 278,7 g. Provenance - Service de campagne de l’empereur Napoléon Ier. - Service du roi Louis XVIII pendant la Première Restauration. - Collection privée, Paris. Historique En 1804, Napoléon a demandé à Martin-Guillaume Biennais de produire le vaste "Service de Campagne", qu'il transportait avec lui lors de ses déplacements dans sa Berline à six chevaux. Cette argenterie de voyage était conçue pour résister au mieux aux déplacements incessants. Deux types d'assiettes aux armes de l'Empereur le composaient : le premier simple et élégant, à bord uni, le second plus élaboré, bordé de palmettes dit “à bord fort” pour résister aux voyages de campagne. Le service a été livré en plusieurs fois entre 1804 et 1815 ; un inventaire de l'argenterie de la Cour établi en 1812 mentionne, entre autres, "594 assiettes à couteaux de voyage", c'est-à-dire des assiettes plates de petit modèle telles que la nôtre. Toutes les pièces ont reçu un numéro d'inventaire gravé par Biennais en septembre 1812, la présente assiette portant le numéro 333 a donc été fabriquée avant 1812. À titre d’exemple, on sait que 100 assiettes à bords forts sont livrées par Biennais en 1810, 200 assiettes à couteaux en décembre 1811, et 113 assiettes à couteaux avant la campagne de Russie en 1812. Le remplacement des armoiries impériales par celles du roi Louis XVIII a eu lieu entre le 6 avril 1814 et le 20 mars 1815 (Première Restauration). Une assiette à palmettes numérotée 85 portant également les armoiries royales de Louis XVIII figurait dans la collection Chalençon, reproduite dans “La berline de Napoléon” en 2012 (voir ci-après), p. 260. La dernière livraison de Biennais eut lieu en mai 1815 à la veille de la campagne de Belgique. Il fournit notamment 30 assiettes à couteaux. À la même date, on sait que Biennais efface “les anciennes armes”, c’est-à-dire les armes royales gravées sous la Première Restauration, pour les remplacer par les “nouvelles”, c’est-à-dire les armes impériales, que la défaite va bientôt à nouveau rendre caduques… On sait par un inventaire de l'intendant des Dépenses de Louis XVIII, Forestier, que les pertes de “l’argenterie tombée au pouvoir des Alliés dans le mois de juin 1815” sont énormes et concernent notamment “206 assiettes à couteau de voyage”. Notre assiette n’en faisant pas partie, elle est ainsi un rare exemple portant les armes royales non remplacées par celles de Napoléon en 1815, et ayant échappé aux fontes du Second Empire. Oeuvres en rapport - Une assiette numérotée 277, vente Osenat, 5 mai 2021, lot 80 (adjugé 15.625 €). - Une assiette non numérotée mais faisant partie du butin de la Berline, vente Osenat, 19 novembre 2023, lot 63 (adjugé 48.944 €). - Une assiette numérotée 359, vente Lempertz, 19 novembre 2021, lot 510. - Deux assiettes numérotées 471 et 483, vente Koller, 30 septembre 2021, lot 1476. - Six assiettes numérotées 221-258-291-292-294-345, vente Osenat, 2 avril 2023, lots 210, 211 et 212. - Une assiette est conservée au Château de Fontainebleau, Musée Napoléon Ier, inv. 70 (depuis 1979). Littérature - Anne Dion-Tenenbaum, II. Les autres éléments du butin : les chefs d'œuvre de l’orfèvre Biennais. In catalogue d’exposition, La berline de Napoléon, le mystère du butin de Waterloo. Musée de la Légion d’Honneur, 7 mars au 8 juillet 2012. - Catalogue d’exposition, La berline de Napoléon, le mystère du butin de Waterloo. Musée de la Légion d’Honneur, 7 mars au 8 juillet 2012, article d’Anne Dion, pp. 258-272. - Max Terrier, Le landau de Napoléon et son histoire, in Revue du Louvre, 1975, n° 2.

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

ven. 26 avr.

École FRANÇAISE du XIXe d’après Jean-Baptiste II LEMOYNE (1704-1778) Bernard Le Bovier de Fontenelle (1657-1757), écrivain Buste en plâtre patiné. Accident au piédouche. H. 62 cm ŒUVRES EN RAPPORT : Jean-Baptiste II Lemoyne, Bernard Le Bovier de Fontenelle, 1748, marbre, H. 66 cm, château de Versailles, inv. MV 850 ; Jean-Baptiste II Lemoyne, Bernard Le Bovier de Fontenelle, 1748, terre cuite, H. 59 cm, Lyon, musée des Beaux-Arts, inv. 1974-4. LITTERATURE EN RAPPORT : Claire Barbillon, Catherine Chevillot, Sculptures du XVIIe au XXe siècle : Musée des Beaux-Arts de Lyon, Paris, Somogy, 2017, modèle en terre cuite répertorié sous le n° 18, pp. 90-91 ; Simone Hoog, Musée national du Château de Versailles. Les sculptures, Paris, RMN, 1993, modèle en marbre répertorié sous le n°630, p. 150. Jean-Baptiste II Lemoyne, sculpteur-portraitiste de Louis XV, réalise le buste en marbre de Bernard Le Bovier de Fontenelle en 1745, conservé jusqu’à la dispersion de son atelier lors de la vente après décès de l’artiste. En 1839, le marbre est acquis pas Louis-Philippe pour compléter la collection des Galeries historiques de Versailles. Il exécute également ce buste en terre cuite entre mars et août 1748 en guise de remerciement pour sa nomination en tant que membre associé à l’Institution rouennaise. L’œuvre est présentée au Salon de la même année et rencontre un important succès entrainant la production de plusieurs exemplaires en terre cuite par Lemoyne. Plus tard, Jean Pouzadoux (1829-1893) réalise des moulages en plâtre patiné, l’un d’eux est conservé à la Cité de l’architecture et du patrimoine (entré en 1885, inv. MOU.00593).

Estim. 300 - 500 EUR