Tous les lots "Art islamique" Recherche avancée

714 résultats

sam. 27 avr.

Invocation de l’Imam ‘Ali, Munâjat al-Manzûma, Iran, fin XIXe – début XXe siècle. Album (muraqqa’) de quinze feuillets papier reliés en accordéon. Chaque feuillet calligraphié en persan nasta’liq à l’encre noire et enluminé à l’or et en polychromie sur une face. Les quatorze premiers inscrits de quatre vers dans des réserves en nuages sur fond d’or agrémenté de fleurettes polychromes, les cartouches encadrés d’un décor végétal doré. Le quinzième feuillet divisé en dix cartouches oblongs calligraphiés et séparés de lignes rouges ou vertes. Reliure cartonnée recouverte de velours beige à décor estampé d’un médaillon losangique à deux appendices fleuronnés au centre, d’un fleuron dans chaque écoinçon et d’une ligne brisée formant un cadre en bordure. Cachet de propriétaire en fin de manuscrit. Dim. reliure : 17,5 x 11,5 cm. Usure, pliures, quelques taches, un feuillet mal situé dans le montage. Le texte calligraphié dans cet album est une invocation religieuse chiite communément appelée « Munâjat al-Manzûma », littéralement l’« Invocation rythmée » que l’on doit à l’Imam ‘Ali ibn Abi Talib, cousin et gendre du Prophète Muhammad, quatrième calife de l’islam et premier imam chiite. Le texte est rapporté dans le célèbre recueil de prières chiites Mafâtih al-Jinân (Les clés du Paradis) de Sheikh Abbas Qummi (1925). Expert: Mme Camille CELIER. LOT VENDU SUR FOLLE ENCHERE.

Estim. 400 - 600 EUR

sam. 27 avr.

Plat tabak à décor de navire, Turquie, probablement Kütahya, XIXe siècle Plat en céramique siliceuse à décor peint en polychromie sur engobe blanc sous glaçure transparente, d’un navire à trois mâts voguant sur les flots et entouré de nuages tchi flottant dans le ciel, le marli à décor de vagues et rochers. Au revers, quatre éléments spiralés teintés de bleu. D. 33 cm Rayures, fêle, plusieurs éclats dans les émaux et la pâte, trace de grattage (prélèvement ?) au revers. Si l’iconographie du navire se multiplie dans la céramique ottomane d’Iznik du XVIIe siècle, plusieurs éléments écartent pour ce plat une telle attribution. Le bleu profond des deux voiles centrales et de la coque, le bleu lavande de la mer, mais aussi le vert épinard de la fantaisiste frise florale de la coque ou des feuillettes entourant le voilier, enfin la teinte brune de l’oxyde de manganèse sont autant de couleurs qui s’écartent de la gamme chromatique habituelle. Par ailleurs, la houle animant la mer ainsi que les traits de contours des vagues et rochers ornant le marli sont peints avec une certaine maladresse que l’on retrouve sur le marli du plat Inv. n°217 à décor d’aiguière de la Collection de la Fondation Kıraç du musée Pera d’Istanbul, attribué à Kütahya à la fin du XIXe siècle. C’est cette même attribution qui a été retenue pour un plat très semblable au nôtre vendu chez Christie’s, Londres, le 19 mars 2020, lot 192 et qu’il est tentant de donner à cet objet. A partir du XVIIIe siècle, les manufactures de la ville de Kütahya en Turquie occidentale, déjà actifs à la belle période ottomane, prennent définitivement le relais de la production d’Iznik au déclin des ateliers sultaniens. Si l’influence des pièces d’Iznik est indéniable sur les céramiques de Kütahya, le navire reste un sujet rare pour les ateliers de ce second centre. Expert: Camille CELIER

Estim. 600 - 800 EUR

dim. 28 avr.

GANDHARAN SCHIST TORSO OF BUDDHA - Ca. 100 - 300 APR. Torse de Bouddha en pierre schisteuse. Il est représenté vêtu d'une robe sanghati et coiffé d'un nœud supérieur ushnisha. Son visage présente les longues oreilles pendantes et les yeux tombants caractéristiques de la période de Kashan. Son front est décoré du point Urna qui représente le troisième œil, capable de voir au-delà des limites matérielles du monde. La position des bras suggère la position Abhayamudra. Ce geste symbolise la paix et la sécurité, et il était destiné à dissiper la peur. La forme du Bouddha était utilisée pour représenter à la fois le Bouddha originel Siddharth Gautama et toute personne qui devenait un Bouddha en atteignant le Nirvana. Le Bouddha n'a pas été représenté en sculpture au Gandhara avant le 1er siècle après J.-C., avant quoi il n'était évoqué que par des symboles. À partir de cette époque, l'art du Gandhara a représenté Bouddha avec un mélange captivant d'iconographie et de style bouddhistes traditionnels, en utilisant le naturalisme et les caractéristiques douces de l'art classique, puisque cette région a été grandement influencée par les conquêtes d'Alexandre le Grand plusieurs siècles auparavant et par les colons grecs qui ont suivi. Monté sur un support fait sur mesure. Dimensions : 270 mm x 235 mm ; Poids : 6,99 kg Provenance : Provenant de la collection d'un gentleman londonien ; acquis au début des années 2000 en France ; précédemment dans une collection européenne des années 1970. Cet objet a fait l'objet d'une vérification dans la base de données de l'Art Loss Register et est accompagné d'une lettre de confirmation.

Estim. 2 000 - 3 000 GBP

lun. 29 avr.

Inde moghole, XVIIe siècle Rare chemise talismanique en coton épais, composée de six parties rectangulaires cousues ensemble, finement inscrites à l’encre noire, rouge et beige (possiblement une trace de peinture à l’or) de versets coraniques dans des compartiments carrés, de la Shahada dans deux grands rondeaux sur le devant, un verset de la Sourate Yusuf (XII, 64) au revers, et la litanie des Noms Divins de Dieu (al-asma’ al-husna) écrits en bihârî sur la bordure. Haut. 51,5 Larg. 75 cm. (usures, décor partiellement effacé, petites déchirures, coutures, manques - notamment une bande manquante sur la manche gauche - et taches) Provenance d’après la tradition familiale : - collection Mohammed Alim Khan (1880-1944), Boukhara, actuel Ouzbekistan ; - collection Jamshed Khan, Qamari, Afghanistan ; - par descendance, collection Mourid Ahmad, Strasbourg, France. Un rapport C14 du laboratoire Ciram à Bordeaux confirme la datation du XVIIe siècle avec un intervalle probant de 1635 à 1706. Portées à même la peau, sous les vêtements ou sous une armure, les chemises talismaniques étaient censées offrir une protection spirituelle et protéger de tout danger, maladie, envoûtement ou blessure, tant sentimentale que guerrière. Il semble d’ailleurs que leur fonction ait varié selon les périodes et les régions. Plusieurs exemplaires de chemises indiennes, ottomanes ou safavides sont parvenues jusqu’à nous, le plus souvent complètement recouvertes d’inscriptions coraniques, Noms de Dieux, prières, nombres et carrés magiques. Une quinzaine de tuniques talismaniques indiennes datant de la période des Sultanats du XVe-début XVIe siècle ont été répertoriées par Eloïse Brac de la Perrière (« Les tuniques talismaniques indiennes d’époque pré-moghole et moghole à la lumière d’un groupe de Corans en écriture bihârî », in : Journal Asiatique, 297/1, 2009, pp. 57-81 et plus précisément pp. 62-63). Ces tuniques présentent un décor identique à celle présentée ici, tant dans l’organisation du cloisonnement des textes dans les carrés, les rondeaux et la bordure, que dans les inscriptions religieuses, mais elles semblent être faites d’un coton plus fin que celui de cette tunique. La plupart de ces tuniques sont conservées dans d’importantes collections d’art islamique, telles que par exemple : - Musée national des Arts Asiatiques-Guimet, Paris (no. inv. MA 5680), Inde XVe-début XVIe siècle ; - Furusiyya Art Foundation (no. inv. R-785), Sultanat de Delhi, XVe siècle (voir le catalogue d’exposition L’Art des chevaliers en pays d’Islam. Collection de la Furusiyya Art Foundation, Bashir Mohamed (Ed.), Institut du Monde Arabe, Paris, 2007, cat. 322, p. 335) ; - The al-Sabah Collection, Kuwait National Museum, Koweit (no. inv. LNS 114 T) Inde, probablement du XVIe siècle ; - Metropolitan Museum of Art, New York (no. inv. 1998.199), Nord de l’Inde ou Deccan, XVe-début XVIe siècle. Trois autres chemises indiennes semblables attribuées au XVIIe siècle sont également passées en vente publique à Londres chez Christie’s il y a plus de trente ans (21 novembre 1986, lot 84 ; 30 avril 1992, lot 78 et 27 avril 1993, lot 38). D’autres chemises présentant une organisation des inscriptions légèrement différente sont conservées dans la Collection Khalili, dont deux attribuées à l’Iran safavide des XVIe-XVIIe siècles (no. inv. TXT 76 et TXT 77) et une provenant d’Asie Centrale, signée de la confrérie soufie Yasawiyyah (no. inv. TXT 230) (Voir David Alexander, The Arts of War. Arms and Armour of the 7th to 19th centuries, The Nasser D. Khalili Collection of Islamic Art, Vol. XXI, Nour Foundation, Azimuth Editions, Londres, 1992, cat. 33-34, pp. 78-80 pour les deux iraniennes et le mémoire de Killian Lécuyer, Les objets à valeur magique et apotropaïque en Asie Centrale. Recherches préliminaires et approche historiographique. Mémoire de Master 2 sous la direction de Eloïse Brac de la Perrière, Sorbonne Université, juin 2022, fig. 28, p. 68 et couverture pour la chemise d’Asie Centrale). Dernier émir de la dynastie Manghit de l'émirat de Boukhara, en Asie centrale (1911-1920), Mohammed Alim Khan (Boukhara, 1880 Kaboul, 1944) rêve une nuit qu’il recevra un cadeau qu’un Arabe lui apportera de la part du Prophète Mohammad. Deux jours plus tard, un Arabe se présente en effet aux portes de son palais, chargé de cette chemise talismanique, puis disparait mystérieusement. Après avoir été déposé par les Soviétiques à la fin du mois d’août 1920, Alim Khan se réfugie en Afghanistan, où il est hébergé une année durant par Jamshed Khan, gouverneur de Qamari dans la province de Kaboul, qui l’accueille comme un membre de sa famille. Jamshed Khan est probablement un descendant du célèbre officier Safavide Jamshed Khan qui dirigea le corps d’élite des qollar-aghasi (1663-16

Estim. 15 000 - 20 000 EUR