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jeu. 30 mai

IMPORTANTE PARURE EN CORNALINE Sumer Civilisation de l'Indus, circa 2300-2000 avant Jésus Christ Cornaline, enfilage de 163 perles tubulaires biconiques, bois et enfilage modernes Éclats et érosion visibles L. circa 84 cm et 52 cm - l. circa 10,2 cm et 5,5 cm Provenance : - Ancienne collection Madame Silvana Bernhard Rüschlikon, Suisse, acquis en 1989 Publication : - Identity, beauty, rank and prestige, Necklaces from Sumeria to Hawai, Parcours des Mondes, Paris 2005 Bibliographie : - A. Benoit. Les Civilisations du Proche Orient ancien, Manuels de l'Ecole du Louvre, Paris 2003 - A. Ardeleanu-Jansen. Vergessene Städte am Indus, Frühe Kulturen in Pakistan, Phillip von Zabern, Mainz 1987 - M.-L. Inizan. «Importation de cornalines et agates de l'Indus en Mésopotamie, le cas de Suse et Tello», in Cornaline de l'Inde. Des pratiques techniques de Cambay aux techno-systèmes de l'Indus, V. Roux (éd.), MSH, Paris 2000 - M.-L. Inizan. «Cornaline et agates : production et circulation de la préhistoire à nos jours» Catalogue de l'Exposition Les pierres précieuses de l'Orient ancien, Musée du Louvre, département des antiquités orientales, RMN Paris 1995 - F. Tallon. «Les bijoux», Catalogue de l'Exposition Les pierres précieuses de l'Orient ancien, Musée du Louvre, département des antiquités orientales, RMN Paris 1995 - V. Roux. «Le travail des lapidaires. Atelier de Khambhat (Cambay) : passé et présent» - P. Amiet. L'Age des échanges inter-iraniens, Paris 1986 - P. Amiet. AO 17751, Catalogue de l'exposition Les Cités oubliées de l'Indus, Musée Guimet, Paris 1988 - J. Reade. Early etched Beads and the Indus-Mesopotamian Trade, British Museum Occasional Papers, London 1979 - P.R.S. Moorey. Ancient Mesopotamian Materials and Industries: The Archaeological Evidence, Eisenbrauns, Indiana 1999 - R. L. Zettler et L. Horne. Treasures from the Royal Tombs of Ur, University of Pensilvania 1998 Importante parure constituée de 163 perles tubulaires biconiques en cornaline enfilées en deux colliers séparés. Chaque perle a une longueur impressionnante (entre 5,5 cm et 9 cm pour le grand collier et entre 4,8 cm et 7,8 cm pour le petit collier) et a été soigneusement percée de chaque côté. En Mésopotamie ou Iran, très peu de colliers composés de ces grandes perles biconiques, ainsi que quelques perles seules, ont été découverts. Il s'agissait d'objets de grand luxe, de cadeaux de perles très précieux à l'unité à de très hauts personnages, dont les bijoux des «Tombes royales» d'Ur apportent les plus magnifiques témoignages. Parmi les premières grandes civilisations, celles de l'Égypte ancienne et de la Mésopotamie antique ont toujours suscité beaucoup de curiosité, en raison d'une part, de leur proximité géographique avec les premiers centres de recherche en Europe, et d'autre part du fait qu'elles se sont révélées être le berceau de notre propre civilisation occidentale. La civilisation de la vallée de l'Indus fait partie de ces grandes cultures qui n'ont attiré l'attention des chercheurs que relativement tard. Malgré des découvertes individuelles déjà connues, une connexion n'a été établie que depuis les années 1920. En termes d'évaluation chronologique approximative, il était avantageux que la recherche sur la civilisation de la Mésopotamie soit déjà bien avancée à cette époque. Des objets trouvés lors des fouilles en Mésopotamie ont pu être attribués à la civilisation de l'Indus, permettant ainsi une datation. Dans les fouilles mésopotamiennes, sont apparus essentiellement des objets de petite taille et d'origine individuelle : des sceaux qui, en plus des figures inhabituelles pour la Mésopotamie, comportaient des caractères de l'écriture cunéiforme de l'Indus, et de grosses perles en cornaline généralement décorées de lignes blanches gravées. Cette technique de décoration inconnue en Mésopotamie a été attestée dans l'Inde antérieure. Un peu plus tard, des perles ainsi décorées ont également été trouvées lors de fouilles menées dans la région de l'Indus. Ce type de perles en cornaline dans les tombes du «cimetière royal» d'Ur, où de nombreuses preuves de relations avec des pays étrangers ont été trouvées, ainsi qu'un grand nombre de perles, d'incrustations et de petites œuvres d'art en lapis-lazuli, une pierre semi-précieuse importée de la région du Baloutchistan, dans l'actuel Afghanistan. “La cornaline servit à la fabrication de parures dès le VIe millénaire avant J.C. Elle devint un signe extérieur de richesse à l'époque de l'urbanisation, dans une société qui en se hiérarchisant développa le goût du luxe et de l'ostentation. A partir de 2600 avant J.C, elle fut fréquemment associée à l'or et au lapis-lazuli. La cornaline appartient à la famille des calcédoines, dont les plus importantes formations se trouvent en Inde. Elle fut surtout employé dans la fabrication des perles.

Estim. 40 000 - 60 000 EUR