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sam. 27 avr.

PRESENTATION DES LOTS 1 à 20 Paul TOUZET est né le 12 janvier 1917. Il suit une formation de bijoutier à partir de l'âge de 13 ans, notamment dans la maison Mauboussin à Paris (voir certificat de stage). Il s'enregistre au Registre du commerce le 17 novembre 1944, puis obtient son poinçon le 7 décembre 1944. Son poinçon de maître est ""P.A.T. / un papillon de roue de bicyclette"". Il est radié du Registre des métiers le 29 mars 1946. Entre 1944 et 1956, il travaille en collaboration avec Roger BURG. Les ateliers se trouvent au 23 boulevard des Capucines, puis au 76 rue Daniel Casanova, et enfin au 5 rue Mayran, à Paris. Le poinçon de maître pour Roger Burg est ""R / une tête de cheval / B"", et il forme avec Paul Touzet la société Burg & Cie entre 1944 et 1956. Entre 1956 et l'arrêt de son activité dans les années 1970, Paul Touzet a probablement été dessinateur et joaillier en chambre. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il était courant qu'un dessinateur/joailler propose ses dessins à différentes maisons de joaillerie et de haute joaillerie. Dans le fonds de plus de 300 dessins de joaillerie que nous vous proposons dans cette vacation, nous voyons des dessins des années 1945 à 1970, allant du style Tank au bestiaire, en passant par des bijoux d'artiste. Par tradition familiale, Paul Touzet est réputé pour avoir travaillé avec les maisons VAN CLEEF & ARPELS, BOUCHERON, et la maison STERLE. Dans le cas des bijoux d'artiste, notons plusieurs dessins reprenant l'imaginaire de Georges BRAQUE, ainsi qu'une photographie de dessin rehaussée et signée par Jean COCTEAU. Quelques bijoux proposés dans cette vente ont été réalisés pour la famille de Paul Touzet, mais ne portent malheureusement pas son poinçon. Cette pratique était courante lorsque des bijoutiers réalisaient des objets pour leurs cercles amical et familial. Cet ensemble de dessins de joaillerie est un exemple typique de la production française et parisienne des bijoux pendant les Trentes Glorieuses. Toujours par tradition familiale, M. Paul TOUZET aurait fabriqué des bijoux pour Charles Aznavour, des boutons de smoking qu'il a livré lui-même au prince Rainier de Monaco, ainsi que des bijoux pour son épouse Grace Kelly.

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mar. 14 mai

BRACELET JARRETIÈRE COLLECTIF EN DIAMANTS, PAR GEORGES LENFANT, CIRCA 1960 Conçu comme une ceinture stylisée en mailles d'or texturées, la boucle soulignée de diamants taillés en brillant, monté en or 18 carats et platine, marque partielle de Georges Lenfant, marques d'atelier françaises, longueur 25.4cm (premier trou 21.3cm, deuxième trou 19.5cm) Georges Lenfant est né dans le monde de la joaillerie française, et il est rapidement devenu un maître dans son domaine. Durant son enfance, il effectue plusieurs stages d'apprentissage avant d'étudier la joaillerie à Paris et à l'étranger. En 1900, Georges installe son propre atelier au 47 rue des Petits-Champs, à quelques minutes de ses clients de la place Vendôme et de la rue de la Paix. Il est bien établi en 1903 et figure dans une publication de la Revue de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie de cette année-là. Ses créations et son exécution impeccable lui valent d'être sollicité par les grandes maisons de joaillerie et, pour ne pas être oublié derrière des noms tristement célèbres tels que Cartier, Mellerio dits Meller et Van Cleef & Arpels, Georges établit une marque de fabricant en 1909 et procède à l'estampillage de chaque pièce avant qu'elle ne sorte de son atelier. En 1915, Georges est rejoint dans l'entreprise par son fils Jacques qui, à l'âge de onze ans, est impatient d'apprendre l'art de la joaillerie. Son intérêt pour la joaillerie ne se démentira pas et, avec le temps, Jacques reprendra l'affaire et créera certains des modèles les plus mémorables de Georges Lenfant. Georges et Jacques n'hésitent pas à collaborer et la maison Georges Lenfant travaille avec Sandoz depuis de nombreuses années lorsqu'en 1927, Gustave-Roger Sandoz cède son affaire à Georges à la condition que son fils Gérard Sandoz en reste le directeur artistique. À eux deux, ils ont créé des exemples frappants de bijoux Art moderne, avec des lignes audacieuses, des couleurs vives et des formes contrastées. Après la Seconde Guerre mondiale, Lenfant reprend Verger Frères. Cela marque le début d'une nouvelle collaboration avec Vacheron Constantin, qui travaillait déjà avec Verger Frères depuis un certain temps. Constantin et Lenfant se consacrent à la conception de montres et créent ensemble des pièces pour Hermès. Dans les années 1960 et 1970, Jacques est à la tête de Georges Lenfant et sa passion pour l'orfèvrerie donne naissance à de magnifiques pièces texturées qui célèbrent la polyvalence du métal. Dans le lot actuel, conçu pour Jean Ete, plusieurs techniques sont utilisées pour représenter la forme du hibou, chaque méthode étant soigneusement choisie pour s'adapter à une partie différente de l'oiseau. La fascination de Jacques pour les différentes formes et textures qui peuvent être travaillées avec l'or l'a amené à créer ses chaînes, car il était fasciné par la façon dont les maillons entrelacés pouvaient être arrangés pour créer une myriade de motifs. Plus de trois mille pièces ont été inspirées par le motif de la chaîne et comptent aujourd'hui parmi les créations les plus remarquables de Georges Lenfant. En 2003, Georges Lenfant a été racheté par Bouder et a cessé ses activités. Cependant, les pièces portant la marque Lenfant continuent à être très appréciées et les nombreuses collaborations permettent à chacun de trouver un modèle qui lui convient.

Estim. 18 000 - 22 000 EUR

mar. 14 mai

BANGLE EN OR "ROBERT MAPPLETHORPE", CONÇU PAR GAIA REPOSSI, POUR REPOSSI Édition limitée, discontinuée. Le bracelet en or poli, en or rose 18 carats, signé Repossi/Robert Mapplethorpe, numéroté, marque d'enregistrement italienne, diamètre intérieur 5,4 cm, taille estampillée 16 Depuis plus de quatre décennies, Repossi maintient une tradition d'artisanat d'art. En collaborant avec des ateliers italiens de longue date, la maison assure un héritage d'expertise technique et de qualité inébranlable à travers les générations, avec un engagement d'excellence. Depuis trois générations de créateurs italiens, Repossi incarne la joaillerie intemporelle et innovante. S'inspirant de l'art et de l'architecture, chaque pièce reflète la fusion d'une vision artistique et d'un savoir-faire artisanal méticuleux. En 2007, Gaia Repossi a pris la direction créative et artistique de l'entreprise familiale, la célèbre maison de joaillerie italienne Repossi. Gaia a modernisé l'esthétique de la maison de joaillerie en privilégiant les créations sculpturales. Gaia admire depuis longtemps les prouesses artistiques du célèbre artiste et photographe new-yorkais Robert Mapplethorpe, particulièrement évidentes dans ses bijoux fabriqués à partir de ready-mades et d'objets trouvés. Gaia a entrepris de réinventer les œuvres de Mapplethorpe en leur insufflant une nouvelle perspective. Fidèle à la vision originale de Mapplethorpe, Gaia opte pour l'or patiné plutôt que pour l'or poli, ce qui donne naissance à sa collection la plus audacieuse à ce jour. Le processus créatif de Gaia s'est appuyé sur des recherches approfondies, puisant dans l'ensemble de l'œuvre de Mapplethorpe. En s'immergeant dans la Fondation Robert Mapplethorpe à New York et dans les archives Mapplethorpe du Getty Research Institute à Los Angeles, Gaia a trouvé de nombreuses sources d'inspiration. La collaboration entre Repossi et Robert Mapplethorpe est guidée par la vision artistique inébranlable de Gaia, complétée par l'expertise des ateliers de Repossi. Chaque pièce est minutieusement détaillée et techniquement complexe, fabriquée à la main en France ou en Italie, dans le respect des traditions de la joaillerie et de l'excellence synonyme de la Place Vendôme.

Estim. 1 500 - 2 000 EUR

mar. 14 mai

COLLIER DE DIAMANTS BI-COLORÉS, PAR FARAONE, CIRCA 1980 Composé de motifs légèrement gradués en or oxydé et jaune avec des détails de bande polie, alternés et sertis sur le devant de diamants de taille brillante, monté en or 18K, diamants approximativement 7.00-8.00cts au total, signé Faraone, avec la marque du fabricant "F", marque d'enregistrement italienne, circonférence intérieure 37,5 cm. Fondée en 1860, cette marque de joaillerie haut de gamme est devenue, en plus de cent cinquante ans, synonyme de glamour et de style. Après ses débuts en tant que maison de design art nouveau, elle a évolué vers un état d'esprit plus soucieux de la marque, en ouvrant sa première boutique sur la Via Montenapoleone à Milan en 1945. À partir de là, Faraone s'est constitué une clientèle allant des stars d'Hollywood aux familles royales italiennes et européennes. Ses créations uniques et intemporelles à base de métaux précieux et de pierres précieuses ont consolidé sa réputation de maison de joaillerie européenne exclusive. En 1960, la grande famille italienne Settepassi, spécialisée dans les perles et les pierres précieuses depuis plus de quatre siècles, a repris l'entreprise. En 1989, ils ont conclu un partenariat avec Tiffany & Co, la marque américaine de longue date qui souhaitait percer sur le marché continental. Les deux hommes restent en relation d'affaires, Faraone contribuant à développer la présence de Tiffany & Co. en Europe, avant de se séparer en 2001. La jeune et talentueuse Vittoria Bianchi a rejoint la société en tant que nouvelle directrice générale en 2012, initiant une refonte complète de la marque avec une nouvelle philosophie de produit présentant deux nouvelles lignes de bijoux de prêt-à-porter, i Composable et F di Faraone, ainsi que des pièces personnalisées plus traditionnelles, Sfere di Faraone. Depuis 2016, Faraone a également ajouté un département de vente aux enchères à sa maison, utilisant ses connaissances spécialisées en joaillerie pour créer deux ventes aux enchères par an.

Estim. 14 000 - 18 000 EUR

mar. 14 mai

COLLIER, BRACELET, BROCHE ET BOUCLES D'OREILLES EN SUITE, EN OR 18K, PAR CHAUMET, CIRCA 1970 Chacun composé de maillons carrés et ronds ajourés au design abstrait, avec finition polie et mate, boucles d'oreilles au design carré, chacun en or 18K, chacun signé Chaumet, avec la marque de fabricant 'JC' pour Joseph Chaumet, marques d'essai françaises, avec pochette de fabricant, longueur du collier 66.5cm, bracelet longueur 18.3cm, broche longueur 8.7cm, largeur 6.2cmm, clips d'oreilles longueur 3.2cm (la broche peut être portée comme pendentif du collier) Fondé en 1780 par Marie-Étienne Nitot, Chaumet est devenu le premier joaillier d'Europe grâce à son habileté artisanale. Les générations suivantes, dont François-Regnault Nitot et Joseph Chaumet, ont perpétué l'héritage en créant des modèles opulents et en élargissant la clientèle à la royauté. S'inspirant de l'Art déco et des années folles, les créations de Chaumet ont évolué avec la mode tout en conservant un mélange de tradition et de modernisme, captivant ainsi un public mondial. Poursuivant l'héritage de l'excellence, les designers et joailliers estimés de Chaumet, dont Pierre Sterlé et René Morin, ont maintenu le style emblématique de la Maison tout en lui insufflant une touche contemporaine. Les années 1970 ont été une période d'expérimentation et de libération. Qu'il s'agisse de musique, de politique, de mode, d'idéaux ou d'exploration spatiale, chaque domaine offrait des possibilités de rencontres inédites. L'acceptation du changement et l'exploration de territoires inexplorés ont nécessité l'émergence de nouvelles identités, d'artisans et de penseurs visionnaires pionniers de l'innovation. Ces pionniers ont influencé de manière significative la trajectoire de l'histoire de la joaillerie, ils ont contribué à des moments cruciaux grâce à des avancées techniques, à l'introduction d'une esthétique nouvelle et à l'adoption de concepts libérés. Dans une démarche audacieuse qui a remodelé le paysage de la joaillerie, Chaumet a introduit l'Arcade, un concept de magasin révolutionnaire, en 1970, redéfinissant l'essence même du shopping de luxe. Dans la presse, l'idée de créer une nouvelle unité de vente dédiée à la joaillerie et à l'art de vivre contemporain est évoquée par les frères Chaumet. Les frères Chaumet confient à l'Agence Bernard Cognard le soin d'imaginer ce lieu moderne. L'architecte d'intérieur a relevé le défi de donner à l'Arcade une identité architecturale propre, distincte de la boutique historique. Ils ont stratégiquement placé un pilier central de vitrine dans l'une des arcades jumelles, créant ainsi un espace ouvert rappelant une galerie d'art. Les matériaux en aluminium anodisé noir et blond Orly contrastent avec l'esthétique traditionnelle de la Place Vendôme, tandis que les fenêtres sans cadre ajoutent une touche éthérée. À l'intérieur, l'Arcade a été conçue comme un sanctuaire pour un style de vie moderne, avec des éléments tels que des canapés beiges et des accents de laque chinoise se mêlant à des teintes de seigle, d'ambre et de noir. Inspiré par le design des décennies, l'espace a été conçu pour être adaptable, avec des rails fixés au plafond et des présentoirs à roulettes. L'Arcade a symbolisé une transformation globale au cours d'une période cruciale de l'histoire de la Maison et du domaine de l'artisanat de la joaillerie française. Sa conception reflétait des approches novatrices en matière de présentation, de vente et d'achat de bijoux, s'adaptant parfaitement à l'évolution du style de vie des années 1970. Malgré la coordination des boutiques traditionnelles le long de l'Arcade, les deux unités présentaient leurs collections dans des catalogues de vente unifiés. Ce qui peut sembler contre-intuitif selon les normes contemporaines était perçu différemment à l'époque. L'Arcade a été le fer de lance des avancées futures de Chaumet et d'autres grandes maisons de joaillerie, en présentant des collections emblématiques telles que Liens et Labyrinthe. Au cœur de cette approche progressiste se trouve l'expérimentation, les artisans bénéficiant d'une totale autonomie créative, tant au sein du studio de création que de l'atelier. Cette liberté va jusqu'à s'approprier l'utilisation de pépites d'or, en baptisant leur technique de finition le polissage Arcade. L'or subit différents traitements : martelage, polissage, texturation, brossage, et prend des formes organiques, se moulant à la peau du porteur. Ces créations, qui brouillent les frontières entre la joaillerie traditionnelle et l'art, remettent en question les conventions grâce à leurs conceptions innovantes. La publicité pour l'Arcade incarne un design dynamique, stratégiquement conçu pour éviter la monotonie. Cette évolution s'étend au-delà des simples catalogues de vente, englobant des concepts architecturaux, des marques graphiques et l'organisation structurelle des boutiques en sections distinctes telles que la Haute Joaillerie Chaumet, l'Arcade Chaumet et les éternelles montres Chaumet. La collection "Labyrinthe", composée d'un collier, d'un bracelet, d'un pendentif et d'une broche transformables. Elle a été réalisée entre 1970 et 1980 et vendue à l'Arcade.

Estim. 20 000 - 30 000 EUR