DROUOT
lundi 01 juil. à : 13:30 (CEST)

Noblesse et royauté : Souvenirs historiques, art de la table, lettres

Coutau-Bégarie - +33145561220 - Email CVV

Salle 6 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Exposition des lots
samedi 29 juin - 11:00/18:00, Salle 6 - Hôtel Drouot
lundi 01 juillet - 11:00/12:00, Salle 6 - Hôtel Drouot
mardi 02 juillet - 11:00/12:00, Salle 6 - Hôtel Drouot
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369 résultats

Lot 201 - CLÉMENTINE, princesse d'Orléans (1817-1907) - Aria Gonzalo trouvant son fils mort. Aquarelle avec rehauts de gouache sur papier collée sur feuille, provenant d'un carnet à dessin, signée en bas à droite «Clémentine» et datée «mai 1838», avec texte autographe de l'artiste illustrant cette scène, provenant de La Romance du Cid: «Aria Gonzalo en mourant sur le champ du combat trouva l'arène déserte, il vit un plus jeune fils qui perdait son sang, il se formait comme une rose qui bientôt se défeuilla». Petites déchirures sur la partie basse, mais bon état général. À vue: H.: 26 cm - L.: 36 cm. Support: H.: 42,5 cm - L.: 51 cm. Historique: Ce dessin est inspiré du roman de Alexandre Dumas père publié dans le journal L'Ariel, le 5 mars 1836. Dumas était à cette époque un familier du roi Louis-Philippe, ayant auparavant travaillé pour lui comme secrétaire. Pour ce livre, Dumas sélectionna un moment différent de la vie du Cid que celui choisi par Pierre Corneille. Dumas puisa son inspiration dans une pièce de Guillén de Castro où le Cid est l'un des juges pour une lutte opposant la cité de Zamora à Bellido de Olfos. Pour défendre l'honneur de sa ville, Aria Gonzalo envoie ses trois fils se battre tour à tour contre Bellido de Olfos. Ce dernier en tue deux, mais il n'achève pas le troisième, celui qui est représenté dans le dessin et perd donc la compétition. Provenance: Vente Christie's, Paris, 27 novembre 2002, sous le n°227

Estim. 1 500 - 2 000 EUR

Lot 204 - LOUISE-MARIE, reine des Belges, princesse d'Orléans (1812-1850) - Ensemble de 18 L.A.S.: «Louise», datées du 10 avril 1842 au 1er mai 1844, envoyées de Buckingham Palace, Londres, Ostende adressées à sa mère, la reine Marie-Amélie des Français, née princesse de Bourbon-Siciles (1782-1866), 66 pages in-folio, à son monogramme gaufré sous couronne royale, texte en français, rousseurs et pliures, en l'état. Elles portent les no 190 à 210, manque n°206, 208,209. Très longue et passionnante correspondance entre deux reines, la reine Louise-Marie de Belgique avec sa mère la reine Marie-Amélie. La jeune souveraine évoque son séjour chez sa cousine la reine Victoria; ses déplacements, son quotidien, ses rencontres, ses enfants et sa famille. Elle parle de politique, détaille le récit de ses journées, les bals et les parades auxquels elle assiste, etc... -Laeken, 26 avril 1844: « je rentre de l'église chère, chère maman ou j'ai été prier pour vous et remercier Dieu de m'avoir donné une si bonne mère (...) c'est avec grand regret de ne pouvoir vous la présenter en personne (...) J'ai eu ce matin une bague et un petit présent que la bonne duchesse a eu la bonté de me faire remettre. J'ai été bien touchée de cette attention. Victoria m'a aussi écrit une lettre et vous offre ainsi qu'Albert ses plus tendres hommages. La pauvre enfant est bien triste aujourd'hui. Un de ses chiens, le vieux Islay bien connu de toute la famille est mort subitement tout à l'heure pendant que j'étais à la messe, une grande heure avant qu'il se promène encore avec nous. Je suis sûr que la duchesse sera (...) du chagrin de Victoria. Je suis rassurée de tout mon cœur, chère maman de votre bonne lettre du 24, et j'en suis bien aise de savoir que le malheureux père n'a pas trop souffert physiquement de sa malheureuse cuisse. Ici nous pensant tous à lui. Le drawing rom, a été du plus brillant de la journée d'hier, j'ai bien et la parure d'hier (...) Nous devons avoir plus tard la visite de la princesse Sophie-Mathilde de Gloucester qui vient exprès de Blackheath pour nous voir, on ne sait rien de la reine Douairière (...) Victoria me fait appeler, je fini ma lettre pour plus de (...), je vous embarrasse chère maman de toute la tendresse de mon cœur». -Buckingham Palace, 25 avril 1844: « c'est aujourd'hui chère maman un grand jour ici, tant d'agitation en ce moment à cause du birthday qui est une fête, mais peu importante. Ce matin à 10h, il y a eu une grande parade à laquelle Léopold est allé avec Albert et suis resté presque tout le temps avec Victoria, de retour de la parade j'ai été avec le prince chez la duchesse de Gloucester, c'est son véritable birthday: elle a 68 ans aujourd'hui. La reine Adélaïde c'est joint à nous (...) maintenant Léopold fait sa quatrième toilette de la journée pour aller au drawing rom, moi grâce à Dieu je ne m'habille pas et je reste tranquille, mais je partage un peu l'air général. J'ai reçu au beau milieu de ma pérégrination votre bonne lettre du 23 (...) il me tarde de savoir le pauvre père (...) quel voyage pour lui. J'ai reçu aussi ce matin le chapeau blanc qui est arrivé juste au moment où j'allais sortir et le joujou pour Alice [fille de la reine Victoria] qui a eu grand effet. Mille gratitudes, chère maman. Il y avait aussi dans la caisse une gravure de notre bien aimé Marie [sa sœur, princesse d'Orléans] j'ai pensé qu'elle était pour Victoria et je lui ai donné. (...) Je viens de voir Victoria dans sa grande toilette toute banche elle avait fort bonne mine, mieux ainsi et ma charger de vous dire qu'elle avait votre bracelet et votre collerette. Elle m'a donné ce matin (...)» etc

Estim. 1 500 - 2 000 EUR

Lot 206 - LOUISE-MARIE, reine des Belges, princesse d'Orléans (1812-1850) - Ensemble de 4 L.A.S.: «Louise», datées du 26 septembre 1839 au 27 novembre 1840, portant les n° 46, n°49 et n°52, envoyées de Laeken et Bruxelles adressées à sa sœur la princesse Clémentine, 17 pages, sur papier à en-tête de son monogramme gaufré sous couronne royale, texte en français, rousseurs et pliures, en l'état. Intéressante correspondance, dans laquelle la jeune reine parle de sa vie quotidienne, de ses goûts et de son style de toilette. Elle évoque aussi sa fatigue après la naissance de son dernier enfant, la princesse Charlotte. Laeken, 27 novembre 1840: «Je viens te prier chère Amie de m'envoyer le plus tôt possible une jolie chaise (...) dans les prix de 2, 3, 500 francs et au-dessus. Je ne veux pas dépasser 550 à 600 francs. Je renverrai la boîte le lendemain du jour où je l'aurai reçu. Je ne veux pas une simple chaise, mais une jolie chaise; J'aimerais bien trouver quelque chose de joli entre 200 et 400 francs. Tu me trouveras sûrement ce qu'il me faut, c'est pour causer une surprise à la princesse Thérèse d'I... Quelque chose pour la fille de la comtesse F... à qui je veux faire un présent. Merci de ta lettre du 25». - Laeken, 19 novembre 1840: «Je n'ai ce matin chère Amie pas grand-chose à te raconter. Léopold qui avait eu l'autre jour une petite attaque, vas mieux, (...), irrésistible une partie du jour. Les enfants vont bien. J'irais tout à l'heure les saluer. Je ne te dis rien des détails de la prise d'A.. et des détails de l'adresse. Je ne saurais en parler et y penser de sang-froid et tous cela m'agite et me rend malade intimement, mais silencieusement, ce que je ne peux comprendre c'est (...) de notre gouvernement. (...) J'ai aussi de bonnes nouvelles de V.R. [reine Victoria]. Je t'écrirais, adresse une lettre pour (...). Je te prierais quand tu auras le temps de répondre aux différentes questions de ma dernière lettre (...) si la reine [sa mère, la reine Marie-Amélie] pouvait m'envoyer 2000 frs que je serais bien aise d'avoir ou si elle n'a de francs à ma disposition. Adieu, chère amie, je suis un peu fatigué par ma tête. Toute à toi». etc

Estim. 300 - 500 EUR

Lot 207 - CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907) - L.A.S.: «Clémentine» Laeken, 22 juillet 1833, 3 pages, adressée à un membre de sa famille, texte en français, pliures, en l'état. «Chère amie, j'ai reçu une bien longue lettre de vous qui m'a fait grand plaisir si ce n'est la fin qui m'a fait de la peine, lorsque j'ai vu que vous vous étiez fatiguée la vue pour m'écrire. J'aimerais mieux être privée de lettre de vous, ce qui serait une grande privation, que de vous savoir fatiguée le moins du monde. J'ai reçu le portefeuille, il m'a paru fort commode, je vous en remercie beaucoup. Quant a ce que vous me dites pour Mr Boismelin, je n'en savais rien du tout, vous savez qu'on est fort mystérieux, maman elle-même n'en sais peut-être rien. J'en suis fâché, je crois que c'est une perte pour Chartres, mais pour en être étonnée, je ne le suis nullement. Depuis longtemps, il se plaignait de sa position très fausse, surtout pendant les voyages. Maintenant que Chartres va aller passer, quelques temps, au camp de Compiègne. Mr Boismelan n'aurait eu que faire. Je suis bien aise que Chartres soit fâché de ce départ (...) je ne pourrai malheureusement pas aller voir les églises de Bruxelles que vous m'indiquez. Nous ne bougeons pas d'ici, maintenant moins que jamais, maman ne voudrait quitter Louise, ce sera pour une autre fois. (...) nous avons eu hier soir, après le dîner toute la maison française et belge, nous avons fait cercle avec elle pendant plus d'une heure et demi (...) adieu chère amie, il faut encore que j'écrive à la petite reine, cela m'ennuie un peu (...)»

Estim. 180 - 250 EUR

Lot 211 - CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907) - L.A.S.: «Clémentine», Cobourg, 10 mars 1847 adressée à sa belle-sœur, la duchesse de Nemours, née princesse Victoire de Saxe-Cobourg-Gotha (1822-1857), 2 pages 1/2, in-4°, texte en français, pliures, mais bon état général. «Je te remercie bien ma chère Vic de ta bonne lettre et de ta constante affection que tu nous témoignes. Je commence à avoir aussi comme toi de la politique par-dessus les oreilles quoiqu'ici nous n'en entendions parler que par les journaux, et quant aux mariages espagnols, ils m'assomment, pourtant je suis bien aise qu'il n'y ait encore aucun espoir pour Fernande, et je gémis qu'il en soit de même pour la Reine d'autant que je crains qu'il en soit toujours ainsi ! Tout cet intérieur de la famille espagnole est affligeant, et les détails que j'en ai appris me font rougir pour notre sang. Que dis-tu au milieu de cela de l'arrivée à Paris de Christine avec ses dix enfants ! (...). Une des grandes occupations de l'Allemagne en ce moment c'est la ridicule passion du Roi de Bavière [Louis Ier] pour Lola Montés, passion qui indigne le pays et peut amener une révolution. Je crois que «the old man is mad» Le froid nous est revenu plus vif que jamais, il y a 8 degrés de froid, une neige épaisse et un vent violent ; les enfants sont pourtant bien Dieu merci et ont repris leur promenade. Ernest et Alexandrine reviennent ici la semaine prochaine, ils ne vont plus à Berlin. Auguste m'appelle pour la promenade. Je te quitte en t'embrassant de tout mon cœur ainsi que Tan et les Moutards, mille tendresses d'Auguste. Nous avons ce soir un grand dîner de médecins race qui abonde à Cobourg. Aurais-tu la bonté de m'envoyer dans une lettre un pantalon de Gaston ? J'en aurais besoin pour servir de modèle à ceux que je dois faire faire pour Philippe»

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 212 - CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907) - L.A.S.: «Clémentine», Cobourg, 17 mars 1847 adressée à sa belle-sœur, la duchesse de Nemours, née princesse Victoire de Saxe-Cobourg-Gotha (1822-1857), 2 pages, in-4, texte en français, pliures, mais bon état général. «Mille remerciements ma chère Vic de ta bonne lettre qui m'a fait comme toutes les autres grands plaisirs. J'espère que le futur de Lina sera plus beau et plus fort que ce pauvre petit bandit qu'à ce que je sais est vert (...) mes trois enfants sont Dieu merci maintenant à merveille et jouissent bien du beau temps que nous ayons; mais nous sommes passé d'un saut de l'hiver à l'été. Il y a 4 jours 13 degrés de froid aujourd'hui 15 de chaud à ... Je n'avais pour sortir qu'un mantelet de gros-de-naples et j'étouffais. Les enfants passent toute leur journée dans le jardin où ils prennent même leurs repas après ce long hiver (...) fait d'autant plus le plaisir, mais j'ai bien peur que cela ne dure pas, il fait trop beau. J'ai appris avec peine que ce cher (...) avait été un peu souffrant, cela n'a Dieu merci bien été. J'ai ouï dire qu'il ... avait un camp dans le midi et que vous iriez? Si cela est vrais (...) Auguste étant toujours infiniment ennuyé de toutes ces réunions de troupes. Christine sera jeudi à Paris avec sa nombreuse famille et je pense que les Salerne y viendront pour le mois de septembre. Ici nous attendons tous les Herrschaften de Gotha la semaine prochaine et le ...revient après Pâques. Adieu ma chère Vic, J. t'embrasse ainsi que ... et les enfants (...) amitiés de la part d'Auguste»

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 214 - LOUIS, prince d'Orléans, duc de Nemours (1814-1896), second fils du roi Louis-Philippe - Ensemble de 7 L.A.S.: «N» et «Louis d'Orléans», datées du 3 juillet 1882 au 16 août 1886, envoyées de Paris (19, avenue du Bois-de-Boulogne) et La Haye, adressées à sa sœur, la princesse Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907), 33 pages, texte en français, pliures, rousseurs, mais bon état général. - 3 juillet 1882: «chère Clem, ce sera une grande satisfaction pour moi que de te revoir et d'aller en pèlerinage, près de toi à Ebenthal [lieu où est mort un au auparavant, le 26 juillet 1881 à l'âge de 65 ans, le prince Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha, mari de la princesse Clémentine], si plein de souvenirs pour nous et devenu à présent douloureux (...) Blanche [sa fille, princesse Czartoryski (1846-1893)] va mieux merci, elle va aller pour l'été à Fontainebleau ou Marguerite [sa fille (1857-1932)] la rejoindra ...» - 23 juillet 1882: «Cela a été une vraie satisfaction pour moi ma chère Clem que de partager tranquillement avec toi ta tristesse dont je comprends bien l'étendue et de laquelle je prends personnellement ma part de revoir aussi Ebenthal si plein de chers et douloureux souvenirs. Mes pensées et prières seront bien ... avec toi pour le douloureux retour du 26. En une telle affliction, qui est sans pareille et sans guérison ... en ce monde, on ne peut en effet que demander à Dieu qu'il donne l'esprit de soumission à sa volonté qui seul peut aider a supporter de pareils coups et permettre de poursuivre les devoirs qui nous incombe encore. Avant de quitter Paris, j'ai donné l'instruction que l'on t'envoie, La vie de Saint-Pierre en indiquant où se trouve le chapitre relatif à notre frère aîné. Je l'ai fait adresser à Cobourg ou j'espère qu'il te sera parvenu. Mon retour s'est effectué sans encombre sans le Sleeping-car, où se trouvait aussi le duc de Sabran. Sa femme et le comte Kalnoerki, l'avaient accompagné jusqu'au wagon. J'ai vu Blanche à Fontainebleau toujours à peu près la même ...» -5 novembre 1885: «(...) ton départ a achevé de faire rentrer ici dans la routine ordinaire de notre vie que le mariage Waldemar [référence au mariage de la princesse Marie d'Orléans avec le prince Waldemar de Danemark ayant été célébré au château d'Eu, le 21 octobre] en avait ... sortie. Les jeunes époux continuent à habiter St Firmin [résidence du duc et de la duchesse de Chartres, parents de la princesse Marie d'Orléans] d'où ils viennent dit-on chaque jour parcourir bourgeoisement Paris. Selon mon humble jugement, je trouvais préférable dans l'intérêt même de l'avenir du ménage de voir les nouveaux époux aller rejoindre dès le début du mariage la place qui leur incombe dans le pays et la famille à laquelle ils appartiennent ... il est vrai que je suis du temps passé et que nous avons changé tout cela». - 15 décembre 1885: «chère Clem, cette lettre a principalement pour but de te recommander le marquis de Pange, qui va à Vienne comme 2ème attaché militaire. Tu te rappelleras sans doute qu'il est le fils d'Adolphine de Laboue, le fils et petit-fils des feux marquis de Pange desquels tu te souviens probablement, le neveu des dames Mu.... La Tour-Maubourg (Septime) et Caraman (Adolphe). Ces dames sont mortes, mais non pas Adolphine que son fils devait en partant aller visiter à Pange près de Metz, pays tombé dans la Prusse. Le Mquis est marié à une personne de la province, qui le rejoindra à Vienne. Ils ont six enfants. Il est capitaine d'artillerie depuis longtemps, il est très estimé comme un officier consciencieux et capable, il a été décoré pendant la guerre... Il a déjà cette année ici même fait partie de la mission à Pilsen en Bohême, mission dont le chef était le général Fay. Il y a peu de jours, j'ai reçu ta lettre du 7 de Vienne (...). J'espère que les douleurs de la rancune sont maintenant oubliées. C'est une sage précaution à prendre. Je souhaite bien vivement aussi que le traitement auquel tu t'es décidée pour ton??? soit poursuivi, par toi avec persévérance et qu'il en amène la guérison, mais il faut avoir la prudence d'en attendre les effets. Il faudrait aussi te faire porter dans l'escalier quand tu sors (...) Surtout de la hauteur de celui du palais de Cobourg (...). L'année finissant accumule bien les tristesses. La nouvelle amènera-t-elle des compensations? À la volonté de Dieu. En politique malgré le progrès manifeste par les élections, on ne voit pas encore sur quoi fonder de l'espoir (...) on peut cependant espérer de meilleurs jours, dans un avenir éloigné (...). L'injuste violence des invalidations, la persécution du clergé et de la religion en sont des indices certains et nous avons cependant encore en (...). Un ministre relativement modéré. (...) Notre cher beau-frère Ferdinand vient de terminer brusquement sa pénible maladie et son existence (...), le récit sommaire (...) dans les journaux français (...) pas sans inquiétude sur la manière dont il

Estim. 400 - 600 EUR

Lot 216 - FRANÇOIS, prince d'Orléans, prince de Joinville (1818-1900) - Troisième fils du roi Louis-Philippe. Ensemble de 10 L.A.S.: «F» et «FO», datées du 21 mars 1880 au 29 juillet 1882, envoyées de Paris, Chantilly et Arc (château d'Arc-en-Barrois), adressées à sa sœur, la princesse Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907), 61 pages, texte en français, pliures, rousseurs, mais bon état général. On y joint une photographie représentant le prince signé L. Angerer à Vienne. Format carte de visite. - Chantilly, 1er février 1882: «(...) Aumale s'est beaucoup remis des agacements politiques. Il vit bien plus au grand air que par le passé et s'en porte beaucoup mieux. La présence de Melle est plus absolue que jamais. De son côté à elle, cela devient une passion jalouse. Elle ne le quitte pas, elle vient avec lui chaque fois qu'il vient à Paris, elle va toujours au théâtre avec lui, surtout à l'opéra où tout le monde les voit, elle tient (...) en grande toilette. Elle l'accompagne en promenade et à la chasse seulement pour l'avoir à l'œil (...) Chica va bien avec un peu de migraines et de rage de dents de-ci de-là. Les Chartes vont bien Dieu merci. Les Paris vont à Cannes où Isabelle accouchera le 24 février [naissance de la princesse Louise], (...)» - Paris, 13 février 1882: «(...), Rien à te dire d'ici. Je ne sais pas encore qu'elle sera l'étendue des conséquences du (...) il parait que ce dernier a fait d'épouvantables escroqueries. Je ne sais pas si Riant, Emmanuel d'Harcourt et le prince de Broglie sont aussi mis en cause. Je ne sais pas si aussi Beau... sera éclaboussé. Ce qui est certain c'est que par suite des changements (...) Il y a une foule de gens amers (...) Les théâtres sont tous amusants. Lili aux variétés est désopilante et admirablement jouée. (...) L'impératrice d'Autriche a beau temps en Angleterre et fait de belles chasses, dont des courses d'obstacles, remplissant les performances anglaises et sont tous impressionner (...)» -Chantilly, 21 mars 1880: «Le temps passe bien vite ma bonne amie, j'espère qu'il passe doucement pour toi à Fiume auprès de cet excellent Joseph et de ses charmants enfants. Ici nous avons une vie tranquille. On m'a confié Jean pour quelque temps. (...) Il est très gentil (...) je suis allé à Rouen où tout va bien. Seulement on a trop fatigué les petits, trop de cheval, trop de chasses à .... Il faudra des soins assidus pour remettre tout en ordre. (...) Nous avons eu ici l'évènement de la chasse de l'impératrice [Elisabeth d'Autriche] qui s'est très bien passé. Sachant qu'elle avait ses chevaux à Paris. Aumale a offert une chasse qui a été acceptée. Le temps a été beau, le cerf (...) beau galop, avec quelques obstacles à franchir. Elle monte admirablement à cheval, mais en amazone en home-speed bleu, terriblement collant de partout. Pas l'ombre d'un pli, quel courage. (...) elle ne fut pas effrayée par les chevaux. Aumale avait voulu aller seul à la gare avec Melle pour l'accueillir. J'ai pensé qu'il était plus convenable que Chicita [sa fille, Françoise] alla l'y accueillir. Il ne devait y arriver à cheval avec elle à la chasse que Melle, mais faute de princesse on a fait venir la duchesse d'Uzès une grande chasseuse. C'était aussi plus convenable. N'es-tu pas de cet avis aussi. (...). Quant à la pauvre Comtesse Festecis on l'a confiée à ... Nous étions tous présents, les hommes de la famille, même Ernest qui était mourant de fatigue (...) Tu dis que Philippe est Louise doivent paraitres par ici à Pâques. Je serais bien heureux de les voir. Tu me dis que Gusty est à Nice avec Ferdinand (...)» -Chantilly, 5 mars 1882: «je vois ma bonne amie que vous allez tous bien à Fiume, j'en suis fort heureux. Tes descriptions me font venir l'eau à la bouche (...) Je revois tous les lieux que tu visite Si tu te promènes en Italie va à Capo d'Istria, c'est à peine à 2h de routes de Trieste. L'endroit est charmant et la place de l'hôtel de ville une merveille. Il y a que quelques mots dans les Hand-books sur l'Italie et la Dalmatie, dans Murray Southern germany et Baedeker Eastern Alps, rien. Charles Yriarte a publié des articles Dalmatie dans la revue des Deux Monde. Ils ont été remis en valeur. Enfin voici ci-joint les noms de 3 ouvrages anglais que j'ai lus N°1 est savant, N°2 est amusant, plein de légendes, N°3 très superficiel. Si tu veux un de ces ouvrages je peux te les chercher et expédiés. Je crois aussi qu'il y a aussi des ouvrages sur la Dalmatie dans la bibliothèque des voyages bleus (...) Marie a été souffrante de maux de gorge, suite à de trop violentes courses à cheval (...), mais elle va mieux. Tout le reste de la famille me semble en bon état. Le mariage d'Antoine et d'Eulalie s'il se consomme (...), produira que des monstres. Voilà encore un attentat contre Victoria c'est affreux. On devrait fusiller sur place sans (...) ni publicité, ni commentaires les auteurs de pareil actes (...) Comme tu pense bien je ch

Estim. 800 - 1 200 EUR

Lot 222 - CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907) - Ensemble de 2 L.A.S.: «Clémentine», Hôtel Baur au lac, Zurich, 5 août 1865 et 10 août 1865, adressée à son mari, le prince Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha (1818-1881), 2 pages 1/2, sur papier à en-tête, texte en français, bon état. -5 août 1865: « Nous sommes bien arrivés ici mon cher ami après avoir eu une pluie battante pendant toute la route, un froid très piquant pendant la nuit et un vent violent sur le lac de Constance qui faisait rouler assez fortement le bateau. Ici nous avons trouvé le beau temps, nous nous sommes promenés à pied en ville, puis un peu en bateau sur le lac, nous avons fait un dîner excellent et maintenant Philippe fume sur le pont du bateau et Amélie dessine. Philippe trouve Zurich charmant et il me semble déjà mieux. Montpensier n'arrive que ce soir à 10 hrs à Linz, j'ai vu Clothilde, mais seulement un moment parce que notre train était très en retard. La chaudière de notre locomotive aurait crevé après Meidlingau, ce qui nous avait arrêtés longtemps. Mon cœur et mes pensées sont à Ebenthal auprès de toi, mon si cher ami et de mon Baby et je ne jouis de rien, ne vous ayant pas auprès de moi. Cela m'a fait tant de peine de me retrouver dans ce charmant hôtel où j'avais été si heureuse avec toi et les quatre enfants, il y a deux ans. Que Dieu te bénisse ainsi que mon Baby, qu'il vous protège tous deux (...)» - 10 août 1865: «La col de Saint-Théodule est passé mon si cher ami, nous sommes tous sains et saufs en bas! Mais je ne repasserais pas quoique ce soit magnifique. Nous avons quitté Zermatt ce matin à 4 hrs par un temps magnifique, nous sommes montés à cheval pendant 3h par des pentes extrêmement raides, des chemins forts étroits et des précipices bien plus affreux que ceux du Grimsel. À 7 hrs nous étions au pied du glacier. Il y a fallu faire une montée sur la glace, les guides marchant devant nous en faisant le chemin avec leur hache. J'ai franchi cela soutenue par deux guides, puis une fois sur la glace, j'ai pris la chaise à porteurs, j'ai installé Amélie sur une autre et nous avons été pendant deux heures sur un admirable glacier, attaché par des cordes, quatre par quatre entourés de tous les pics de la Suisse marchant entre le mont Cervin et le Breuil. Malheureusement avant d'arriver au sommet à 11000 pieds, le brouillard nous a pris avec un froid intense. En haut, nous avons déjeuné dans une hutte au milieu du brouillard, et à midi ½ nous retrouvions les Joinville ici dans un assez joli hôtel. Demain nous partons pour Châtillon. Au milieu de la descente du col dans l'endroit le plus raide par une pluie battante, nous avons été arrêtés par des douaniers piémontais qui voulaient visiter nos coffres à 10000 pieds de haut. Il y a eu une révolte générale, et je leur ai dit que jamais en Autriche une telle chose se serait produite. Enfin ils ont consenti à nous escorter jusqu'à l'hôtel où ils ont ouvert jusqu'à nos sacs à main. Hier à Zermatt j'ai eu la visite de Philippe Flandres qui t'offre ses hommages. Montpensier n'est pas venu au bal, étant un peu fatigué. Il nous rejoindra au Saint Bernard. Toutes les santés sont bonnes. Philippe a bonne mine et mange comme un ogre. Adieu, mon cher ami, je t'aime et t'embrasse de tout mon cœur ainsi que mon trésor. Toute à toi»

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 224 - HENRI, prince d'Orléans, duc d'Aumale (1822-1897) - Quatrième fils du roi Louis-Philippe. Ensemble de 9 L.A.S.: «H O», Le Nouvion, Palerme, rue de l'Élysée, Bruxelles, Londres, datant du 8 juin 1882 au 27 décembre 1886, adressées à sa sœur la princesse Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha (1818-1907), 20 pages ½, texte en français, pliures, bon état. -8 juin 1882: « (...), j'espère que Ferdinand t'est revenu en bonne santé, je regrette qu'il n'ait pas pu faire plus de séjours à Chantilly. Pour mes plans d'été et d'automne, je passerai en Angleterre les 10 derniers jours de ce mois; en juillet je ferai un voyage d'étude d'histoire militaire avec Gumoth, puis enfin de juillet et au commencement d'août mon séjour annule au Nouvions. Si à cette époque, tu es à Sheveningen je tâcherais d'aller t'y voir. Cet automne je ne compte pas avoir de «festivité» à Chantilly, il y aura quelques déjeuners de chasses, mais sans les dames. Je te dis cela tout de suite, afin de te mettre à ton aise, si tu as quelques velléités d'y venir, ce dont je serai bien heureux et reconnaissant. Donc à partir du 15 août, Chantilly sera ouvert, sans brouhaha et sans parties jusqu'à une époque indéterminée. Tu n'auras qu'à me prévenir de ton arrivée. Si Ferdinand peut t'accompagner, il me fera grand plaisir. Bien entendu, tu amènes qui tu veux. (...) je t'embrasse de tout mon cœur». - 10 août 1882: «(...) je voudrais profiter de ton séjour en Hollande pour aller t'embrasser. Je propose d'arriver à Zandvoort le jeudi 17 (...) si cela te convient, prière d'expédier au reçu de la présente, ce télégramme à Chazelle (...) «Vous attends jeudi Murany», si j'ai reçu cette dépêche avant le 16 courant, j'arriverai le 17 à l'heure dite (...) si je ne l'ai pas reçue, j'en conclurai ou que tu n'es plus à Zandvoort ou que tu préfères ne pas y être dérangée et je t'attendrai à Chantilly en octobre ou en novembre selon les instructions que tu me donneras et sur lesquelles je compte (...)» - 14 août 1882: «(...) j'ai été un peu réservé dans tous mes arrangements par diverses circonstances, comme j'ai promis aux majestés belges de venir dîner le 18 à Laeken, je ne peux prolonger mon séjour à Zandvoort, où je n'ai absolument rien à faire que de causer deux ou trois heures avec toi (...)» - 17 août 1882: «(...) je regrette vivement d'être privé du plaisir de t'embrasser et de ne pouvoir recevoir tes instructions pour cet automne, comptant bien que tu n'habiteras que chez moi tant à Paris qu'a Chantilly et voulant que tout soit arrangé conformément à tes moindres désirs. Écris-moi ou fais-moi écrire là-dessus par un de tes enfants. Je me rends à Beauvais en passant par Chantilly, où il convient d'adresser toute lettre ou message. Les Montpensier y viennent le 27 août. On y ouvre la chasse le 3 septembre (...)» - 10 juillet 1885: «(...) je regrette bien de t'avoir manquée. J'espère que tu vas bien ainsi que Ferdinand. La présente a pour but de te recommander de me faire savoir quand tu viendras à Chantilly ainsi que Ferdinand. Je reste moi-même dimanche matin à Chantilly et n'ai pas l'intention d'en bouger prochainement. Tout ce que je pourrais te dire se trouve dans les journaux (...)» - 27 décembre 1886: «Bonne année, ma chère amie et j'espère à bientôt. Je serais à Bruxelles, 125 chaussée Charleroi, le 2 ou le 3 au soir, tout près de recevoir de tes nouvelles d'abord, ta personne ensuite quand il te plaira. En attendant, je t'embrasse ainsi que Ferdinand». etc

Estim. 600 - 800 EUR

Lot 225 - ANTOINE, prince d'Orléans, duc de Montpensier (1824-1890). sixième et dernier fils du roi Louis-Philippe. - Ensemble de 25 L.A.S.: «Antoine d'Orléans», Sanlucar de Barrameda, Paris, Château d'Eu et Venise, datées du 10 septembre 1879 au 21 septembre 1882, adressées à sa sœur, la princesse Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907), 93 pages, à en-tête de son monogramme de la résidence de Sanlucar, du château d'Eu, etc. Texte en français, pliures, traces d'humidité, bon état général. -San Lucar de Barrameda, 9 février 1882: «La lettre du 27 janvier dont je ne saurais assez te remercier ma chèrissime Clémence m'a trouvé à Madrid au moment où je venais de t'écrire et j'ai voulu attendre pour te donner de mes nouvelles d'être réinstallé dans celui que j'aime tant et où je regrette chaque jour davantage que tu n'ais pas pu te décider à venir cette année! Nous vivons à merveille ici et aussi contents que nous pouvons l'être après ce moment, dans la tristesse que nous a causé la mort de la pauvre Pepita Vallejo, enlevée en 4 jours à Madrid par une de ces pulmonies ou pleurésie de poitrine qui a fait plus de victimes en ce moment que le Choléra. Elle devait revenir ici avec nous; le 30 janvier, elle faisait encore son devoir auprès de Fernande [infante d'Espagne, épouse du prince] et dînait au palais et le 7 février elle était morte! Nous perdons en elle une amie rare de 30 ans Fernande une compagne de dévotion zélée et assidue et moi le dernier souvenir vivant de ma bien-aimée Christine [Marie-Christine sa fille, épouse du roi Alphonse XII]! Et puis Ramuna s'affaiblit de plus en plus physiquement et moralement et le choix d'une dame va être très difficile pour Fernande! La vieille Calderon est morte au Palais de la même maladie et le même jour que Pepita: l'infante Isabelle en est fort peinée. Nous attendons toujours le Roi, la Reine et leur fille, le 20 février. Je pense qu'ils resteront ici jusqu'au 27 ou 28 puis les trois infantes viendront en mars; je ne sais si Paquita [François d'Assise, époux de la reine Isabelle II d'Espagne] se décidera à venir en même temps qu'elles. Je pense que les Flandres [le comte et la comtesse de Flandre] viendront en avril. Notre voyage s'est passé à merveille (...) depuis Cordoue jusqu'au milieu de la descente de Guadalupe. Nous avons entendu la messe à San Pedro entre les tombeaux d'Amélie et de Christian; la statue de celle-ci est frappante et ce que Millet a fait de même: je t'envoie l'idée de ces Tombeaux très belle et très bien rendue. Enchanté de savoir Ferdinand que tu embrasseras pour moi en état de quitter Cobourg où je t'avais adressé encore ma lettre de Madrid, j'espère que vous avez aussi beau temps à Vienne qu'ici: c'est vraiment splendide. Toutes les santés sont parfaites. Antoine en ce moment à dessiner au jardin et Fernande vous embrasse tous bien tendrement et moi je fais des vœux du meilleur de mon cœur. Tant à toi». -San Lucar, 1er mars 1882: «Que tu es bonne de m'écrire si longuement, ma chérissime Clemence et que ta lettre du 18 février m'a fait plaisir. Merci pour tout ce que tu nous dis à propos de la mort de la pauvre Pepita qui nous a fort touchés tous. J'ai fait même directement ton message aux Majestés qui me chargent de leurs plus tendres souvenirs pour toi et tous les tiens, spécialement Ferdinand que nous sommes tous très heureux de savoir en si bonne voie. Nous avons bu à sa santé le 26; je pense qu'il aura reçu à temps ma lettre et je continue à t'écrire à Frium quoiqu'il court des bruits que tu allais partir pour Corfou; je pense que quand tu voudras que mes lettres changent de direction tu me le diras. Chuita qui est bien bonne et très gentille et se trouve très bien et paraît très contente de son séjour ici a été très touchée de ce que tu me disais de sa mère et de sa Paula Maria. Je suis accablé seulement sous le poids de tous les arrangements du voyage, du séjour et des mouvements de la Cour, qui n'arrête jamais et que je dois... et nourrir partout excepter dans la Ville où on leur a donné des fêtes splendides, celle de Xérès avant-hier, et surtout le déjeuner de cent couverts dans le grand Botega de Gonzales où toutes les plantes de zena se mêlaient au tonneau de vin et faisaient un jardin tropical au milieu de la table au fer à cheval, c'était vraiment fabuleux. J'y avais accompagné LL. MM. avec Antoine qui est encore aujourd'hui avec eux et Eulelia à Fea. Fernande chez l'Amiral de la Camera, mes ordres auprès du Roi. Nous avons été aussi tous les deux au Puerto Santa Maria Chetila Chaver: Fernande n'a été qu'aux entablements de Bienfaisance et aux couverts avec la Reine et Eulalia et à Carnaval de la Piñata qui a très bien réussi et où l'Évêque d'Oviedo et tous les curés ont assisté et qui a fini à minuit. Cristian s'est fort amusé: il y a eu aussi un très beau tir aux pigeons avec beaucoup d'élégantes où le Roi a gagné notre prix, ce qui lui a fait un plaisir intense: il en a gagné ensuite deux autr

Estim. 800 - 1 000 EUR

Lot 226 - AMÉLIE, duchesse en Bavière, née princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1848-1894) - Ensemble de 19 L.A.S.: «Amélie», Biederstein, Possenhofen, Norderney, Kohlgrub, datées du 14 février 1882 au 17 septembre 1882, adressées à sa mère, la princesse Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907), 70 pages dont certaines sur papier à en-tête de son monogramme sous couronne, bordé de noir, texte en français, pliures, bon état général. On y joint deux portraits photographiques signés Louis Angerer (1827-1879) à Vienne et J. Prökl à Franzensbad, représentant la princesse, dont l'un avec sa sœur la princesse Clothilde de Saxe-Cobourg-Gotha, format carte de visite. -14 février 1882: «(...), les Philippe sont bien arrivés samedi soir avec de fortes ... et pauvre Philippe souffre beaucoup de sa figure. Merci bien pour la tapisserie chère Maman pour les souliers, la photo, le cadre qui est très bien. La grande photo de cher papa est ... je la regarde bien souvent les larmes aux yeux. Tous les tableaux sont bien arrivés, que de souvenirs s'y rattachent aussi! J'ai commencé ma vilaine cure avec le médecin ici et je consulterai Brauer à Vienne cela me fait souffrir et m'agace terriblement les nerfs (...)» -21 février 1882: «(...) je suis bien contente de vous savoir bien installer à Fiume qui doit être joli et chaud. Ici nous avons aussi le dégel avec des tempêtes puis la neige et j'ai beaucoup souffert de ma tête, les Philippe partent après-demain. Louis voulait déjà partir dimanche, mais Philippe n'est pas pressé, il trouve que leur voyage sera très long. Dimanche nous avons dîné chez ma belle-mère avec eux. Hier Dada et Louis ont dîné chez nous. Louise a une toux terrible et ne dort presque pas. Le fils de Giselle à la diphtérie. Demain nous allons voir des peintures avec Dada et Alix de Toscane (...) les enfants vont bien malgré le mauvais temps. J'ai lu le petit livre que vous m'avez envoyé, il y a de très beaux passages (...)» - 27 février 1882: «(...) j'ai passé toute la journée au lit avec d'affreux maux de tête. Max a emmené les Philippes à Bayerische Zell (près de Tegernsee) d'où ils gagnent Innsbruck par Kufstein en voiture, lui Max reste encore quelques jours dans les montagnes (...) moi je vais bien doucement ici pendant ce temps, mais plus c'est tranquille plus cela me convient et je sens que je suis devenu pour les autres une bien sérieuse et ennuyeuse société! Chère Cloth [sa sœur, la princesse Clothilde] m'a écrit aussi qu'elle avait fait place pour nous, je pense que nous viendrons dans une quinzaine (...) Ce soir je dîne chez ma belle-mère [Ludovica, duchesse en Bavière] et j'y passe un bout de la soirée (...)». -20 mars 1882: «(...) j'ai vu l'impératrice [sa belle-sœur, l'impératrice Elisabeth d'Autriche (1837-1898)] la semaine dernière qui a beaucoup demandé de vos nouvelles, Marie Festetics [dame d'honneur de l'impératrice] aussi. Le mariage d'Arnoulf [avec la princesse Liechtenstein] se fait au commencement d'avril à Vienne. Dada y va aussi. (...) La fille du prince de Hohenlohe (de Paris) est morte hier de la diphtérie laissant 3 petits enfants, c'est bien triste (...)» -30 mars 1882: «(...) les enfants vont bien, Mary a été pendant quelques jours à la pêche et chasse près de Possenhofen et moi j'ai mené une vie tranquille chez ma belle et prenant mes leçons auxquelles j'ai repris intérêt. Merci pour les images souvenirs de notre père chéri. Je suis sûre que l'Impératrice sera touchée d'en recevoir une (...)» - 11 juin 1882: «(...) depuis que nous sommes ici il fait très froid, je gèle dans ma chambre après les chaleurs de Munich. Ma belle-sœur va bien Dieu merci, les Charles sont encore à Schivalbach. Antoinette Hohenzollern est venue me voir et prendre le thé, peu avant mon départ ce qui m'a fait plaisir, elle est si gentille, mais j'ai été effrayée de sa maigreur. Elle se sent pourtant mieux. J'ai dit adieu à nos vieux chevaux qui vont à Vacs, cela m'a fait de la peine, combien de bons souvenirs se rattachaient à eux! Que de jolies promenades à cheval j'ai fait avec hier papa sur son bon vieux gris. Comme je comprends tout ce que vous avez souffert bien chère maman! Ici tout me rappelle ce que j'ai passé de cruelles heures (...)» - 26 juin 1882: « (...) hélas oui! ma chère maman quel contraste du 15 cette année avec ceux des anciens temps où nous étions tous réunis si heureux autour de notre père chéri! Quels bons temps que ceux de Walterskirchen ou Gusty [Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha] rendaient ses vers sous la tente! et combien triste ont été ces jours-ci rappelant les jours déchirants de l'année passée! Aujourd'hui l'abbé de ma belle-mère a lu une messe pour notre défunt père. Je vous écris du jardin, le temps est superbe depuis plusieurs jours (...) vendredi tous les enfants ont déjeuné chez l'impératrice. Samedi j'ai été à Biederstien pour finir un dessin d'après nature et puis nous avons été en bateau avec ma belle-mère et l'Imp

Estim. 600 - 800 EUR

Lot 227 - AMÉLIE, duchesse en Bavière, née princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1848-1894) - Ensemble de 2 L.A.S.: «Amélie», datées du 26 avril 1885 et du 1er mai 1885, adressées à sa mère, la princesse Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907), 14 pages, dont l'une est sur papier à en-tête du Palais des Kronprinz, texte en français, pliures, bon état général. On y joint une lithographie signée U. Druck & V. Weger à Leipzig, la représentant jeune fille. 26 avril 1885: «(...), le 23 nous sommes arrivés après une nuit bien chaude, le prince impérial [futur empereur Guillaume II] était à la station (qui m'a embrassée sur les deux joues) et l'ambassadeur de Bavière, au palais attendait Vicky [princesse Victoria de Grande-Bretagne, épouse de l'empereur Frédéric III] et ses filles, tous bien affectueux. Ma malheureuse tête me faisait souffrir comme je l'avais pensé! Après le lunch nous avons été chez leurs Majestés [Guillaume Ier et Augusta] aussi très aimable, l'impératrice [née princesse de Saxe-Weimar-Eisenach] bien imposante, puis je suis sorti en voiture avec Louis de Hohenzollern pendant que Max allait à cheval avec Vicky et sa fille dans le Thiergarten, puis dîner avec la comtesse de Pourtalès et un ... catholique, pendant lequel j'ai déjà souffert le martyre avec ma tête et j'ai été obligée de me coucher immédiatement après pendant que Max allait au théâtre avec les Majestés ce qui m'avait beaucoup intéressé, comme étant la seule occasion de voir la société ici. Vendredi pour le lunch vraiment bien ennuyer, l'après-midi Vicky m'a mené à Charlottenberg voir le tombeau de la reine Louise, statue superbe, le soir dîner de famille et opéra. Hier matin visite des écuries (...) promenade avec Vicky, dîner à 5h chez les Majestés. Max menait l'impératrice, l'empereur, Vicky et moi, la princesse Frédéric Charles à beaucoup demandés de vos nouvelles, le soir une opérette (...) Vicky charmante et il faut admirer en elle cet esprit vraiment supérieur prenant intérêt à tout, s'occupant de tout (...)» -1er mai 1885: «hier je suis rentrée dans mon home où j'ai trouvé les enfants bien il me paraît très tranquille après le trouble des journées de Berlin, dont je vous continue le récit: lundi matin, Fritz [futur Frédéric III] m'a mené voir le château qui a de vieilles chambres ravissantes avec beaucoup de boiseries, des tourelles à fenêtres ornées de vitraux de couleurs, des alcôves sombres où apparaissent la dame noire et des points de vue pittoresques sur le vieux Berlin, cela aurait fait la joie de papa (...)»

Estim. 300 - 500 EUR

Lot 228 - AMÉLIE, duchesse en Bavière, née princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1848-1894) - Ensemble de 9 L.A.S.: «Amélie», Biederstein, Hanovre, Tegernsee, datées du 23 décembre 1885 au 20 décembre 1886, adressées à sa mère, la princesse Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907), 35 pages dont certaines sur papier à en-tête de son monogramme sous couronne, bordé de noir, texte en français, pliures, bon état général. On y joint une carte postale ancienne du château de Biederstein, une carte postale ancienne de Tegernsee. 30 décembre 1885: «(...) les achats et jours de Noël m'ont beaucoup fatigué et maintenant je suis assise épouvanté devant la masse de lettres à écrire, pardonnez-nous donc chère maman ce peu de lignes. L'arbre de la belle-mère a été très beau, elle m'a donné le portait des enfants et Hélène [sa belle-sœur, la princesse de Tour et Taxis] m'a donné des cadeaux splendides (...)» -14 janvier 1886: «(...) j'écris de mon lit, j'ai été bien souffrante, cela a commencé par un rhume, puis de nouveau cette vilaine inflammation de la muqueuse avec douleur d'yeux et de figure (...)du matin jusqu'au soir ou je vomissais du sang, nous avons eu peur pour le pauvre être à venir, j'espère que cela ne reviendra plus (...) La politique intérieure est bien sérieuse ici, je ne sais trop ce que nous verrons cet hiver, une crise me semble presque inévitable, mais personne n'ose en parler ouvertement (...)» - 20 janvier 1886: « Je reprends ma vie avec encore un peu de faiblesse, un peu de douleurs et tous le séjour l'odieux travail de nez que Ferdinand connaît bien! Hier j'ai même pu aller au déjeuner de la reine [sa belle-sœur, la reine de Naples], cela m'a fait plaisir de voir cette pauvre Paz, toujours si gentille, mais elle a pauvre mine, elle est aussi un terrain de famille! Louis-Ferdinand à la tête tournée de Ferdinand, il m'a dit qu'il avait voué une amitié éternelle! (...) Si vous voulez m'apporter le roi de Thessalie lorsque vous viendrez me voir, j'en ai déjà entendu parler, sans cela j'ai beaucoup de livres en préparation, car vous savez que je lis toujours plus lentement, plus les nerfs de ma tête s'affaiblissent. Maintenant je lis la Cour à Compiègne c'est curieux et on se demande comment la cour ... est bonapartiste après tous les tours que lui a joué Napoléon III! Mme de Coleimine est ici, on la trouve très belle! La mort de Duloi m'a fait de la peine, c'est une bien grande perte pour nous! La Baronne de Rothschild m'a envoyé un cheval en peluche rose couvert de roses et d'oiseaux mouches c'est délicieux! Voilà le prince Guillaume de Wurtemberg qui se marie pourtant comme je l'avais pensé à Hohenbourg (...)» - 20 janvier 1886: «(...) il était grand temps que les Rodolphe [archiduc Rodolphe d'Autriche et son épouse la princesse Stéphanie de Belgique] deviennent aimables pour vous! La musique des Zigeuner me rend profondément triste depuis la mort de papa, elle réveille les meilleurs souvenirs de notre heureuse vie passée (...) Je trouve les Grecs un peu fous de vouloir se lancer à toutes forces dans une guerre contre la Turquie avec les grandes puissances contre eux! Je n'ai pas eu de réponse à mes vœux de Nouvel An pour tante Victoria et Béatrice, c'est une première fois. Je ne saurais vous dire tous les cancans de la société ici sur le séjour de la comtesse Fugger chez moi, sur ce qu'elle ce mal ...je commence a en être énervée, est-ce une jalousie? je ne comprends guère le but (...)» - 8 février 1886: «Les fiançailles d'Amélie avec Carlos de Portugal que Paris m'a télégraphié hier m'ont fait grand plaisir, car je m'intéressais beaucoup au bonheur de cette charmante enfant. Dieu veuille qu'elle soit heureuse, la position est belle, et lui? (Comme caractère). L'oncle Aumale m'a envoyé son histoire des Condés ce dont je suis fort touchée (...)» -26 avril 1886: «pardon du papier, mais j'écris au jardin sur ma chaise longue ou je suis presque toute la journée jouissant de ce temps admirable (...) samedi saint je me suis presque trouvée mal. Les Philippes sont arrivés jeudi, lui est reparti pour Schladming, Louise est ici très bonne et gentille, Max est arrivé peu après eux ayant très bonne mine et satisfait de son service militaire et de la grande amabilité que l'on avait pour lui là-bas. L'Impératrice ma belle-sœur est ici, mais elle a fait dire qu'elle ne désirait pas nous voir à cause de la petite vérole (il y a 15 jours que les enfants sont hors de quarantaine). Ma belle-mère vient tous les jours, les Hohenzollern, j'ai eu tant de visites ces jours-ci que j'en ai été complètement abruti (...)» - 22 septembre 1886: « (...) je ne sais plus si je vous ai raconté la bonne visite des Montpensier, seulement tellement courte que leurs suites en ont manqué le train, cela a été (...) un bruit, des courses, Eulalie évanouie, ma belle-mère saisie et les jeunes femmes riant aux larmes! (...) Demain nous allons à Munich, peut-être après-demain à Hohenschwa

Estim. 400 - 600 EUR

Lot 229 - AUGUSTE, prince de Saxe-Cobourg-Gotha (1847-1907) - Ensemble de 27 L.A.S.: «Gusty», datées du 2 mai 1880 au 27 août 1882, envoyées de Schladming, Paris, Cannes, etc., adressées à sa mère la princesse Clémentine d'Orléans (1817-1907), 77 pages 1/2, texte en français, pliures, rousseurs, mais bon état général. «J'espère ma chère maman que vous êtes bien arrivée à Vienne sans trop de fatigue pour votre pauvre genou. Laissez-moi encore une fois vous remercier pour votre bonne visite et toutes vos bontés pour nous. (...), l'envoyer à Furne pour soulager un peu les douleurs de Louis et lui faire envisager la situation sous un nouveau point de vue (...)» - 2 mai 1880, Schladming: « (...) je suis désolé de savoir l'oncle Joinville si faible tacher de le persuadé de se soigner. J'ai lu dans les journaux que tout le monde y compris les députés (...) Lisbonne, Paris et Robert, c'est ahurissant! (...)» - Marseille, 19 février 1882: «Ma chère Maman, n'ayant pas eu de vos nouvelles depuis quelque temps j'ai appris que vous étiez en voyage et que vous êtes installé à Fuime par un temps magnifique et chaud dont je me réjouis. Nous sommes à Marseille que j'aime beaucoup. J'ai pu bien me promener avec Pierre dans les montagnes sur les hauteurs de Marseille nous avons passé par des points de vue magnifiques (...)» - 20 février 1882: «merci ma chère maman de votre lettre de Fuime du 15. Comme je vous l'ai dit je vais le 6 à Trieste, si vous désirez aller à Corfou il faut prendre un paquebot vendredi à 2 heures de l'après-midi, ou dimanche 12 (...) Corfou est très jolie (...)» - Cannes, le 9 mars 1882: «Nous voici à Cannes depuis hier après un séjour fort agréable à Nice ou Ferdinand c'est très bien porté physiquement, quant au moral son état est déplorable, il ne jouit de rien, ne s'amuse de rien, est perpétuellement en colère contre tout le monde, se voit haï et poursuivi par tout le monde (...) - ou ce que je vous écris reste entre nous - Nous avons dîner avec l'Oncle Ernst, bon et admirable comme toujours, il me presse de vous présenter ses hommages, le temps est idéal (...), Nous avons été à Monte-Carlo avec Mr d'Eppinghofen qui est bien aimable et bien gentil il a beaucoup plu à Ferdinand (...), nous partons ce soir pour Marseille, ou je m'embarque le 21 pour la Perse (...)» etc

Estim. 800 - 1 000 EUR

Lot 230 - AUGUSTE, prince de Saxe-Cobourg-Gotha (1847-1907) - Ensemble de 27 L.A.S.: «Gusty», datées du 11 février 1883 au 19 avril 1886 et sans date, envoyées de Paris, Château d'Eu, Schladming, Wallsee, Innsbruck, etc., adressées à sa mère la princesse Clémentine d'Orléans (1817-1907), 77 pages, texte en français, pliures, rousseurs, mais bon état général. Schladming, 30 avril 1885,: «Merci ma chère maman de votre bonne lettre du 29 et de votre bonté pour mes payements, heureusement que ce n'est pas de l'argent perdu. Enthousiaste de ne pas aller en Italie, je frémissais de ce voyage pour cette tempête torride vous avez bien de ne pas y aller, l'Oncle Aumale ne s'embarquera pas à Bologne, car il est dans l'impossibilité de marcher (...)après cette chute qu'il a fait à Palerme. Je serais donc à Vienne comme je vous l'ai télégraphié le 4 pour en repartir le 6 pour Paris. Vous feriez bien de faire retenir un coupé dans le wagon si confortables le 6. Un matin ou bien un wagon de sleeping l 6 au soir. Il y a aussi les lignes de Nuremberg, Mayenne, Metz, Ferrand et Paris qui est le plus court (...) l'après-midi à 3h40, ou le lendemain à 9h40 du soir à Paris. Puis nous aurons des visites par Innsbruck (...). Le jardin s'ouvre mais il manque encore de verdure, car in ne fait que raser le gazon. Mes meubles d'Angleterre ne sont pas encore arrivés ni même annoncés (...) Adieu, ma chère maman, nous nous verrons dans quelques jours(?)» - Paris, 21 (sans date): «Merci ma chère maman de votre dernière lettre qui m'est parvenue peu d'instant avant de quitter Courterets. J'ai fait bon voyage vers une température sénégalienne ...Pour arriver à Cobourg le 24 vers 9h et demi du soir. Vous me logerez ou vous me trouverez de la place à l'hôtel, ce qui sera le moins pénibles pour vous. Je quitterai Cobourg le 28 au matin pour Paris avec Ferdinand après le diner ou le lunch, nous verrons tous cela quand j'aurai le plaisir de vous embrasser à Cobourg. Rien d'intéressant à vous résumer, personne n'était à Paris dans cette période ci. Je frémis (...) et les quantités d'heures que je vais être obligé de passer en chemin de fer. J'ai aperçu l'Oncle Nemours à Paris il se rendait à Courterets, je vois pour que communiquer avec lui (...). Adieu ma chère maman à bientôt. Tout à vous» - Paris, 11 février 1883: «Ma chère Maman, merci de votre lettre du 9 qui vient de m'arriver. Le pauvre Ebenthal doit être bien triste et désolé à cette époque de l'année. Dubus m'a payé les 3000 florins de débours, nous avons tout remis l'argent, je vous les rembourserai le mois prochain, je suis moi-même très gêné car je comptais sur un remboursement de Pierre qui me doit de l'argent, réel seulement on ne retrouve là que par votre bonté pour financer mes dettes et que je vous payerai intégralement dans le versement de l'année, je vous dois 8125 florins pour toutes dépenses faites pendant l'été ou j'ai été absent de Paris pendant 8 mois. Je suis horriblement enrhumé et je compte partir le 17 pour Marseille et de là pour Fiume (...) Adieu ma chère maman tout à vous». - Paris, 5 décembre 1883: «Merci chère maman de votre lettre du 2, venue ce matin. Pourquoi cette tristesse et pourquoi ces idées noires vous n'êtes à charge à personnes et tous vos enfants vous aiment et vous veulent chez eux le plus longtemps possible. Pourquoi aussi vous enterrer tout l'hiver à Vienne personne ne vous y oblige il y a tant d'autres lieux ou l'hiver est bien plus agréable (...). Les enfants de Joseph sont stupides, mais pourtant charmants (...)» -Paris, 30 février 1885: «(...) la mort de ce pauvre roi d'Espagne me fait beaucoup de peine, je le vois toujours devant moi. La position de sa veuve sera bien pénible et je crois que nous assisterons à bien des bouleversements en Espagne. Que deviendra le ménage d'Antoine? Je ne vois pas encore venir le jour de mon retour à Vienne. Je pense vers la fin décembre peut-être pour passer trois jours à B... avec les Philippe cela n'est pas bien sûr, mais en tout j'y resterais serais du 18 au 28 décembre et je vous conseillerais après cela d'aller chercher le soleil et de ne pas vous établir pour tous l'hiver à Vienne que Ferdinand ne vous retient plus à Vienne. Il fait une chaleur extraordinaire Paris 14 degrés seulement il ne fait que pleuvoir nuit et jour. Adieu chère chère maman je vous embrasse de tout cœur.» -Château d'Eu, 5 janvier 1885: « Ma chère maman, la mort de ce pauvre Dubois me fait beaucoup de peine, c'était plus qu'un employé, c'était comme un réel ami pour moi. Avant de vous rejoindre, j'étais décidé d'aller à son enterrement. J'ai fait poser 3 couronnes chez lui, quant à l'enterrement je ne sais pas encore le jour. Je veillerai à mon retour avec Bordier sur vos affaires; mais depuis 2 ans il y avait dans le bureau de Duclar un ancien garde général qui devait le remplacer et qui travaillait avec lui, je vois que c'est mien de le charger provis

Estim. 800 - 1 000 EUR

Lot 231 - FISCHHOFF Georges (1859-1914) - Portrait du prince Auguste Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha en tenue d'officier de la marine. Huile sur toile signée en bas à droite et datée 1908, conservée dans un encadrement moderne en bois sculpté et doré. Bon état, petits accidents au cadre. H.: 145 cm - L.: 88 cm. Historique: le prince August Léopold de Saxe-Cobourg et Gotha (1867-1922), est un membre de la Maison Impériale du Brésil, par sa mère, la princesse Léopoldine (1847-1871), fille de l'empereur Pierre II et par son père, le prince Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha (1845-1907), il est petit-fils de la princesse Clémentine d'Orléans. Alors que sa mère décède alors qu'il n'a que 3 ans, l'empereur Pierre II le prend sous son aile au Brésil. À cette époque, la fille aînée de l'empereur, la princesse Isabelle du Brésil n'a pas d'enfants et les fils aînés de Léopoldine, Pédro et August Leopold, sont considéré comme les héritiers présomptifs du trône. August Leopold entre à l'Académie navale (1882-1886) et sert dans la Marine impériale brésilienne. Le 15 novembre 1889, August Leopold se trouve à bord de l'Almirante Barroso lorsqu'un coup d'État met fin à la monarchie au Brésil. Après la mort de son grand-père l'empereur Pierre II en 1891, August Léopold s'installe à Vienne, où, grâce à la permission spéciale de l'empereur François-Joseph, il rejoint la marine autrichienne. August Léopold est considéré par les monarchistes brésiliens comme l'héritier du trône du Brésil et les familles royales européennes l'ont reçu à plusieurs reprises, dont la reine Victoria. Le 30 mai 1894, August Léopold épousa l'archiduchesse Caroline Marie, fille de l'archiduc Carl Salvator et de la princesse Maria Immaculata de Bourbon-Deux-Siciles, sœur de Maria Pia Bourbon-Deux-Siciles dont la fille Maria Louise Bourbon-Parme épousa le fils de Clémentine, le prince Ferdinand de Bulgarie en 1893. August Léopold et Caroline Marie auront huit enfants. Toute la famille s'installe à Vienne du Palais Cobourg. Le prince August Léopold mourra en 1922, à l'âge de 54 ans. Il repose dans la crypte de l'église des Augustins à Cobourg

Estim. 5 000 - 7 000 EUR

Lot 232 - CLOTHILDE, archiduchesse d'Autriche, née princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1846-1937) - Ensemble de 22 L.A.S.: «Clot» et «Clothilde», datées du 8 février 1882 au 27 septembre 1882, dont la plupart sont sur papier à en-tête à son monogramme sous couronne royale, envoyées de la Villa Giuseppe à Fiume (Croatie) et du château d'Alscuth (Hongrie), adressées à sa mère, la princesse Clémentine d'Orléans (1817-1907), 90 pages, texte en français, pliures, rousseurs, mais bon état général. On y joint un portrait photographique signée E. Rabending à Vienne, format carte de visite, une grande gravure la représentant signée de Victor Hornyamszky, et trois cartes postales. -Alscút, 11 avril 1882: «Ma bien chère Maman, merci de vos deux bonnes lettres, une de Florence et l'autre de Rome, merci aussi des trop jolis monuments de Florence pour les enfants, sinon que des chocolats, vous êtes trop bonne de toujours penser à nous. Nous sommes partis le 3 de Fiume à mon grand regret, il y faisait délicieux l'été, les bois de chênes tout verts, la Vallée de Dresde, toute verte, votre lilas tout en fleur, les bancs de devant chez Joseph en pleines fleurs, notre terrasse sous le gros pin, si jolie, j'y penserai toujours à vous chère Maman. Nous avons trouvé ici le froid, un qui nous fait mal comme après l'été. Ces jours-ci, 6 degrés, du froid, aujourd'hui il neige, tout est blanc! Les murs sont superbes, les chambres et la maison, me semble si grand. Joseph et les enfants sont heureux d'être ici, mais la belle mer, le bon soleil me manque beaucoup, je perds toutes les couleurs qu'elle m'avait données. Nous avons passé à la semaine sainte pieusement, pour moi bien tristement, la première sans ce Père bien aimé et en pensant à vous, ma mère, ce que vous devez souffrir, j'ai fait une Pâque avec Joseph, Marie en priant bien pour vous. (...) Je vous embrasse bien tendrement et suis votre bien dévouée fille». - Alscút, 15 avril 1882: «Ma bien chère maman, merci de votre bonne lettre de Vienne, il me tardait d'avoir de vos nouvelles! Combien la rentrée en ce triste palais a dû vous faire mal, tout tout parle de lui, tout est là excepté lui. L'année dernière j'étais la seule qui fêtait Pâques avec vous, avec ce bien aimé père, à Sainte-Anne! Les récits de Rome m'ont tout intéressée, l'audience chez le pape, merci bien d'avance pour toutes les jolies choses de là, vous êtes trop bonne. Je crains bien que le voyage de Cobourg ne vous fatigue, chère mère, ne vous fasse mal, je serai venue bien volontiers passer ce jour avec vous, parler et prier avec vous, pour lui et j'aurai eu la joie de vous voir, de penser que je puisse vous faire un peu de bien. Dites-moi, télégraphiez-moi, si vous aimez que je vienne. À Dieu ma bien chère maman, je vous embrasse de tout mon cœur et suis votre bien dévouée fille». -Alscút, 22 mai 1882: «Ma bien chère maman, nous voici revenus ici après un séjour d'une 15 en ville, les Majestés [l'empereur François-Joseph et l'impératrice Elisabeth d'Autriche] et tout le monde ont été très aimable pour nous, le temps était tristement froid, encore aujourd'hui, mais il a gelé ici, les chers enfants sont bien et étaient bien heureux de nous revoir. J'ai eu ma semaine de grande faiblesse ne pouvant presque plus me tenir debout, j'ai bien pensé à Marie, Ferdinand à Buda, elle m'a dit qu'elle trouvait Amélie bien, comment l'avez-vous trouvée? Pauvre chérie, y êtes-vous encore? Comment va Ferdinand? Combien vous devez être seule et triste sans lui. Messieurs les abbés sont dans la joie de ces lettres et souvenirs de Rome, c'était bien aimable à lui d'avoir pensé à eux. Les majestés ont bien demandé de vos nouvelles, l'empereur très en détail, et très aimablement. Joseph a beaucoup troussé ces derniers temps, il part avant le 20 juin pour une tournée d'un mois. Je serais alors seul pour m'en aller (...) Mère chérie, combien mes pensées sont toujours auprès de vous, si seule sans ce père adoré. Ah pourquoi nous a-t-il quitté si tôt! Je vous embrasse».-Alscút, 7 août 1882: «Ma bien chère maman, j'ai fait un bon voyage en pensant tout le temps à vous, à Cobourg, à ces tristes jours que j'ai aimés cependant, à nos dévotions et prières dans ce cher caveau. Je suis arrivée très fatiguée ici et tout à fait tard pour préparer la fête, le 2 et les jours suivants sont déjà arrivés les hôtes. Le premier est déjà arrivé le 5 nous avions tout décoré l'allée et le château avec des drapeaux, des arcs de triomphe, il a été si bon et aimable, les 4 autres évêques aussi et beaucoup de chanoines des diocèses de Grau et de ceux des 4 évêques, tous contents d'avoir été invités, trouvant la chapelle charmante ainsi que le jardin et tient Alscút, Cirskiy et Orozszeny très aimables, la cérémonie le 6 n'a été trop longue, très belle, le discours du Prima superbe, une masse de monde, de paysans, tout le village et le jardin en était pleins. 12 août, je reprends ma let

Estim. 800 - 1 000 EUR

Lot 233 - CLOTHILDE, archiduchesse d'Autriche, née princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1846-1937) - Ensemble de 24 L.A.S.: «Clot» et «Clothilde», datées du 20 septembre 1885 au 7 décembre 1886, dont une grande partie est sur papier à en-tête à son monogramme sous couronne royale, envoyées de la Villa Giuseppe à Fiume (Croatie) et du château d'Alscuth (Hongrie), adressées à sa mère, la princesse Clémentine d'Orléans (1817-1907), 103 pages, texte en français, pliures, rousseurs, mais bon état général. On y joint une lithographie signée U. Druck & V. Weger à Leipzig, représentant la princesse jeune fille, un autre portrait lithographique, une carte postale ancienne où elle pose entourée de sa famille et une note manuscrite «Codicille à mon testament», fait en 1880. H.: 29,5 cm - L.:20,5 cm H.: 28 cm - L.:20 cm. -Alscút, décembre 1886: «Ma bien chère maman, je viens vous souhaiter une bonne année, priant le Seigneur de vous conserver en bonne santé encore de longues années pour notre joie et notre bonheur, car pour vous ma si chère maman, le bonheur se sont les si chers souvenirs. Hélas combien cela nous paraît long depuis que ce père chéri nous a quittés, les années s'écoulent si vite! Je prie toujours pour vous, ces jours en faisant nos dévotions pour Noël les filles et moi. Merci de toutes les jolies choses que vous nous avez envoyées, je les ai distribuées à la joie des enfants. Notre arbre a été très joli, les enfants si heureux, la messe de minuit si belle, Irène et son fiancé, étaient aussi à l'arbre tous heureux de leurs présents. Je sais combien toutes ces agitations vous font mal. J'espère que tout va finir (...) Joseph me charge de tous ses vœux, je le lui ai raconté les calomnies. Le temps est froid et triste merci de votre lettre, les dernières sont amusantes, je vous envoie une croix contenant des cheveux de cher père (...)» -Alscút, 19 juillet 1886: «Ma bien chère maman, merci de votre belle lettre, je comptais verni par ... 9-47-8 Vienne, changer de gare, et arriver ...9-59, mais depuis hier et aujourd'hui, j'ai un mal de tête affreux (...) alors je ne pourrais pas venir, je le regretterai beaucoup, voilà si longtemps que je ne vous ai pas vue, mais je suis trop souffrante alors pour songer à me mettre en route. Et cette fiancée, je savais qu'on le marierait jeune quoiqu'en dise les Phils. Qu'entendez-vous? Que dit- ont? Nous allons avoir, j'attends ces majestés ici pendant 3 jours et les manœuvres, nous sommes en grand travail d'arranger le château. Adieu, ma chère maman, je vous embrasse tendrement.» - Alscút, 20 juillet 1886: «Ma bien chère maman, je ne peux pas venir vous voir, j'ne suis très désolée, mais je suis trop souffrante pour bouger d'ici, comme j'en avais la crainte hier. J'aurai été si heureuse de vous revoir et d'écouter vos récits de voyages enfin de toute votre vie, depuis janvier que je vous ai vue à Vienne. Vous allez vous remettre en route, mes pensées et prières seront avec vous et surtout pour le cher triste 26! J'espère que les bains de mer feront du bien à Amélie, que ce voyage avec elle sera agréable, combien j'aurais aimé m'y adjoindre, mais combien de devoirs me retiennent ici! (...) Adieu chère maman, bon voyage chère maman je vous embrasse de tout mon cœur et suis votre bien dévouée fille». - Fiume, 11 février 1886: «Ma bien chère maman, nous avons fait très bon voyage, avons même assez bien, nous sommes arrivés ici avec un grand retard vu la Bosa épouvantable et glaciale qui soufflait, ici j'ai trouvé toute ma chère famille en bonne santé, avait bonne mine et dans la joie de me revoir, ces deux semaines leur avait paru très longues. Hier Clot. a eu de la fièvre et grand dérangement, aujourd'hui elle va mieux. Dieu merci. Marie et Paula sont enrhumées et toussent, l'une a voulu aller voir la mer pas cette Bosa et l'autre raconte à ses connaissances son séjour à Vienne, on dit que l'impératrice arrive aujourd'hui ici (...) on fait le tour en regardant au loin Fiume et Abazia, en pleine mer, le vent doit être encore plus fort et gronde mouvements, franche marée. Ferdinand sera très malade. Il fait très froid, moins cependant qu'à Vienne (...). Adieu, ma bien chère maman, je repense avec joie aux bons moments passés avec vous, je vous embrasse tendrement.» etc

Estim. 800 - 1 000 EUR

Lot 235 - PHILIPPE, prince de Saxe-Cobourg-Gotha (1844-1921) - Ensemble de 28 L.A.S.: «Philippe», datées du 13 février 1882 au 23 septembre 1882, envoyées de Biederstein, Innsbruck, Venise, Château de Laeken, Szent-Antal-Selmeczbanya, Oberhof, etc., adressées à sa mère la princesse Clémentine d'Orléans (1817-1907), 121 pages, sur papier à en-tête de son monogramme, du château de Laeken, Selmeczbanya, etc., texte en français, pliures, rousseurs, mais bon état général. -Biederstein, Février 1882: « J'espère que vous aurez pu partir tranquillement le 11 au soir et que les douleurs de Ferdinand auront cessé bientôt. Il doit faire ravissant à Fiume, même trop chaud au soleil, car ici même vers midi on a chaud. Il est vrai que le matin il y a 9-11 degrés de froid, on patine beaucoup, mais nous n'y avons pas encore été, Louise toussant encore beaucoup soir et matin. Mes douleurs vont mieux aussi. Nous avons fait à Linz sur un plateau apporté dans le wagon un fort mauvais déjeuner, pris un café à Salzbourg par un temps qui rendait encore plus belles les grandes montagnes, et enfin nous étions ici à 7 heures pour dîner. Amélie va bien, les enfants aussi. Heureusement il y a de la neige, ce qui empêche cette horrible poussière de Vienne, nous avons été faire nos visites hier trouvant seulement Dada très gaie et excitée. Louis dormait étant rentré tard du bal, on l'a fait réveiller, il était presque 5 hres, la Reine très bonne comme toujours demandant bien de vos nouvelles ayant dû attendre le Roi jusqu'à 2 hres du matin et passer de 2 à 4 en conversation avec lui, drôle d'heure! Nous avons fait notre visite à la Duchesse Max et les Charles en y dinant, elle avait très bonne mine. Marie José aussi. Qui donc doit épouser sa sœur? ce n'est pas vous qui me l'aviez raconté? Les Louis Wallersee [prince Louise de Bavière et son épouse, née Henriette Mendel, titré baronne de Wallersee] sont venus après le dîner, puis on est rentré chacun chez soi. Tous les tableaux d'Amélie sont arrivés, et étaient même dejà là quand vous y étiez. Amélie voyant deux caisses ne pensait qu'à 2 tableaux. Nos amitiés à tous les habitants de la Villa Giuseppe. Louise et moi nous vous embrassons de tout cœur» -Biederstein, 15 février 1882: «Ma bien chère maman, enchanté de notre heureuse arrivée à Fiume, appris par une dépêche de Joseph, voilà ici aussi le dégel, grande boue et vent chaud qui fera du bien à la toux de Louise. J'ai fait une démarche auprès du Roi [Louis II de Bavière], qui répond qu'il veut nous inviter à dîner. Nous répondons familiendiner oui, gala dîner non, à cause du deuil. Il pensait que c'était le désir. Hier soir 6hres arrive le général ..., comte .... Pour m'apporter au nom du Roi l'Ordre de Saint-Hubert, j'ai bien remercié, c'est extrêmement aimable, il ne la donne pas souvent. Max et Amélie en sont ..., personne ne s'attendant, étant venu déjà si souvent à Munich de cette ... J'ai reçu une bien bonne lettre de l'Oncle Ernest me demandant de le représenter au mariage à Windsor ou il était invité et ne veut pas y allez. Il me dit que c'est retardé, j'espère que non. Enfin, il désire que je ne prenne personne d'autre avec moi qu'un de ces messieurs (soulagé) il me prête le baron Ruep..., j'en suis très satisfait, c'est un homme commode et jamais mécontent (...)» - 9 avril 1882: «Merci bien de votre intéressante lettre de Rome du 6. Je vous envie bien toutes nos belles promenades et la visite de chez le pape. J'avais bien pensé que vous iriez à un autre hôtel, Ferdinand ayant déclaré «l'Europe» infecte. Je signe encore cette lettre à Rome pour vous dire que notre déjeuner à Cannes a été charmant. Les Paris étaient fort aimables. Nous prenions nos repas à la Villa Saint Firmin dont le jardin est superbe, l'hôtel Montfleury est aussi très bien. Nous avons été aux offices à Notre-Dame-des-Pins, 7 douleurs, puis concerto, ce n'est vraiment pas mal (...) Nous avons été faire une charmante promenade avec les Paris, à Canne, à Vallauris et sur la Californie (...° par 3 heures de marches sur des marches en plein soleil très raides, Louise à eu fort chaud. Achetés beaucoup de lots, parfums, chapeaux, bois d'olivier (...) déjeuné sur l'herbe (...) Nous avons retardé notre départ jusqu'au 12 et sommes revenu ici accepter l'invitation de Chambrun, puis nous avons été à Monte-Carlo par la nouvelle route c'est superbe. Louise à gagner et l'oncle perdu, dîner excellent à l'hôtel de Paris (...) Nous avons été invités à déjeuner avec Léopold à Menton. Nous avons été le 5 il est encore couché, mais souffre moins. Nous avons déjeuné avec lui. Beatrice assistait aussi, mais pas vu la reine fatiguée, je n'y comprends. Les rois de Saxe étaient là aussi, ils sont venus exprès ici pour nous voir jeudi, j'ai beaucoup regretté de ne pas y être aller (...)» - 24 avril 1882: « ma bien chère Maman, je signe encore cette lettre pour vo

Estim. 800 - 1 000 EUR

Lot 236 - PHILIPPE, prince de Saxe-Cobourg-Gotha (1844-1921) - Ensemble de 8 L.A.S.: «Philippe», datées du 2 mai 1885 au 30 décembre 1886, envoyées de Budapest, Szent-Antal-Selmeczbanya, Vienne, Gömör, Laxenburg, Abbazia, etc.., adressées à sa mère la princesse Clémentine d'Orléans (1817-1907), 35 pages, une lettre est conservée avec son enveloppe, texte en français, pliures, rousseurs, mais bon état général. -Budapest, 2 mai 1885: « je reviens de l'ouverture de l'exposition [universelle] qui s'est passée à merveille par un temps superbe, soleil, mais vent violent. Devant le pavillon royal où nous étions avec l'archiduc et l'archiduchesse Rodolphe a promouvoir un (...) l'empereur a répondu, Tina a remercié puis on s'est mis en marche, l'empereur conduisant Stéphanie, les princesses suivent, puis les princes tous les ambassadeurs, ministres et en grande tenue. On a parcouru le bâtiment central, le pavillon des forêts, celui d'Albert [archiduc d'Autriche, duc de Teschen (1817-1895)] et le pavillon croate à 1 heure tout était terminé dans un ordre parfait, l'exposition presque terminée est superbe. Demain à 6h 45 du matin il faut y être pour la promenade de l'empereur qui visite aussi mes trois expositions, agricultures, forêts et forges. Ce soir chez Andrassy [Comte Gyula (1823-1890), ancien ministre-président de Hongrie] demain déjeuner des Joseph à l'île, puis courses, soirée à la cour (...) les toilettes étaient fort belles aujourd'hui, Stéphanie en bleu, Isabelle en noir, les petites Clot [filles de sa sœur, Clothilde] en rose, Clot en rouge avec chapeau idem, Louise en vert et rose. Hier pour la fête, les Rodolphe sont venus me féliciter, donner une canne et un étui à cigarettes. Les Joseph [sa sœur et son beau-frère], les Fritz pendant la grande convention et (...) de faille, arrivée de l'empereur, qui me félicite fort aimablement. Le soir il y avait familiendiner, on ne nous y a pas invités, nous aurions été treize à ce qu'on nous dit. Ce soir, grand dîner pour les archiducs et suites, nous n'en sommes pas! l'aide de camp de Moltke est tombé de cheval dans la maison Joseph et est resté étendu à terre baignée dans son sang, il va très mal (...) Charles-Louis, Louis-Victor, Albert [frères et cousin de l'empereur François-Joseph] étaient assez bien en généraux hongrois (...)». - 4 juillet 1885: (...) Les fils de Clot vont très bien à Isch..., mais Clot devait aussi y aller. J'ai lu dans les journaux que Z... était à Budapest faisant les honneurs au roi Milan. (...) nous faisons de jolies promenades à cheval le matin, l'après-midi à la chasse enfin je pêche des écrevisses. Les enfants sont presque toute la journée dehors. (...) Béatrice [princesse de Grande-Bretagne, fille de la reine Victoria] m'a télégraphié être le 22 à Osborne, mariage en uniforme le 23 [il s'agit du mariage de Béatrice avec le prince Henri de Battenberg], départ le 25. Je pense que nous partirons le 14 d'ici, mais je ne sais pas encore où nous irons en mer. S'il ne vient pas de réponse de Bruxelles. Je pense à Boulogne. Les Rodolphe sont du 7 au 14 à Bruxelles. (...) Tante Alexandrine m'a écrit pour envoyer un éventail à Béatrice (...)» -Szent-Antal, 1er août 1886: «(...) j'ai su que vous étiez partie pour Hanovre et Laeken. J'espère que le voyage se sera bien passé sans trop de chaleur. Par une lettre de Wladimir, j'ai su que vous n'étiez pas à Hastings, mais à Brighton où vous avez été trouver l'Oncle Montpensier et les Rainier (...) Merci bien de votre bonne lettre du 23 Juillet, les orages d'Ebenthal ont dû être terribles, je n'ai rien su d'Ebersdorf. Ici nous n'avons pas eu un seul orage, pas une goutte de pluie, temps délicieux depuis notre arrivée. Après quelques jours chauds, la fraîcheur est revenue, nous ne pouvons plus souper dehors. Nous continuons à faire de jolies promenades et courses découvrant de nouveaux chemins et de nouvelles forêts. L'autre jour charmante partie à Vichuye, promenade avec 3 médecins, directeur du bain et 2 amis de ztefult, dans les forges Kachelmann, puis à la mer de pierres, que je n'avais pas encore vue, enfin souper sous les arbres avec les bohémiens, retour glacial par vent du Nord et obscurité. Trouvé à Kihnge le peintre Vastagh, maître de Clot, qui viendra voir la Antal. Aujourd'hui devait avoir lieu à Izlirais un bal pour la Reine de Serbie, nous voulions y aller, mais son départ subit, rappelée par télégraphe, a fait tomber la fête à l'eau. Hasch, le peintre qui a fait des croquis et peint avec Louise, c'est une occupation excellente. On est toujours fort excité en Hongrie de l'affaire si inutile Edelsheim-Zunsky, aujourd'hui à Budapest, grande démonstration absurde. L'Oncle Montpensier me donne de bonnes nouvelles de tous, il va à Bayreuth et paraît in high spirits. Adieu ma chère Maman, Louise, les enfants et moi nous vous embrassons de tout cœur Votre tout dévoué filsAvez-vous lu l'histoire de la bouteille de dyn

Estim. 300 - 500 EUR

Lot 237 - LOUISE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha, née princesse de Belgique (1858-1924) - L.A.S.: «Louise», Szent-Antal-Selmczbanya, 15 juillet 1882, adressée à sa belle-mère, la princesse Clémentine d'Orléans (1817-1907), 4 pages, texte en français, sur papier à en-tête au monogramme de son mari le prince Philippe, bordé de noir, pliures, bon état général. On y joint un portrait photographique représentant la princesse vers 1890 portant un grand chapeau, signé Karoly Koller à Budapest, format cabinet. «Ma chère maman, Philippe, me dit que vous êtes froissée et peinée de ce que vous croyez être de l'indifférence et de l'oubli de votre personne. Pour vous prouver que je ne suis pas aussi incorrigible que vous le pensez, je me dépêche de vous envoyer encore aujourd'hui ces quelques lignes. Vous savez combien j'écris rarement même à ma mère et à ma sœur que j'aime si tendrement, de mon côté je sais que vous recevez toutes nouvelles par Philippe et que ce que je peux vous dire ne vous intéressera pas beaucoup. Je n'aurais pas écrit maintenant sur vous pendant ce voyage pour écrire justement de vous parler à cet endroit rempli de souvenirs si doux autrefois et si pénible à présent. Mon intention était bonne aussi, je regrette bien que vous ayez pris mon silence pour un manque d'intérêt. Philippe a eu tort de ne pas vous dire combien nous avons parlé de vous et de cher papa pourtant et combien cette pensée nous a souvent rendus triste. Vous auriez été moins sévère alors. J'ai bien pleuré devant le portrait de Purzto Pole1, si frappant et l'un des plus ressemblants! J'ai trouvé les enfants en très bon état. Léo [son fils, le prince Léopold (1878-1916)] vous baise la main, il est très en beauté, grandi, fortifié et fort espiègle. Dora [sa fille, la princesse Dorothée (1881-1967)] est très grosse surtout du visage et un peu pâle, mais sans cela très bien portante. L'air d'Antal leur fait grand bien, ils sont dehors presque toute la journée et profitent du temps qui est de nouveau superbe et heureusement moins chaud. Notre petit séjour à Schmexs a très bien réussi nous avons fait de superbes excursions dans les montagnes à cheval et à pied la partie au ... est ravissante et le lac lui-même situé très haut au pied des Carpates entouré de sapins et qu'on découvre tout à coup est d'un effet charmant. Nous y avons vu la villa qui avait été attribuée aux Rodolphe [sa sœur la princesse Stéphanie et son époux l'archiduc Rodolphe d'Autriche] et le terrain que les Joseph [sa belle-sœur, la princesse Clothilde et son époux l'archiduc Joseph d'Autriche] devaient ou ont déjà acheté! Je pense que nous arriverons le 23 ou le 25 à Cobourg, voulant rester ici le plus possible et ayant à faire à Pest [Budapest] et à Vienne. Au revoir donc à bientôt, chère Maman et vous embrassant tendrement. Je vous demande d'excuser mon long silence et à me croire toujours votre dévouée fille»

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 238 - CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907) - Ensemble de 6 L.A.S.: «Princesse Auguste de Saxe-Cobourg» adressées à Mr de Bellevue, datées du 6 août 1886 au 19 septembre 1886, 11 pages, sur papier à en-tête orné d'une couronne et bordé de deuil, texte en français. Tampon à l'encre bleu. Collection privée - C. Cau. Bon état.-Brighton, 6 août 1886: «Merci Monsieur, de votre lettre du 31 reçue ici avant-hier. Je regrette les nouvelles difficultés, mais je vois qu'elles seront bientôt aplanies. L'acte authentique n'est pas admissible, la lettre confidentielle est seule possible, mais je crois comme je vous le dis qu'on y renoncera. Le Baron a écrit à mon fils: «dans quelques semaines au plus tard, l'acte sera tout à fait en règle. Le dernier retard ne provenant que d'une difficulté sûrement de forme, des banques anglaises». Dites-le à Mr. Fontana, comme je vous l'ai écrit, je reste en Angleterre jusqu'à la fin d'avril. Je serai à partir du 9 à Hastings Queens Hotel. Les lettres pourront m'être adressées sous le couvert, Mr. Cautts. Veuillez m'accuser réception de cette lettre que j'envoie par une accusée. Votre dévouée (...)» - Hastings, 14 août 1886: «J'ai reçu hier votre lettre Monsieur. Je suis d'avis d'accepter la proposition Fontana qui me paraît être la plus ferme, quoique l'intérêt soit bien élevé. Mais avant de me décider, j'ai voulu consulter mes fils qui vous transmettront directement leur réponse, le plus tôt possible, car je crois qu'il n'y a plus de temps à perdre. Votre dévouée (...) - Ebenthal, 18 août 1886: «Voilà l'affaire de l'emprunt terminée et bien terminée je vous en remercie Monsieur ainsi que de votre lettre. J'ai chargé mon fils Auguste de remercier Mr. Fontaine. Quant à la vente, je demande d'y réfléchir encore. Certainement, c'est le prix de 7 millions qu'il faudrait demander. Voici la procuration signée. Philippe Auguste de Saxe-Cobourg. Monsieur Bacher me conseille-t-il de vendre, veuillez lui demander de ma part son avis?» -19 septembre 1886: «Je me suis entendue à Vienne avec le baron Heinsk et l'anglo bank. L'emprunt de 4,000,000 de francs avec intérêt de 4/100 est une affaire conclue, il ne reste plus qu'à faire l'acte, le plus tôt possible, me prévenir, à Vienne, du jour où l'acte pourra être signé, un employé de l'anglo bank se rendra alors à Paris pour signer l'acte avec mon fondé de pouvoir. Ne serait-ce pas mieux que ce fondé de pouvoir fut vous Monsieur? Pourtant si vous pensez que votre nom, pour une pareille affaire, serait compromettant, j'accepte le premier clerc de Mr. Fontana. Je pense que la procuration ne sera valide que pour cet acte seulement et qu'elle sera annulée après la signature. Je prie Mr. Fontana de se hâter pour la rédaction de l'acte. Il est à désirer que tout soit terminé, enregistré avant la rentrée des Chambres à Paris. Lorsque la somme de 4,000,000 de francs sera payée à Paris, je vous prierai de la faire déposer chez Mr. Mallet. Un de mes fils se rend à Paris vers le 15 octobre et réglera alors en mon nom l'emploi qui devra être fait de cette somme. Je répète donc que vous puissiez bien expliquer à Mr. Fontana. L'Anglo bank de Vienne me prête sur hypothèque une somme de 4,000,000 de francs payables à Paris avec intérêt de 4/100 remboursable dans cinq ans au prolongé d'un commun accord. Lettres ou télégrammes doivent toujours m'être adressés à Vienne. Votre dévouée Princesse Auguste de Saxe-Cobourg» - 28 août 1886: «Je vous prie Monsieur d'envoyer à Louis Alexis 300 francs pour les vêtements d'hiver des orphelines et d'envoyer aux (...) des communes environnantes de la part (...) la somme que je donne pour les pauvres chaque hiver. Je suis bien aise que l'affaire de l'emprunt soit complètement réglée et terminée. Les paiements de l'intérêt de l'emprunt devaient être faits pour les fonds disponibles chez Mr Mallet qui sont augmentés par les revenus des ventes achetées avec la somme de l'Emprunt. J'ai laissé en dépôt chez Mr. Mallet les papiers et les revenus. Ne nous pressons pas pour la vente, si un acquéreur se présente (...) est connu, prévenez-moi»

Estim. 300 - 500 EUR

Lot 241 - BÉATRICE, princesse de Grande-Bretagne (1857-1944) - L.A.S.: «Béatrice», Windsor Castle, 7 mars 1882, adressée à la princesse Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907), 6 pages sur papier à en-tête à son monogramme sous couronne, bordées de deuil, texte en français. Pliures, bon état. «Ma chère Tante, Maman a été très heureuse de recevoir ta bonne lettre, et regrette beaucoup de ne pouvoir y répondre elle-même pour le moment, à cause des nombreuses occupations dont elle est accablée, surtout depuis l'évènement de jeudi (1). Elle me charge donc de t'envoyer ses meilleurs souvenirs et de te donner des nouvelles. Je n'ai pas besoin de te dire combien nous avons été émues par l'attentat, qui, grâce à Dieu, n'a pas causé de malheur! Mais plus on y pense, plus on tremble à l'idée de ce que cela eût pu être! Heureusement n'ayant rien su dans le moment, Maman n'a pas été très effrayée, et sa santé n'a pas souffert. Ma belle-sœur Louise a certainement été très gravement malade, et ce n'est que depuis quelques jours que le mieux est tout à fait sensible. Elle a essayé aujourd'hui même de faire quelques pas dans sa chambre, et aussitôt qu'elle pourra marcher elle doit aller avec Arthur à Biarritz, ce qui la remettra tout à fait, j'espère. La petite est charmante et fait leur bonheur. Elle doit être baptisée ici samedi prochain. Quant à Léopold il a fait un séjour de 7 semaines auprès de sa fiancée, où malheureusement il s'est foulé le genou et a passé 3 semaines sur le canapé. Il est revenu avec Hélène passer dix jours avec et je suis heureuse de te dire que nous sommes enchantées d'elle. Nous espérons que le mariage pourra avoir lieu vers la fin du mois prochain à notre retour du Continent. Je me fais une fête de ce voyage. N'ayant jamais été aussi loin vers le Sud, et tout ce qu'on entend dire de Menton, me donne une grande envie d'y aller. Nous partons d'ici le 14 et notre adresse sera Chalet des Rosiers. Maman voyage sous le nom de Comtesse de Balmoral. Nous sommes bien heureuses d'apprendre que Ferdinand se remet peu à peu et il faut espérer que le beau climat où vous vous trouvez lui fera du bien. Je te prie de dire bien des choses affectueuses de ma part à ceux de tes Enfants qui seront auprès de toi, quand tu recevras ceci, et de me croire, ma bien chère Tante, ta nièce bien dévouée.» 1Roderick MacLean (1854-1921) a tenté d'assassiner la reine Victoria le 2 mars 1882 à Windsor avec un pistolet. Ce fut la dernière des huit tentatives contre la reine sur une période de quarante ans. Le motif de MacLean était prétendument une réponse sèche à un poème qu'il avait envoyé à la reine

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 244 - VICTORIA, reine de Grande-Bretagne (1819-1901) - Ensemble de 3 L.A.S.: «VRI», adressée à la princesse Clémentine d'Orléans de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907), Osborne, 27 octobre 1885: 2 pages; Osborne, 1er janvier 1886, 4 pages ½; Osborne, 11 août 1886, 1 page ½, sur papier à en-tête à son monogramme sous couronne, bordées de deuil, texte en français. On y joint un portrait photographique de la princesse Clémentine, signé Victor Angerer (1839-1894) à Vienne, la représentant posant de profil, en tenue de veuve, avec sa signature autographe: «Clémentine, Osborne, 1885». Tirage d'époque monté sur carton, format cabinet, avec le nom du photographe au bas et au dos du document. Bon état. «Ma bien chère Clém, Cette lettre est seulement pour t'envoyer les détails de la mort de notre cher Ferdinand comme tu n'en a pas reçu pendant ( ). Tu peux les montrer à tes enfants et (...) qui doit péniblement repentir la perte de tous ces chers Élèves. Tous beaux et forts. Je t'écrirai dans un ou 2 jours. Jane te remercie de ta bonne lettre du 22. Toujours, ta dévouée cousine et amie. Alphonse aimerait peut-être te lire cette triste lettre» - «Ma bien chère Clém, reçois tous mes vœux les plus fervents et les plus chaleureux pour la nouvelle année! Puisses-tu avoir autant de bonheur et de consolation que possible dans cette traversée mêlée de joies et de peines! J'étais sûre de la peine que te causerait la mort du dernier frère et dernier héritier de la famille de notre cher Auguste; Quand tu verras l'Archiduchesse Elisabeth, dites bien combien je plains sa pauvre jeune fille, qui est dans le même état que n'était ma pauvre belle-fille Hélène lorsque mon cher fils fût enlevé! Mais dans quelle position difficile se trouve-t-elle? On dit qu'elle se conduit admirablement. Je crains seulement qu'on lui fasse trop faire pour sa santé. Noël est maintenant pour moi un temps bien triste - car (...) saison me rappelle plus les mémoires d'autre fois - de ce qui avait été et ce qui n'est plus! Arthur sa femme et ses enfants, Hélène ... et ses pauvres enfants dont l'aînée est ravissante ainsi (naturellement) que Béatrice et Henri, dont le bonheur est parfait, qui sont toujours auprès de moi - étaient tous içi et le sont encore. Il y a eu aussi pour Noël le jeune frère de ma belle-fille Louise qui est très gentil. Nous sommes très fiers du Prince de Bulgarie qui est vraiment un Héros - et s'est fait un nom dans l'histoire de nos temps. As-tu des nouvelles de Marie Waldemar? Maintenant adieu ma chère Clém, que Dieu te bénisse, ainsi que tous tes chers enfants et crois-moi pour toujours, ta toute, dévouée cousine et amie» - «Chère Clém, tu m'as dit que tu admirais les objets indiens en or et argent. Je me permets de t'en offrir deux comme souvenir (...). Toujours ta dévouée cousine et amie» Historique: Sous le nom de Prince de Bulgarie, la reine Victoria désigne le prince Alexander Battenberg, frère d'Henry Battenberg, époux de sa fille la princesse Béatrice. En septembre 1885, le prince Alexandre Battenberg unifia la Bulgarie et même le sultan turc Abdul Hamid II dut le reconnaître comme gouverneur général de la partie sud-est de la Bulgarie, que l'Empire ottoman prétendait être la sienne. En novembre 1885, la Bulgarie gagna la guerre contre la Serbie et Alexandre fut considéré comme un véritable héros. C'est probablement exactement ce que la reine Victoria veut dire le 1er janvier 1886. Cependant, l'empereur russe insista pour qu'Alexandre soit destitué du trône bulgare et les Russes organisèrent un coup d'État, en septembre 1886. Alexandre Ier Battenberg a dû quitter la Bulgarie et le Parlement a alors cherché un autre «prince de Bulgarie». C'était Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha, le plus jeune fils de Clémentine. La reine Victoria était contre, car elle espérait qu'Alexandre Ier Battenberg serait de retour sur le trône bulgare. L'empereur était également contre, car les politiciens bulgares rejetaient le prince proposé par la Russie.

Estim. 600 - 800 EUR

Lot 245 - AMÉLIE, princesse d'Orléans, reine de Portugal (1865-1951) - Ensemble de 5 L.A.S.: «Amélie», datant du 29 octobre 1885 au 8 septembre 1886, adressées à sa tante la princesse Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907), 23 pages, sur papier à en-tête de la rue de Varenne (résidence du père de l'auteur, le comte de Paris), du château d'Eu et de son monogramme sous couronne, texte en français, bon état. Paris, sans date (fin juillet 1885): «Ma chère Tante, lorsque cette lettre vous arrivera, vous aurez reçu depuis longtemps la dépêche de Papa vous annonçant mon mariage, je tiens cependant à venir moi-même vous en parler. Ma respectueuse affection pour vous est si profonde vous m'avez toujours témoigné tant de bonté, que je ne puis m'empêcher de vous associer intimement au plus grand évènement de ma vie. J'aimerais à vous parler longuement de ce qui m'intéresse tant, je n'ai pas oublié combien vos conseils et votre affection m'ont souvent été précieux et je n'ai qu'un regret, celui de vous savoir si loin de moi. Je vous dirais encore que je suis très heureuse du choix de mes parents; le duc de Bragance réunit toutes les qualités sérieuses que je désirais tant rencontrer. En l'épousant je deviens votre nièce une fois de plus, mais je ne crois pas que mon affection et mon dévouement pour vous puissent augmenter oserais-je, ma chère tante, vous demander de vouloir bien me conserver l'affection que vous m'avez tant de fois témoignée et qui me sera toujours précieuse. Mon père a télégraphié à tous les oncles et tantes, l'empereur et à l'archiduchesse Marie. J'écrirai à tante Louise dès que j'aurai une minute. Je vous serais très reconnaissante, si vous en avez l'occasion, d'annoncer mon mariage à l'archiduchesse Élisabeth dont je n'ai pas oublié la bienveillance à mon égard, à Stéphanie, à Marguerite à Charles-Louis, à l'archiduc Guillaume, aux Stephan et si c'est possible à Hilda, à Louis-Victor, sans oublier l'archiduc Albert; enfin à tous ceux que j'ai connus pendant mon séjour à Vienne. J'ai aussi à vous remercier de votre lettre du 29 J. qui m'a fort intéressée et amusée. J'ai lu avec bonheur le récit du Hofball dans l'extrait du Tremden Blatt. Tante Clotilde devait être superbe dans sa toilette de satin jaune. Je vous prie ma chère tante de lui parler de moi et de lui dire que je pense bien souvent à elle et que je serais très heureuse de la revoir. Veuillez annoncer mon mariage à Mariska que je n'ai pas vu depuis longtemps, mais pour qui j'ai toujours beaucoup d'affection. Adieu, ma chère tante, veuillez ne pas m'oublier auprès de l'oncle Ferdinand, en lui disant que je le respecterai désormais doublement, et lui demandant de me garder toujours son affection (...). Je tiens beaucoup à faire part de mon mariage à Joseph pour qui j'ai toujours eu beaucoup d'affection.» - 6 octobre 1885: « (...). Je suis sûre ma chère tante, que vous avez aussi été bien peinée de la mort de notre pauvre roi [Alphonse XII d'Espagne]. C'est affreux, on croit rêver quand on y pense. Et cela a été si vite, si vite. Nous le savions souffrant depuis longtemps, mais nous étions loin de nous attendre à ce terrible coup. La pauvre reine Christine [d'Espagne, née archiduchesse d'Autriche] est bien à plaindre, quelle tristesse et quel inquiétant avenir. Je vous serais très reconnaissante lorsque vous verrez l'archiduchesse Élisabeth [mère de la reine Christine d'Espagne] de lui dire combien je partage sa douleur, je n'ose m'adresser directement à elle, mais je n'ai pas oublié sa bonté pour moi et ma sympathie pour elle est profonde. Il paraît que deux de ses fils sont en ce moment à Madrid. J'ai appris avec un très vif étonnement le mariage de Charles-Etienne avec Thérèse de Toscane, me rappelant la conversation qui avait suivi le déjeuner au Palais de Cobourg. Les genoux de Thérèse se sont probablement arrondis depuis. J'espère que l'archiduc Albert est content! D'après ce que Bon-Papa nous écrivait, la pauvre Crista n'avait pas partagé cette satisfaction. Le mariage d'Antoine est fixé au 10 février. Mes parents comptent y aller et je pense les accompagner. Mais comme tout sera triste (...) je suis sûre, ma chère tante, que vous ne le soignez pas et j'aimerais à être auprès de vous pour vous gronder et vous obliger à faire attention. L'oncle Gusty vous a aussi dit que l'Oncle Ferdinand avait quitté la garnison de Linz. Je dois aller, vers le 15 de ce mois, passer quelques jours à Cannes. Mes parents sont parrain et marraine du nouveau petit Caserta, et maman m'a chargée de la représenter au baptême. Je vous dis adieu, ma chère tante, en vous priant de ne pas m'oublier auprès de l'oncle Ferdinand. Mes parents me chargent de leurs respectueux souvenirs pour vous (...). Mille amitiés à la Baronne de Pach». - 29 octobre 1885: « Ma chère tante, je ne veux pas laisser commencer la nouvelle année sans venir vous offrir mes vœux les plus tendres. Vous me permettez de

Estim. 400 - 600 EUR

Lot 257 - LOUIS (PHILIPPE VII), prince d'Orléans, comte de Paris (1838-1894) - Ensemble de 12 L.A.S: «L P d'Orléans», Cannes, Eu, Paris, Glenspean, datée du 26 mars 1882 au 24 août 1886, à en-tête de la Villa St Jean à Cannes, du Château d'Eu, du 57 rue de Varenne, 40 pages, adressées à sa tante la princesse Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907), texte en français, pliures, rousseurs, mais bon état général. - 26 mars 1882: «Ma chère tante, Ferdinand [prince de Saxe-Cobourg-Gotha], vient de nous remettre à Isabelle et à moi les précieuses images dessinées par Amélie [princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1848-1875)]. La pensée en est bien belle et bien touchante. Je vous remercie de tout cœur de nous avoir envoyé ces souvenirs. Je crois que le séjour de Cannes fera du bien à Ferdinand. Il a besoin d'oublier parfois sa santé. Je m'emploie de mon mieux à le distraire et nous faisons ensemble de grandes explorations botaniques. Mais je regrette bien que vous n'ayez pu vous décider à revenir à Cannes. Le premier moment aurait été bien douloureux, mais cela vous aurait fait du bien après. J'apprends avec grand plaisir que Philippe et Louise vont venir ici. Ce sera une grande joie pour nous de les voir; mais je regrette bien de ne pouvoir les loger sous notre toit. Les chambres de visiteurs n'étant pas encore habitables, nous n'avons en tout et pour tout qu'une seule chambre disponible, celle de Ferdinand, mon fils devant arriver samedi et occuper celle que Mummy a en ce moment. Si par hasard Philippe et Louise passaient à Gênes vendredi 31 ils devraient demander à déjeuner à la duchesse de Galliera. Nous allons déjeuner chez elle au Palais Ferrari ce jour-là à onze heures et demi. (...)» - 26 juin 1882: «Je me permets de m'adresser à vous comme à la seule personne qui peut, je crois, m'aider dans une recherche importante. Il s'agit de trouver pour mon fils un valet de chambre allemand. Il a appris l'anglais avec les bonnes, il faut qu'il ait auprès de lui qui lui parle toujours l'allemand. Les cours du collège sont insuffisants. Je tiens d'autant plus à m'adresser à vous que je désirerais beaucoup avoir un Autrichien. Je préfère les petits inconvénients de l'accent au plus gros inconvénient d'avoir un sujet de l'empereur Guillaume. Je crois d'ailleurs les serviteurs autrichiens plus surs et de meilleure tenue que ceux de l'empire d'Allemagne (...)» - 12 juillet 1882: « (...), je serais heureux de rencontrer le Baron Pack, il va cette année aux manœuvres du 3e corps que je dois suivre comme Lieutenant-Colonel territorial, mais j'avoue que j'aimerais mieux avoir avec lui des relations verbales qu'un commerce épistolaire, car j'ai eu un mal prodigieux à déchiffrer son écriture et j'ai fini par recopier sa note d'une manière lisible pour en saisir le sens. (...) Le nouveau valet de chambre ne sachant probablement pas un mot de français ne pourra prendre tout de suite son service. Ce service consiste en effet non seulement à habiller et soigner mon fils, mais aussi à servir seul la petite table de la rue de Babylone. Voici comment les choses sont arrangées. J'ai organisé dans la maison au bout du jardin de la duchesse de Galliera tout l'établissement de la famille de M. Laurent ave mon fils. Mon fils vit avec cette famille. Tant qu'il y habite, c'est un cuisinier à moi qui, à mes frais, fait la cuisine pour tous et c'est le valet de chambre de mon fils qui sert à table (...) Pour se mettre au courant de ce service, ainsi que de la langue, je le prendrais pour le début ici dans la maison du château d'Eu, le faisant servir à table comme valet de chambre de ma femme et auprès de moi de quoi lui répondre en allemand pour le début. Il faudra bien qu'il apprenne un peu le français, mais avec mon fils il ne devra parler qu'allemand. Les conditions seraient de cent francs par mois, soit 1200 francs par an, plus 41 frs 50 par mois, soit 500 frs par an pour s'habiller, moyennant quoi il doit toujours avoir un habillement noir propre pour servir. Pas de livrée puisqu'il est en habit noir. Des étrennes au 1er janvier. Après deux ans de service, je le porterais à 110 frs par mois soit 1320 frs par an, gage actuel d'un valet de chambre. Bien entendu, logé, chauffé, éclairé et nourri à la première table de service. Voilà à peu près ma chère Tante, tout ce qu'il faut pour avancer l'affaire (...)» - 10 août 1882: «(...), vous aurez appris avec plaisir que mon fils avait obtenu au collège Stanislas le premier prix de version latine. J'en suis fort heureux, et j'espère qu'il continuera dans cette voie (...)» - 27 août 1882: «(...) je suis bien touché de voir qu'au milieu de toutes vos tristesses vous avez songé à mes 44 ans et à cet anniversaire du 24 août qui vous reporte à des temps déjà bien éloignés de nous? Je suis heureux des bonnes nouvelles que vous me donnez d'Amélie et de ses enfants. Ici aussi les coqueluches vont mieux quoiqu'elles ne soient pas encore terminées. La petite Louise, pour

Estim. 400 - 600 EUR

Lot 259 - ROBERT, prince d'Orléans, duc de Chartres (1840-1910) - Ensemble de 6 L.A.S.: «R d'Orléans», Le Nouvion, Fredensborg, château d'Eu, Balmoral, Glen Spean Lodge, datées du 15 juillet 1885 au 22 avril 1886, adressées à sa tante la princesse Clémentine d'Orléans de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907), 20 pages 1/2, texte en français, pliures, bon état général. -17 septembre 1885: «Fredensborg (...) il est convenu que le mariage religieux de Marie [princesse Marie d'Orléans avec le prince Waldemar de Danemark] aura lieu à Eu le jeudi 22 octobre. Nous aurons fait auparavant le mariage civil à Paris seulement avec Waldemar, Marie et les témoins. La reine de Danemark, le roi (ou le prince royal) de Danemark, le prince et la princesse de Galles et probablement la duchesse de Cumberland assisteront au mariage religieux à Eu et représenteront la famille du futur. Je ne sais pas quels sont les arrangements que prendra mon père masu j'espère que tous mes oncles assisteront au mariage d'autant que l'on pourra probablement allez et venir de Paris le même jour. J'ignore si l'un de vos fils sera alors en France, mais je suis heureux que vous et votre partie de famille y soyez représentés. Le prince de Galles part, je crois, la semaine prochaine pour la Hongrie. La princesse reste ici - ira à Eu avec sa mère et y retrouvera le Prince pour rentrer en Angleterre. Marie continue à être très heureuse et tout ce que nous voyons ici nous satisfait beaucoup (...)» - 3 octobre 1885 «Eu (...) nous vous demandons de venir de Paris à Eu avec mon beau-père et ma belle-mère le 20. Si vous êtes le 19 à Paris, venez dîner chez nous. Ici les arrangements sont pris pour que vous logiez ainsi que Ferdinand avec mes beaux-parents. La famille danoise arrive le 21. Il y a chasse à courre le 23 et le 24 ils repartent (...)» - 30 novembre 1885: «je m'en vais demain à Gmunden pour dire adieu à Marie et répondre à l'aimable invitation des Cumberland. Je pense arriver à Gmunden jeudi matin et repartir samedi soir ou dimanche matin. Je regrette de ne pouvoir cette fois pousser jusqu'à Vienne pour vous présenter mes hommages [il fait référence à la mort du roi Alphonse XII, survenu le 25 novembre 1885], mais cela m'entraînerait trop loin. J'ai écrit à Ferdinand que s'il était à Linz j'irais le voir samedi ou dimanche matin (...) j'ai passé deux jours à Paris avec mon frère et Isabelle au moment de la mort du roi Alphonse. Isabelle en était très affecté et c'est a beaucoup de points de vue une grande perte pour non-frère. Nous faisons ici de jolies chasses par un temps affreux de pluie et de vent (...)» - 5 avril 1886: «Balmoral (...) j'aurais tant aimé causer avec vous. L'oncle Aumale avait demandé à ... de ne parler qu'à cette heure si et je lui avais de Paris laissé arranger toute cette affaire. J'avais écrit de Paris à Oncle Montpensier et à Antoine pour leur dire de dîner. Seulement sur un faux renseignement et j'avais adressé (2 lettres) à l'hôtel de Londres (...) mes lettres sont-elles arrivées? Nous avons fait bon voyage, nous avons tous visité une nouvelle exposition qui est charmante (...) je suis triste que ma Marie qui après mon départ de Copenhague a eu un petit accident. Tout est fini, mais elle préfère qu'on n'en parle pas. J'ai été très heureux de baiser la main d'Aumale et j'aurais aussi voulu causer avec lui, voulez-vous, le lui dire (...)-15 juillet, sans date (1886): «Le Nouvion, Ma chère Tante, vous me permettrez sans doute de vous donner des nouvelles sans commentaire sur l'admirable lettre de l'Oncle qui a si bien défendu tous les militaires de la famille, ni sur le décret qui ..., vraie lettre de cachet signifiée hier sans même être publiée ni sur tous les mensonges ... à la tribune de la Chambre le 13 juillet. Je suis venu ici dès que j'ai su avant-hier soir, le décret. L'oncle est en bonne santé, il est très calme et a beaucoup de sang-froid. Je crains qu'intérieurement il souffre beaucoup, mais ne veut pas le laisser paraître. Il a voulu partir le plus simplement possible, le bagage va partir et nous irons en voiture prendre le chemin de fer en Belgique. Nous serons à 6h à l'hôtel de Flandre à Bruxelles. L'oncle pense y rester quelques jours et aller ensuite en Angleterre au Norton (...) je le quitterai à Bruxelles et j'irais rechercher Chiquita et les enfants pour les mener aussi en Angleterre probablement dimanche (...)». Historique: la dernière lettre sans date fut écrite à 5h du matin, fait sans doute allusion à la lettre de protestation du duc d'Aumale adressée le 11 juillet 1886 au Président de la République, Jules Grévy, en réponse à la loi d'exil promulguée le 22 juin 1886 et condamnent à l'exil tous les membres de la famille ayant régné sur la France. Le duc d'Aumale écrit à Jules Grevy: «il m'appartient de vous rappeler que les grades militaires sont au-dessus de vos atteintes»

Estim. 300 - 500 EUR

Lot 269 - FERDINAND, prince de Saxe-Cobourg-Gotha (1861-1948) - Ensemble de 12 L.A.S.: «Ferdinand», Paris, Chantilly, Kissingen, Plombières, datées du 18 mai 1882 au 27 août 1882, adressées à sa mère, la princesse Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907), 55 pages sur papier à en-tête de son monogramme sous couronne, texte en français, pliures, rousseurs, mais bon état général. On y joint un portrait photographique du prince signé Koller Karoly, à Budapest, le représentant posant en civil. Tirage d'époque, vers 1880, monté sur carton, avec le nom du photographe au bas et au dos du document. Bon état. H.: 21 cm - L.: 10 cm. Paris, 18 mai 1882: «Comme j'ignore où vous êtes maintenant j'adresse à Biederstein, pour vous donner de mes nouvelles. Je suis triste et accablé par la vue, le bruit, le mouvement de Paris! Après 2 ans, de revoir tout cela, les chères boutiques, les Champs-Élysées, le Bois, cela vous fait un mal affreux et le souvenir vous suit partout. Ma faiblesse est toujours bien grande, mais le ventre me laisse un peu de repos. J'ai fait le voyage de Munich à Paris avec Mr et Mme de Villeneuve, Nuit glaciale, neige et gelée à Avricourt, douane très polie, Gusty à la gare sans voiture que j'ai trouvée à l'hôtel. Toilette élégante, monté chez les Philippes: «Que fais-tu donc ici, c'était parfaitement inutile pour toi de venir à Paris». Voilà les paroles encourageantes du bien aimé frère. Louise pâle, habillée comme une couette sortant toujours seule avec Pack le «repoussoir» nécessaire, Phil. Après en coupé avec Robert!! 7hr dîner Rue d'Antin chez Joinville La Tante, l'oncle Pierre bien bons, pleins de sympathie pour notre malheur et mes maux. Entrée des Flandres complètement changés vis à vis de moi; ne me parlant pas et m'irritant. Nemours très gai m'invite au théâtre et à dîner. Je refuse ostensiblement le théâtre ce qui cause une colère extrême chez Philippe qui allait ce soir au «Mille et une nuits»! Hier matin visite de Mr Fournier avec 5000 frs dont grand merci! Puis 11 hr dej. Chez Durand donné par Robert et (???); moi, Gusty, Pierre, les Philippe. Grands rires et bruit infernal, pendant que moi je regardais avec tristesse cette soirée poissarde, en songeant à nos petits-déjeuners tranquilles d'il y a 4 ans. Robert m'a invité à aller à Rouen et à loger Rue Jean Goujon; j'ai ...Promenade sur le boulevard plus jolies que jamais. Les boutiques ravissantes, mais sans argent, elles me rendent mauvais. Après visites chez Nemours, Hôtel Lambert; rentré pour soir. Dîner 7 hr à l'Hôtel Lambert; Marguerite n'a pas dit un mot sur Papa! Suzanne (???) ma voisine m'a demandé des nouvelles de Nosty. Phil., m'a déclaré avec vigueur qu'il allait en arrivant à Vienne faire vider mon logement, désirant commencer les travaux; cela passe toute permission de vous dire cela à Paris quand on pouvait m'en prévenir à Vienne; il a été d'une telle intrigante avec moi là-dessus que même Gusty en a été froissé. Enfin il a dit qu'il me télégraphierait le moment du déménagement, pour que je retourne à Vienne! Enfin quel cavalier! Ce matin l'assomption messe à St. Roch, soir au jardin d'acclimatation. Samedi dîner Nemours, Dimanche Chantilly. J'irai vers le 20 juin à Kissingen. Je pense revenir le 4 à Vienne pour ce logement odieux. J'ai acheté à Chantilly une bague Saphir jaune, 60 fr! Les Phil., sont partis ce matin 6 hr pour Bruxelles, furieux de cette heure, le Roi leur ayant défendu de venir le soir! Le temps est toujours frais et je pense que Kreuth doit être bien désagréable. Oncle Nemours parle de venir vous voir à Ebenthal?! Je vais voir le Dr Leclere à Plombière pour organiser la cure. Maintenant adieu ma chère maman, je vais à la messe de St. Roch y prier pour vous et pour cher Papa! Je vous envoie la lettre de l'??? qui vous intéressera ainsi qu'Amélie. Vous me la renverrez. Je vous embrasse de tout cœur ainsi qu'Amélie (...) Louise m'a déclaré que la rentrée dans l'ignoble Palais de Vienne lui était un cauchemar. Ça promet». - Kissingen, 20 juillet 1882: «Ma chère Maman! Merci de votre bonne, mais si triste lettre du 17/18. J'espère que vous allez bien et que vos insomnies ont cessé. Je suis très souffrant d'un rhume affreux et mes 2 hanches me font très mal. Je ne sais comment et quand je serai délivré de cette plaie. Je mène ma vie habituelle ici. Passant ma journée avec Klei... Et les après-midis avec la belle Maria Pavlovna qui me soigne avec une amabilité touchante, hier soir nous nous sommes promenés au clair-obscur des bois. J'ai forcé par ma seule volonté (???) à s'agenouiller devant la grande-duchesse Wladimir. Elle en a eu les reins cassés. C'était très curieux!(???) m'a supplié de rester un peu plus, d'ailleurs Gerhard arrive demain pour voir le Grand-duc de Mecklembourg qui arrive le 23 au matin, il m'était difficile de partir le 23, la grande-duchesse m'ayant demandé de rester jusqu'à son arrivée, ce qui ne

Estim. 800 - 1 000 EUR

Lot 270 - FERDINAND, prince de Saxe-Cobourg-Gotha (1861-1948) - Document autographe signé: «Ferdinand», Lisbonne, 22 janvier 1884, intitulé: Mon voyage à Moscou pour le couronnement impérial, 12 pages, in-folio sur papier à en-tête de son monogramme sous couronne royale, texte en allemand, bon état. On y joint un portrait photographique du prince à cette époque signé Koller Karoly, à Budapest, le représentant posant en uniforme de hussard. Tirage albuminé d'époque monté sur carton, avec le nom du photographe au dos du document. Coupé sur la partie basse. ?Format cabinet. Passionnant texte relatant les cérémonies du couronnement de l'empereur Alexandre III et de l'impératrice Maria Féodorovna, célébrées à Moscou en mai 1883, auxquelles il participa en tant que représentant officiel de son oncle. Ce texte mémoire est le seul texte biographique et autographe connu du roi. Il fut rédigé alors qu'il était l'invité de son oncle, Ferdinand II, roi consort de Portugal (1816-1885), frère de son père, pour raconter ses expériences à la cour impériale de Russie. C'est donc une pièce historique de première importance. Une version intégrale traduite en allemand et en bulgare sera remise à l'acquéreur. - Traduction d'une partie du texte: Mon oncle, Son Altesse Royale le duc de Saxe Cobourg-Gotha, m'avait confié la mission de le représenter au couronnement de l'empereur à Moscou. Je suis donc parti de Vienne avec ma suite le 18 mai à 11 heures du matin. De Vienne à Varsovie, le Kaiser Ferdinand-Nordbahn avait mis à ma disposition un magnifique wagon-salon. Le temps était magnifique, ce qui augmenta encore le plaisir du voyage à travers les beaux paysages de la Basse-Autriche, de la Moravie et de la Silésie. Le soir, à 9 heures, nous étions à Granica, le poste-frontière entre l'Autriche et la Russie, où j'ai été reçus solennellement par les autorités militaires et civiles russes. Après un arrêt d'une heure, au cours duquel nous avons pris le souper, nous avons poursuivi notre voyage. La région s'aplatit d'un seul coup et perd tout son relief. Le 19, nous sommes arrivés à Varsovie à 7 heures du matin, après avoir bien dormi dans notre confortable voiture-salon des chemins de fer du Nord. Mais le temps avait complètement changé, il pleuvait le matin et il faisait très frais. Dans le salon de la cour de la gare de Bromberg, j'ai été reçu au nom de Sa Majesté l'empereur de Russie par l'adjudant-chef, le colonel Baranoff, qui m'a souhaité la bienvenue au nom de l'Empereur. Ce monsieur est resté à mon service pendant tout mon séjour en Russie. Je ne me suis séparé de lui qu'à Varsovie, le 17 juin. C'est dans le salon de la cour que je viens de mentionner que nous prîmes le petit-déjeuner, servi par des fonctionnaires de la cour impériale russe. Ensuite, nous nous sommes rendus à la gare de Prague, située à une demi-heure de route, dans des voitures de la cour qui nous attendaient. Les cochers de la cour et les laquais portaient tous de longs manteaux rouge vif avec des bordures en soie jaune, sur lesquelles étaient tissées les armoiries impériales. La ville de Varsovie, qui a en partie de belles et larges rues avec de grands et beaux bâtiments, était souvent décorée de drapeaux. Mais Praga, la banlieue, ressemble plutôt à un grand village étendu. De la gare de Prague, nous sommes partis à 9h20 du matin pour Moscou dans un train impérial. Dans ce train de la cour, j'ai trouvé une magnifique voiture-salon, décorée de soie bleu pâle et équipée de tout le confort. Les directeurs des chemins de fer concernés, en grand uniforme, dirigeaient le train. La région à partir d'ici est également monotone. Le train traverse des kilomètres de paysages marécageux et de forêts de conifères qui présentent une faible croissance du bois. Toute la région de Brest-Litowskii jusqu'à Borisov sur la Bérézina, où la chute de Napoléon eut lieu le 27 novembre 1812, soit environ 400 kilomètres, présente ce caractère. En revanche, cette région est réputée pour abriter beaucoup de gibier, en particulier des volailles. À proximité des habitations humaines, qui sont pourtant extrêmement rares dans les paysages que je viens de mentionner, on pouvait voir les arbres fruitiers en pleine floraison, que l'on trouve aussi chez nous. Malheureusement, il a plu presque toute la journée. Après Borisov, et surtout autour de Smolensk, la région devient plus agréable, et l'on se réjouit d'apercevoir quelques rangées de collines près de cette dernière ville, qui malheureusement disparaissent rapidement. Smolensk, même si elle est en partie située sur des collines basses, donne de loin une impression assez agréable ; les nombreuses (25) églises de style russe-oriental, avec leurs nombreuses coupoles aux couleurs variées, sont particulièrement intéressantes, tandis que les bâtiments eux-mêmes sont blanchis à l'engrais. Les maisons d'habitation contrastent fortement avec ces bâtiments et sont po

Estim. 8 000 - 10 000 EUR

Lot 277 - CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907) - L.A.S.: «Cl», palais de Sofia, le 2 mars 1892, adressées à son fils, 8 pages sur papier à en-tête des armes d'alliances Saxe-Cobourg et Orléans sous couronne, bordée de deuil, texte en français, pliures, bon état général. On y joint un portrait photographique signé Ivan A. Karastojanow à Sofia, représentant la princesse posant en buste de face, en tenue de veuve. Tirage d'époque monté sur carton, vers 1885, format cabinet, avec le nom du photographe au bas du document. Légèrement insolé, mais bon état. ?Voir illustration page 128. «Mercredi des Cendres, merci de ta bonne lettre du 26, mon cher fils, et de l'envoi du curieux cérémonial que je communiquerai à Ferdinand lorsque je le verrai. Il est assez souffrant pour le moment d'un rhumatisme au pied qui lui cause de vives douleurs et lui a même donné un peu de fièvre. Il a voulu néanmoins aller hier à Philippopoli pour l'enterrement du malheureux Voulkovitch mort victime de son dévouement à sa patrie et à son Prince, car il est certain que c'est encore un attentat politique. Voulkovitch avait été prévenu qu'un de ces Émigrants nourris et soignés par la Russie était parti d'Odessa après avoir tenu des propos menaçants. Il en avait prévenu le ministre de la Police turque. Il aurait dû se garder lui-même, il ne l'a pas fait, et il a été frappé d'un coup de poignard à Pera à 7h du soir, à la porte de sa maison. Le poignard laissé dans la pluie par l'assassin avait transpercé les entrailles, a été arraché par le Dr Voulkovitz qui l'a jeté par terre, à peine chez lui, il a ordonné de ramasser le poignard. Il avait disparu, l'assassin avait donc des complexes. C'est affreux !! Quand donc les Puissances parviendront-elles à détruire ce foyer de crimes, où l'on prêche l'assassinat ! Ferdinand regrette vivement Voukovitch, qui lui était si dévoué, rendait les plus éminents services à Constantinople par son habileté, son intelligence et sa connaissance des affaires. Il paraît que la cérémonie funèbre à Constantinople a été magnifique, une foule immense, tout le Corps diplomatique en uniforme, une masse de fleurs. Ferdinand n'a heureusement pas été trop éprouvé par son triste voyage à Philippopoli. II garde encore le lit ce matin. Depuis ma lettre du 22, j'ai été très souffrante pendant deux jours d'une de mes violentes crises d'estomac et j'en suis restée un peu affaiblie. Le 25 j'ai été avec ton frère au bal pour la Société Austro-Hongroise. La salle éclairée à l'Électricité était bien décorée. Mr. de Bunian et sa jolie femme faisaient très gracieusement les Honneurs. Ils m'ont donné un beau Tony Andorming enfermé dans un étui de Velours rouge avec mon chiffre et un beau Con... À Minuit (26) une toile s'est levée, et un à un le buste de Ferdinand et son chiffre illuminé entre deux jolies dames représentant l'Autriche et la Hongrie, le tout entouré de fleurs éclairées par des feux Rouges vert et blanc, c'était charmant. Le 26, jour de naissance de mon cher fils, Que Dieu garde ! À 8h messe au Palais, offrande de ma très modeste table. À 10h Te Deum sur la place Alexandre, les troupes formant le carré, défilé de la garnison. Ensuite, temps superbe. Ciel bleu foncé, Soleil chaud, les troupes superbes, l'accueil de la foule beaucoup plus enthousiaste que les années précédentes. Ton frère a ensuite reçu les Autorités et les Officiers. À 3h lunch avec toute la maison civile et militaire, le C de Faras a porté la santé du Prince dans un joli discours en Bulgare, auquel ton frère a répondu dans la même langue. Le soir il devait y avoir une soirée dansante qui a été décommandée sur la triste nouvelle de la mort de Voulkovitch. Depuis calme et tranquillité dans le palais de Sofia. Je sors tous les jours soit à pied dans le jardin où les fleurs commencent à pousser, soit en Victoria sur les routes des environs. Aujourd'hui je rentre de la messe, toute la ville est pavoisée pour l'anniversaire de la signature du traité de S. Stefano, le temps est affreux, pluie et neige fondue ; il y a pourtant eu une parade de la garnison, près de l'église, tenue par le ministre de la Guerre vu l'indisposition de Ferdinand. Tante Fernande a été à la mort. Elle va mieux Dieu merci, mais est encore très faible. Isabelle a télégraphié tous les jours des nouvelles à ton frère. Les dernières d'avant-hier étaient rassurantes. Tu auras su que Margit nie avoir rien dit contre sa mère qu'elle chérit et respecte ? Elle va aller à Fiume avec Albert, et de là probablement à Ostia. Le petit bal du 18 a dû te causer de pénibles agacements, d'autant plus odieux qu'il ne faut rien laisser paraître. La mort de M. Abeille est affreuse ; mais c'est sa faute et surtout celle de la belle Américaine. M. Abeille était un de ces séducteurs de profession, de ces hommes, soi-disant, irrésistibles, que je déteste. L'étrange discours de l'Empereur d'Allemag

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 278 - CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907) - L.A.S.: «Cl», Sofia, le 14 décembre 1892, adressée à son fils, le prince Ferdinand de Saxe-Cobourg, 4 pages sur papier à en-tête des armes d'alliances Saxe-Cobourg et Orléans sous couronne, bordé de deuil, texte en français, pliures, bon état général. On y joint un portrait photographique signé Ivan A. Karastojanow à Sofia, représentant la princesse posant de profil, en tenue de veuve, avec sa signature autographe en fac-similé: «Clémentine». Tirage d'époque monté sur carton, vers 1885, format cabinet, avec le nom du photographe au bas du document. Bon état. «Les commissions. Je te prie mon cher fils de m'acheter pour mes présents de Noël. Une lampe haute à pied dans le genre de celle que tu m'as donné, assez jolie, élégante, chapeau. Une garniture de cheminée Pendule et candélabres pour chambre d'officier, jolie, faisant effet. Une cassette pour conserver des papiers, un F avec couronne de Comte en cuivre, un autre sur la cassette, quelque chose de bien. Ces trois objets seront pour Markoff, Strogonoff et Farus. Pour Bourboulon tu tâcheras de trouver quelque nouveauté élégante de Paris ou de Budapest, Puch me parle d'un porte Canne merveilleux argenté, dis-moi si c'est vraiment si joli, « c'est fort cher». Pour ces trois objets Lampe, garniture de cheminée cassette, je t'ouvre un crédit (y compris Bourboulon) de 400 fl. (ou 500 fl. au plus.) Tu me choisiras de petits objets nouveauté de l'année de chez Forster pour 40 fl; un petit paravent à pieds dans le genre de celui que j'ai donné à Louise si tu en trouves de joli et nouveaux, au plus 80 fl. Enfin un choix de cartes de Nouvel An, 24 cartes. Loibl a perdu son père, il part aujourd'hui pour Vienne, et revient ici avant Noël. Il emportera tout ce que tu auras choisi pour mes commissions. Si tu as des doutes ou des choix à me proposer, tu pourras me télégraphier ? Merci de ta bonne lettre de Vars et de ton télégramme de .... Nous avons été ici trois jours sans lettres ni journaux, le chemin de fer étant intercepté entre Pesti et Semlin, c'était fort ennuyeux, surtout en ce moment où la proposition de la révision de la Constitution cause tant d'agitation aux puissances qui craignent surtout ce qui peut troubler leur repos. L'agitation est beaucoup plus grande à l'extérieur qu'à l'intérieur. C'était une nécessité, aucun mariage sans cette révision n'était possible pour Ferdinand. Le St Père refusant aux prêtres catholiques la permission de célébrer aucun mariage sans la promesse de la Catholicité des Enfants. Un bref spécial, faisant connaître la volonté du Pape, a été envoyé à Sigmaringen. La promesse a été donnée. Sera-t-elle tenue ? Tout cela m'agite beaucoup. Hier a été donné pour ton frère le second grand dîner de députés, il y en avait 80 à chaque dîner, ils étaient très bien et bons. Nous avons eu des jours d'une température délicieuse avec soleil chaud, maintenant il fait assez froid et il y a grand brouillard. La mort de Mimi m'a fait une grande peine comme je t'ai déjà dit, elle était si aimante et si dévouée.» Historique: Stefan Stambolov (1854-1895) est alors Premier ministre de Bulgarie, il est considéré comme l'un des plus importants de la Bulgarie moderne. Dans cette lettre Ferdinand évoque la convocation de la Grande Assemblée nationale pour que le point religieux de la Constitution fût retouché (modification de l'article 38), malgré la colère en Bulgarie des milieux pro-russes et du clergé orthodoxe

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 279 - CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907) - L.A.S.: «Cl», Philippopolis, le 8 novembre 1892, adressée à son fils, le prince Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha, 4 pages sur papier à en-tête des armes d'alliances Saxe-Cobourg et Orléans sous couronne, bordée de deuil, texte en français, pliures, bon état général. On y joint une photographie représentant la princesse signée Lock & Whitfield à Londres, format carte de visite. «Merci mon cher fils de ton tout petit mot de St Joharm où j'étais seul en famille cette année. Merci de ton soin pour ma commission (...) malheureusement pas laissé passer le service qui est resté en détresse à la douane de Semlin, où j'ai dit à Klinkosch [orfèvre de la cour d'Autriche] de le réclamer puis de le garder à Vienne jusqu'à ce que toutes ces mésaventures soient levées, ce qui ne tardera pas j'espère. Les chaleurs paraissent diminuer en Hongrie et n'auront pas, grâce à Dieu, pris pied à Vienne. J'ai dit à Peter de te prier de faire vendre les chevaux si le marchand ne veut pas les changer: ils m'ont déjà coûté plus de 200 florins de soins et de traitement à Vienne et ne pourront jamais me servir. Depuis ma dernière lettre, nous avons eu une semaine de temps chaud et charmant. Nous en avons profité pour faire quelques courses dans la campagne, entre autres un déjeuner le 3 dans un village (...). chez un riche propriétaire grec, le site est très pittoresque, la table était mise sous un gros châtaignier au bord d'un torrent, c'était charmant. La cuisine était à la grecque, après le déjeuner nous avons été prendre le café et les confitures dans un autre jardin et nous sommes rentrés par une belle et douce soirée, le soleil couchant éclairait les rochers de Plaudire et nous suivions dans le ciel les mouvements du ballon qui emportait M. Gadorf et le Major Stroganoff qui est revenu enchanté de son voyage aérien. Le 1 et le 2 nous avons suivi les officiers à l'église où l'archevêque officiait pontificalement. Le 2 j'ai fait une excursion (...) conduite par 4 chevaux bulgares puis le chemin de fer, la route était excellente. Pendant ce temps, ton frère allait visiter une grande île (...) que la commune de xy (j'ai oublié le nom) lui a donné et où il va organiser une chasse, spécialement de faisans. Aujourd'hui il est à Sofia pour recevoir l'adresse de (...) en réponse au discours du trône. Je vais aller faire mes adieux à l'exposition austro-hongroise si le temps le permet, car il pleut depuis trois jours (la pluie était très désirée avant-hier. Il y a eu une soirée au Club militaire où l'on nous avait demandé d'aller, masse d'officiers, quelques conseils et employés civils, peu de dames. Dimanche 12, clôture de l'exposition en Gala, puis je pense rentrer à Sofia. Je ne te parle pas de notre déjeuner de trois jours à Sofia et de l'amertume de la (...), c'est que de l'histoire ancienne. (...) part pour un beau voyage donc Bertie était très occupé et (...) aimablement occupé. Comme toujours Pippa a retrouvé ses forces et sa santé pour la funèbre cérémonie de Stuttgart. J'ai regretté la reine Olga si belle, si grande dame et en même temps si gracieuse et bienveillante. Quelle horreur que le naufrage de la (...) sur la côte du Portugal, et quels barbares que ces Portugais (...)»

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 280 - CLÉMENTINE, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1817-1907) - L.A.S.: «Clémentine», Vienne, le 16 août 1892, adressée à son fils, le prince Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha, 2 pages ½ sur papier à en-tête à son monogramme sous couronne, bordé de deuil, texte en français, pliures, bon état général. On y joint une photographie représentant la princesse signée L. Angerer à Vienne, format carte de visite. «Voici la dépêche que je viens de recevoir. Tu avais bien dit qu'on ne le laisserait pas venir chez moi! Clot m'écrit qu'il est au camp et y reste jusqu'à demain, la dépêche est d'(...)?? Je suis venue ici ce matin mon cher fils laissant Ebenthal embaumé et vraiment bien joli. J'ai trouvé Vienne empesté et la chaleur est telle que je reste anéantie en robe de chambre au lieu de ranger mes affaires. Je pars après-demain matin à 8 heures. Je trouve à Schladming Joinville et Pierre. Isabelle y arrive le 19. J'espère que tu n'as pas si chaud à (...) et que tu fuis les jolies Russes. Mes amitiés à Ernest. Je t'embrasse mon cher fils. Ebenthal est embaumé et vraiment bien joli. (...) La cérémonie militaire au camp pour le 14 avait été très belle, et le discours de Stambuloff [Stefan Stamboloff, homme d'état, révolutionnaire et poète bulgare] au grand dîner au Palais magnifique. L'accueil fait à Stambuloff par le sultan est un grand fait, et une courageuse réponse aux infamies russes. Tous les honneurs étaient rendus au Premier ministre du Prince de Bulgarie et se reportaient au souverain»

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 284 - FERDINAND, prince de Saxe-Cobourg-Gotha (1861-1948) - L.A.S.: «Ferdinand», Sofia, 6 mars 1894, adressée au professeur Edmund von Neusser (1852-1912), 4 pages sur papier à en-tête de son monogramme sous couronne, texte en allemand, conservé avec son enveloppe, avec cachet en cire rouge, pliures, rousseurs, mais bon état général. On y joint un portrait photographique du roi Ferdinand signé J. Löny, à Vienne, le représentant posant avec sa jeune épouse, la princesse Marie-Louise de Bourbon-Parme, à l'occasion de ses fiançailles. Tirage d'époque, vers 1892, monté sur carton, avec le nom du photographe au bas et au dos du document. Format cabinet. Bon état. Traduction: «Cher professeur et ami, Merci très chaleureusement pour votre lettre amicale, qui m'a profondément ému ! Je sais combien vous êtes sympathique à notre égard et votre présence est toujours une joie pour moi, mais c'est maintenant un réconfort inestimable: nous sommes devant l'inconnu: auparavant les malades ont connu des chutes de température, mais depuis 3 jours et malgré la quinine, la température reste constante entre 38° et 39° avec un pouls de 88 à 108 ! L'augmentation de la température est constante de 9h à 11 h du matin, puis une légère baisse. Hier, (...) la température a augmenté de 2 à 6 heures de l'après-midi, et à 5 heures elle est montée à 39,5° avec un pouls à 100. 1 gramme de quinine a été donné, mais néanmoins nous sommes toujours à 38,3° à 9h35 ce matin ! Le thrombus régresse, la tumeur est cependant aussi grosse qu'un œuf. L'urine est tout à fait normale (test du chimiste Naidenov). Pour ma part, je ne suis pas certain qu'il s'agisse d'une crise de paludisme, en raison de l'inefficacité de la quinine !? (...) Même si l'état général montre des signes de bonne santé, la coloration jaune verdâtre du visage me dit le contraire ! La grande inflammabilité du cerveau est également intéressante à observer! N'avons-nous pas un cas de septicémie ici ? (Mon instinct me le dit depuis longtemps) ? Le transport à Ebenthal me semble en fait très nécessaire, car ici, dans cet air de peste, je ne vois aucun développement de bon augure ! J'attends vos suggestions avec impatience et vous attends ici dans un avenir proche ! Toujours votre ami reconnaissant et dévoué» Historique: Bien que le nom de la personne malade ne soit pas mentionné, à la fin de la lettre, il devient clair qu'il s'agit de la princesse Clémentine qui doit être transportée à Ebenthal. Le 6 mars 1894, le jeune prince héritier Boris a moins de 2 mois. De toute évidence, la princesse Clémentine est venue pour sa naissance et pour être au côté de la princesse Marie-Louise pour ne pas être seule, car elle a perdu sa propre mère à l'âge de 12 ans

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 285 - [CONFIRMATION DU PRINCE BORIS DE BULGARIE]. Reliure en maroquin noir et brun, orné au centre de la couverture de l'inscription en lettres d'or «Cérémonie de la confirmation du prince Boris de Bulgarie, Sofia 12-20 février 1896», in-folio (230x160 mm), contenant: un portrait photographique de la princesse Louise-Marie (format cabinet), un portrait photographique du Premier ministre, Constantin Stoilov (1853-1901), (format cabinet), un portrait photographique de l'archevêque Gregorius (1828-1898), qui oint le prince Boris le 2 février 1896, (format cabinet), un portrait photographique du Premier ministre Dragan Tsankov (1828-1911), un portrait photographique du Premier ministre Theodor Theodorov (1859-1924), (format cabinet), une carte postale prétimbrée représentant le jeune prince Boris datée 2 février 1896, le carton d'invitation au dîner du 31 janvier 1896 au nom de S. E. Kostaki Karatheodori Pacha (ambassadeur de SMI le Sultan), l'ordre du jour de la cérémonie célébrée au palais de Sofia le 1er février 1896, le carton d'invitation au dîner à la cour de Sofia, le 1er février 1896 au nom de S. E. Kostaki Karatheodori Effendi, le menu du dîner servi le 1er février 1896, le programme du spectacle qui suivit le même jour, le programme de présentation de Gala dans les salons de l'école militaire, le 1er février, le carton d'invitation au dîner du 2 février 1896 au nom de S. E. Kostaki Karatheodori Pacha, le menu du dîner servi à cette occasion ainsi que le programme du spectacle, l'ordre du jour daté du 4 février 1896, le menu du dîner et du programme du 5 février 1896. Usures du temps, accident au dos, en l'état. Historique: cet album fut offert en souvenir des célébrations organisées à Sofia pour la conversion du prince Boris (1894-1943), au représentant officiel et ambassadeur extraordinaire du sultan Mahmoud II, Alexandre (Kostaki) Karatheodori Pacha. Il montre les célébrations de la conversion à l'Église orthodoxe de l'héritier du trône de Bulgarie, qui initialement avait été baptisé catholique. Malgré la présence en ouverture d'une photographie de la reine Louise-Marie, elle n'assista pas en réalité à cette cérémonie. Préférant se réfugier à Vienne au Palais Cobourg, comme l'explique dans ses Mémoires sa belle-sœur, la princesse Louise Saxe-Cobourg-Gotha. Par cet acte de conversion, le pape avait excommunié le prince Ferdinand. Qui lui avait simplement appliqué les règles de la constitution bulgare, exigeant que le futur monarque soit baptisé dans l'Église orthodoxe, bien que Ferdinand et Marie-Louise soient catholiques. Biographie: Alexandre (Kostaki) Karatheodori Pacha (1833-1906), était un homme d'État, né à Constantinople, issu d'une grande famille phanariote, et son père Stefanos Karatheodori était le médecin personnel du sultan. Alexandre Karatheodori Pacha étudie le droit à Paris puis poursuit une carrière dans la fonction publique dans l'Empire ottoman. En 1874, il est nommé ambassadeur à Rome et en 1878, il participe aux négociations préliminaires avec la Russie sur le traité de San Stefano. Il est alors nommé commissaire en chef du sultan au Congrès de Berlin où il réussit à modifier les termes du traité de San Stefano en faveur de l'Empire ottoman. En décembre 1878, il devint ministre des Affaires étrangères du sultan et occupa ensuite divers postes élevés en tant que représentant officiel du sultan, en Bulgarie et en Grèce. Il meurt à Constantinople

Estim. 400 - 600 EUR

Lot 296 - SCEAU À CACHETER DU ROI FERDINAND Ier DE BULGARIE. En argent de forme bombée à décor martelé, matrice ronde en argent gravé du monogramme entrelacé du roi Ferdinand (FF) entouré du collier de l'ordre du Mérite de la Maison Ernestine de Saxe sous couronne royale. Ce monogramme était celui que le roi utilisait sur son papier à lettres. On y joint une L.A.S. du roi Ferdinand où figure le monogramme visible sur le cachet. Usures d'usage, mais bon état général. Poinçon: 800. H.: 9 cm - Diam.: 4 cm. Poids: 55 g. Historique: ce sceau fut utilisé par le roi durant un demi-siècle de 1900 à sa mort en 1948. Après son abdication de 1918 à 1948, c'est le seul sceau qu'il utilisa et il se trouvait sur son bureau au palais de Cobourg. Il fut ensuite acquis et présenté par une institution privée à Munich, le ZAM (Zentrum für Aussergewöhnliche Museen), puis mis en vente au début des années 2000. L'ordre de la Maison Ernestine de Saxe présent sur ce sceau fut remis en 1879 par le duc de Saxe une première fois comme prince de Saxe-Cobourg-Gotha, puis une seconde fois, quelques années plus tard alors qu'il est devenu prince souverain de Bulgarie. Texte: «Ma chère nièce, encore sous l'impression de ma visite à l'Augen-Clinck et de l'accueil si cordial des bonnes sœurs, je te prie de remettre de ma part, à l'oberin la somme de 300 goldens marks en souvenir de ma visite. Je ne puis assez te dire combien nos bonnes causeries m'ont fait du bien au cœur et combien j'ai été heureux de vous revoir et surtout d'avoir pu constater la guérison. (...). Je remets cette lettre à ton fils en te disant au revoir avec l'aide de Dieu, ton oncle très affectionné»

Estim. 8 000 - 10 000 EUR