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Sculptures, bronzes

Bois, terre cuite, plâtre, pierre, ivoire, marbre, métal, bronze : les ventes aux enchères de Sculptures, marbres et bronze conjuguent l’art et la matière.
Ces ventes live font la part belle à la sculpture classique, des statuettes en bronze de la Renaissance italienne aux portraits en marbre blanc de Jean-Antoine Houdon en passant par les bustes en terre cuite d’Augustin Pajou. Des Vierges à l’enfant aux sculptures animalières d’Antoine-Louis Barye, Rembrandt Bugatti et François Pompon, impossible de rester de marbre devant une telle profusion de sculptures en bois, de têtes en plâtre, de bustes en pierre et de fontes anciennes à la cire perdue.
Les sculpteurs modernes et contemporains font aussi les délices des initiés dans ces ventes online Sculptures, marbres et bronzes qui rassemblent Auguste Rodin, Camille Claudel, Aristide Maillol, Alexander Calder, Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, Arman, César, ainsi que la star des ventes aux enchères Alberto Giacometti.
Le saviez-vous ? Cent ans après la mort d’Auguste Rodin, une épreuve en bronze patiné de l’Eternel Printemps signée par ce génie de la sculpture s’est envolée près de deux millions d’euros à Drouot.
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Lots recommandés

Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) - Flore accroupie Sculpture en marbre blanc Signée « JBte Carpeaux » sur la terrasse H.105 cm Provenance : Grande Collection aristocratique vers 1900 ; par descendance. Œuvres en rapport : -Jean-Baptiste Carpeaux, Le Triomphe de Flore, 1865-1866, Paris, musée du Louvre, façade sud du Pavillon de Flore ; -Jean-Baptiste Carpeaux, Le Printemps dit Flore accroupie, marbre, signé « JBt Carpeaux » et inscrit « BOUDET. PARIS », H. 104,2 x L. 56,4 x P. 69,4 cm, Valenciennes, Musée des beaux-arts, inv. S.Y.123 ; -Jean-Baptiste Carpeaux, Flore, 1873, marbre, signé « J. Bte Carpeaux London 1873 », H. 97 x L. 65 x P. 60 cm, Lisbonne, musée Calouste Gulbenkian, inv. 562. Littérature en rapport : -Michel Poletti, Alain Richarme, Jean-Baptiste Carpeaux, sculpteur. Catalogue raisonné de l'œuvre édité, Paris, Les Expressions contemporaines, 2003, modèle répertorié sous le n°SE 9, p. 86 ; -Edouard Papet, James David Drapper, Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), un sculpteur pour l'empire, cat. exp. Paris, Musée d'Orsay, 24 juin-28 septembre 2014, Paris, Gallimard, 2014 ; -Victor Beyer, Sur les traces de Jean-Baptiste Carpeaux, cat. exp. Paris, Grand Palais, 11 mars-5 mai 1975, Paris, Éditions des Musées nationaux, 1975, pp. En 1861 l'empereur Napoléon III désigne l'architecte Hector Lefuel pour reconstruire le pavillon de Flore du Palais du Louvre. Pour le programme de sculptures qui en ornera les façades, l'architecte choisit Jules Cavelier et Jean-Baptiste Carpeaux. Le sculpteur de Valenciennes se voit octroyer la conception et la réalisation de deux importants groupes, La France Impériale portant la lumière dans le monde et protégeant les sciences et l'agriculture et Flore au milieu des génies du printemps et des jardins. Les relations entre Carpeaux et Lefuel sont tendues et le sculpteur refuse de modifier son projet pour le groupe de Flore qui, aux dires de l'architecte ne s'inscrit pas convenablement dans l'alignement de l'édifice. C'est l'empereur qui aura le dernier mot et, invité à voir le groupe de Carpeaux in situ, aurait déclaré « C'est vraiment le triomphe de Flore » donnant ainsi à l'œuvre son titre actuel. Le Triomphe de Flore fait l'admiration quasi unanime des contemporains du sculpteur et pour certains critiques il s'agit là d'un chef-d'œuvre absolu qui surpasse la Danse ou Ugolin. Le relief fera l'objet d'une édition en terre cuite et le personnage de Flore accroupie, isolé, de traductions en marbre, bronze et terre cuite. Si les exemplaires en marbres de petites dimensions (Hauteurs 50, 38 et 22 cm) sont assez courants, on ne compte, à notre connaissance que quatre grandes versions de 105 cm. Carpeaux en exécute lui-même une version autographe à Londres en 1873 aujourd'hui conservée au musée Calouste Gulbekian, le musée des Beaux-Arts de Valencienne en conserve un bel exemplaire dans cette dimension taillé par l'éditeur Boudet à la fin du XIXème siècle et c'est la maison Susse qui, à la demande de la famille du sculpteur en réalise vraisemblablement deux autres exemplaires entre 1911et 1914 ou entre 1929 et 1932. De tradition familiale, notre marbre serait rentré dans la collection des ascendants de l'actuel propriétaire dans les années 1910.

Estim. 60 000 - 80 000 EUR

Haut relief en chêne représentant la Vierge à l'Enfant Entourage de Conrad Meit (1480 -1551), première moitié du XVIème siècle Reposant sur une base rectangulaire, le revers portant une étiquette en papier avec le numéro 84 et une inscription peinte en rouge E. V. OVERBEKE Hauteur: 48 cm - Largeur: 31 cm. Provenance : ancienne collection E. Van Overbeke, Bruxelles puis par descendance familiale, conservé dans un château de Sologne. Expert : Isabelle d'Amecourt . La Vierge ici présente est un exemple caractéristique d'un nouveau type de représentation de la Mère et de l'Enfant, conçue comme un buste et non comme la partie supérieure d'une statue en pied. Cette conception s'inspire des modèles italiens en terre cuite ou en stuc polychromé élaborés au cours du XVe siècle et s'exprime plastiquement par l'agencement du drapé qui détermine une véritable base et souligne comme ici le caractère fermé de la composition. La longue chevelure ondulée, le modelé de l'enfant, les yeux en amande, le délicat sourire, la robe serrée à la taille, à l'encolure décoré et aux manches froncées épouse les formes de son buste et d'un manteau, dont un pan revient devant sont des traits stylistiques et caractéristiques que nous pouvons rapprocher de l'artiste Conrad Meit. Le thème de la Vierge à l'Enfant domine dans son oeuvre et on retrouve des similarités au niveau de la composition, des mèches aux fortes ondulations, des manches froncées avec sa Vierge à l'Enfant en marbre de la cathédrale Saint-Michel et Sainte-Gudule à Bruxelles (Inv.Nr.75.103). Conrad Meit est mentionné vers 1505 travaillant en Saxe à Wittenberg pour le prince électeur Frédéric le Sage dans l'atelier de Cranach. Il s'installe aux Pays-Bas où il se maria en 1514, et se mit au service de la régente Marguerite d'Autriche pour laquelle il exécuta plusieurs sculptures. En tant que sculpteur de la cour de Marguerite d'Autriche à Malines, Meit a été l'un des principaux promoteurs du style Renaissance, remarqué pour sa fusion du réalisme allemand et de l'idéalisme italien. Son oeuvre magistrale reste les fabuleux tombeaux de la collégiale Saint-Nicolas de Tolentin à Brou. Bibliographie comparative: - München, Bayerisches Nationalmuseum, 1. Dezember 2006 bis 18. März 2007, Conrat Meit: Bildhauer der Renaissance, "desgleichen ich kein gesehen, Jens Ludwig Burk, Renate Eikelmann, Hirmer, 2006. - Beaulieu Michèle. Une sculpture de Conrad Meit ?. In: Bulletin Monumental, tome 140, n°4, année 1982. pp. 342-343 Expert : Isabelle d'Amecourt A carved oak relief of the Virgin and Child, circle of Conrad Meit (1480-1551), first half 16th century Condition report General minor chips, losses and scratches consistent with age and handling. Few vertical shrinkage splits. Old restorations with wood fragments addition to few areas: to a section of the curl hair to the proper right side of the Virgin, the upper section of the cross, and the right lower left of Christ. Two carved elements seem to have been added to the proper right side of the relief and the front left side. Traces of old woodworm. Good and stable condition overall

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

Marcel DUCHAMP (1887-1968) - Marcel DUCHAMP (1887-1968) De ou par Marcel Duchamp ou Rrose Sélavy (La Boîte-en-valise), série C Boîte en bois et carton avec couverture et finition en lin beige, comprenant 55 répliques miniatures et reproductions d'œuvres de Marcel Duchamp, daté, dédicacé et signé ‘Affectueusement Marcel Duchamp 1960' à l'intérieur de la boîte. Conçu entre 1935 et 1940 ; cette version exécutée à Paris en 1958 dans une édition non-numérotée de 30 exemplaires Beige-cloth-covered wooden box with linen lining, containing 55 miniature replicas and reproductions of works by Marcel Duchamp, dated, dedicated and signed 'Affectueusement Marcel Duchamp 1960', on the inside. Conceived between 1935 and 1940 ; this version executed in Paris in 1958 in from an unnumbered edition of 30 40 x 37.8 x 9 cm – 15.8 x 14.9 x 3.5 in Provenance : -Don de l’artiste à la famille de l’actuel propriétaire Bibliographie : -R. Lebel, Sur Marcel Duchamp, Paris, 1959, p. 54, 55, 82-83 et 173-174, no. 173 (une autre version illustrée, pl. 109) -C. Tomkins, The World of Marcel Duchamp, New York, 1966, p. 156 -A. Schwarz, The Complete Works of Marcel Duchamp, New York, 1970, p. 551 et 513, no. 311 c. (une autre version illustrée) -E. Bonk, Marcel Duchamp, The portable museum, The Making of the Boîte-en-valise, de ou par Marcel Duchamp ou Rrose Sélavy, Londres, 1989, p. 299 (un autre exemplaire illustré en couleurs) -C. Tomkins, Duchamp, A Biography, New York, 1996, p. 321-328, 331, 334, 339, 346, 353-354, 371, 376, 391, 422, 428, 436 et 443 (une autre version illustrée, p. 320) -D. Ades, N. Cox et D. Hopkins, Marcel Duchamp, Londres, 1999, p. 174-179 (une autre version illustrée en couleurs, p. 176-177) -F.M. Naumann, Marcel Duchamp: The Art of Making Art in the Age of Mechanical Reproduction, New York, 1999, p. 142-143, no. 5.31 et 5.32 (autres versions illustrées en couleurs) -A. Schwarz, The Complete Works of Marcel Duchamp, New York, 1997, vol. II, p. 762-764, no. 484 (un exemplaire illustré, p. 763) -F.M. Naumann, The Recurrent, Haunting Ghost: Essays on the Art, Life and Legacy of Marcel Duchamp, New York, 2012, p. 137, no. 14 (un exemplaire de la série A illustré en couleurs, p. 136) -L. Witham, Picasso and the Chess Player: Pablo Picasso, Marcel Duchamp, and the Battle for the Soul of Modern Art, Hannovre, 2013, p. 167 et 183-184

Estim. 80 000 - 150 000 EUR

Gran pecera de dragón, azul y blanco, dinastía Ming, Longqing (1567 – 1572) - 明隆庆 (1567-1572) 青花海水云龙戏珠纹大缸 Une grande cuve en porcelaine avec une base circulaire, également plate à l'intérieur, qui soutient les parois légèrement arquées de la pièce. La forme est couronnée par une bouche au bord aplati et épaissi qui émerge vers l'extérieur. La forme n'est pas parfaitement régulière, avec une certaine oscillation du profil. Ce type de récipient, connu sous le nom de bocal à poisson chinois (Gāng 缸) ou "bocal à poisson", est un produit spécial utilisé pour abriter des poissons, soit pour les observer, soit pour contenir de l'eau. La décoration est exécutée en bleu de cobalt, sous glaçure et sur fond blanc, et représente principalement des motifs de dragons. En outre, sur le bord extérieur se trouve une ligne de pièces de monnaie anciennes et sur la face supérieure une succession d'arabesques entre un double anneau. L'utilisation de ces couleurs est influencée par le taoïsme. La nuance de bleu utilisée pour représenter les cheveux des dragons est remarquable à cette époque pour sa richesse et son éclat. La pièce comporte un bandeau décoratif principal autour de la paroi extérieure, avec deux paires de dragons impériaux à cinq griffes aux formes vives, puissantes et féroces. Ils sont entourés de nuages de bon augure, qui se balancent et s'enroulent, et surplombent une mer déchaînée. Chaque groupe part à la recherche d'une perle de sagesse flamboyante, sur une montagne sacrée, dans des postures opposées et le corps recroquevillé. Cette scène représente le concept "四海升平", que l'on pourrait traduire par "les quatre mers sont en paix" ou "la paix universelle". Les motifs de dragon des périodes Jiajing et Longqing ont généralement des têtes arquées, des griffes en forme de moulin à vent, des queues courbes et ondulées et des crinières relevées. Leur expression est exagérée car les yeux sont légèrement en saillie. Ces représentations se retrouvent le plus souvent sur la porcelaine bleu et blanc. Dimensions : Hauteur maximale : 40 cm ; diamètre maximal de l'embouchure : 74 cm. Textes ou inscriptions : Elle porte une inscription officielle de Longqing de six caractères horizontaux, placée le long de la bouche intérieure, exécutée en bleu sous glaçure, qui se lit "大明隆庆年造" (Dàmíng lóngqìng nián zào), traduite par "Fabriqué à Longqing de la dynastie des Ming". Cette période est marquée par une abondance d'inscriptions en caractères réguliers plutôt que de marques de sceau. Sur les objets de grande taille, tels que les bols à dragon, les inscriptions près de l'embouchure étaient privilégiées. Provenance : Collection privée européenne, Suisse. Jacques Louis Crausaz (1933, Lausanne, Suisse - 2023, Barcelone, Espagne) médecin spécialiste en biochimie du corps humain, médecine (Lausanne, Suisse), psychiatrie (Paris, France), neurologie et biochimie (Harward, USA) et chercheur en médecine spatiale, entre 1970 et 1992, "Space Conquest Operative" pour la NASA (Houston, USA). Ses recherches sur la médecine naturelle l'ont amené à voyager dans de nombreux pays, dont la Chine, où il a acquis la plupart des objets de sa collection. Pour plus d'informations, voir les pages 61 à 64 du catalogue. Notes : La dynastie Ming Longqing (1567 - 1572) n'a duré que six ans, pendant lesquels la région de Jingdezhen a souffert d'inondations. Le gouvernement décida d'ouvrir les fours privés, ce qui stimula le développement des fours populaires. Par conséquent, les produits bleus et blancs des fours populaires de Longqing sont similaires à la porcelaine du four officiel. Les fours officiels de Longqing étaient moins nombreux et leurs produits sont remarquables. La porcelaine bleue et blanche est l'un des principaux produits des fours officiels. Les poissonnières dragon suivent le style Jiajing avec des dimensions généralement plus grandes, des décorations plus riches et plus élégantes, qui se poursuivront pendant la période Wanli. Un exemple très représentatif se trouve au Musée du Palais à Pékin. À partir du XVe siècle, la manufacture impériale de porcelaine s'installe dans les fours de Jingdezhen et produit de plus en plus de pièces en bleu et blanc. En fait, celles produites sous la dynastie Ming ont réussi à se démarquer des autres périodes. Les matériaux étaient soigneusement sélectionnés et la technologie des fours avait été perfectionnée. La motivation pour améliorer la technique à Jingdezhen était en partie due au désir d'imiter et de surpasser les réalisations du passé. La porcelaine fabriquée dans leurs fours était réputée dans les cours royales du Moyen-Orient, de l'Inde moghole et de l'Europe comme une possession exclusive. À partir du XVIe siècle, la porcelaine d'exportation s'est répandue au fur et à mesure que les contacts entre la Chine et l'Occident se multipliaient. Références : - Musée national de Chine, "Cultural Relics Collection Research Series" Porcelain Volume (Ming Dynasty), Shanghai Ancient Box Publishing House, 2007, p.163. Figure 88. - Christie's Hong Kong, vente aux enchères : 16043, 27 novembre 2017, lot 8102 "AN EXCEEDINGLY RARE MASSIVE BLUE AND WHITE DRAGON BASIN". - Christie's, 28 avril 1997, lot 674. Avis aux enchérisseurs

Estim. 20 000 - 280 000 EUR

Ecole FRANCAISE de la seconde moitié du XIXe siècle d’après Antonio CANOVA (1757-1822). Hercule et Lichas. Epreuve en bronze à patine brune. Signé. H : 87, 5 ; L : 52 ; P : 26 cm (usures et quelques rayures à la patine, absence de cachet de fondeur). Note : Modèle réalisé en 1796, marbre achevé en 1815. "Antonio Canova réalise une première esquisse en cire en 1795 et le plâtre à grandeur en 1796 de son célèbre groupe de Hercule et Lichas, à la demande de Don Onorato Gaetani. Interrompue et reprise pendant de nombreuses années, l’œuvre est finalement exécutée en marbre et achevée en 1815. Elle est ensuite placée dans une salle spécialement dédiée dans le nouveau palais du marquis Torlonia, son nouvel acquéreur. Son succès est immédiat et est aussitôt suivi d’éditions en bronze dont le nombre et les variantes ont suscité l’intérêt des spécialistes de l’artiste. Les éditions les plus précoces réalisées en France ont été exécutées à partir du petit modèle apporté à Paris que Quatremère de Quincy, ami du sculpteur mentionne ainsi en 1834 "On possède à Paris l’esquisse d’un pied de haut qui fut la première pensée de ce groupe et cette esquisse y a fait exciter une telle admiration qu’on en a fait un grand nombre répétitions coulées en bronze". Ces fontes que l’on doit à Ingé et Soyer puis Delafontaine présentent la première version de l’artiste dans laquelle Hercule tient Lichas par la ceinture de son vêtement et la tunique mortelle de Nessus passe de manière souple sur les parties génitales d’Hercule, tenu par une lanière à travers le torse. Par ailleurs, Quatremère de Quincy, grand promoteur du maître néoclassique encourageait "la multiplication européenne de son œuvre par le moulage, la fonte et la gravure". Notre exemplaire s’inspire des gravures figurant le groupe en marbre final circulant dès 1811-1812. Hercule, notamment, attrape Lichas dénudé par les cheveux. L’inspiration d’une gravure, par conséquent d’une image en deux dimensions masquant l’arrière de l’oeuvre explique les nombreux écarts iconographiques entre le modèle original et le bronze : le visage de Lichas est bien plus féminin, l’autel est simplifié, sans flamme ni guirlande de fleurs, la position de la peau du lion de Némée est différente. Dans le contexte d’édition pour un marché bourgeois et respectueux, les nudités des deux hommes ont été cachées, celle de Hercule par un drapé en forme de bandeau ceignant ses hanches et celle de Lichas par le queue de la peau de Lion remontant dans un étonnant mouvement ascensionnel." Alors que les premières éditions ne mesuraient qu’une quarantaine de centimètres, on constate avec notre grand exemplaire la tendance au cours du XIXe siècle de s’éloigner de la production de petits bronzes et de réaliser des fontes plus monumentales. Œuvres en rapport : - Giovanni Folo, d’après Antonio Canova, Hercule et Lichas, gravure, 1812, Department of Prints and Drawings. - Pietro Fontana, d’après Antonio Canova, Hercule et Lichas, gravure, 1811/12, Cabinet des Estampes, Bibliothèque Nationale, Paris - Canova, Hercule et Lichas, groupe en bronze à patine foncée, fonte du premier quart du XIXe siècle, signé sur la base, H. 87 cm, vente Ader du mardi 5 décembre 1989, lot 18. Bibliographie : - Mario Praz, "L’opera complete del Canova, Classici Dell’Arte Rizzoli", Rizzoli Editore, Milano, 1976, p.107 - Bernard Black, "Canova’s lost model for Hercules and Lichas preserved in bronze. The definitive French casts, the copies and the confusions", in Apollo , n° 463, année 2000, pp. 13-21."

Estim. 3 000 - 5 000 EUR