DROUOT
vendredi 28 juin à : 15:00 (CEST)

Art moderne et contemporain d’Afrique du Nord

Millon - +33147279534 - Email

Salons du Trocadéro - 5 avenue d'Eylau 75116 Paris, France
Exposition des lots
mercredi 26 juin - 10:00/18:00, null
jeudi 27 juin - 10:00/18:00, null
vendredi 28 juin - 10:00/13:00, null
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57 résultats

Lot 2 - Bakr Ahmad - L’art plastique contemporain au Bahreïn, Imprimerie gouvernementale relevant du ministère de l’information, Bahreïn, aout 1980. Importante rétrospective de l’histoire des arts plastiques à partir de 1919 à 1980 au Bahrein comportant 45 biographies d’artistes bahreïni et illustrations de leurs œuvres, en langue arabe. Bahreïn fait figure de pionner dans l’art pictural dans la péninsule arabique, l’enseignement des arts y a été introduit dès 1919 conduisant le pays a organisé de nombreuses expositions et être un des pays du monde arabe les plus actif dans le secteur de l’art contemporain. Ahmad Bakr (1946-2008) : pionnier des arts plastiques au Bahreïn, enseignant, première exposition en 1967, membre fondateur de l’Association Bahreïni des Arts Plastiques, fondateur du centre des Beaux-Arts à Manama, plusieurs expositions internationales dont au Grand-Palais à Paris (1977), auteur de nombreuses publications et détenteur de nombreux prix. Format à l'italienne. 29,5 x 41 cm A major retrospective of the history of the visual arts from 1919 to 1980 in Bahrain, featuring 45 biographies of Bahraini artists and illustrations of their works, in Arabic. Bahrain was a pioneer in pictorial art on the Arabian Peninsula, and art education was introduced there in 1919, leading the country to organise numerous exhibitions and to become one of the most active countries in the Arab world in the contemporary art sector. Ahmad Bakr (1946-2008): pioneer of the plastic arts in Bahrain, teacher, first exhibition in 1967, founding member of the Bahraini Association of Plastic Arts, founder of the Fine Arts Centre in Manama, several international exhibitions including at the Grand-Palais in Paris (1977), author of numerous publications and holder of many prizes.

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 6 - BALLATAH Kamal - Réminiscence des lieux : études sur les beaux-arts palestiniens / Istihdhar al-makan, dirasat fil fan al tachkili al falastini al mouassar, ALECSO, première édition, Tunis, 2000. In- 4, 268 pages, 300 illustrations. Importante étude exhaustive, historique et critique des arts plastiques en Palestine. Publication faisant suite à la thèse de l'auteur présentée en 1968 aux Etats-Unis. Son travail s’étend de la moitié du XIXème siècle jusqu’à la fin du XXème siècle. Au-delà de l’aspect monographique du livre, le livre prône un message politique « dans toute production culturelle, il y a une origine politique », l’histoire politique de la région se répercutant sur les mouvements et tendances de la scène picturale en Palestine riche de son melting pot. Kamal Ballatah (1942-2019) : pionnier des arts plastiques en Palestine et historien palestinien, expatrié il vécut aux Etats-Unis, en France et au Maroc, nombreuses expositions internationales. Publication following the author's thesis presented in 1968 in the United States. His work spans the mid-nineteenth century to the end of the twentieth. In addition to the monographic aspect of the book, it also promotes a political message: "in all cultural production, there is a political origin", as the political history of the region has repercussions on the movements and trends of the Palestinian pictorial scene, which is rich in its melting pot. Kamal Ballatah (1942-2019): pioneer of the plastic arts in Palestine and Palestinian historian, expatriate he lived in the United States, France and Morocco, numerous international exhibitions.

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 11 - Al Mahraz al-Fann al-Tunisi al-Muhassas - Catalogue de l’exposition « Art contemporain tunisien », s.d., fin années 70. In-12 format carré, broché, non paginé, 8 illustrations en noir. En arabe. Exposition qui s’est tenue à Tunis dans le cadre de la « semaine culturelle tunisienne » à la fin des années 70. Parmi les premières expositions intégrant les artistes tunisiens de la nouvelle génération émancipée de l’Ecole de Tunis portant ainsi un regard nouveau sur la représentation figurative en Tunisie. 33 artistes référencés, 70 œuvres exposées. Figurent parmi les exposants : Yahia, Ammar Farhat, Aly Ben Salem, Jellal Ben Abdallah, El Mekki, Ammara Debbeche, Brahim Dahak, Ali Bellagha, Mohamed Mtimet, Abdelmajid Al Bekri, Sadok Gmach, Safia Farhat, Mostari Chakroun, Hassen Soufy, Ridha Bettaieb, Mohamed Ben Meftah, Nejib Belkhodja, Jellal Kesraoui ,… In Arabic. Exhibition held in Tunis as part of the "Tunisian Cultural Week" at the end of the 1970s. This was one of the first exhibitions to include Tunisian artists from the new, emancipated generation of the Ecole de Tunis, giving a fresh look at figurative representation in Tunisia. 33 artists listed, 70 works exhibited. Exhibitors include : Yahia, Ammar Farhat, Aly Ben Salem, Jellal Ben Abdallah, El Mekki, Ammara Debbeche, Brahim Dahak, Ali Bellagha, Mohamed Mtimet, Abdelmajid Al Bekri, Sadok Gmach, Safia Farhat, Mostari Chakroun, Hassen Soufy, Ridha Bettaieb, Mohamed Ben Meftah, Nejib Belkhodja, Jellal Kesraoui,...

Estim. 150 - 200 EUR

Lot 15 - La peinture en Tunisie des origines à nos jours - Catalogue de l’exposition « La peinture en Tunisie des origines à nos jours », le Centre d’Art Vivant de la Ville de Tunis, Musée d’art moderne, Le Belvedere, s.d., ca. 1992 In-folio, broché, 108p, 113 illustrations en noir. Préface en arabe et en français de Ali Louati. Rétrospective sur 90 ans de l’art pictural en Tunisie de son apparition à la fin du XIXème siècle jusqu’au début des années 90. Y figurent les premiers peintres de chevalet (Khayachi), les artistes du « Groupe des 4 » de l’Ecole de Tunis (Boucherle, Lellouche, Corpora, Moses Levy), les orientalistes (Cros, Dabadie, Roubtzoff…), l’Ecole de Tunis (Yahia, Jella Ben Abdallah, Gorgi, Bellagha, Safia Farhat…), le « Groupe des 6 » (Nejib Belkhodja, Rocchegiani, Gmach, Larnaout…), l’art naïf (Meherzia Ghaddab, Baghdadi Chniter…), l’art brutaliste (Hamadi Ben Saad) et des artistes modernes et contemporains tels que Megdiche, Nja Mahdaoui, Rachid Koraichi… 104 artistes représentés, 104 œuvres reproduites. Biographies pour chaque artiste en arabe. Collections publiques et privées. Ce catalogue annonce le livre que publiera quelques années plus tard Ali Louati, « L’aventure de l’art moderne en Tunisie ». A 90-year retrospective of pictorial art in Tunisia, from its emergence at the end of the 19th century to the early 1990s. It includes the first easel painters (Khayachi), the artists of the "Group of 4" of the Tunis School (Boucherle, Lellouche, Corpora, Moses Levy), the Orientalists (Cros, Dabadie, Roubtzoff...), the Tunis School (Yahia, Jella Ben Abdallah, Gorgi, Bellagha, Safia Farhat... ), the "Group of 6" (Nejib Belkhodja, Rocchegiani, Gmach, Larnaout...), naive art (Meherzia Ghaddab, Baghdadi Chniter...), brutalist art (Hamadi Ben Saad) and modern and contemporary artists such as Megdiche, Nja Mahdaoui, Rachid Koraichi... 104 artists represented, 104 works reproduced. Biographies for each artist in Arabic. Public and private collections. This catalogue foreshadows the book that Ali Louati would publish a few years later, "L'aventure de l'art moderne en Tunisie".

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 17.2 - GRIESHABER (H.A.P.) & DAHAK (Brahim). - Num sprechen die kamele. Dusseldorf, Claassen Verlag, 1971. In-folio oblong, cartonnage illustré en couleurs de l'éditeur. Texte en allemand et en français. Nombreuses linogravures originales en couleurs par Hap Grieshaber et Brahim Dahak à pleine page et dans le texte. Exemplaire numéroté (2843). Etat : légères usures à la couverture 32 x 46 cm La rencontre entre le graveur allemand Hap Grieshaber et le graveur tunisien Brahim Dahak à la fin des années 60 en Allemagne devait aboutir à une exposition commune sur les chameaux à Munich, ce projet n’aboutira pas à la suite de la prise d’otages des jeux olympiques de 1972. L’album constitue la seule trace de collaboration entre ces deux graveurs de renom. Hap Griesbaher (1909-1981) : artiste allemand pacifiste reconnu pour son travail de la gravure sur bois. Brahim Dahak (1931-2004) : artiste tunisien, originaire du sud de la Tunisie. Après de nombreux emplois alimentaires et à la suite de sa rencontre avec le peintre Hatem El Mekki, il se familiarise avec l’Ecole de Tunis et parvient à obtenir une bourse d’études en Italie. D’autodidacte, il passera maître, notamment en matière gravure. Ses origines du sud lui firent tôt connaitre le chameau auquel il consacra sa première série de gravures. The meeting between the German engraver Hap Grieshaber and the Tunisian engraver Brahim Dahak at the end of the 1960s in Germany was supposed to culminate in a joint exhibition on camels in Munich, but the project came to nothing following the hostage-taking at the 1972 Olympic Games. The album is the only record of a collaboration between these two renowned engravers. Hap Griesbaher (1909-1981): German pacifist artist renowned for his woodcut work. Brahim Dahak (1931-2004): Tunisian artist, originally from southern Tunisia. After a number of jobs in the food industry, and following his meeting with the painter Hatem El Mekki, he became familiar with the Tunis School and managed to obtain a scholarship to study in Italy. From self-taught, he became a master, particularly in engraving. His origins in the south meant that he soon became familiar with the camel, to which he devoted his first series of engravings.

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 19 - Jilani ABDULWAHAB, dit Abdul (Salambô, 1890-1961) - Coquelicots, (19)60 Aquarelle 21,5 x 13,5 cm à vue. Signé et daté en bas à droite. Dédicacé à Madame L. Gardon en bas à gauche. *** Watercolour Signed and dated lower right. Dedicated to Madame L. Gardon lower left. Provenance : Collection particulière, France. Né à Salammbô dans une famille tunisienne aisée en 1889, Jilani Abdelwaheb (1889-1961), dit Abdul, veut devenir peintre. Après des études dans le prestigieux Collège Eton à Brighton, proche de la banlieue de Londres, il arrive à Paris en 1911 et fréquente l’atelier de Jean Paul Laurens. Attiré par le fauvisme et la modernité de Cézanne, Abdul Wahab se retrouve étroitement mêlé au mouvement de l’École de Paris. En 1912, Abdelwaheb Jilani est le premier Tunisien à exposer ses œuvres au Salon Tunisien qui a ouvert ses portes en 1894 et qui a accueillie les pionniers de la peinture tunisienne. Il expose également dans les années 1920 au Salon d’Automne, au Salon des Tuileries ainsi qu'au Salon Tunisien. Il fréquente des artistes aussi différents que Picasso et Ortiz de Zarate, Papazoff, Cingria et Pascin, et bien sûr Modigliani qu’il connait depuis 1912 et dont il est un des amis fidèles. Le portrait d’Abdul Wahab assis devant un guéridon, est croqué par Modigliani en 1916. Ses oeuvres sont extrêmement rares, la majorité ayant a été léguée par sa femme Beppo à la cité de Villa del Rio, près de Cordoue en Andalousie. *** Born in Salammbô to a well-to-do Tunisian family in 1889, Jilani Abdelwaheb (1889-1961), known as Abdul, wanted to become a painter. After studying at the prestigious Eton College in Brighton, near the outskirts of London, he arrived in Paris in 1911 and frequented the studio of Jean Paul Laurens. Attracted by Fauvism and the modernity of Cézanne, Abdul Wahab found himself closely involved with the École de Paris movement. In 1912, Abdelwaheb Jilani was the first Tunisian to exhibit his work at the Salon Tunisien, which had opened in 1894 and welcomed the pioneers of Tunisian painting. In the 1920s, he also exhibited at the Salon d'Automne, the Salon des Tuileries and the Salon Tunisien. He frequented artists as diverse as Picasso and Ortiz de Zarate, Papazoff, Cingria and Pascin, and of course Modigliani, whom he had known since 1912 and of whom he was a faithful friend. The portrait of Abdul Wahab seated in front of a pedestal table was sketched by Modigliani in 1916. His works are extremely rare, the majority having been bequeathed by his wife Beppo to Villa del Rio, near Cordoba in Andalusia.

Estim. 400 - 500 EUR

Lot 22 - Abdelaziz GORGI (Tunis 1908 - 2008) - Nu féminin, (19)49 Dessin à la plume 39,5 x 29 cm à vue Signé, daté en Arabe et en Français, en bas à droite. Ce croquis est réalisé en 1949, lorsqu'il est étudiant à l'Ecole des Beaux Arts de Tunis. *** Ink drawing Signed and dated in Arabic and French, lower right. This sketch was made in 1949, when he was student at the Ecole des Beaux Arts in Tunis. Provenance : Collection particulière, France. Né en 1928, au cœur de la Médina de Tunis, Abdelaziz Gorgi étudie à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis en 1949, puis rejoint l’École de Paris où il poursuit sa carrière artistique au sein de l'atelier Plisson et l'atelier Fernand Léger. Dès son retour à Tunis, il s’implique et s’engage avec quelques peintres tels que Ammar Farhat, Yahia Turki, Jellal b. Abdallah et Pierre Boucherle à la création d’un courant artistique de la peinture tunisienne, l’École de Tunis. Ce nouveau courant regroupe des artistes qui échangent leurs idées novatrices et revendiquent un art authentiquement tunisien au travers d’œuvres engagées mettant en valeur le patrimoine et la culture populaire traditionnelle de la Tunisie. L'œuvre de Gorgi est très diverse et prolifique; elle regroupe aussi bien la peinture à l’huile, l’aquarelle, la tapisserie, la céramique, la sculpture que le dessin, son œuvre est à l’image d'une vie riche et pleine, un travail de diversité des techniques qui permet la mise en avant d’un langage plastique sous plusieurs formes et dont la source principale d’inspiration a été la population tunisienne et Sidi Bou Said. “...Abdelaziz Gorgi a su au cours de sa vie d’artiste produire une œuvre complexe qui a fortement contribué à réinventer en profondeur le narratif traditionnel tunisien à travers l’originalité de son approche et de sa technique.” De 1959 à 1983, il enseigne le dessin, la céramique et la peinture à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis. En 1973, il crée sa propre galerie d’art, baptisée Galerie Gorgi, à Tunis. Il exposera en Tunisie et à l’étranger et restera l’une des figures les plus marquantes de la culture en Tunisie. *** Born in 1928, in the heart of the Medina of Tunis, Abdelaziz Gorgi studied at the Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis in 1949, then joined the École de Paris where he pursued his artistic career in the Plisson and Fernand Léger studios. As soon as he returned to Tunis, he became involved with a number of painters, including Ammar Farhat, Yahia Turki, Jellal b. Abdallah and Pierre Boucherle in the creation of an artistic movement in Tunisian painting, the Tunis School. This new movement brought together artists who shared their innovative ideas and demanded an authentically Tunisian art through committed works that highlighted Tunisia's heritage and traditional popular culture. Gorgi's work is highly diverse and prolific, encompassing oil painting, watercolour, tapestry, ceramics, sculpture and drawing. His work reflects a rich and full life, a diversity of techniques that allow him to put forward a plastic language in several forms, whose main source of inspiration has been the Tunisian population and Sidi Bou Said. "Over the course of his life as an artist, Abdelaziz Gorgi has produced a complex body of work that has made a major contribution to the reinvention of traditional Tunisian narrative through the originality of his approach and technique. From 1959 to 1983, he taught drawing, ceramics and painting at the Institut Supérieur des Beaux-Arts in Tunis. In 1973, he set up his own art gallery, Galerie Gorgi, in Tunis. He exhibited in Tunisia and abroad and remained one of the most important figures in Tunisian culture.

Estim. 1 000 - 1 200 EUR

Lot 24 - M'hamed ISSIAKHEM (Taboudoucht 1928 - Alger 1985) - Couple Huile sur panneau 128 x 41,5 cm Signé en bas à gauche Issiakhem Provenance : Collection particulière française, don de l'artiste en juin 1974. Nous remercions la famille de l'artiste d'avoir confirmé l'authenticité de l'oeuvre. Toute en verticalité, cette oeuvre représente un couple hiératique, dans un espace étroit où la femme, véritable colonne vertébrale de l’œuvre, se situe en retrait et au-dessus de l’homme. Un délicat équilibre des forces s’établit dans cette composition aux tons sourds où le rouge des coiffes - unique touche de couleurs – lie les deux personnages, tout comme la clarté qui frappe leur visage. Ici, l’artiste peint les liens puissants et intimes de deux âmes unies, véritable allégorie du père et de la mère, de l'homme et de la femme algériens, et révèle la capacité d’un couple / d’un peuple à se tenir debout, même dans la souffrance. Cette oeuvre entre profondément en résonance avec la vie personnelle de l'artiste. *** Oil on panel Signed lower left Provenance : French private collection, gift from the artist, in June 1974. We would like to thank the artist's family for confirming the authenticity of the work. *** This vertical work depicts a hieratic couple in a narrow space where the woman, the backbone of the work, stands back and above the man. A delicate balance of forces is established in this composition of muted tones, where the red of the headdresses - the only touch of colour - binds the two figures together, as does the clarity of their faces. Anissa Bouayed writes: "The painter M'hamed Issiakhem worked all his life to unearth the soul of his people, to reveal their profound truth through the faces and textures that surround them. He fought relentlessly against snobbery in art, against this "entre soi" busy with long chats about works supposedly too complex to be understood by the people" in M'hamed Issiakhem, Tribute exhibition from 1 December 2010 to 31 January 2011, Fiac 2010. Here, the artist paints the powerful and intimate bonds of two united souls, a veritable allegory of father and mother, of the Algerian man and woman, and reveals the ability of a couple / a people to stand together, even in the midst of suffering. This work resonates deeply with the artist's personal life. « Le peintre M'hamed Issiakhem œuvrera sa vie entière à exhumer l'âme de son peuple, à en révéler la vérité profonde au travers des visages et des textures qui les entourent. Il luttera sans relâche contre le snobisme dans l'art, contre cet entre soi occupé à de longs bavardages autour d'œuvres supposées trop complexes pour être comprises par le peuple. » Anissa Bouayed in M’hamed Issiakhem, Exposition hommage du 1er décembre 2010 au 31 janvier 2011, Fiac 2010. M'hamed Issiakhem est né le 17 juin 1928 en grande Kabylie, dans une famille de commerçants relativement aisés, où il vit une enfance heureuse et épanouie malgré un arrachement précoce à sa terre natale et à sa mère qui marquera son oeuvre. Cette sérénité vole en éclat en 1943, lorsque M'hamed Issiakhem s'empare d'une grenade issue d'un dépôt américain, encouragé certainement par ses camarades scouts dont il a été le volontaire désigné. Il apporte cette grenade, supposée être dégoupillée et inoffensive, au domicile familial et la manipule, entouré de ses proches. L’arme explose et provoque la mort de deux de ses jeunes sœurs, de son neveu, et blesse trois autres membres de sa famille. M’hamed en sort vivant, mais grièvement blessé et amputé du bras gauche, d’une phalange à l'index. Cet évènement tragique aura un impact considérable sur l'homme et son œuvre, et marquera le début du second épisode de séparation avec sa mère. Ecrasé par une culpabilité sans cesse plus pesante à mesure qu’il se remet et prend conscience de la désolation laissée par l’explosion, il lui faut affronter le regard d’une mère en deuil, d’un père en deuil de ses ambitions pour son fils aîné, et les regards pesants et compatissants de l’entourage. Il essaye de retrouver sa place sans y parvenir, et finit par quitter le domicile familial et prend un train pour Alger en 1947. Il a alors dix-huit ans, et c'est ainsi à Alger et parmi des proches, que débute sa vie d'adulte. Soucieux de se prouver, ainsi qu'aux siens, qu'il n'était pas réductible à son handicap et qu'il pouvait s’assumer financièrement, il envisage d'exploiter son don pour le dessin, un don qu'une infirmière avait contribué à révéler lors de son hospitalisation en lui procurant des feuilles et des crayons. Il s'inscrit à la Société des beaux-arts. Très vite remarqué pour ses capacités, il rejoint par la suite l'Ecole nationale des Beaux-Arts d'Alger où il décroche les premiers prix d'enluminure, de céramique, de gravure ; les seconds prix de ronde-bosse, d'académie, de peinture (académie dessinée et académie peint), de mod

Estim. 25 000 - 30 000 EUR

Lot 25 - Hassan EL GLAOUI (Maroc, 1923 - 2018) - Cavaliers Gouache sur papier 49 x 64 cm à la vue Signé en bas à droite Nous remercions la famille de l'artiste d'avoir confirmé l'authenticité de l'oeuvre. Un certificat pourra être édité à la charge de l'acquéreur. *** Gouache on paper 49 x 64 cm on view Signed lower right We would like to thank the artist's family for confirming the authenticity of the work. A certificate may be issued at the buyer's expense. Provenance : Collection particulière française, avant 1975. "Cet homme discret est un aristocrate de l'ellipse ; les couleurs tracées par une main légère transmettent un regard limpide, une vision intemporelle rendue aux subtilités du trait, à l'espace à peine esquissé où se meuvent des chevaux et des hommes qui ne sont pas forcément des cavaliers mais des suggestions pour que l'esprit rêve aux cavaliers juchés sur des chevaux ailés comme dans la mythologie. (...) Cette peinture ne raconte pas, elle ne double pas la réalité, elle est silence et admiration de ce silence établis entre l'artiste et le monde. Mais cette manière contenait déjà la maîtrise et la liberté qu'illustre aujourd'hui le travail sur le mouvement et les couleurs dans un espace non précisé, non daté, parce qu'éternel." Ainsi rendait hommage à l'artiste, Tahar Ben Jelloun, in Le Point, 22 Juin 2018. Cet extrait dit tout de l'élégance magnétique des oeuvres de Hassan El Glaoui. Au cours de sa vie, il réalisera 537 oeuvres, majoritairement inspirée par le mouvement du cheval. Au cours de sa vie, le traitement de ce thème récurrent évolue. La présente oeuvre se distingue par une palette spécifique, de rehauts de couleurs douces sur des chevaux aux robes contrastées noires et blanches. Ils se distinguent sur un fond nuancé, propre aux oeuvres précoces de l'artiste tandis que par la suite, il choisira des fonds plus denses, aux couleurs vives, sur lesquels le trait blanc se détache par opposition. *** "This discreet man is an aristocrat of the ellipse; the colours traced by a light hand convey a limpid gaze, a timeless vision rendered in the subtleties of the line, in the barely sketched space where horses and men move, not necessarily riders but suggestions for the mind to dream of riders perched on winged horses as in mythology. (...) This painting does not narrate, it does not double reality, it is silence and admiration of this silence established between the artist and the world. But this style already contained the mastery and freedom that today's work on movement and colour illustrates in an unspecified, undated space, because it is eternal. Thus paid tribute to the artist, Tahar Ben Jelloun, in Le Point, 22 June 2018. This extract says it all about the magnetic elegance of Hassan El Glaoui's work. Over the course of his life, he produced 537 works, mostly inspired by the movement of the horse. Over the course of his life, his treatment of this recurring theme evolved. The present work is distinguished by a specific palette of soft colour highlights on horses in contrasting black and white coats. They stand out against a shaded background, typical of the artist's early works, whereas later he would choose denser backgrounds in bright colours, against which the white line stands out in contrast.

Estim. 8 000 - 12 000 EUR

Lot 26 - Hassan EL GLAOUI (Maroc, 1923 - 2018) - Fantasia Gouache sur papier. 23 x 30 cm à vue Signé en bas à droite. Nous remercions les ayants-droits de l'artiste d'avoir confirmé l'enregistrement de cette oeuvre dans leurs archives. Un certificat, à la charge de l'acquéreur, pourra être délivré. *** Gouache on paper. Signed lower right. We would like to thank the artist's heirs for confirming the registration of this work in their archives. A certificate may be issued at the purchaser's expens. H: 23 x L: 30 cm Provenance : Collection particulière, acquis au Maroc dans les années 90. Issu d'une grande famille de guerriers berbères de l'Atlas, Hassan El Glaoui est le fils aîné du dernier pacha du Maroc, Thami et de Lalla Zineb El Mokri, fille du grand vizir El Mokri. Pionnier de la peinture moderne de son pays, il est bercé dès son plus jeune âge dans un univers fait de traditions ancestrales, d'où il s’évade par le dessin et la peinture. Il cultive son goût pour les arts en secret, par crainte du jugement familial, jusqu’à ce que le premier ministre britannique, Winston Churchill, ainsi que le fondateur du Museum of Modern Art de New York, le général Goodyear, découvrent ses œuvres et l’encouragent à poursuivre dans cette voie. Hassan El Glaoui est alors envoyé en France, à la fin des années 1940 et y restera une quinzaine d’années. Il y fréquente les cours de Jean Souverbie, à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, ainsi que l’atelier de la peintre Emilie Charmy. Sa première exposition personnelle a lieu en 1950 à Paris, suivie par celle de New York en 1952. En 1957, il participe à la 2ème Biennale d’Alexandrie et en 1963 à l’exposition «Deux mille ans d’art au Maroc», à la galerie Charpentier à Paris. A partir de 1964, après une rencontre avec le prince Moulay Abdallah, il s'installe définitivement au Maroc. Ses œuvres les plus emblématiques représentent des chevaux et cavaliers, en pleine cavalcade, à l’occasion notamment de fantasias. Le cheval est pour El Glaoui une passion, dont il maîtrise l’anatomie et le mouvement. Par ailleurs, le rôle et la fonction de son père font de lui un témoin privilégié de la vie publique de la cour, et notamment du Roi, dont il représente certaines sorties publiques. *** Hassan El Glaoui was born into a large family of Berber warriors from the Atlas mountains, the eldest son of the last pasha of Morocco, Thami, and of Lalla Zineb El Mokri, daughter of the grand vizier El Mokri. A pioneer of modern painting in his country, he was immersed from an early age in a world of ancestral traditions, from which he escaped through drawing and painting. He cultivated his taste for the arts in secret, for fear of family judgement, until the British Prime Minister, Winston Churchill, and the founder of the Museum of Modern Art in New York, General Goodyear, discovered his work and encouraged him to pursue it. Hassan El Glaoui was sent to France at the end of the 1940s, where he stayed for some fifteen years. He attended Jean Souverbie's classes at the Ecole des Beaux-Arts in Paris, as well as the studio of the painter Emilie Charmy. His first solo exhibition was in Paris in 1950, followed by one in New York in 1952. In 1957, he took part in the 2nd Alexandria Biennial and in 1963 in the exhibition "Two thousand years of art in Morocco" at the Charpentier gallery in Paris. In 1964, after a meeting with Prince Moulay Abdallah, he settled permanently in Morocco. His most emblematic works depict horses and riders in full cavalcade, particularly at fantasias. Horses were a passion for El Glaoui, and he mastered their anatomy and movement. In addition, his father's role and function made him a privileged witness to the public life of the court, and in particular the King, whose public outings he depicted. PRINCIPALES EXPOSITIONS INDIVIDUELLES 2010 « rétrospective 60 ans de peinture », Attijariwafa Bank, Casablanca 2009 « Pacha de l’art », rempart Galerie, Marrakech 2005 Matisse art Gallery, Marrakech 1993 Exposition dans la Maison de la Presse, Londres, G.B. 76-04 Hammer Galleries, New York, Etats-Unis 1976 Galerie Venise cadre, Casablanca 1975 Galerie V, Paris, France 1973 Vernissage à l’hôtel de la Tour Hassan, Rabat 70-73 Le savouroux, Casablanca 1969 Galerie Isy Brachot, Bruxelles, Belgique Tryon Galleries, Londres, G.B. Vernissage à l’hôtel de la Tour Hassan, Rabat Centre Culturel International, Hammamet, Tunisie 1968 Upper Grosvenor Galleries, Londres, G.B. 1967 Hammer Galleries, New York, Etats-Unis 1965 Galerie Pierre carrez, Paris, France 1964 Galerie Jean Berthier, Marseille, France Vernissage à l’hôtel El Mansour, Casablanca 1963 Galerie Jeanne castel, Paris, France 59-63 Galerie Petrides, Paris, France 1951 Wildenstein Gallery, New York, Etats-Unis 1950 Galerie André Weil, Paris, France

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

Lot 27 - Abdelkader GUERMAZ (Algérie, 1919-1996) - Voeux d'astralité, (79) Huile sur toile 98 x 130 cm Signé et daté L'oeuvre est référencée au catalogue raisonné de l'artiste, sous le numéro 0841. *** Oil on canvas Signed, titled and dated. The work is referenced in the artist's catalogue raisonné, under number 0841. Reconnu comme un des peintres non-figuratifs majeurs de l’art algérien de la seconde moitié du XXe siècle, Guermaz appartient à la génération des fondateurs de la peinture algérienne moderne, avec Khadda (1930-1991), Benanteur (1931) et Aksouh (1934). Ses tableaux abstraits expriment les sensations et les émotions de l’artiste, grâce à des lignes enchevêtrées et des taches colorées. Abdelkader Guermaz fut élève de l'Ecole des Beaux-arts d'Oran. Entre 1940 et 1955 il s'intéresse à la conception figurative des Peintres de la Réalité poétique. Remarqué pour son talent précoce par Robert Martin, ses toiles côtoient à la galerie Colline à Oran celles d'artistes algériens et européens d'Algérie, mais aussi celles de Picasso à Bernard Buffet. Vers 1955 il s'oriente progressivement vers l’abstraction, comme d'autres peintres de sa génération attentifs à l'exemple que leur donne l'avant-garde parisienne. Il s'établit à Paris à l'automne de 1961. Les rencontres de Guermaz avec Benanteur et Khadda leur permettent de développer une recherche commune d'une nouvelle écriture. Guermaz participe à l'exposition Peintres algériens à Alger le 1er novembre 1963, suivie par celle du même nom en 1964 au Musée des Arts Décoratifs à Paris, puis aux Salons de l'UNAP de 1964 et de 1974. Guermaz s'engage à la fin des années 60 dans une double démarche picturale et spirituelle à la recherche de la lumière qu'il reflètera et se réfléchira dans son œuvre. Bientôt des signes surgiront de la toile blanche, taches de couleur ponctuelles, plans étagés, reliefs, « paysages » qui peu à peu prendront un caractère « symbolique ». Ces « paysages » s'inscriront alors dans une autre relation au monde. Il y célèbrera son Unité, au sein de laquelle sont indissolublement liés deux mondes, le monde spirituel et le monde sensible, selon la conception du soufisme qu'il partage. Dans des œuvres de plus en plus épurées, l'esprit l'emportera peu à peu sur la matière. Il recevra l'appui de la galerie Entremonde pendant près de dix années jusqu'en 1981, et sera invité à participer à des Salons internationaux, à Tokyo en 1972, à Téhéran en 1974, à Tunis en 1980, à Londres en 1981, et créera des cartons de tapisserie pour l'aéroport de Riyad en Arabie Saoudite. Mise en pleine lumière son œuvre obtiendra la reconnaissance du public et de la critique ; Abdelkader Guermaz s’éteind à Paris en 1996. Témoignage de sa notoriété, l'œuvre de Guermaz entre dans de nombreuses collections publiques, tels que les musées des Beaux Arts d'Alger et d'Oran, à Paris le Fonds National et le Fonds Municipal d'Art Contemporain, le Centre Culturel Algérien, et l'Institut du Monde Arabe, puis au Centre Pompidou, ainsi que dans un grand nombre de collections privées en Europe, au Canada, aux Etats-Unis, en Iran, au Japon et au Moyen-Orient. Ses tableaux sont aujourd’hui très rares sur le marché de l’art et apparaissent peu souvent en salle des ventes.

Estim. 5 000 - 8 000 EUR

Lot 28 - Nja MAHDAOUI (Tunis, 1937) - Composition calligraphique Encre et or sur parchemin 29 x 23.5 à vue *** Ink & gold on vellum H: 51 x L: 41 cm Provenance : Collection espagnole. Des lettres mais pas de mots. Des signes mais pas de sens. Nja Mahdaoui « utilise les signes arabes pour leur beauté esthétique », pas pour ce qu’ils représentent. « J’ai libéré la lettre de sa signification », explique le plasticien tunisien. Sur des toiles de lin, des peaux et des sérigraphies, Nja Mahdaoui, artiste passionné par toutes les disciplines du signe, a soigneusement évité les mots – une approche qui lui a été reprochée par quelques puristes de la calligraphie. Mais Mahdaoui est plasticien. Il n’a pas fréquenté l’une des célèbres écoles de calligraphie classique qui entretiennent, d’Istanbul à Tunis, cette tradition graphique née au VIIe siècle avec la naissance de l’islam. La calligraphie fut l’art d’écrire de manière stylisée le Coran, avant de s’inviter dans les documents administratifs et d’autres champs non religieux de la langue. Depuis les années 1980, la calligraphie classique jouit d’un regain d’intérêt, tandis que les artistes contemporains s’en sont également emparés. Les outils d’écriture se multiplient aux côtés du traditionnel calame – une plume de roseau –, et la couleur explose, comme chez Nja Mahdaoui, alors qu’elle est peu présente dans la calligraphie classique. D’autres artistes contemporains, à l’instar de l’Iranien Charles Hossein Zenderoudi, utilisent les lettres arabes dans leurs œuvres sans qu’elles composent pour autant des mots ou des phrases. Constance Desloire, "Des signes et des lettres, Le plasticien tunisien Nja Mahdaoui réinvente la calligraphie en dépouillant les lettres de leur signification. Un art qui jouit d’un regain d’intérêt.", 22 décembre 2010. Letters but no words. Signs but no meaning. Nja Mahdaoui "uses Arabic signs for their aesthetic beauty", not for what they represent. "I've freed the letter from its meaning," explains the Tunisian artist. On linen canvases, skins and silkscreens, Nja Mahdaoui, an artist with a passion for all the disciplines of the sign, has carefully avoided words - an approach that has been criticised by some calligraphy purists. But Mahdaoui is a visual artist. He did not attend one of the famous schools of classical calligraphy which, from Istanbul to Tunis, maintain this graphic tradition born in the seventh century with the birth of Islam. Calligraphy was the art of writing the Koran in a stylised manner, before invading administrative documents and other non-religious areas of language. Since the 1980s, there has been a revival of interest in classical calligraphy, and contemporary artists have also taken it up. More and more writing tools are being used alongside the traditional calame - a reed quill - and colour is exploding, as in the work of Nja Mahdaoui, which is rarely used in classical calligraphy. Other contemporary artists, such as the Iranian Charles Hossein Zenderoudi, use Arabic letters in their work without actually composing words or sentences. Constance Desloire, "Des signes et des lettres, The Tunisian visual artist Nja Mahdaoui reinvents calligraphy by stripping letters of their meaning. An art that is enjoying a revival", 22 December 2010.

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

Lot 29 - BAYA (Fatma Haddad Mahiedinne) (Algérie, 1931-1998) - L'Oiseau et le palmier dattier, (19)89 Gouache sur papier 29.5 x 20.5 cm Signé et daté en lettres latines en bas à gauche, et en idéogramme au milieu à gauche en arabe. Ce dessin a été réalisé comme dédicace de l'artiste à l'actuel propriétaire, sur la page de garde du catalogue d'exposition Signes et Désert, de 1989, cf. lot suivant. En 1989, Baya est présente dans une exposition collective à Londres (Contemporary Art from the Islamic World, Barbican Course Gallery), et à Bruxelles (Signes et Désert, Galerie Ipso). C'est aussi l'année où meurt sa mère adoptive, Marguerite Caminat. *** Gouache on paper 29.5 x 20.5 cm Signed in Latin letters lower left, and center left in Arabic, dated 89. This drawing was produced as a dedication by the artist to the current owner, on the flyleaf of the 1989 exhibition catalogue, see next lot. In 1989, Baya took part in a group exhibition in London (Contemporary Art from the Islamic World, Barbican Course Gallery) and Brussels (Signes et Désert, Galerie Ipso). It was also the year in which her adoptive mother, Marguerite Caminat, died. Née en 1931 à Bordj el Kiffan et morte en 1998 à Blida, en Algérie, Baya, de son vrai nom Fatma Haddad, est une peintre algérienne, appartenant à la « génération de 1930 » des peintres fondateurs de l’art pictural algérien moderne. Sa première exposition a lieu à la Galerie Maeght à Paris en 1947, quand elle n’a seulement 16 ans. Ses œuvres peintes à la gouache connaissent un succès rapide, et elle travaille notamment aux côtés de Pablo Picasso, André Breton, et George Braque. Son registre pictural s'inspire des figures maternelles, d'animaux mythiques et de fleurs luxuriantes. Elle interprète ce thème à l'infini, faisant évoluer sa palette de 1945 à 1998. Refusant l’étiquette du surréalisme, mais surtout de celles de l’art ‘naïf’ et l’art ‘brut’, Baya ne fait partie d'aucun groupe ou courant. Son oeuvre connaît un succès important, et sont exposées en Algérie, en France, en Suisse, en Belgique, et aux Etats-Unis. Ces dernières années les rétrospectives à New York (Woman of Algiers, Grey Art Gallery, 2018), aux Emirats arabes unis (Impressions durables, Museum Sharjah Authority, 2021), et en France (Femmes en leur Jardin en 2022-2023, à l'Institut du monde arabe de Paris et Centre de la vieille charité, Marseilles) ont mis en lumière l'étendue de sa création. *** Born in 1931 in Bordj el Kiffan and died in 1998 in Blida, Algeria, Baya, whose real name was Fatma Haddad, was an Algerian painter who belonged to the "1930 generation" of painters who founded modern Algerian pictorial art. She had her first exhibition at the Galerie Maeght in Paris in 1947, when she was just 16. Her gouache paintings were a rapid success, and she worked alongside the likes of Pablo Picasso, André Breton and George Braque. Her pictorial style was inspired by maternal figures, mythical animals and lush flowers. She interpreted this theme endlessly, developing her palette from 1945 to 1998. Rejecting the label of surrealism, but above all that of 'naïve' art and 'art brut', Baya did not belong to any group or movement. Her work has enjoyed considerable success, and has been exhibited in Algeria, France, Switzerland, Belgium and the United States. In recent years, retrospectives in New York (Woman of Algiers, Grey Art Gallery, 2018), the United Arab Emirates (Impressions durables, Museum Sharjah Authority, 2021), and France (Femmes en leur Jardin in 2022-2023, at the Institut du monde arabe in Paris and Centre de la vieille charité, Marseilles) have highlighted the breadth of her creative output.

Estim. 3 000 - 4 000 EUR

Lot 31 - BAYA (Fatma Haddad Mahiedinne) (Algérie, 1931-1998) - Oiseau bleu / Oiseau rose Gouache et crayon au dos de la page de garde du catalogue d'exposition. Signé en bas à gauche en lettres latines, et en haut à droite en arabe. 29,5 x 20,5 cm In-4° de 20 pp., couv. illustrée en couleurs, 18 reproductions d'oeuvres en couleurs et 5 portraits d'artistes en N&B; avec biographie des six artistes modernes algériens présents dans l'exposition, dont Denis Martinez et Choukri Mesli, fondateurs du groupe "Aouchem", et d'autres artistes rassemblés sous l'expression des "peintres du signe" définit par Jean Senac. Provenance : Offert par l'artiste à l'actuel propriétaire. *** Gouache and pencil on the back cover of the exhibition catalogue of "Signes et désert", Ipso Gallery, Brussels, 1989. Signed lower left in Latin letters, and upper right in Arabic. 29.5 x 20.5 cm In-4° of 20 pp. with illustrated colour cover, 18 reproductions of works in colour and 5 portraits of artists in B&W; with biographies of the six modern Algerian artists in the exhibition, including Denis Martinez and Choukri Mesli, founders of the "Aouchem" group, and other artists grouped together under the expression "painters of the sign" defined by Jean Senac. Provenance: Given by the artist to the current owner. Ali Silem est l'auteur du texte de présentation de Baya, seul artiste du catalogue sans photographie. Il écrit ainsi : La peinture de Baya est une peinture d'offrande, une peinture sacrée où tout est silence et sérénité, une harmonie totale... C'est par le rêve et en s'inspirant de l'imaginaire collectif traditionnel que Baya enfante, en artiste consommée, ses êtres surnaturels. " *** Ali Silem wrote the introductory text for Baya, the only artist in the catalogue without a photograph. He writes Baya's painting is an offering, a sacred painting where all is silence and serenity, a total harmony... It is through dreams and by drawing inspiration from the traditional collective imagination that Baya, as a consummate artist, gives birth to her supernatural beings. "

Estim. 3 000 - 4 000 EUR

Lot 32 - BAYA (Fatma Haddad Mahiedinne) (Algérie, 1931-1998) - Femme à l'oiseau, (19)89 Gouache 64,8 x 50 cm Signé et daté en bas à gauche. Contre signé au dos en lettres latines. Nous remercions la famille de l'artiste d'avoir confirmé l'authenticité de l'oeuvre. *** Opaque pigments Signed and dated lower left. Countersigned on the back. We would like to thank the artist's family for confirming the authenticity of the work. Provenance : Collection particulière. Le début des années 1980 est marqué par une intense activité chez Baya. En 1982, une grande retrospective est organisée au Musée Cantini de Marseille, à l'initiative d'Edmonde Charles-Roux qui avait déjà couvert Baya, lors de sa 1ère exposition personnelle à la Galerie Maeght, et réalisé son portrait dans Vogue en février 1948. Baya en profite pour séjourner chez Marguerite Caminat (1903-1989), sa mère adoptive, tout près de la maison de Mireille et Jean de Maisonseul, ses soutiens depuis toujours. 1989 est marquée par le décès de Marguerite Caminat, sa mère adoptive. Pendant cette décennie, Baya aura exposé en 1983 à la Galerie de l'Union nationales des Arts plastiques à Alger ; en 1984 au Centre culturel français d'Alger et au Centre culturel algérien de Paris ; en 1985, au Centre culturel français d'Oran et à la galerie de l'Aurassi à Alger ; en 1987 au musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie à Paris, puis à la Vieille Charité à Marseille avec Issiakhem et Khadda; en 1989 à plusieurs expositions collectives en Europe, "Contemporary Art from the Islamic World" à Londres, "Signes et désert" à Bruxelles avec Arezki Larbi, Denis Martinez et Choukri Mesli (cf. les lots précédents). *** The early 1980s were a period of intense activity for Baya. In 1982, a major retrospective was organised at the Musée Cantini in Marseille, on the initiative of Edmonde Charles-Roux, who had already covered Baya at her 1st solo exhibition at the Galerie Maeght, and painted her portrait in Vogue in February 1948. Baya took the opportunity to stay with Marguerite Caminat (1903-1989), her adoptive mother, near the home of Mireille and Jean de Maisonseul, her lifelong supporters. In 1983, Baya took part in a group exhibition at the Galerie de l'Union Nationale des Arts Plastiques in Algiers. 1989 was marked by the death of Marguerite Caminat, her adoptive mother. During this decade, Baya exhibited in 1983 at the Galerie de l'Union Nationale des Arts Plastiques in Algiers; in 1984 at the Centre Culturel Français in Algiers and at the Centre Culturel Algérien in Paris; in 1985 at the Centre Culturel Français in Oran and at the Galerie de l'Aurassi in Algiers; in 1987 at the Musée National des Arts d'Afrique et d'Océanie in Paris, then at the Vieille Charité in Marseille with Issiakhem and Khadda; in 1989 at several group exhibitions in Europe, "Contemporary Art from the Islamic World" in London, "Signes et désert" in Brussels with Arezki Larbi, Denis Martinez and Choukri Mesli (cf. previous lots).

Estim. 8 000 - 10 000 EUR

Lot 34 - Edgard NACCACHE (Tunis, 1917 - Paris, 2006) - Porte rouge Huile sur toile 46 x 55 cm Signé en bas à droite, contresigné sur le châssis. *** Oil on canvas Signed lower right, contresigned on the chassis. Provenance : Collection particulière, France. Né en 1917 en Tunisie, artiste autodidacte, Edgard Naccache commence à peindre en 1934 tout en exerçant le métier de correcteur dans un journal tunisien. En 1949, il participe à la création du mouvement artistique de l'Ecole de Tunis. En 1962, il est invité à l'exposition fondatrice « La Figuration narrative dans l'art contemporain », à Paris. Son art, dans une première période s'oriente vers l'abstraction puis, il s'installe dans le mouvement de la Nouvelle Figuration. L’œuvre de Naccache est exposé au centre Georges Pompidou, Musée Art Moderne de Paris et actuellement son œuvre "La Marelle des métamorphoses" est présentée à l’exposition "Présences arabes - Art moderne et décolonisation. Paris 1908-1988" au Musée d’Art Moderne de Paris. *** Born in Tunisia in 1917, Edgard Naccache was a self-taught artist who began painting in 1934 while working as a proofreader for a Tunisian newspaper. In 1949, he took part in the creation of the Ecole de Tunis artistic movement. In 1962, he was invited to the founding exhibition "La Figuration narrative dans l'art contemporain" in Paris. His art initially moved towards abstraction, before settling into the New Figuration movement. Naccache's work is exhibited at the Centre Georges Pompidou, Musée d'Art Moderne in Paris, and his work "La Marelle des métamorphoses" is currently on show at the exhibition "Présences arabes - Art moderne et décolonisation. Paris 1908-1988", Musée d'Art Moderne in Paris.

Estim. 500 - 800 EUR

Lot 35 - Mahjoub Ben Bella (Algérie,1946-Lille, 2020) - San Gimignano, 2015 Acrylique sur toile 130 x 97 cm Signé et daté en bas à droite. Titré et daté au dos. Cachet de la succession de l'artiste au dos de la toile. *** Acrylic on convas Signed and dated lower right. Titled and dated on the chassis. Stamped from the family estate. Peintre franco-algérien, Mahjoub Ben Bella étudie d'abord à l'École des Beaux-Arts d'Oran, qu’il quitte à 19 ans pour Tourcoing, sous le parrainage du directeur de son Ecole des Beaux Arts, Claude Vicente (1929-2017). Diplômé en 1969, il poursuit sa formation à l'École nationale supérieure des arts décoratifs et à l'École des beaux-arts de Paris. Il commence sa carrière en participant, de 1969 à 1976, aux activités de l’Atelier de la Monnaie. A partir de 1975, installé à Tourcoing où il prend une part active à la scène artistique régionale, il établit son atelier dans les anciennes écuries de la banque Joire. En 1983, il se consacre à la réalisation d'un mur de 380 m2 propulsant ses couleurs en plein centre-ville de Lille et participant aux prémices d'un mouvement qui s’appellera "street art", un avant-gout de son oeuvre monumentale réalisée en 1986 : 12km de pavés peints dans le cadre du Paris-Roubaix. A la même époque, il exposait avec Keith Haring à New York chez Jeffrey Deitch et Leila Heller dans l'exposition devenue mythique "Calligraffitti". Il exposera dans les plus grands musées d’Europe et international : l’Institut du Monde Arabe et le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, au British Museum à Londres, mais également à Amman, à la Jordan National Gallery. Ben Bella est un plasticien ; son œuvre foisonnante explore fresques monumentales, céramiques, sculptures, peintures sur toile, papier, bois, mais aussi des happenings. Il appartient à ce que l’on nomme l’expressionnisme abstrait ou l’abstraction lyrique, un courant apparu dans la 2de moitié́ du XXe siècle. Sa production se caractérise par l’utilisation du trait et des couleurs vives. Questionnant les relations entre signes et abstraction, il explore les ressources graphiques des cultures et écritures de l’orient et de l’extrême orient. Peignant toujours en musique, Mahjoub Ben Bella, dont le travail est basé sur la gestuelle et la prolifération de signes générateurs de rythme, joue avec les contrastes graphiques minimaux et abstraits. *** A Franco-Algerian painter, Mahjoub Ben Bella first studied at the École des Beaux-Arts d'Oran, which he left at the age of 19 for Tourcoing, under the sponsorship of the director of its Ecole des Beaux Arts, Claude Vicente (1929-2017). After graduating in 1969, he continued his training at the École nationale supérieure des arts décoratifs and the École des beaux-arts de Paris. He began his career working at the Atelier de la Monnaie from 1969 to 1976. In 1975, he moved to Tourcoing, where he played an active role in the regional art scene, and set up his studio in the former stables of the Joire bank. In 1983, he devoted himself to painting a 380 m2 wall in the centre of Lille, bringing his colours to the city centre and contributing to the beginnings of a movement that would come to be known as "street art", a foretaste of his monumental work in 1986: 12km of cobblestones painted as part of the Paris-Roubaix race. At the same time, he was exhibiting with Keith Haring in New York with Jeffrey Deitch and Leila Heller in the now legendary "Calligraffitti" exhibition. He went on to exhibit in some of Europe's greatest museums, including the Institut du Monde Arabe and the Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, as well as the British Museum in London and the Jordan National Gallery in Amman. Ben Bella is a visual artist; his abundant work explores monumental frescoes, ceramics, sculptures, paintings on canvas, paper and wood, as well as happenings. He belongs to what is known as abstract expressionism or lyrical abstraction, a movement that emerged in the 2nd half́ of the 20th century. His work is characterised by the use of line and bright colours. Questioning the relationship between signs and abstraction, he explores the graphic resources of Eastern and Far Eastern cultures and scripts. Always painting to music, Mahjoub Ben Bella, whose work is based on gestures and the proliferation of signs that generate rhythm, plays with minimal and abstract graphic contrasts.

Estim. 12 000 - 18 000 EUR

Lot 40 - Jeronimo Muniz ( Maroc, 1938) - Que disfrutes de M lugar "casi" preferido de Marruecos Huile sur isorel 26 x 40 cm à vue Signé en bas à droite Annoté au dos en espagnol *** Oil on isorel Signed lower right and annoted on the back in Spanish. Jeronimo Muniz s'intalle au Maroc dans les années 1960. Ses débuts picturaux dans ce pays montrent des paysages larges surplombés de cieux tumultueux, en contraste visible avec le bleu-cliché et les couleurs presque folkloriques en vogue. Les êtres évoluant dans ces espaces étaient des formes à peine entamées. Gagnant en maturité artistique, l’œil de l’artiste “zoome” sur les objets et les êtres. Naît alors un art figuratif empreint d’une lumière spéciale, la signature Jeromimo est dorénavant reconnaissable. Les lignes se referment, les couleurs se confirment et les formes se précisent. Poupées figées, pots cuivrés, grands espaces, visages interpellant, architecture mauresque, marionnettes… l’œuvre de l’artiste est une reproduction en couleur de la réalité marocaine. *** Jeronimo Muniz moved to Morocco in the 1960s. His early paintings in this country show broad landscapes overhung by tumultuous skies, in visible contrast to the cliché blue and almost folkloric colours in vogue. The beings evolving in these spaces were barely begun forms. Gaining in artistic maturity, the artist's eye zoomed in on the objects and beings. The result was figurative art imbued with a special light, and Jeromimo's signature was now recognisable. The lines close in, the colours confirm themselves and the shapes take shape. Frozen dolls, coppery pots, wide open spaces, engaging faces, Moorish architecture, puppets... the artist's work is a colourful reproduction of Moroccan reality.

Estim. 200 - 300 EUR

Lot 49 - Lazhar HAKKAR (Alger 1945 - 2013) - Le soir à Sidi Bou Technique mixte sur papier 32 x 23.5 cm à la vue Signé en bas à droite L. Hakkar *** Mixed media on paper 32 x 23.5 cm on view Signed lower right L. Hakkar Provenance : Collection particulière, acquis auprès de la Galerie Cherif fine Art, Tunisie. « La peinture me rappelle à chaque instant que je suis un être humain ». Né le 13 décembre 1945 à Kenchela, Lazhar Hakkar fait ses études à l’Ecole nationale des beaux arts d’Alger de 1963 à 1968. Il ne dédia sa vie à l'art qu'à partir de 1975 où il dessine et peint sur tous les supports, le papier et la toile restant ses médiums de prédilection. Ses œuvres s'inspirent des traditions vernaculaires, tout en accordant une place aux identités et à la mémoire. Elle deviennent des supports aux souvenirs dont les spectateurs sont complices. Depuis 1972, Lazhar Hakkar n'a cessé d’exposer ; expositions personnelles et/ou collectives en Algérie, et à l’étranger. Le Musée national des beaux arts d’Alger, la Galerie Isma, la Galerie Mohammed Racim, Moscou, Bordeaux, Paris, Sofia, Bari, Tunis présentèrent, avec grand succès, ses travaux à leurs publics. *** Painting reminds me at every moment that I am a human being". Born on 13 December 1945 in Kenchela, Lazhar Hakkar studied at the Ecole Nationale des Beaux Arts in Algiers from 1963 to 1968. He did not devote his life to art until 1975, when he began drawing and painting on all media, with paper and canvas remaining his preferred mediums. His works are inspired by vernacular traditions, while at the same time giving a place to identity and memory. They become supports for memories in which the viewer is an accomplice. Since 1972, Lazhar Hakkar has exhibited extensively, with solo and/or group shows in Algeria and abroad. The National Museum of Fine Arts in Algiers, the Isma Gallery, the Mohammed Racim Gallery, Moscow, Bordeaux, Paris, Sofia, Bari and Tunis have all presented his work to their audiences with great success.

Estim. 800 - 1 000 EUR

Lot 51 - Hocine ZIANI (Algérie, Sidi-Daoud,1953) - Escorte nuptiale Huile sur toile 92 x 73 cm Signé en bas à droite, titré et contresigné au dos. *** Oil on canvas Signed lower right. Titled and countersigned on the back. Provenance : Collection particulière, France. "La peinture de Ziani se déploie en genre et sujets divers [...] Toutefois, cette pluralité ne saurait masquer la quête constante qui anime le travail de l'artiste : la célébration de la lumière. " Luc Chatel. Hocine Ziani passe son enfance dans un grand isolement culturel, ce n'est qu'en 1964, deux années après l'indépendance de son pays, qu'il s’inscrit lui-même à l'école à l'âge de 11 ans et s'adonne au dessin en autodidacte. En 1979, il organise sa première exposition individuelle dans une galerie algéroise. Il rejoint d'autres artistes pour fonder le groupe des 35 dans lequel figurent notamment Issiakhem, Temam, Khadda, Denis Martinez, Samsom, Kerbouche, Mesli, Ali-Khodja, Louail, Silem, Zoubir, Bourdine et Ouamane. Ziani contribue au développement artistique de son pays en peignant des scènes historiques carractérisées par des espaces libres traités dans le flou. Ses dernières productions lui permettent d'explorer de nouvelles voies artistiques, notamment le travail de la lithographie. L'artiste n'a cessé d'exposer depuis 1979 à l'international. De nombreux musées conserve ses oeuvres en Algérie, au Maroc, en France, en Allemagne ou en Arabie Saoudite. En 2013, la ville de Chaumont lui consacre notamment une rétrospective. *** "Ziani's painting unfolds in a variety of genres and subjects [...] However, this plurality cannot mask the constant quest that drives the artist's work: the celebration of light. "Luc Chatel. Hocine Ziani spent his childhood in great cultural isolation, and it wasn't until 1964, two years after his country's independence, that he enrolled in school himself at the age of 11 and took up drawing on his own. In 1979, he held his first solo exhibition in an Algerian gallery. He joined other artists to found the Group of 35, which included Issiakhem, Temam, Khadda, Denis Martinez, Samsom, Kerbouche, Mesli, Ali-Khodja, Louail, Silem, Zoubir, Bourdine and Ouamane. Ziani contributes to the artistic development of his country by painting historical scenes characterised by open spaces treated in a blurred manner. His latest works have enabled him to explore new artistic avenues, particularly lithography. The artist has been exhibiting internationally since 1979. Numerous museums preserve his works in Algeria, Morocco, France, Germany and Saudi Arabia. In 2013, the town of Chaumont devoted a retrospective to his work.

Estim. 3 500 - 4 000 EUR

Lot 52 - Aïcha HADDAD (Bordj-Bou-Arreridj 1937 - Alger 2005) - Bouquet de roses Huile sur toile 61 x 50 cm Signé en bas à droite *** Oil on canvas Signed lower right Provenance : Collection particulière, France. Aïcha Haddad surnommée la « Moudjahida » est une femme artiste peintre et plasticienne algérienne. Son cheminement artistique s'inscrit dans la tradition miniaturiste algérienne qui connaît un nouvel essor avec Mohammed Racim, fondateur de l'École d'Enluminure d'Alger en 1939 et à qui, Aïcha Haddad voue une profonde admiration. Ses voyages la sensibilise à la peinture occidentale (cubisme, symbolisme et nouveau réalisme). En 1962, elle entame des études d'art dans la classe de Camille Leroy, à la Société des Beaux Arts d'Alger. À partir de 1966 et jusqu'en 1988, Aïcha Haddad poursuit une longue carrière dans l'enseignement des arts plastiques au Lycée Omar-Racim d'Alger. En 1972, elle expose pour la première fois dans l'ex-Galerie des Quatre-Colonnes à Alger et est primée au Concours de la Ville d'Alger, qui lui ouvre les portes de la notoriété. C'est aussi le début d'une longue amitié avec les peintres Baya et Souhila Bel Bahar. Entre 1974 et 2002, se succéderont expositions personnelles et collectives tant en Algérie qu'à l'étranger. Au cours de ses voyages et visites de musées, galeries et foires internationales d'art, elle découvre des modes d'expressions multiples et des artistes déterminants pour l'évolution de son art : Gaudi, Tinguely, Niki de Saint Phalle, César, Arman, Peï. Ses œuvres sont notamment conservées dans des collections privées, ainsi qu'à Alger, au musée national des beaux-arts d'Alger et au musée national du Bardo, au siège de la FAO de Rome, ainsi que celui de l'UNICEF de Paris, ou celui de la Japan Foundation de Tokyo. *** Aïcha Haddad, nicknamed the "Moudjahida", is an Algerian painter and visual artist. Her artistic development is part of the Algerian miniaturist tradition, which was given a new lease of life by Mohammed Racim, founder of the Algiers School of Illumination in 1939, and to whom Aïcha Haddad has a deep admiration. Her travels introduced her to Western painting (cubism, symbolism and new realism). In 1962, she began studying art with Camille Leroy at the Société des Beaux Arts in Algiers. From 1966 until 1988, Aïcha Haddad pursued a long career teaching art at the Lycée Omar-Racim in Algiers. In 1972, she exhibited for the first time at the former Galerie des Quatre-Colonnes in Algiers and won a prize in the Concours de la Ville d'Alger, which opened the doors to her fame. It was also the start of a long friendship with the painters Baya and Souhila Bel Bahar. Between 1974 and 2002, he held a succession of solo and group exhibitions, both in Algeria and abroad. In the course of her travels and visits to museums, galleries and international art fairs, she discovered multiple modes of expression and artists who played a decisive role in the development of her art: Gaudi, Tinguely, Niki de Saint Phalle, César, Arman and Peï. Her works are held in private collections, as well as in Algiers, at the Musée National des Beaux-Arts and the Musée National du Bardo, the FAO headquarters in Rome, the UNICEF headquarters in Paris and the Japan Foundation headquarters in Tokyo.

Estim. 1 500 - 2 000 EUR

Lot 53 - Kaouther Bahri DARGOUTH (Tunisie, née en 1951) - Le jeu Huile sur toile 33 x 41 cm Signé en bas à droite, titré au dos. *** Oil on canvas Signed lower right, titled on the back. « J’essaie de faire ressortir la lumière par le travail des couches successives de matière ». Née en 1951 en Tunisie, Kaouther se consacre définitivement à la peinture dans les années 1990. Après une licence de français moderne en 1975, elle s’installe sur l’île de Djerba où elle découvre sa vocation de peintre ; elle est formée dans les ateliers de Sylvain Monteleone et de Abdelaziz Gorgi. Aujourd’hui, elle est membre de l’Union des artistes plasticiens et de la fondation Taylor. Elle vit et travaille désormais dans son pays d'origine, à Tunis. Ses toiles font partie de nombreuses collections privées et publiques. La matière est omniprésente dans sa peinture. Elle expose pour la première fois à Sidi Bou Saïd en 1997 et n'a cessé d'exposer depuis entre la France et la Tunisie. *** Born in 1951 in Tunisia, Kaouther turned her attention to painting in the 1990s. After completing a degree in modern French in 1975, she moved to the island of Djerba, where she discovered her vocation as a painter and trained in the studios of Sylvain Monteleone and Abdelaziz Gorgi. Today, she is a member of the Union des artistes plasticiens and the Taylor Foundation. She now lives and works in her native Tunis. Her paintings are part of numerous private and public collections. Matter is omnipresent in her paintings. She exhibited for the first time in Sidi Bou Saïd in 1997, and has exhibited constantly between France and Tunisia ever since.

Estim. 400 - 600 EUR