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jeu. 16 mai

Gobelet tronconique en vermeil. Moscou, 1777. Le corps est gravé de trois scènes : une femme portant une nasse à poissons, un faon (?) mangeant une branche feuillue et Hercule étouffant le lion de Némée, les trois dans un encadrement végétal. Le col est souligné d’un bandeau gravé de l’inscription : «САВАТѢЯ АЛЕКСАНДРОВА СЫНА РОГОТНЕВА 1754 ГОдъ» (À Savateï fils d’Alexandre Rogotnev l’an 1754). Poinçons : Moscou, 1777, essayeur «А•А» (Andreï Andreev), alderman «АΘ/П» dans un écusson en forme de cœur (Fedor Petrov) et orfèvre «А•М/К» (répertorié mais non identifié). Hauteur : 12,8 cm ; diamètre : 10,2 cm (au col) et 8 cm (à la base) ; poids : 253 g Provenance: Collection Michel Brodsky. La famille Rogotnev est une famille de marchands de la ville de Slobodskoï de la province de Viatsk. Au cadastre de la ville de Slobodskoy en 1629 figurent plusieurs Rogotnev comme «gens du faubourg» (marchands). En 1677/1678, Fedor Ivanov Rogotnev de Slobodskoy et Grigory Ivanov Rogotnev de Viatsk payent des taxes sur les marchandises à l’octroi de Solvytchegodsk. L’année suivante le même Grigory Ivanov Rogotnev est dit de Slobodskoy lors du paiement au même octroi. En 1710, au recensement figurent quatre Rogotnev à Slobodskoy. Alexandre Rogotnev est cosignataire avec en particulier Faddeï Rogotnev, d’une supplique des habitants de la ville de Slobodskoy pour obtenir une procession annuelle à Slobodskoy avec les icônes du village de Kholonitzko-Ilinskoe en 1730, Savateï Rogotnev est signataire avec d’autres marchands des instructions données par les habitants de Slobodskoy au député Pessiakov pour l’élaboration du nouveau code de lois en 1767. Livres de l’octroi de l’état Moscovite (tome III) au XVIIe siècle. Moscou-Leningrad, 1951. Travaux de la commission scientifique des archives de la province de Viatsk. 1907, 1908 et 1909. Recensement de 1710 : la province de Sibérie : Slobodskoy banlieue de Viatsk et son district : livre du recensement du stolnik Stepan Danilovitch Trakhaniotov (RGADA, fond 1209, série 1, dossier 1034, ff. 256-477). La ville de Slobodskoy située sur la rivière Viatka était réputée pour la pêche. Les armes de la ville octroyées en 1781 figurent deux nasses à poissons croisées.

Estim. 600 - 800 EUR

jeu. 16 mai

Nikita Yourevich prince TROUBETZKOY (1700-1767) [Responsable de l’édition] Jacob von STÄEHLIN (1709-1785) [Rédacteur de l’édition allemande] Krönungs-Geschichte oder Umständliche Beschreibung des solennen Einzugs und der hohen Salbung und Krönung Ihro Kayserl. Majest. Der Allerdurchlauchtigsten, Grossmächtigsten Fürstin und Grossen Frauen Elisabeth Petrowna Kayserin und Selbstherrscherin aller Reussen... («Récit du Couronnement ou Description détaillée de l’entrée solennelle et du haut sacre et couronnement de Sa majesté Impériale Altesse Sérénissime, Princesse très puissante et Grande Dame Élisabeth Petrovna Impératrice et Autocrate de tous les Russes...»). [Le titre en allemand est légèrement différent du titre en russe]. Le frontispice, portrait d’Elisaveta Petrovna, est une gravure mezzo-tinto de Johann STENGLIN (1715-1770) d’après une œuvre de Louis CARAVAQUE (1684-1754). Les gravures sur cuivre sont signées d’Ivan Alexeevitch SOKOLOV (1717-1757), Grigory Anikievitch KATCHALOV (1711-1759), Christian Albert WORTMANN (1680-1760). Ces gravures ont été exécutées d’après des dessins du peintre et dessinateur Johann Elias GRIMMEL (1703-1759), de l’architecte Johann Jacob SCHUMACHER (1701-1767) et d’autres artistes. Saint-Pétersbourg : Imprimerie de l’Académie Impériale des Sciences, 1745. Un frontispice, 76 pp. numérotées. 49 feuillets d’illustrations et plans. Reliure en cuir fauve avec au premier plat le monogramme d’Élisabeth I et au quatrième plat l’aigle impériale. Les plats sont encadrés par une frise de fleurs et trèfles alternés avec des écoinçons au monogramme d’Elizabeth et à l’aigle impériale. Le dos porte entre les nerfs : la couronne, un abrégé du titre, deux sceptres croisés, le globe, l’aigle bicéphale puis de nouveau la séquence des symboles impériaux. Tous les décors de la reliure sont dorés. Un oukaz manuscrit avec signature autographe d’Élisabeth est inséré entre deux pages de garde au début du volume. Quelques taches et petits accidents à la reliure. 1L’oukaz porte un numéro : 18. Указъ нашей лейбъ Гварди вполки Всемилостивѣйше пожаловали мы нашей лейбъ Гварди полковъ оберъ и унтеръ афицеровъ капраловъ ирядовыхъ которые были пристроени нашего двора извысочаишей нашей Iмператорской млсти перемѣною чиновъ какъ влейбъ Гварди такъ iвармѣиския полки ; акто какими чинами пожалованы присемъ приложенъ имяннои списокъ , iнашей лейбъ Гварди вполкахъ учинить посему нашему Указу ; вмосквѣ в «9го» маия 1754 года Oukaz aux régiments de notre Garde Nous avons très gracieusement accordé aux officiers subalternes, sous-officiers, caporaux et hommes du rang de notre Garde présents lors de la construction de notre palais par notre très haute faveur impériale un changement de grade tant dans les régiments de la Garde que de l’armée.; et à qui quel grade est octroyé est dans la liste nominative jointe [La liste nominative est absente.], et qu’il soit fait d’après notre oukaz dans les régiments de notre Garde. À Moscou le 9 mai 1754 Il pourrait s’agir de la Construction du Grand Palais de Peterhof. DESCRIPTION COMPLETE DISPONIBLE DANS LE CATALOGUE PDF

Estim. 35 000 - 40 000 EUR

jeu. 16 mai

Pierre d’aimant armée. Nijni Taguil, Oural. Fin du XVIIIe siècle. Pavé de magnétite (Fe3O4), monté avec une armure en acier doux formant les deux pôles, dans une cage de section ovale en cuivre doré à décor ajouré. Marquage sous la cage sur deux lignes : КАМЕ[НЪ] ВЕ[СОМЪ] 5 ФУ[НТА] / ПОДНИ[МАЕТЪ] ВЕ[СЪ] 20 ФУ[НТА] («La pierre d’un poids de 5 livres soulève un poids de 20 livres»). La pierre d’un poids de 2048 g est donc capable de soulever un poids de 8190 g, soit 4 fois son propre poids. Il est présenté avec une ancre en fer de grande taille (sans doute postérieure). Hauteur avec l’anneau : 19 cm ; 13,5 x 9 cm ; poids total avec l’armure et la cage : 4200 g «Les aimants naturels sont presque toujours munis de deux armatures (appelées également armures) en fer doux, fixées de part et d autre de leur masse constitutive, et maintenues entre elles par des anneaux en laiton ou en bronze (non magnétiques). Ces armatures se terminent, dans leur partie inférieure, par deux talons qui constituent les pôles de noms contraires, nord et sud. Une pièce en fer doux que l’on nomme le «contact», ou encore le «portant», posée sur les deux talons, subit l’influence concordante des deux armatures. L’ensemble réagit sur les courants particulaires de l’aimant naturel, et les oriente avec plus de force, accroissant ainsi la puissance magnétique. Sans armature, les aimants naturels sont très faibles. Une fois armés, ils deviennent capables de porter des poids qui augmentent progressivement, jusqu’à une certaine limite». (Site de l’École Polytechnique). Akinfy Nikititch Demidov aurait commencé la collection des pierres d’aimant avec cet exemplaire. Ses contemporains auraient vu chez lui une pierre d’aimant de 14 livres (5,7 kg environ) soulevant un canon d’un poud (16,38 kg), donc avec un rapport de 2,87. Dans l›inventaire des biens de A. Demidov à sa mort, figurent 74 aimants de différentes tailles. Le plus grand est le fameux Stufe de Nijni Tagil : il soutient un poids d’environ 50 kg depuis près de 300 ans. Le musée de Nijni-Taguil en conserve trois exemplaires. Le Musée Historique d’État (ГИМ) en possède une collection d’au moins 18 pièces figurant dans le catalogue «Мелный век России» (Le siècle du cuivre en Russie) de 2004. Le N° 320 est très proche de l’exemplaire présenté, daté de la seconde moitié du XVIIIe siècle, sans plus de précision, mais sa forme ovale, est caractérisée comme inhabituelle. Tous les autres exemplaires visibles sont des pavés droits ou à angle coupés.

Estim. 15 000 - 20 000 EUR

jeu. 16 mai

Icône brodée de la Résurrection du Christ, dans un coffret en vermeil repoussé. Grèce, 1820-1830. Icône tissée et brodée de fil d’or, de fil d’argent et de petites perles de rivière. Le boîtier en argent repoussé comporte un volet rectangulaire monté sur charnières orné d’une aigle bicéphale tenant dans ses serres une croix et une crosse épiscopale orthodoxe sous une couronne impériale, symbole des patriarches de Constantinople. De part et d’autre de l’aigle, une inscription : Κ[Ύ]Ρ[Ι] * ΛΛΟΣ / Ε[ΛΈΩ] * Θ[ΕΟΎ] / ΑΡ * ΧΙΕ[ΠΊΣΚΟΠΟΣ] / ΚΩΝΣΤ[ΑΝΤΙΝΟΥ] * ΠΌΛΕ[ΩΣ] / ΝΈΑΣ Ρ[Ώ] * Μ[ΗΣ] Κ[ΑΙ] ΟΙΚΟΥ[ΜΕΝΙΚΌΣ] / Π[ΑΤ]Ρ[Ι]Ά* ΡΧΗΣ (Κύριλλος ελέω θεού αρχιεπίσκοπος Κωνσταντινουπόλεως Νέας Ρώμης και οικουμενικός πατριάρχης), (Cyrille par la miséricorde de Dieu archevêque de Constantinople la Nouvelle Rome et patriarche oecuménique) ce qui correspond à la titulature complète du patriarche de Constantinople. À gauche de la couronne, deux représentations de villes, avec leurs symétriques à droite, le tout surmonté d’un trophée d’armes. Le cadre de ce volet est décoré de cornes d’abondance, de rinceaux et de fleurs. L’ouverture de ce volet découvre l’icône intérieure. La partie supérieure du boîtier est en forme de fronton décoré de fleurs supportant une couronne impériale. Le boîtier est équipé à l’arrière d’un pied articulé. 27,5 x 21 cm Petit manque. Dans un écrin à la forme en maroquin rouge avec un encadrement de rinceaux dorés au fer. Intérieur en velours vert. Le Patriarche Cyrille VI (Konstantin Serpedzoglou 1769-1821) fut patriarche de Constantinople de 1813 à 1818. Né à Andrinople dont il a été métropolite, il y a été exécuté par les Turcs en répression de la révolte grecque. La ville représentée avec la double muraille est sans aucun doute Constantinople, réputée pour ses remparts multiples, et l’autre ville pourrait être Andrinople. Le trophée d’armes est probablement une allusion à la révolte armée des Grecs de 1821. La Résurrection est un symbole de la résurrection aussi bien du peuple grec que celle promise au malheureux patriarche (canonisé en 1993).

Estim. 3 000 - 4 000 EUR

jeu. 16 mai

Couvert de voyage (trousse). Grèce ottomane, seconde moitié du XVIIe siècle Fourchette à deux dents en fer à filets d'or ondoyants entre lesquelles se trouve un élément décoratif en laiton doré monté sur une tige. La tranche extérieure des deux dents est incrustée d'un filet d'or. La virole a probablement été remplacée ultérieurement. Couteau à lame en fer ou acier doux portant en or sur une face le christogramme " IC XC / NIKA" et sur l'autre face une croix, et un filet d'or sur le dos. Les manches sont à six pans en argent avec trace de dorure. Étui en argent entièrement décoré de rinceaux niellés à quatre pans irréguliers (le principal à deux facettes) sur une âme en bois avec une chape rapportée en argent et vermeil et un anneau latéral à charnière. Trois pans portent deux cartouches gravés de motifs végétaux sur fond amati doré, dont cinq bordées d'une frise niellée. Le quatrième comporte dans le cartouche supérieur une réserve entre deux fleurs gravées sur fond amati avec une inscription niellée en grec sur quatre lignes "ΘΟΔΟ / ΡΙCΒΑ / ΡΙΒΟΖ / Ι " (?) suivie d'une date (16.. ?). Sept types de motifs gravés sont recensés : un grand motif hexagonal sur le pan principal, un petit motif losangique sur un pan secondaire, un motif terminal sur le pan principal, trois types de fleurs distinctes sur tous les pans et une plante à deux feuilles sur le pan principal. Argent, fer, or, laiton, nielle. Longueur : 20 cm (étui), 17,8 cm (couteau) et 17,5 cm (fourchette) ; Poids brut total : 154 g Plusieurs exemples de ces trousses ottomanes à destination de grecs sont répertoriés surtout datant de la première moitié du XVIIIe siècle. Mais ces couverts étaient présents dès le XVIIe siècle avec une calotte hexagonale des manches des couteau et fourchette, remplacée plus tard par un manche de bichaq à tête d'oiseau. Un étui présentant une chape et une bouterolle identiques ainsi qu'un décor avec la même séquence des mêmes motifs gravés (du moins sur la face principale) appartient aux collections du Victoria and Albert Museum (N° 1388toB-1888). Une trousse de couvert analogue se trouve au British Museum (Museum number 1927,0110.1), une autre au Metropolitan Museum of Art (N° 93.13.85–.87 ). Dans l'ouvrage de Robert Elgood "The arms of Greece and heer Balkans neighbours in the Ottoman period", se trouvent une trousse dont les couverts sont très proches (p. 49) et un étui de couteau de même type (p. 50).

Estim. 4 000 - 6 000 EUR