DROUOT
mercredi 15 mai à : 14:00 (CEST)

MOBILIER ET SOUVENIRS HISTORIQUES

Paris Enchères - Collin du Bocage - 01 58 18 39 05 - Email CVV

Salle 5 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Exposition des lots
mardi 14 mai - 11:00/18:00, Salle 5 - Hôtel Drouot
mercredi 15 mai - 11:00/12:00, Salle 5 - Hôtel Drouot
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310 résultats

Lot 81 - Rosalie GROSSARD Louis V Joseph de Bourbon-Condé (1736-1818), prince de Condé, des collections du roi Louis-Philippe au château d'Eu. Figuré en buste et en uniforme portant le grand cordon et la plaque de chevalier de l'ordre du Saint Esprit, la plaque de chevalier de l'ordre de Saint-André de Russie ainsi que l'ordre de Malte en sautoir dont il fut grand prieur au grand prieuré de Russie. L'association de ces trois décorations est assez rare sur les portraits connus du prince. Huile sur toile marouflée qui était au format ovale en 1823 et qui, quelques années après, fut rapportée au format rectangulaire pour les besoins de son emplacement dans le Cabinet de travail de la duchesse d'Orléans (1837-1848) au château d'Eu. H. 62, 5 cm ; L. 54 cm Marques : peint sur la toile en haut à gauche le n°: 893 (n° d'inv. ancienne collection Rohan, Vienne). Au dos de la toile : marque LPO sous couronne ouverte de prince de France pour les collections de Louis-Philippe duc d'Orléans avant 1830 ; marque EU sous couverte royale fermée pour les collections, à partir de 1830 et au château d'Eu, de Louis-Philippe d'Orléans devenu roi des Français (1830-1848) et inscription identifiant le modèle et l'auteur de notre portrait : "Louis Joseph de Bourbon, Prince de Condé, fils de Louis Henri de Bourbon, Prince de Condé, de Caroline de Hesse-Rheinfels, né le 9 Août 1736 : marié le 3 Mai 1753 à Charlotte Godefroide Elisabeth de Rohan : mort le 13 Mai 1818. / Peint par R. Grossard." Cadre mouluré et doré. Provenance : -Commandé en 1823 à Rosalie Grossard par Louis-Philippe duc d'Orléans, futur roi des Français, pour le château d'Eu. -Cabinet de travail de la duchesse d'Orléans, née Hélène de Mecklembourg-Schwerin, situé au rez-de-chaussée nord du château d'Eu (1837-1848). -Mentionné le 4 février 1857, sous le n°385, dans l'état dressé des tableaux provenant du château d'Eu et appartenant à la veuve du roi Louis-Philippe, la reine Marie-Amélie, alors en exil en Angleterre au château de Claremont. (Arch Nat. Fonds Nemours-Chaponay des archives de la Maison de France, 300APIV174) -Donné par la reine Marie-Amélie des Français à son fils Louis d'Orléans, duc de Nemours. -Par descendance -Puis ancienne collection Rohan à Vienne. Ce très intéressant portrait du prince de Condé fut commandé en 1823, au peintre Rosalie Grossard, par Louis-Philippe duc d'Orléans pour les collections de son château d'Eu. Il est mentionné au château d'Eu dès 1824 par Jean Vatout qui le mentionne sous le n°235, comme peint en 1823 par Mlle Rosalie Grossart et de format ovale. On le retrouve quelques années plus tard mentionné par Jean Vatout en 1836, toujours dans les collections du château d'Eu mais sous le n°d'inventaire 385 et avec un format devenu désormais rectangulaire, comme le confirme, sous la Monarchie de Juillet, la planche décrivant son emplacement dans le Cabinet de travail de la duchesse d'Orléans au château d'Eu entre 1837 et 1848. Les dimensions indiquées sur la planche correspondent à celles de notre tableau qui était alors encastré dans des boiseries (voir Illustration - DR. ADMN). Il existait deux autres portraits du prince de Condé provenant du château d'Eu, répertoriés dans la vente des ducs de Vendôme, descendants du roi Louis-Philippe et du duc de Nemours, survenue au château de Tourronde en 1950 sous les n° 385bis et 385ter, leurs dimensions ne correspondent pas à celles de notre tableau. Par conséquent, notre présent portrait, même s'il ne présente pas de numéro correspondant aux inventaires des collections du roi Louis-Philippe au château d'Eu (disparu peut être sous un repeint ou lors du changement du châssis au dos de la toile), du fait qu'il ait pour modèle le prince de Condé indiqué peint par Mlle Rosalie Grossard au dos de la toile, où figurent également les marques des collections de Louis-Philippe duc d'Orléans avant 1830 et celle du château d'Eu de 1830 à 1848, et que son format d'origine ovale fut rapporté au rectangle, identifie sans le moindre doute notre présent portrait comme celui du prince mentionné au format ovale dans les collections du château d'Eu par Jean Vatout, dès 1824 sous le n° 235 puis en 1836 sous le n°385, autrement dit comme la première et plus ancienne version des trois portraits jadis dans les collections du roi Louis-Philippe à Eu. Louis-Joseph de Bourbon-Condé, dit "le Prince de Condé", fils unique de Louis-Henri de Bourbon-Condé, est né au château de Chantilly le 9 août 1736, il épousa en 1753, Charlotte Godefride de Rohan dont il eut quatre enfants. Ami des arts, le domaine de Chantilly lui doit la construction du Jeu de paume en 1756 et de 1769 à 1772, le château d'Enghien, long bâtiment classique situé à droite de la grille d'honneur. En 1774, il fit dessiner à Chantilly le jardin anglo-chinois et construire le Hameau, groupe de cinq maisons rustiques qui inspira

Estim. 1 500 - 2 000 EUR

Lot 87 - Cesare Roccheggiani (Attrib. à), Rome, dernier quart du XIXe siècle. Rare et belle plaque en micro-mosaïque représentant la place Saint-Pierre du Vatican. 24 x 30,5 cm Notre plaque en micro-mosaïque représente une vue panoramique finement détaillée de la place Saint-Pierre, composée de minuscules tesselles se mélangeant pour créer une représentation harmonieuse du célèbre monument. Les carreaux de bleuet s'estompent progressivement vers un bleu pâle, créant une impression de profondeur jusqu'à l'horizon. La basilique Saint-Pierre est figurée, encadrée par la célèbre colonnade du Bernin, avec au centre de la place Saint-Pierre l'emblématique obélisque qui attire l'œil à la fois du spectateur. Les mosaïques ont une histoire riche qui remonte à des millénaires. Souvent utilisées pour orner les monuments de la Grèce antique et de Rome, les premières structures chrétiennes utilisaient également ce moyen à grand effet pour embellir les plafonds et les murs. Rappelant les décors intérieurs de mosaïques de la basilique Saint-Pierre, du XVIIe au XIXe siècles les micro-mosaïques ont gagné en popularité et sont devenues synonymes de l'artisanat du Vatican, en particulier de l'Atelier de mosaïque du Vatican, créé en 1576. À l'époque du Grand Tour, il était devenu habituel pour les visiteurs de rapporter chez eux un petit morceau de leur voyage, sous la forme d'une micro-mosaïque. Ces micro-mosaïques étaient souvent des répliques à petite échelle des retables de la basilique Saint-Pierre, ou des représentations de la place elle-même, permettant au visiteur de capturer le souvenir de son séjour au monument sacré. Se révélant à la fois faciles à transporter et extrêmement belles, les micro-mosaïques étaient souvent transformées en bijoux, tabatières et petits panneaux comme souvenirs les plus précieux du XVIIe au XIXe siècle. Par la finesse de ses détails, son réalisme et le dynamisme de sa composition notre plaque en micro-mosaïque, représentant la place Saint-Pierre, peut être attribuée à Cesare Roccheggiani (fin du XIXe siècle), l'un des plus célèbres artistes de micro-mosaïques de l'époque. En raison de son illustre réputation et de son talent, les œuvres de Roccheggiani sont devenues parmi les micro-mosaïques les plus recherchées de la fin du XIXe siècle. Provenance : -Sir Francis Neville-Reid à la villa Rufolo di Ravello -Ses héritiers Cesare Roccheggiani (Attrib. to), Rome, last quarter of the 19th century. Rare and beautiful micro-mosaic plaque depicting St. Peter's Square in the Vatican. 24 x 30.5 cm Our micro-mosaic plaque depicts a finely detailed panoramic view of St. Peter's Square, composed of tiny tesserae blending together to create a harmonious representation of the famous monument. The cornflower tiles gradually fade to a pale blue, creating an impression of depth all the way to the horizon. St. Peter's Basilica is depicted, framed by Bernini's famous colonnade, with the iconic obelisk at the center of St. Peter's Square, drawing the viewer's eye at once. Mosaics have a rich history dating back thousands of years. Often used to adorn monuments in ancient Greece and Rome, early Christian structures also used this medium to great effect to embellish ceilings and walls. Reminiscent of the interior mosaic decorations of St. Peter's Basilica, from the 17th to the 19th centuries micro-mosaics gained in popularity and became synonymous with Vatican craftsmanship, in particular the Vatican Mosaic Workshop, established in 1576. In the days of the Grand Tour, it became customary for visitors to take home a small piece of their journey, in the form of a micro-mosaic. These micro-mosaics were often small-scale replicas of the altarpieces in St. Peter's Basilica, or representations of the square itself, allowing visitors to capture the memory of their stay at the sacred monument. Proving both easy to transport and extremely beautiful, micro-mosaics were often transformed into jewelry, snuffboxes and small panels as the most precious souvenirs from the 17th to the 19th century. Our micro-mosaic plaque, depicting St. Peter's Square, can be attributed to Cesare Roccheggiani (late 19th century), one of the most famous micro-mosaic artists of the period, for his fine detail, realism and dynamic composition. Due to his illustrious reputation and talent, Roccheggiani's works became among the most sought-after micro-mosaics of the late 19th century. Provenance: -Sir Francis Neville-Reid at Villa Rufolo di Ravello -His heirs

Estim. 4 000 - 7 000 EUR