VOLTAIRE (1694-1778) L.A.S. «Voltaire», Paris rue Traversière 22 mai 1746, [à Cl…
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VOLTAIRE (1694-1778)

L.A.S. «Voltaire», Paris rue Traversière 22 mai 1746, [à Claude-Henri FEYDEAU DE MARVILLE ?]; 3 pages in-4 (quelques légères taches). Lettre inédite sur l'affaire des libelles. [Voltaire, reçu le 25 avril, a prononcé le 9 mai son discours de réception à l'Académie française, provoquant aussitôt des libelles contre lui, émanant de l'entourage du poète satirique Pierre-Charles ROY et du critique-abbé DESFONTAINES, dont plusieurs sont saisis chez Louis TRAVENOL, violon à l'Opéra, que Voltaire va poursuivre de sa vindicte. La lettre est probablement adressée, comme plusieurs autres dénonciations concernant la même affaire, au lieutenant général de police Claude-Henri FEYDEAU DE MARVILLE (1705-1787). Le libelle que dénonce ici plus particulièrement Voltaire est le Discours de M. le directeur à la porte de l'Académie.] «L'academie indignée de tous les libelles qui courent et particulierement du dernier dans lequel la mémoire de Louis 14 et la personne sacrée du Roy regnant ne sont pas ménagées a pris la resolution de faire temoigner au Roy son juste ressentiment; elle est en meme temps tres sensible aux soins que vous voulez bien vous donner pour constater qui sont les auteurs de ces délits redoublez; et le public ne vous en sera pas moins obligé que l'academie». Il prie de lui pardonner «toutes ces importunitez en faveur de la relation necessaire qu'elles ont avec le bien public», et fait quatre nouvelles dénonciations: 1° un homme «indiqué par Félizot» [le colporteur Phélizot], demeurant rue du Bac, qui est «un ancien complice de tous les libelles de Roy, et de Desfontaines, et il a un grand coffre plein de libelles de toute espece. [...] 2° La femme Bienvenu est au fait de toutte l'affaire des 2 derniers libelles», qu'elle a fait imprimer, comme en a averti Voltaire la veuve qui vit avec Crébillon. «3° C'est chez la veuve Lormel, ou chez Jorri que ces editions ont eté faittes. Je demande en grace à M le lieutenant general de la police de vouloir

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VOLTAIRE (1694-1778). L.A.S. "V...", Jeudy au soir [early May 1746?, to Claude-Henry Feydeau de Marville]; 3pages in-4. Concerning his prosecution of libel-makers and printers. [Voltaire often pestered Feydeau de Marville, lieutenant-general of police, to sue the authors and distributors of libels that were defamatory or falsely attributed to him. This is probably the Discours de M. le Directeur à la porte de l'Académie, à l'occasion de l'élection de Voltaire, a libel by librettist Pierre-Charles Roy (1683-1764) dating from 1743, and republished on the occasion of Voltaire's election to the Académie on May 2, 1746]. "Jay peur monsieur de me rendre ridicule a force de memoires. Mais ces deux petits mots le bien public me rassassurent aupres de vous, sur le compte que m'avait rendu Davenel par ecrit javois pris l'imprimerie de Jorri pour celle de Josse parce que ce Davenel ne sait pas l'ortografe comme mes trente neuf confreres et maitres. Praise be to God that Josse and the Lormels have seized the labels that prove and confirm their offence. This Josse is a Jansenist printer and the most determined rascal in the book trade. I would ask your permission to have the honor of detaining these people once your orders have provided for their safety. I think, unless your better opinion [...] that La Bienvenu is not guilty this time, and that the little rascal, Lormel fils's boy, present at Bissetre castle has accused La Bienvenu, to divert the natural suspicions that his person inspires on Lormel his master and on all the Lormels. [...] La Bienvenu is a widow and has four children without help. La Mazuel persists in not knowing the quidam who sold her the copies. This may be true at all costs; it is even more true that she is very miserable, and worthy of some pity, as is her husband, if they have not printed Desforgues' libel. Mais les Lormels et Josse, et Felizot voyla ceux qui sont les grands complices"... He suggests ordering a visit to the man denounced by Phélizot "who certainly had a trunk full of libels some time ago". He recommends the Abbé de Forgues or des Forgues "sous bibliotécaire du college Mazarin", and points out that "a new libel about the academy was sold yesterday at the palace. Don't send me for a walk, even though I deserve it through my assiduous importunities"... At the head of the letter, Feydeau de Marville's notes on arrests and searches of booksellers and printers; he indicates that Maurepas opposes the release of the widow Bienvenu...