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Description

Alphonse Bertillon Photographie métrique Raon-l’Étape, Lacour-Berthiaux, 1913 Petit folio de 40 pages , 37,5x26,5 cm, couverture imprimée, manuel diffusé par les établissements Lacour-Berthiot (qui ont institué en leur sein un « Institut technique » destiné à vulgariser les méthodes de photographies métriques élaborées par Alphonse Bertillon). Il présente à l’aide d’images et de notices détaillées de nombreux appareils photographiques fabriqués à partir du savoir développé par le directeur du service de l’Identité judiciaire de la préfecture de police de Paris afin de réaliser des photographies d’individus, d’objets ou de lieux susceptibles d’être mobilisées dans différents domaines scientifiques. Pionnier de l'enquête scientifique, salué par Conan Doyle, dans Le chien des Baskerville, comme l'inspirateur de Sherlock Holmes, Bertillon élargit l'étude de l'identité à celle de tous les indices matériels relevés sur la scène du crime. Sans constituer une œuvre de synthèse, Bertillon multiplie les inventions : photographie des cadavres et des scènes de crime, appareils de relevés des traces, transport des indices, etc. Il s'impose alors comme le premier expert en matière de police scientifique et ses analyses photographiques, chimiques, graphologiques permettent de résoudre de nombreuses affaires criminelles et contribuent à sa renommée. En 1899, il est appelé lors du procès Dreyfus pour effectuer une analyse graphologique décisive du document prouvant la trahison de l’accusé. Persuadé de la culpabilité de l’officier, il élabore une théorie obscure qui prétend révéler la falsification de sa propre écriture par Dreyfus lui-même afin de tromper la justice. Une campagne publique s’abat sur Bertillon, vilipendé par la presse qui l’accuse de soutenir le mensonge d’État et ironise sur ses compétences. L’affaire Dreyfus menace la carrière de Bertillon qui échappe de peu à la radiation de la Préfecture de police. Défendu par le Préfet Louis Lépine, il se voit retirer le service de l’identification graphique confiée au laboratoire de toxicologie et ne peut constituer, comme il le souhaitait, un pôle de police scientifique finalement créé à Lyon, en 1910, par l’un de ses fidèles, Edmond Locard

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Alphonse Bertillon Photographie métrique Raon-l’Étape, Lacour-Berthiaux, 1913 Petit folio de 40 pages , 37,5x26,5 cm, couverture imprimée, manuel diffusé par les établissements Lacour-Berthiot (qui ont institué en leur sein un « Institut technique » destiné à vulgariser les méthodes de photographies métriques élaborées par Alphonse Bertillon). Il présente à l’aide d’images et de notices détaillées de nombreux appareils photographiques fabriqués à partir du savoir développé par le directeur du service de l’Identité judiciaire de la préfecture de police de Paris afin de réaliser des photographies d’individus, d’objets ou de lieux susceptibles d’être mobilisées dans différents domaines scientifiques. Pionnier de l'enquête scientifique, salué par Conan Doyle, dans Le chien des Baskerville, comme l'inspirateur de Sherlock Holmes, Bertillon élargit l'étude de l'identité à celle de tous les indices matériels relevés sur la scène du crime. Sans constituer une œuvre de synthèse, Bertillon multiplie les inventions : photographie des cadavres et des scènes de crime, appareils de relevés des traces, transport des indices, etc. Il s'impose alors comme le premier expert en matière de police scientifique et ses analyses photographiques, chimiques, graphologiques permettent de résoudre de nombreuses affaires criminelles et contribuent à sa renommée. En 1899, il est appelé lors du procès Dreyfus pour effectuer une analyse graphologique décisive du document prouvant la trahison de l’accusé. Persuadé de la culpabilité de l’officier, il élabore une théorie obscure qui prétend révéler la falsification de sa propre écriture par Dreyfus lui-même afin de tromper la justice. Une campagne publique s’abat sur Bertillon, vilipendé par la presse qui l’accuse de soutenir le mensonge d’État et ironise sur ses compétences. L’affaire Dreyfus menace la carrière de Bertillon qui échappe de peu à la radiation de la Préfecture de police. Défendu par le Préfet Louis Lépine, il se voit retirer le service de l’identification graphique confiée au laboratoire de toxicologie et ne peut constituer, comme il le souhaitait, un pôle de police scientifique finalement créé à Lyon, en 1910, par l’un de ses fidèles, Edmond Locard

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Service photographique dirigé par Alphonse Bertillon Ravachol, anarchiste, guillotiné le 11 juillet 1892 (tirage 1920) Épreuve argentique des années 1920 , 10,5x6 cm, sur carton au format carte de viste, filet rouge encadrant l’épreuve Le chef-d’oeuvre photographique d’Alphonse Bertillon. Issu d'une famille de scientifiques et de statisticiens, Bertillon a commencé sa carrière en tant qu'employé du bureau d'identification de la préfecture de police de Paris en 1879. Chargé de tenir des registres de police fiables sur les délinquants, il a mis au point le premier système moderne d'identification des criminels. Ce système, connu sous le nom de "bertillonnage", comprend trois éléments : des mesures anthropométriques, une description verbale précise des caractéristiques physiques du prisonnier et des photographies standardisées du visage. Au début des années 1890, Paris connaît une vague d'attentats à la bombe et de tentatives d'assassinat perpétrés par des anarchistes partisans de la "propagande par action". L'un des plus grands succès de Bertillon se produit en mars 1892, lorsque son système d'identification des criminels permet l'arrestation d'un anarchiste poseur de bombes et criminel de carrière répondant au nom de Ravachol. La publicité faite autour de cette affaire valut à Bertillon la Légion d'honneur et encouragea les services de police du monde entier à adopter son système anthropométrique*... Ravachol est exécuté le 11 juillet 1892 à Montbrison. Ravachol chante Le Père Duchesne en allant vers la guillotine. Ses dernières paroles, au moment où le couperet tombe, sont « Vive la ré… ». Le télégramme partiellement chiffré de l'annonce de l'exécution le traduit par « Vive la république ! ». Mais selon Jean Maitron, il aurait pu vouloir dire « Vive la révolution ! » ou « Vive la révolution sociale ! », comme beaucoup d’anarchistes exécutés. * notice du Metropoliton Museum of Art