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samedi 29 juin à : 14:00 (CEST)

Belle vente mobilière

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Lot 85 - BAMILEKE, Ouest Cameroun. Masque "Tsema 'bu" dit "Batcham". Bois, patine naturelle et restes de fibres. 69 x 60 x 17 cm. Expert : Christian NJIENSI Ce masque sera visible uniquement sur rendez-vous, merci de se rapprocher du secrétariat de l'étude pour toute information. POUR POUVOIR ENCHÉRIR SUR CE LOT, VEUILLEZ CONTACTER L'HOTEL DES VENTES AFIN D'ENREGISTRER UN DEPOT DE GARANTIE. Provenance : Succession Tourangelle. Note : La région des prairies à l'ouest du Cameroun, peuplée par les Bamiléké, est l'un des plus grands foyers d'art et de culture de l'Afrique noire, qui s'organisait selon une hiérarchie très structurée, fondée sur la royauté et les sociétés secrètes. Le masque « Tsema'bu » de la confrérie du « Msop » est communément appelé masque « Batcham ». Cette appellation est plus celle du Royaume de Batcham où fut découvert et collecté le premier de ses masques, en 1904. Notre exemplaire se rapproche des caractéristiques de la région de Bandjoun. Les masques « Tsema 'bu » sont un instrument de contrôle social, ils expriment ou représentent la puissance et la position dans la hiérarchie sociale des grands notables et du Fo' ô. Ils appartiennent au « Msop », une puissante et vieille société dont les grands initiés, seuls autorisés à le porter, sont les véritables piliers du pouvoir politique et religieux en pays bamiléké. Le « Tsema 'bu » ne sort qu'à de rares occasions, pendant les funérailles et l'intronisation du roi et des neufs notables ou des réunions de confréries. Comme on ne sait pas encore tout des rares masques Batcham, il faut les observer pour qu'ils parlent, au-delà de leur origine, de leur histoire, de leur traçabilité. Celui-ci est lumineux grâce à son bois clair, majestueux par son allure générale et iconique, par sa puissante veine expressionniste et les exceptionnelles solutions plastiques qu'il suggère, inventées par le génie créateur du maitre-sculpteur, ici, anonyme. Finement surlignés, les yeux aux multiples pupilles ont l'air de voir au-delà du réel, pour percer on ne sait quel mystère. Tout le visage tassé vers le bas et même légèrement écrasé sert de socle à une grande forme symétrique soigneusement striée qui tient du disque solaire et de la palme qui donne de l'ombre. Légèrement incurvée, elle tombe juste. Un peu plus en arrière, elle serait raide, un peu plus en avant elle serait en déséquilibre : la relation entre le plein et le vide trouve ici un juste équilibre. L'arrière du masque est également remarquable. Une crête ciselée assure l'unité, en courant sur toute la surface dont elle relie le haut et le bas. Le masque porté était ainsi un objet exaltant tout le règne végétal et animal, destiné à être regardé de tous côtés, y compris de profil. Objet royal, qui se présente sous son meilleur jour, quel que soit le point de vue. Sur le plan traditionnel, ce masque représente la tête d'un hippopotame « Dzetshe » émergeant des eaux et qui est le Pi, double animal d'un grand dignitaire ou d'un chef (Fo' ô), ce qui permet à l'individu d'avoir une double existence et de s'approprier les qualités de l'animal choisi pour agir plus efficacement dans la vie communautaire et se protéger. L'analyse de datation du bois au carbone 14 donne un résultat de 95,4% de confiance pour une datation entre (1806-1926), avec une période présumée du 19e siècle. (Rapport scientifique 0224-OA-265J, CIRAM). Cette analyse a été suivie d'une étude xylologique permettant d'identifier l'essence du bois, qui fait partie de la famille des Boraginaceae du genre Cordia et très probablement de l'espèce platythyrsa. Le nom courant est Ebe, cette essence se rencontre en Afrique tropicale, de la Sierra Léone au Cameroun. (Rapport scientifique 0224-OA-265J, CIRAM). L'abatage de ce type de bois (Ebe) était réglementé par le Fo' ô et accompagné de divers rites. En particulier, le sculpteur, gardien de la tradition, observe au cours de ses opérations une continence sexuelle et respect de tabous alimentaires. Jusqu'à ce jour, seuls une vingtaine de masques « Batcham » sont connus dans le monde et notre exemplaire est l'un des derniers masques dit de Batcham en mains privées. Contributions : - Bettina VON LINTING : article sur demande [email protected] -Gérard MACÉ, écrivain et poète, auteur du livre Chefferies Bamilékés. -Hugues DUBOIS, photographe. -CIRAM, laboratoire d'analyse des matériaux. Littérature : -« Batcham », sculptures du Cameroun. Nouvelles perspectives anthropologiques par Jean Paul NOTUE. Musée de Marseille, Réunion des Musées Nationaux, 1993. -« La Panthère et la Mygale », rois et sculpteurs de l'ouest Cameroun. Louis PERROIS et Jean Paul NOTUE. Éditions Karthala-Orstom, 1997. -« Chefferies Bamilékés » Gérard MACE. Éditions Le Temps Qu'il Fait, 2014. -« Les Masques dits 'Batcham' »', Pierre HARTER. Arts d'Afrique Noire, n°

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

Lot 86 - CREIL, début XIXe. Paire d'amphores en terre-cuite à figures rouge à décor antique. H. 36 cm. (accidents et restaurations anciennes). Note : Cette paire d'amphores à figures rouges sont tirées du recueil de la seconde collection de vases de Sir William HAMILTON, qui fit naufrage lors de son transport entre Naples et l'Angleterre durant l'hiver 1798-1799. Manufacture de Creil (marque en creux sous la base), début du XIXème siècle, sous la direction artistique de Jacques BAGNALL (1762-1825) qui s'est inspiré des célèbres productions néo-classiques de son compatriote Josiah WEDGWOOD. Voir l'ouvrage : AGHION Irène et HELLMANN Marie-Christine, Vrai ou Faux? Copier, imiter, falsifier. Paris, 1988, p.58. Décors reproduits d'après Johann Heinrich Wilhelm TISCHBEIN (1751-1829), Recueil de Gravures d'après des Vases Antiques la plupart d'un Ouvrage Grec, trouvés dans des Tombeaux dans le Royaume des Deux Siciles, mais principalement dans les environs de Naples, années 1789 & 1790, tirées du Cabinet de Monsieur le Chevalier HAMILTON,1791-1795 : Amphore 1, d'après le tome 1 ; pl. 4 : Niké ou Iris, tenant un casque et un caducée, parle à un guerrier qui tient un bouclier et une lance (amphore actuellement conservée au Fitzwilliam Museum, à Cambridge) / pl. 19 : Jason et Médée (?) (amphore actuellement conservée dans la collection L. Gow). Amhore 2, d'après le tome 2 ; pl. 10 : Combat d'un Grec et d'une Amazone / pl. 11 : Apollon thymbréen et Cassandre portant deux torches. Expert : Jean-Sylvain CAILLOU

Estim. 800 - 1 000 EUR

Lot 87 - PAVEL BUHRÉ. Cadeau du Tsar Nicolas II à Christian A. REINBERG. Montre de poche dite savonnette en or jaune 14K (583 millièmes) à décor guilloché appliqué de l'aigle impériale de Russie surmontée d'un ruban émaillé bleu (légers manques), le mouvement mécanique à remontoir manuel, le cadran circulaire émaillé blanc aux heures en chiffres romains et minutes en chiffres arabes. Légers enfoncements. Dans son écrin d'origine en cuir rouge appliqué de l'aigle impériale. Par Pavel BUHRÉ, avec mention gravée de Fournisseur de la Cour impériale, époque Nicolas II (1896-1917). Numérotée 98164. Diamètre : 5 cm. Poids brut : 87,1 g. (verre manquant). Provenance : - Cadeau du Tsar Nicolas II de Russie (1896-1917) à Christian A. Reinberg (1871-?) en 1907. - Puis conservée dans la descendance du récipiendaire. Historique : Cette montre fut offerte par le Tsar Nicolas II à Christian A. Reinberg en 1907, en reconnaissance du service rendu en août 1903 : à l'époque, Nicolas II et l'impératrice Alexandra Fedorovna font escale sur leur yacht au port Alexandre III de la forteresse de Liépava, en actuelle Lettonie. Christian Reinberg est à l'époque responsable des télécommunications du port, et il assurera au yacht une permanente communication avec la terre tout le long du séjour du couple impérial. Quatre ans plus tard, le tsar Nicolas II fait part de sa reconnaissance en remettant cette montre. Littérature : Des montres similaires sont représentées dans "The Russian Imperial award system", U. Tillander-Goldenheim, Helsinki, 2005, p. 208 (N°86 & 88). Expert : Maxime CHARRON

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

Lot 88 - HECTOR LÉVY, PARIS. « Sonnerie Quantièmes ». N° 227002. Fin XIXe. Montre de poche savonnette en or avec fonction chronographe, sonnerie et calendrier complet. Boîtier rond, cuvette en or, monogrammé « BC » au dos et signé « Hector Levy Fab., 139 Bvd Sébastopol Paris ». Cadran blanc, chiffres romains, 2 cadrans auxiliaires pour l'indication de la date et des jours de la semaine, guichet pour l'indication des mois, secondes auxiliaires, ouverture pour l'indication des phases de la lune, minuterie chemin de fer avec graduation 1/5 de seconde. Mouvement mécanique avec remontoir à couronne, échappement à ancre, balancier bimétallique, porte la mention « US Patent ». Diamètre : 5,5 cm. Poids brut : 159,7 g. (verre manquant, griffures et usures). Accompagnée d'un écrin d'époque en bois monogrammé « BG » et portant la mention « Haute Précision, n° 227002, Répétition Quantièmes » à l'intérieur. Provenance : Collection d'un amateur. Note : Né en 1847 à Saint-Quentin (Aisne), Hector Lévy est reçu en 1881 en tant que membre adhérent à la Société Horlogère de Paris. Au début du 20ème siècle, il fait construire une usine à la Chaux-de-Fonds et ouvre un magasin au 139 Boulevard Sébastopol à Paris. Horloger et fabricant d'instruments de précision, Hector Levy est aussi un excellent homme d'affaires qui travaille en collaboration avec son beau-frère Georges Meyer, fondateur de la manufacture UTI. Le 17 janvier 1907, à l'âge de 59 ans, Hector Lévy s'éteint dans son appartement parisien situé Avenue de Wagram, il est enterré au Père-Lachaise. Expert : Geoffroy ADER assisté de Justine LAMARRE

Estim. 1 500 - 2 500 EUR

Lot 100 - PATEK PHILIPPE. Réf. 5170G-001. Boîtier n° 4651808. Mouvement n° 5764066. Vers 2013. Chronographe bracelet en or blanc 18K avec calendrier perpétuel. Boîtier rond, fond transparent avec verre saphir, signé. Cadran opalin, chiffres Breguet appliqués, deux compteurs pour l'indication des secondes et la totalisation des 30 minutes, double graduation tachymètre et pulsomètre, signé. Mouvement mécanique cal. CH29-535, Poinçon Patek Philippe, signé. Boucle déployante en or, signé et décorée de la Croix de Calatrava. Diam. 42 mm. Poids brut : 102,1 g. Accompagnée de son certificat d'origine daté du 5/11/2013, un écrin et une surboîte, une pochette de voyage, un stylet de réglage, un livret Patek Philippe. Provenance : Collection d'un amateur Note : Lancée en 2010, la référence 5170 est une pièce à part dans les collections Patek Philippe. Premier chronographe équipé d'un calibre « maison » qui compile six innovations techniques brevetées, le mouvement est également estampillé du poinçon Patek Philippe, label d'excellence de la manufacture. Pour la première fois depuis de longues années, Patek Philippe réintroduit également sur un chronographe l'échelle de pulsation au cadran. Très graphique, ce chronographe fut, à ses débuts, manufacturé exclusivement en or jaune, avant d'être décliné en or blanc dès 2013. Notre exemplaire est particulièrement attractif puisqu'il s'agit de l'un des premiers exemplaires commercialisés en or blanc. Expert : Geoffroy ADER assisté de Justine LAMARRE

Estim. 30 000 - 50 000 EUR