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mar. 09 juil.

BUREAU PLAT D’ÉPOQUE RÉGENCE Attribué à Charles Cressent (1685-1768) En placage de satiné et amarante, ornementation de bronze ciselé et redoré en partie rapportée, dessus de cuir gainé doré aux petits fers ceint d’une lingotière en bronze, la ceinture ouvrant par trois grands tiroirs et deux tiroirs secrets flanquant le tiroir central encastré, les côtés ornés de masques de Bacchus et volutes d’acanthe, les montants galbés surmontés de têtes de chinoises et terminés par des griffes;restaurations, accidents et manques au placage H.:76 cm (30 in.) l.:202 cm (79 ½ in.) P.:95 cm (37 ½ in.) Provenance : Baron Alfred de Rothschild (1842-1918) à Halton House, Buckinghamshire ; Son neveu, Baron Lionel Nathan de Rothschild (1882-1942) ; Le fils de ce dernier, Baron Edmund de Rothschild (1916-2009); Sa Vente, Christie’s Londres, le 3 juillet 1975, lot 65 (Fig. 1); Vente à Paris, Hôtel Meurice, le 1er décembre 1976, lot 177; Ancienne collection Akram Ojjeh (1918-1991); Sa Vente, Christie’s Monaco, les 11-12 décembre 1999, lot 53 (FF. 4,192,500) ; Ancienne collection Djahanguir Riahi (1914-2014). Bibliographie : B.E. Escott, The story of Halton House, Country Home of Alfred de Rothschild, 2008, p.70 (illustré). A. Pradère, Charles Cressent, sculpteur, ébéniste du Régent, Éditions Faton, Dijon, 2003, p.265, fig. 44 (illustré). A Regence gilt-bronze mounted, satinwood and amaranth bureau plat, attributed to Charles Cressent Au sein de l’œuvre de Cressent les bureaux plats restent les meubles les plus connus et même si leur proportion est relativement faible dans son corpus, ils laissent l’image la plus nette de l’art de Charles Cressent chez ses contemporains. À ce titre, rappelons qu’un bureau de Cressent d’un modèle comparable au notre est illustré sur le célèbre portrait de l’Ambassadeur de Turquie Saïd Mehmet Pacha peint en 1742 par Jacques-André-Joseph-Camelot Aved (cfr. fig. 2). Notre bureau appartient à la toute première partie de l’œuvre de Cressent, au début de années 1720. L’influence de l’œuvre de André-Charles Boulle est claire dans le choix des ornements en bronze, le galbe puissant des pieds et la forme générale du bureau. En effet, les têtes de femmes aux angles coiffés d’un chapeau chinois, se retrouvent sur des bureaux plats en marqueterie d’écaille et laiton produits par l’atelier de Boulle dans les mêmes années tout comme les masques de faune ou les chutes feuillagés qui décorent la partie basse du bureau. Cependant comme on remarque en observant notre pièce, Cressent s’éloigne de l’œuvre de Boulle avec un allègement de la ligne de la ceinture ainsi que l’allongement des tiroirs latéraux au détriment du tiroir central. Notre bureau appartient à un groupe de six pièces qui ont été identifiées par Alexandre Pradère dans la monographie qu’il dédia à l’œuvre de Cressent sous la section «Bureaux Plats à Têtes de Chinoises» (cfr. A. Pradère, Charles Cressent, Éditions Faton, Dijon, 2003, p.265) : - Un premier exemplaire provenant de l’ancienne collection Charles Dupleix de Bacquencourt, duc de Camaran, au Château deCourson (muni jusqu’au début du XXe siècle de son cartonnier) - Un deuxième acquis par J. Paul Getty en 1949 et aujourd’hui conservé au Getty Museum de Los Angeles - Un troisième autrefois dans la collection Josse vente à Paris, le 29 mai 1894, lot 152, puis collection Doucet, puis collection Ernest Cronier, vente à Paris, le 4 décembre 1905 et enfin collection François Coty, vente le 1er décembre 1936, lot 84 (disparu pendant la Guerre) - Un quatrième bureau autrefois chez le Duc de Sutherland à Trentham (vente le 6 juillet 1925, lot 485). - Un dernier exemplaire provenant de la collection Béhague ou il se trouve toujours aujourd’hui. Comme tous les exemplaires mentionnés hormis celui de l’ancienne collection Sutherland, notre pièce présente une péculiarité que l’on retrouve sur des autres grands bureaux de Cressent:les masques d’homme barbu qui entourent le tiroir central dissimulent deux tiroirs secrets de la même profondeur que les autres. Cette particularité, qui semble avoir été une invention propre de Cressent afin de permettre à un secrétaire de renouveler l’encre, la cire à cacheter ou le papier, sans avoir accès aux trois autres grands tiroirs, qui pouvaient ainsi rester fermés à clef. Une Provenance prestigieuse : Rothschild-Ojjeh La rareté de ce modèle est accrue par sa Provenance prestigieuse;en effet on le retrouve sur une photo de 1892 illustrant le salon de Halton House (cfr. fig. 3), la résidence située dans la comté anglaise du Buckinghamshire appartenant au Baron Alfred de Rothschild (1842-1918). Alfred hérita Halton de son père, le Baron Lionel de Rothschild (1808-1879);cependant c’est Alfred qui donna à la propriété son aspect actuel de château dans le plus

Estim. 70 000 - 100 000 EUR

mar. 09 juil.

BUREAU À CYLINDRE D’ÉPOQUE LOUIS XVI Attribué à Claude-Charles Saunier En satiné et placage de satiné à décor toutes faces, ornementation de bronze ciselé et doré, le cylindre ouvrant par un abattant découvrant une écritoire, trois tiroirs et deux compartiments, deux tablette coulissantes latérales, la ceinture ouvrant par quatre tiroirs, reposant sur huit pieds en gaine;petits accidents et manques Dimensions (fermé) : H.:115 cm (45 ¼ in.) l.:191,5 cm (75 ½ in.) P.:95 cm (37 ½ in.) A Louis XVI gilt-bronze mounted and satinwood cylinder desk, attributed to Claude-Charles Saunier Stylistiquement datable des années 1775-1780, ce très grand bureau à cylindre s’inscrit parmi les exemplaires les plus aboutis de ce nouveau type de meuble d’écriture qui fut créé dans les années 1760 par Jean-François Oeben avant de connaitre un vif succès en raison de son côté pratique. Avec ses lignes résolument architecturées plaquées d’une veine de satiné de la meilleure qualité et agrémenté de sobres ornements en bronze finement ciselé, il peut être mis en relation avec la production des bureaux à cylindres des meilleurs ébénistes de l’époque Louis XVI, tels Claude-Charles Saunier. À ce titre, rappelons que le rare motif du soleil rayonnant que l’on retrouve sur le cylindre de notre exemplaire, est présente sur un bureau à cylindre estampillé par Saunier et illustré dans P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de L’Amateur, Paris, 1999, p.821. Mentionnons aussi que les mêmes entrées de serrure ainsi que la même chute en bronze ornent la partie haute des pieds dans un bureau à cylindre estampillé par Jean Caumont et vendu chez Sotheby’s Paris, le 4 avril 2023, lot 79.

Estim. 12 000 - 18 000 EUR

mer. 10 juil.

BUREAU PLAT DIT "DE L'ABBÉ TERRAY" DE STYLE LOUIS XV D'après le modèle de Nicolas Pierre Severin En placage de satiné, ornementation de bronze ciselé et doré, la ceinture ouvrant par trois tiroirs, les pieds galbés surmontés de coquilles et chutes de feuillage H.:79 cm (31 in.) l.:201 cm (79 ¼ in.) P.:98 cm (38 ½ in.) Bibliographie comparative : C. Mestdagh, L’Ameublement d’Art Français 1850-1900, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 57, 283 et 284. C. Payne, Paris, La Quintessence du Meuble au XIXe siècle, Éditions Monelle Hayot, 2018, p.148. A Louis XV style gilt-bronze mounted and satinwood bureau plat, after the model by Nicolas Pierre Severin Notre élégant bureau plat, aux proportions monumentales, est la réplique du célèbre bureau dit de l’Abbé Terray, conservé au Musée du Louvre depuis 1924 (inv. OA 7805). L’exemplaire d’origine fut réalisé vers 1760 pour le dernier contrôleur général des finances de Louis XV et est estampillé par Nicolas Pierre Severin, maître en 1757. Plutôt connu pour son travail de restaurateur, certains auteurs ont avancé l’hypothèse qu’il ait agi en tant que restaurateur et que le bureau soit l’œuvre de Joseph Baumhauer. Ce modèle connu un vif succès au XIXe siècle comme en témoignent les exemplaires estampillés réalisés par les plus grands ébénistes de l’époque, tels Henri Dasson, Alfred Beurdeley, Paul Sormani ou Gervais Durand. Rares sur le marché, parmi les derniers exemplaires passés en vente ces dernières années, rappelons: - Christie’s Paris, le 23 avril 2013, lot 575 (signé Sormani et daté 1881) ; - Sotheby’s New York, le 22 avril 2010, lot 128 (signé Beurdeley) ; - Sotheby’s New York, le 14 avril 2016, lot 614 (signé E. Laurent Rue Charonne). Signalons que tous ces exemplaires sont moins larges que le nôtre qui reprend les dimensions de l’exemplaire d’origine du Louvre.

Estim. 12 000 - 18 000 EUR