Null CHINE, dynastie Qing, XVIIIème siècle 
Rare et grande TENTURE impériale aux…
Beschreibung

CHINE, dynastie Qing, XVIIIème siècle Rare et grande TENTURE impériale aux cinq dragons. Lampas, fond satin jaune vieil or, décor broché en soie crème et bleue d’un dragon à cinq griffes, perle enflammée, nuages, entre quatre dragons. Sous une frise figurant un dragon à cinq griffes et deux phénix. Rubans floraux en haut et en bas. Hauteur : 223 cm. Largeur : 209 cm. (Usures au fond de satin sur le côté gauche, manques). Provenance : collection particulière depuis près de cinquante années, Dinan. Œuvres en rapport : - Tenture impériale à cinq dragons reproduite in Dilys E. Blum, The Fine Arts of Textiles, Philadelphia Museum of Arts, p. 108, n° 311, « Imperial Hanging with Five Dragons ». - Robe dragon (longpao) impériale de même couleur vieil or conservée au Musée Guimet (n° inv. MA11333;aedta3461). Impériale ! La simple évocation des soieries chinoises fait naître dans un esprit occidental une succession de songes fantasmés, fruit de siècles de fascination pour ce matériau rare et mystérieux. Son usage, sous toutes ses formes, est l’apanage exclusif de l’Empereur et de sa Maison jusqu’au XVIIe siècle. Si une certaine production est destinée au commerce, il va de soi que la virtuosité des artisans n’est jamais plus zélée que pour les commandes du Palais. La nôtre de fait pas exception. La tenture du bien-être absolu De grandes dimensions, c’est en premier lieu sa richesse et sa puissance iconographiques qui interpellent. Au centre, un grand dragon impérial, armé de cinq griffes. Il est campé de face, son corps dessinant un « S », une représentation particulièrement appréciée de Qianlong. Flanqué de quatre autres compagnons, ils forment les symboles de l'esprit, l'intelligence, la puissance, la vitalité, l'ambition et la chance. Quelle meilleure association pour l’Empereur ? Au-dessus de la tête de l’animal central : le caractère de longévité entouré de cinq chauves-souris, le Wufu Pengshou (longévité, richesse, santé, vertu et belle mort). Il est accompagné à gauche par une carpe (réputée se transformer en dragon et incarnant donc le vœu de réussite sociale) et d’une paire d’éventails à droite pour la sagesse et l’autorité. Dans la bande supérieure évoluent deux phénix, disposés de chaque côté d’un autre dragon impérial, association peu commune. Ils sont l’attribut de l’Impératrice mais symbolisent également, lorsqu’ils vont en paire, le bonheur conjugal. Vagabondant dans ce merveilleux univers que dessine cette tenture, nous croisons, au milieu des nuages de paix et des chauves-souris (homophone de « bonheur ») les attributs des Baxian, les huit Immortels du Taoïsme. La gourde de Li Tieguai pour l'argent et la santé ; l’épée de Lu Dongbin pour écarter le mal et chasser les passions mauvaises ; la flûte de Han Xiangzi protecteur des musiciens ; les tablettes de jade de Cao Guojiu pour la réussite intellectuelle ; la fleur de lotus de He Xiangu pour protéger mariage et famille ; le vase de fleurs de Lan Caihe pour la joie dans lequel pousse une pivoine, fleur impériale apportant des honneurs ; le yugu de Zhang Guolao pour la fertilité et, enfin, l’éventail de Zhongli Quan qui ressuscite les morts et protège les soldats. En bas, au centre, figure le crapaud à trois pattes avec des sapèques. Il surgit d’une boîte qui pourrait être la boîte de jade de Zhongli Quan, refermant le secret de l’éternité. Voici donc un augure de richesse éternelle. Non loin, ce sont des grenades avec leurs innombrables graines, qui promettent une abondante descendance. Pour assurer cette dernière figure également une courge frappée d’un svastika, multipliant ainsi par 10 000 ce vœu ! L’ensemble est bordé de frises de gourdes Wu Lou, souhaitant la santé. Ces éléments symboliques souhaitent au propriétaire de cette tenture d’atteindre le parfait bien-être. En Chine, il se fonde sur cinq piliers : longévité, harmonie conjugale, ascension sociale, richesse et bonheur. On peut ainsi légitimement supposer que cette tenture avait une vocation nuptiale. Jaune de jaunes Cette profusion décorative ne doit pas nous faire oublier la couleur que notre soie a conservé dans toute sa fraîcheur : jaune. Au XVIIIe siècle, seule la famille impériale est autorisée à user du jaune, lui donnant ainsi une portée symbolique considérable. Vêtements, bannières, carrosses, étuis de sceaux et même tuiles ! L’or est réservé au divin, au « fils du Ciel », sa famille, et ses plus proches. En témoignent les nombreuses soieries jaunes de la Cité Interdite qui garnissent notamment sièges et lits à l’usage exclusif de l’Empereur. Et ce en particulier dans le Yangxin Dian (hall de la culture mentale), pavillon emblématique de la dynastie Qinq, centre névralgique de l’Empire. Citons également cette robe dragon (longpao) impériale conservée au Musée Guimet (n° inv. MA11333;aedta3461). Suite de la fiche descriptive ici : www.karl-benz.com Pour enchérir sur ce lot, une caution sera demandée. To bid on this lot, a deposit will be required. 若您希望参与竞拍此

238 

CHINE, dynastie Qing, XVIIIème siècle Rare et grande TENTURE impériale aux cinq dragons. Lampas, fond satin jaune vieil or, décor broché en soie crème et bleue d’un dragon à cinq griffes, perle enflammée, nuages, entre quatre dragons. Sous une frise figurant un dragon à cinq griffes et deux phénix. Rubans floraux en haut et en bas. Hauteur : 223 cm. Largeur : 209 cm. (Usures au fond de satin sur le côté gauche, manques). Provenance : collection particulière depuis près de cinquante années, Dinan. Œuvres en rapport : - Tenture impériale à cinq dragons reproduite in Dilys E. Blum, The Fine Arts of Textiles, Philadelphia Museum of Arts, p. 108, n° 311, « Imperial Hanging with Five Dragons ». - Robe dragon (longpao) impériale de même couleur vieil or conservée au Musée Guimet (n° inv. MA11333;aedta3461). Impériale ! La simple évocation des soieries chinoises fait naître dans un esprit occidental une succession de songes fantasmés, fruit de siècles de fascination pour ce matériau rare et mystérieux. Son usage, sous toutes ses formes, est l’apanage exclusif de l’Empereur et de sa Maison jusqu’au XVIIe siècle. Si une certaine production est destinée au commerce, il va de soi que la virtuosité des artisans n’est jamais plus zélée que pour les commandes du Palais. La nôtre de fait pas exception. La tenture du bien-être absolu De grandes dimensions, c’est en premier lieu sa richesse et sa puissance iconographiques qui interpellent. Au centre, un grand dragon impérial, armé de cinq griffes. Il est campé de face, son corps dessinant un « S », une représentation particulièrement appréciée de Qianlong. Flanqué de quatre autres compagnons, ils forment les symboles de l'esprit, l'intelligence, la puissance, la vitalité, l'ambition et la chance. Quelle meilleure association pour l’Empereur ? Au-dessus de la tête de l’animal central : le caractère de longévité entouré de cinq chauves-souris, le Wufu Pengshou (longévité, richesse, santé, vertu et belle mort). Il est accompagné à gauche par une carpe (réputée se transformer en dragon et incarnant donc le vœu de réussite sociale) et d’une paire d’éventails à droite pour la sagesse et l’autorité. Dans la bande supérieure évoluent deux phénix, disposés de chaque côté d’un autre dragon impérial, association peu commune. Ils sont l’attribut de l’Impératrice mais symbolisent également, lorsqu’ils vont en paire, le bonheur conjugal. Vagabondant dans ce merveilleux univers que dessine cette tenture, nous croisons, au milieu des nuages de paix et des chauves-souris (homophone de « bonheur ») les attributs des Baxian, les huit Immortels du Taoïsme. La gourde de Li Tieguai pour l'argent et la santé ; l’épée de Lu Dongbin pour écarter le mal et chasser les passions mauvaises ; la flûte de Han Xiangzi protecteur des musiciens ; les tablettes de jade de Cao Guojiu pour la réussite intellectuelle ; la fleur de lotus de He Xiangu pour protéger mariage et famille ; le vase de fleurs de Lan Caihe pour la joie dans lequel pousse une pivoine, fleur impériale apportant des honneurs ; le yugu de Zhang Guolao pour la fertilité et, enfin, l’éventail de Zhongli Quan qui ressuscite les morts et protège les soldats. En bas, au centre, figure le crapaud à trois pattes avec des sapèques. Il surgit d’une boîte qui pourrait être la boîte de jade de Zhongli Quan, refermant le secret de l’éternité. Voici donc un augure de richesse éternelle. Non loin, ce sont des grenades avec leurs innombrables graines, qui promettent une abondante descendance. Pour assurer cette dernière figure également une courge frappée d’un svastika, multipliant ainsi par 10 000 ce vœu ! L’ensemble est bordé de frises de gourdes Wu Lou, souhaitant la santé. Ces éléments symboliques souhaitent au propriétaire de cette tenture d’atteindre le parfait bien-être. En Chine, il se fonde sur cinq piliers : longévité, harmonie conjugale, ascension sociale, richesse et bonheur. On peut ainsi légitimement supposer que cette tenture avait une vocation nuptiale. Jaune de jaunes Cette profusion décorative ne doit pas nous faire oublier la couleur que notre soie a conservé dans toute sa fraîcheur : jaune. Au XVIIIe siècle, seule la famille impériale est autorisée à user du jaune, lui donnant ainsi une portée symbolique considérable. Vêtements, bannières, carrosses, étuis de sceaux et même tuiles ! L’or est réservé au divin, au « fils du Ciel », sa famille, et ses plus proches. En témoignent les nombreuses soieries jaunes de la Cité Interdite qui garnissent notamment sièges et lits à l’usage exclusif de l’Empereur. Et ce en particulier dans le Yangxin Dian (hall de la culture mentale), pavillon emblématique de la dynastie Qinq, centre névralgique de l’Empire. Citons également cette robe dragon (longpao) impériale conservée au Musée Guimet (n° inv. MA11333;aedta3461). Suite de la fiche descriptive ici : www.karl-benz.com Pour enchérir sur ce lot, une caution sera demandée. To bid on this lot, a deposit will be required. 若您希望参与竞拍此

Das Los wurde versteigert. Ergebnisse ansehen