DROUOT
samedi 24 août : : 11:00 (CEST) , 重启拍卖时间 14:00

MONTIGNAC – 29e VENTE DE LIVRES - 4e jour sur 5 (1558 à 2085)

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5, rue Cruche-d'Or 87000 Limoges, 法国
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Lot 1769 - ERNST (Max). Une semaine de bonté. Paris, Jeanne Bucher, 1934. 5 cahiers in-4 brochés, couvertures imprimées. Dos insolés, qqs petites déchirures ou coupures au bord de certaines couverture (avec petit manque en haut de la couv. du 2e cahier). Premier cahier : Dimanche, élément : La Boue, exemple : Le Lion de Belfort. [3] ff., 36 planches gravées (sur 18 ff), [1 f.bl.]. Deuxième cahier : Lundi, élément : L'Eau, exemple : L'Eau. [3] ff., 27 planches gravées (sur 14 ff), [1 f.bl.]. Troisième cahier : Mardi, élément : Le Feu, exemple : La Cour du Dragon. [3] ff., 44 planches gravées (sur 22 ff), [1 f.bl.]. Quatrième cahier : Mercredi, élément : Le Sang, exemple : Oedipe. [3] ff., 28 planches gravées (sur 14 ff), [1 f.bl.]. Dernier cahier : Jeudi, élément : Le Noir, exemples : Le Rire du Coq, L'île de Pâques, Vendredi, élément : La Vue, exemple : L'Intérieur de la Vue, Samedi, élément : Inconnu, exemple : La Clé des Champs. [4] ff., 16 planches gravées (sur 8 ff), [1 f.], 10 planches gravées (sur 5 ff.), [2] ff., 6 pl. grav. (sur 3 ff.), [1] f., 4 pl. grav. (sur 2 ff.), [1] f., 2 pl. grav. (sur 1 f.), [1] f., 10 pl. grav. (sur 1 f.), [1 f. bl.]. Tirage à 828 exemplaires ; n°416 des 800 sur papier Navarre. En dehors des petits défauts des couvertures, très bon ensemble bien conservé et bien complet. Invité au château de Vigolino en Italie en août 1933, Max Ernst puisa dans la bibliothèque de son hôtesse la duchesse de Gramont pour y découper des illustrations provenant de divers ouvrages du siècle précédent (comme les Damnées de Paris de Jules Mary ou des œuvres illustrées par Gustave Doré) et ainsi constituer un fantastique ensemble de 184 collages dont 182 furent retenus pour être publiés en 5 livrets par la galeriste Jeanne Bucher. Initialement prévus en sept livrets (pour chaque jour de la semaine avec chacun un élément et un "exemple" associés), les faibles ventes des quatre premiers obligèrent à condenser les 3 derniers jours dans un 5e et dernier volume. Il s'agit là du troisième roman-collage de Max Ernst après La Femme 100 têtes (1929) et Rêve d'une petite fille qui voulut entrer au Carmel (1930). Les collages originaux, d'un incroyable degré de perfection et de raffinement, furent exposés pour la première fois au Museo de Arte Moderno de Madrid en 1936 (hormis 5 planches jugées trop blasphématoires), avant d'être redécouverts seulement en 2008-2009 lors d'une série d'expositions passant par Vienne, Brühl, Hambourg, Madrid et enfin Paris au Musée d'Orsay, provoquant alors l'enthousiasme du public et de la presse : "la force onirique, l'impressionnant trouble du déjà-vu ensorcellent. Chaque viol perpétré par une statue de l'île de Pâques surgissant de derrière une tenture, chaque torture d'homme à tête d'oiseau, chaque femme à crinoline cernée de dragons, chaque mise en scène d'un crime toujours absurde : tout cela monte directement au cerveau. Et une fois vu, impossible d'oublier ces folies." (Le Figaro, 30 juin 2009, Éric Biétry-Rivierre). "Dans Une semaine de bonté, les tableaux et événements qui se déroulent au fil des pages forment un contraste éclatant avec le titre. Pouvoir, violence, torture, meurtre et catastrophes en sont les thèmes dominants. Les scènes pleines d'agitation et de brutalité qui apparaissent sur de nombreuses feuilles sont à mettre en rapport avec la situation politique alarmante de l'époque et à la montée des périls. Ernst réagit alors à l'implantation de dictatures en Europe, à la prise de pouvoir par les national-socialistes. A ses préoccupations contemporaines se mêlent allégories, allusions à la mythologie, la Genèse, les contes de fées et les légendes, mais aussi des bribes de rêves et des mondes poétiques. L'ouvrage est également traversé par des thèmes chers à l'auteur : la sexualité, l'anticléricalisme, le rejet de la famille et de la bourgeoisie, le refus du patriotisme… C'est finalement une certaine forme de société que semble vouloir dénoncer Max Ernst. Ses collages irrévérencieux reflètent l'état d'esprit de ses hommes revenus traumatisés de la Première Guerre Mondiale (lui-même a servi dans l'artillerie allemande) et qui devaient reprendre place dans une société qui met tout en œuvre pour oublier les horreurs du conflit. Il s'empare des représentations conventionnelles, stéréotypées du mal, de l'abjection et de la souffrance que l'on trouve dans les journaux, les revues, les romans. Mais en les transformant, en les associant entre-elles, il détourne radicalement ces images de leur message d'origine et en renforce l'impact." Présentation de l'exposition du Musée d'Orsay, "Max Ernst 'Une semaine de bonté' - les collages originaux", 30 juin - 13 septembre 2009.

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

Lot 1793 - HARAUCOURT (Edmond). L'Effort - La Madone. L'Antéchrist. L'Immortalité. La Fin du monde. Paris, Pour les sociétaires de l'Académie des beaux livres, Bibliophiles contemporains, 1894. In-4 de 144 pp., reliure bradel demi-box violet, titre à la verticale en lettres violet foncé au dos, plats en plexiglas cristal à encadrement intérieur de papier violet laissant voir les 2 plats de la couverture conservée illustrée en couleurs, tête violette, dos conservé, étui (B. Bichon). ÉDITION ORIGINALE de ce très beau livre Art Nouveau et symboliste dont la publication a été dirigée par Octave Uzanne. La couverture, le faux-titre, le justificatif et le titre sont illustrés en couleurs par Léon RUDNICKI, suivent 4 contes, chacun illustré à chaque page par un artiste différent et une technique particulière : 18 lithographies originales en couleurs d'Alexandre LUNOIS pour La Madone, 38 compositions d'Eugène COURBOIN gravées au trait puis aquarellées pour L'Antéchrist, 33 compositions de Carlos SCHWABE pour L'Immortalité, dont 10 gravées à l'eau-forte en noir par Masse et 23 grands encadrements floraux au pochoir, et 46 dessins symbolistes et un frontispice (tire en doré mat) d'Alexandre SÉON pour La Fin du monde. Tiré à 180 (ou 182 ?) exemplaires numérotés sur vélin d'Arches filigrané en marges (frise florale, "Académie des Beaux-Livres" et nom de l'auteur). Exemplaire n° 27 imprimé pour Alfred Cartier. Légères taches brunes marginales p. 53, infime déchirure marginale sans manque p. 63, point d'encre rouge sur le bord de la p. 143 sinon très bel exemplaire d'un des plus beaux livres Art Nouveau, relié par Bernard Bichon, élève de Mercher.

Estim. 1 800 - 2 000 EUR

Lot 1794 - HÉDOUIN (Edmond). Illustrations pour le théâtre de Molière dessinées et gravées par Edmond Hédouin. Suite D. Paris, Damascène Morgand, 1888. Format grand in-4 (32 x 22,5 cm pour les feuillets - 17 x 11 cm pour les sujets gravés). Demi-basane verte, dos lisse, p. de titre, couv. conservées. Dos épidermé. SUITE D (selon la classification donnée par l'éditeur Damascène Morgand dans son catalogue pour l'année 1888) : double suite (sur Japon - signée et légendée au crayon sur chaque planche - et sur vélin du Marais avant la lettre) renfermant un titre gravé, 2 feuillets de table des planches, 2 portraits frontispices et 68 planches pleine page (2 x 34). Cette belle suite était vendue à l'époque pour la somme exorbitante de 300 francs or (environ 3.000 de nos euros actuels). Comme l'indiquait l'éditeur Morgand dans son bulletin, cette suite peut s'ajouter à toutes les éditions des œuvres de Molière publiées dans les formats in-8, in-4 ou plus grands. Elle se compose d'un titre gravé, d'un frontispice (portrait de Molière gravé d'après Mignard), de 34 estampes et d'une table. "Commencée en 1878, par M. Hédouin, dont on connaît le charme comme illustrateur, cette suite doit être considérée comme l'œuvre capitale de cet artiste ; marquant l'apogée de son talent, si élégant, si gracieux et si correct, l'artiste a obtenu la récompense de ses efforts et de ses travaux en se voyant décerné, en 1888, la médaille d'honneur du salon (section de gravure)." (Morgand).

Estim. 120 - 150 EUR