DROUOT
Jusqu'au lundi 15 juil.

500 AUTOGRAPHES ET PETITES COLLECTIONS

Vermot et Associés - +33171194216 - Email

26 RUE CADET 75009 PARIS - 75009 Paris, France
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500 résultats

Lot 1 - COCOTTE 1900 - Yèle de GUESTRE(Personnalité de la Belle Epoque, épouse du Baron Pichon Goubert de Guestre, elle défrayait souvent la chronique mondaine, on trouve son nom dans le sillage des demi-mondaines, principalementValtesse de La Bigne, chez laquelle elle séjourne non seulement dans sa propriété de Ville-d'Avray, au Lys Rouge, mais aussi dans sa Villa des Aigles à Monte-Carlo, laissant supposer qu'elles furent de "tendres amies", on retrouve enfin son nom au Louvre : le célèbre portrait deGabrielle d'Estréeet une de sessœursde 1594 (sujet fort lesbien !) fut acheté à sa succession en 1937) / Lettre autographe signée, 4 p in-8, en-tête "Le Lys Rouge (Ville d'Avray)" [la propriété de la demi-mondaineValtesse de La Bigne], 27 juin1905(cachet postal sur enveloppe conservée et jointe, avec affranchissement et cachet de cire grise à la devise "Acta non verba", "des acte et pas de mots"), àMonsieur Jakowski, au journalLa Vie parisienneà Paris: "Me parviennent seulement aujourd'hui Monsieurles charmants mots que vous avez écrits sur moi dans laVie parisiennedu 17 juin- Je tiens à vous en remercier très vivement -Le Cygne de Bruges !... le joli titre de roman ! pourvu qu'unmalhonnêteécrivain ne vous le prenne pas !Je suis flattée oui très flattée de cette appellationsi euphorique - mais toute confuse parce que je ne la mérité pas -Il faut rendre à Paris ce qui appartient à Paris -hélas! je suis parisienne - que ce mot est laid !Je connais Bruges - trop peu - mais assez pour l'aimer infiniment - Vous avez évoqué en moi de bien jolis souvenirs - en un instant j'ai revu par vous la ville morte - ses canaux, ses cygnes et ses primitifs - Les Memling ont passé devant mes yeux[évocation desœuvresdu peintre primitif Hans Memling]- tout cela je vous le dois - encore merci Monsieur et tous mes sympathiques compliments"

Mise à prix  50 EUR

Lot 7 - Miracle de GONESSE (95) de 1785 – Rappel historique: le 30 juin 1785, la jeune Geneviève Baffart, boiteuse de naissance et paralytique depuis 3 ans, se trainant en béquilles pour aller à la messe, tombe en prières sur le parvis de l’Eglise Saint-Pierre-Saint-Paul de Gonesse, devant la statue de Saint-Pierre ornant le portail, elle implore la grâce du saint de sortir guérie de l’office, elle quitte l’église en marchant sans ses béquilles, subitement le miracle s’était opéré; 2 médecins attestent la guérison, la ferveur populaire se déclenche et Gonesse devient un lieu de culte privilégié; le curé s’empresse de relater l’évènement à l’Archevêque de Paris, sa réponse est évasive; tous les paroissiens jusqu’aux notables s’émeuvent qu’une reconnaissance officielle de miracle ne soit lancée; Jean-François VAUVILLIERS, professeur au Collège de France et membre de l’Institut Royal, écrit de son côté à l’Archevêque pour appuyer la véracité des faits et peser de sa respectabilité, Monseigneur reste très mesuré, peu enclin à déclencher la longue procédure à Rome; la Révolution balayera tout cela, la statue de Saint-Pierre sera cachée et sauvegardée, Geneviève se mariera et aura un fils qui deviendra prêtre et vicaire de Gonesse / Le document présenté est un cahier entièrement autographe et de la main de Jean-François VAUVILLIER, intitulé «Miracle de Gonesse», qui y a conservé les copies de sa lettre à l’Archevêque de Paris du 29 août 1785, de la réponse de Monseigneur du 1er septembre et de la seconde lettre du curé de Gonesse – cahier de 16 pages petit in-4 sur papier vergé lié par ruban de soie – Jean-François VAUVILLIER (1737-1801), helléniste membre de l’Institut, adoptera les idées nouvelles et sera à la Révolution un personnage-clé pour Paris, puisque Président de la Commune, il préservera Paris de la famine par sa juste gestion des approvisionnements (une rue de Paris porte son nom)

Mise à prix  200 EUR

Lot 8 - PETITES SŒURS DES PAUVRES - Abbé Auguste LE PAILLEUR(Saint-Malo 1812-1895, Il usurpa le titre de fondateur de la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres àJeanne JUGANet régna durant plus de 30 ans sur cette congrégation en autorité absolue) - Marie JAMET(1820-1893, compagne de Jeanne Jugan dès les débuts de la création de la communauté des sœurs de Saint-Servan, devenue Sœur Marie Augustine de la Compassion, elle subit les manipulations de l’Abbé Le Pailleur qui l’utilisa pour prendre main sur la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres) - Rappel historique: Jeanne Jugan (1792-1879) jeune fille bretonne de petite condition, sut très jeune sa vocation d’aider les pauvres, elle fonda une communauté de sœurs à Saint-Servan (près Saint-Malo), prenant le nom de Sœur Marie de la Croix, dans laquelle elle commença à recueillir des indigents et personnes âgées – En 1842 elle fut la première Supérieure d’une nouvelle Congrégation qui devait prendre le nom de Petites Sœurs des Pauvres – Cependant, en 1843, l’Abbé Le Pailleur, vicaire de Saint-Servan s’immisce dans la communauté et fait reconnaître Marie Jamet (Sœur Marie Augustine de la Compassion), compagne des premiers jours de Jeanne, qu’il lui préféra, la considérant comme sa fille spirituelle, mais surtout dans l’intention de se valoriser vis-à-vis de sa hiérarchie religieuse dans l’intention de s’approprier l’œuvre – Jeanne n’en continue pas moins son travail inlassable pour les pauvres, fonde de nouvelles maisons, fédère de nouvelles vocations… pendant que l’Abbé Le Pailleur ne cesse d’intriguer pour prendre le contrôle total de la Congrégation, ce qu’il finit par faire – Dés lors il écarte, évince Jeanne, qui est obligée de vivre recluse, il se substitue à elle, s’arrogeant les honneurs de la fondation de cette congrégation qui avait reçu de l’Académie française le Prix Monthyon – Jeanne passa ainsi les 20 dernières années de sa vie dans une abnégation totale – Les langues finirent pas se délier, l’Abbé fut soumis à une enquête du Saint-Siège et fut destitué en 1890 (quand même plus de 10 ans après la mort de Jeanne!) – On reconnut à Jeanne les mérites de ses actions pour les Petites Sœurs des Pauvres et elle fut canonisée en 2009 / Le document présenté est très signification de la «pompe» utilisée par l’Abbé Le Pailleur: il s’agit d’une sorte decertificat de dévouementremis à une jeune demoiselle charitable: en grosses lettres, en en-tête, trône le nom de l’Abbé, qualifié de «Fondateur et Supérieur Général de la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres», suivi de celui de Sœur Marie Augustine de la Compassion, son «faire-valoir», 1 page in-folio, avec tampon de la Congrégation - C’est au noviciat de laTour Saint-Josephque fut délivré ce certificat, le 28 juin1865, il est signé de leur main par l’Abbé Le Pailleur et Sœur Marie Augustine de la Compassion

Mise à prix  80 EUR

Lot 20 - THEATRE – François-Joseph TALMA (1763-1826, acteur, comédien préféré de Napoléon qui fut son ami) / Exceptionnel document: il s’agit des corrections de sa main de la notice précédant ses «Quelques réflexions sur Le Kain et sur l’Art théâtral» pour l’édition chez Crapelet à Paris en 1825 – Ces réflexions parurent à l’occasion de la réédition des «Mémoires» de Le Kain (Henri Le Kain, 1729-1778, fut l’acteur de la Comédie française le plus vénéré du 18ème, ses mémoires furent publiées par son fils Bernardin Le Kain en 1801, à partir de ses papiers) – Talma en 1825 était à l’apogée de sa popularité et de son Art, sa renommée surpassait celle de Le Kain, et en fait Talma profita de cette réédition, pour exprimer ses considérations sur l’art théâtral / Le MANUSCRIT présenté est celui de la notice précédant les réflexions de Talma, 2 p in-folio, écrite par un secrétaire (écriture calligraphiée) et avec les corrections autographes de Talma (à l’encre plus foncée) – La réédition de 1856 de ce texte nous confirme en préambule que la notice débute par «Je n’ai pas la prétention d’être un écrivain» et se termine par «J’espère que le lecteur verra dans cette confiance ni un excès de vanité ni une fausse modestie » est bien conforme aux corrections de Talma, il est de plus affirmé que le manuscrit du texte en lui-même de ces réflexions se trouve à la Bibliothèque de la Comédie française (sans la notice) / EXPLICATION: ce manuscrit provient des archives de Louis-Benoit PICARD (1769-1828, acteur, dramaturge et directeur de troupe), il était conservé avec 4 autres documents: 1°) Une lettre autographe (1 p in-8, non signée) adressée à Picard, demande à ce qu’il rédige la notice: «Monsieur Picard qui fait si bien les romans et si bien aussi les notices, a-t-il donc besoin que je lui envoie quelques notes sur le plan que je voulais suivre et les ouvrages que je désirais consulter? Je lui envoie ces indications puisqu’il le désire. Je serai charmé qu’elles puissent lui éviter quelque peine; il n’y a pas d’élève en peinture qui ne fut glorieux de broyer les couleurs d’un grand maitre» - 2°) Le plan annoncé précédemment qui détaille en 8 points ce qui serait à dire sur Le Kain, y compris une anecdote sur ses débuts (2 p in-8) – 3°) Une notice manuscrite sur La Kain, écrite par le secrétaire (calligraphiée) reprend des éléments bibliographiques et précise un rendez-vous avec Talma – 4°) un imprimé reprenant un «extrait d’une lettre particulière» de juin 1780 concernant Le Kain (4 p in-8) / CONCLUSION: l’interprétation possible de ces documents est que Bernardin LE KAIN Fils soit l’auteur de la lettre et des notes à PICARD (il s’agissait dans cette publication avant tout de la réédition des Mémoires de Le Kain), l’imprimé proviendrait des archives de Le Kain, la notice aurait été rédigée par PICARD, ce qui explique sa présence dans ses archives / NB: cette notice est très intéressante de par les ratures et surtout le fort passage de la fin qui a été supprimé dans la notice imprimée

Mise à prix  800 EUR

Lot 27 - PRIX NOBEL DE PHYSIQUE – PHOTOGRAPHIE - Gabriel LIPPMANN (1845-1921, physicien franco-luxembourgeois, Prix Nobel de Physique en 1908) / Correspondance de 2 lettres autographes signées, totalisant 6 p in-8, chacune à l’en-tête de la Faculté de Sciences, Laboratoire des recherches à la Sorbonne, Paris, le destinataire n’est pas identifié «Guérault», «Guéroust»?: 1°) Le 2 janvier 1915, il le remercie de l’envoi de son livre qu’il lira avec un vif intérêt, «non seulement par amitié pour vous, mais parce que les sujets que vous traitez, me paraissent intéressants, car nous n’avons pas eu l’occasion de causer entre nous de quelques-uns d’entre eux et que j’ai toujours apprécié la solidité et la sincérité de vos réflexions»; «ma femme m’a dit que vous avez songé à la faire présenter à l’Académie des Sciences, je serai à votre disposition pour ce faire quand vous le voudrez» (nb: fille de Victor Cherbuliez, Laurence Lippmann était collaboratrice de son mari et fut très impliquée dans le développement de la photographie) – 2°) Le 16 février 1915, il félicite son ami, «votre livre est très intéressant, on n’est plus habitué aujourd’hui à des ouvrages qui sortent de certaines spécialités, le votre a la principale qualité d’un livre de grande envergure, il fait réfléchir, c’est tout ce que j’ai le loisir de vous en dire pour le moment, nous en causerons si vous le voulez bien; en attendant je ne sais ce qui a pu vous faire penser que je le jugerai défavorablement, c’est tout le contraire; je sais encore moins pourquoi vous vous imaginez que notre ancienne et très solide amitié a pu diminuer, c’est peut-être mon long silence qui en est la cause, il faut donc que je m’en excuse; vous savez qu’en temps normal nous n’avons guère le temps de nous voir comme je le voudrai, aujourd’hui c’est bien fini; un ou deux jours après notre conversation, je suis parti pour un voyage assez pénible, que je vous raconterai; en revenant j’ai été pris par mes recherches de laboratoire au nom du bien public, j’y examine moins mes démarches tout autres, de sorte que la visite que je me permettais de vous faire en rentrant a dû être remise; je crains de ne pouvoir avoir le plaisir de la faire avant le mois prochain, veuillez malgré cela, être assuré de ma très cordiale amitié»

Mise à prix  400 EUR

Lot 86 - [Duc ENGHIEN] / Bel Ensemble de correspondances adressées à l’avocat André Marie Jean-Jacques DUPIN, dit Dupin aîné (1783-1865), membre de l’Académie française, au sujet de l’exécution du duc d’Enghien (fusillé dans les fosses de Vincennes le 21 mars 1814), suite à la parution de l’ouvrage de Dupin en 1823 intitulé «Pièces judiciaires et historiques relatives au procès du Duc d’Enghien»: 1°) Princesse Charlotte de ROHAN (1767-1841, que le duc d’Enghien aima et épousa en secret, elle fut témoin de l’enlèvement de son mari en 1804), lettre autographe, 1 p. in-4, Paris, [1823], cachet de cire rouge à ses armes, de retour de la campagne, elle « a le plus grand désir de voir monsieur Dupin […] » - 2°) Jean-Guillaume Hyde de NEUVILLE (1776-1857, homme politique, agent royaliste qui brava la police impériale, ministre), lettre signée en tant qu’ambassadeur de France au Portugal. [Circa 1823]. 2 p in-4, « L’exemplaire destiné à Sa Majesté la Reine (Charlotte-Joachim de Bourbon, infante d’Espagne) lui a été remis de suite et sa lecture a fait verser des larmes à la petite fille de Louis XIV. Je suis chargé par sa Majesté elle-même de vous adresser ses remerciements […]. Votre ouvrage si éminemment français ne peut qu’intéresser toutes les âmes de l’humanité, de la justice et des Bourbons : il m’a vivement touché […] » - 3°) Joseph-François Louis Charles Duc de DAMAS (1758-1829, un des fidèles de Louis XVI, pair de France, lieutenant général pendant la Restauration), 2 lettres autographes signées, 1p in-4 et 1p in-8, Tuileries 4 et 8 novembre 1823., 1 p. in-8, Il fixe un rendez-vous et « J’ai reçu Monsieur les quatre exemplaires que vous avez bien voulu m’adresser de votre ouvrage sur l’assassinat de M. le Duc d’Enghien. Votre juste indignation contre ce crime odieux fait honneur à votre cœur […]. Je viens d’en envoyer un exemplaire à M. le comte de Rully […] » - 4°) Hyacinthe Louis comte de QUELEN (1778-1839, archevêque de Paris, Pair de France, membre de l’Académie française), lettre autographe signée, 1 p. grand in-4, cachet de cire rouge, Paris, 19 novembre 1823, remerciements – 5°) Denis Antoine Luc FRAYSSINOUS (1765-1841, évêque d’Hermopolis, premier aumônier de Louis XVIII, pair de France, membre de l’Académie française), lettre autographe signée, 1 p in-4, Paris, 20 novembre 1823, remerciements – 6°) Jean-Jacques Régis de CAMBACÉRÈS (1753-1824, archichancelier de l’Empire, il avait cherché à détourner Napoléon de l’exécution du duc d’Enghien), lettre signée, 1 p in-8, 10 novembre 1823, remerciements – 7°) Baron de SAINT-JACQUES (Ancien secrétaire du Duc d’Enghien, devenu l’aide de camp du père de ce dernier), lettre signée, 1 p in-4, Palais Bourbon, 4 novembre 1823, au duc de Damas, apostille autographe signée « D » du duc de Damas qui redirige la lettre à Dupin, à propos d’un rendez-vous – 8°) François-Auguste FAUVEAU de FRENILLY (1768-1848, poète, écrivain et agent royaliste), lettre autographe signée, 1 p in-12, Paris, 28 novembre 1823, « J’ai lu, Monsieur, avec un extrême sentiment d’estime et de satisfaction l’honorable ouvrage que vous avez imprimer sur l’infortuné duc d’Enghien. La vérité d’une âme noble et belle y brille partout […]. J’ai quelquefois entendu dire que nos opinions n’étaient pas les mêmes. Depuis que je vous ai lu, j’ai peine à le croire. Quoi qu’il en soit, des sentiments tels que les vôtres les réconcilient toutes […] » - 9°) Chevalier Charles de VASSAL (Il avait combattu sous les ordres du Duc d’Enghien et était alors attaché au duc d’Angoulême), 2 lettres autographes signées, Paris, chq 1 p in-8, 8 janvier et 8 novembre 1823, remerciements ,« […] J’ai eu l’honneur de servir sous le duc d’Enghien et la fin de ce jeune prince a inspiré la même indignation à tout ce qu’il y avait d’honnêtes gens, soit qu’ils fussent en France ou dans les pays étrangers […] » / Joint: 9 autres lettres, notes, imprimés, gravures relatifs au duc d’Enghien et au livre de Dupin.

Mise à prix  200 EUR