DROUOT
vendredi 21 juin à : 13:30 (CEST)

Joaillerie, orfèvrerie, peintures anciennes, modernes et contemporaines, mobilier et objets d’art

Christophe Joron Derem - +33140200282 - Email CVV

Salle 9 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Exposition des lots
mercredi 19 juin - 11:00/18:00, Salle 9 - Hôtel Drouot
jeudi 20 juin - 11:00/20:00, Salle 9 - Hôtel Drouot
vendredi 21 juin - 11:00/12:00, Salle 9 - Hôtel Drouot
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209 résultats

Lot 86 - École ALSACIENNE vers 1460-1470 L’arrestation du Christ Panneau parqueté (petit manque) 63 x 60 cm PROVENANCE : - Collection privée, Alsace - Collection privée, Paris NOTE : - Nous proposons de situer notre tableau dans le milieu alsacien vers 1460 – 1470, dans cette aire géographique qui va de Strasbourg à Colmar, de Karlsruhe à Bâle, tout autour du Rhin. Sa destination n’est pas sûre, il faisait peut-être parti d’un polyptyque probablement consacré à la Passion du Christ où notre tableau se situerait après une Prière au Jardin des Oliviers. Mais il est aussi possible qu’il s’agisse d’un panneau isolé, la présence du pénitent en bas à gauche avec son phylactère orienterait plutôt vers cette hypothèse. - Stylistiquement le tableau est à rapprocher de l’oeuvre de du Maître de la Passion de Karlsruhe dont l’oeuvre est partagée entre les musées de Karlsruhe et de Cologne (voir le catalogue de l’exposition Die Karlsruher Passion, Karlsruhe, 1996). Outre certains détails (la nuit étoilée, les armes hétéroclites, les casques curieux, les tenues bariolées), il y a aussi des rapprochements plus formels (la compacité du groupe, la nervosité des extrémités, les couleurs juxtaposées). - D’un très bon état de conservation, ce qui est fréquent pour les tableaux allemands de cette époque, d’une belle qualité picturale, d’un certain humour (voir le soldat passant la corde au cou, digne du méchant d’un western), on notera aussi le beau détail des montagnes enneigées qu’on retrouvera quelques années plus tard chez Grünewald.

Estim. 30 000 - 40 000 EUR

Lot 88 - Nicolas de LARGILLIERRE (1656-1746) Portrait de Gaspard Charles-Guillaume de Vintimille, évêque de Marseille Toile rentoilée 62,5 x 51,5 cm Dans son cadre Louis XV en chêne sculpté et doré. PROVENANCE : - Paris, Drouot, Vente, le 1er décembre 1995, n°50, reproduit - Collection privée, Paris BIBLIOGRAPHIE : - Catalogue de l’exposition Largillièrre, portraitiste du XVIIIe siècle, Montréal, Musée des Beaux-Arts, 1981, annexe II, P. 390 NOTE : - Le tableau sera inclus dans le futur catalogue raisonné de l’artiste en préparation par Dominique BRÊME. - Notre tableau était déjà connu par une estampe, conservée à la Bibliothèque Nationale, réalisée par H. COUSSIN, graveur à Aix (1709-1779) (Estampas, Sortais, Da 58, t. V, voir aussi le catalogue de l’exposition de Montréal cité supra). Celle-ci, bien que comprenant des variantes, notamment dans la position des mains et certains détails du costume, nous permet d’identifier le modèle avec certitude : Charles Gaspard Guillaume de Vintimille des Comtés de Marseille, évêque de Marseille. - Bien que ni le tableau ni la gravure ne soient datés, la date du contrat de mariage passé entre Nicolas de Largillierre et Marguerite-Elisabeth Forest, dressé le 19 août 1699 à Paris, constitue un terminus ante quem pour la réalisation de notre portrait. En effet, ce document (Paris, Archives Nationales, Minutier central, X, 251, publié en annexe du catalogue de l’exposition de Montréal, p.390) comporte un inventaire du patrimoine de Largillierre et mentionne, au verso du quatrième feuillet, une dette par « Monsieur l’Esveque de Marseille » de « deux cens quarante neuf livres x s(ols) » (249 livres et dix sols). Comme, par ailleurs, le tableau ne figure plus dans le stock des ouvrages conservés à cette même date dans l’atelier de l’artiste, on peut légitimement supposer qu’il avait déjà été achevé et livré à son commanditaire.

Estim. 8 000 - 12 000 EUR

Lot 89 - Théodore GÉRICAULT (1791-1824) Portrait de Galaor, chien de l’artiste Vers 1818-1819 Aquarelle sur traits de crayon graphite 15,5 x 15,5 cm PROVENANCE : - Collection de la famille Bro de Comères jusqu’en 1925 - Collection Edouard Mortier, duc de Trévise jusqu’en 1946 - Galerie Aubry en 1964 - Collection privée EXPOSITIONS : - Exposition du Centenaire de Géricault, organisée par le duc de Trévise, N°223, Paris, Galerie Charpentier, 24 avril-16 mai 1924 - Exposition Géricault, Musée des Beaux-Arts de Rouen, 1924 - Exposition Géricault, peintre et dessinateur (1791-1824), organisée au bénéfice de la «Sauvegarde de l’Art français», introduction par le duc de Trévise, catalogue par Pierre Dubaut, n°225. Paris, Galerie Bernheim-Jeune, 10 mai - 29 mai 1937 - Exposition Géricault cet inconnu, n°63. Paris, Galerie Étienne Bignou, mai 1950. - Exposition Gros-Géricault-Delacroix. Organisée en souvenir du duc de Trévise, président de la Sauvegarde de l’Art français, par M. M. Dubaut, Delestre et Lebel, n°68. Paris, Galerie Bernheim-Jeune, 9 janvier - 15 mars 1954. - Exposition Géricault, organisée au bénéfice de la Société des Amis du Louvre, catalogue par Claude Roger-Marx, n°50. Paris, Galerie Claude Aubry, 6 novembre - 7 décembre 1964. BIBLIOGRAPHIE : - CLÉMENT Charles, Géricault : étude biographique et critique avec le catalogue raisonné de l’oeuvre du maître, n°57, p. 338. Didier, Paris, 1868. «Galaor, chien de l’espèce mâtin qui appartenait à Géricault. Il est couché, la moitié du corps passant hors de sa niche de pierre. Aquarelle. Au colonel Olivier Bro de Comères». - Catalogue de l’exposition du Centenaire de Géricault, n°223 p. 72, 1924. - EITNER Lorenz, Charles Clément, Géricault, Paris-Laget, p. 463, 1973. - BAZIN Germain, Géricault, tome V, p. 73. Wildenstein Institute, La bibliothèque des Arts, Paris, 1987-1992. « Clément a catalogué au n°57 (dessins) un certain « Galaor ». Chien de l’espèce mâtin qui appartenait à Géricault, il est couché, la moitié du corps passant hors sa niche de pierre. Aquarelle. Au colonel O. Bro de Comères. H. 0,155 ; L. 0,155 ». NOTE : Cette aquarelle de Théodore Géricault représente son chien, couché dans une niche, sa tête dépassant au-dehors. Ce chien de race indéterminée s’appelle Galaor, probablement nommé ainsi par dérision envers le comte d’Artois (Charles X) qui se faisait appeler ainsi dans sa jeunesse (Bazin, p.73). En effet ce dessin date de la période pendant laquelle l’artiste, ancien mousquetaire du roi, s’engage dans l’opposition. Notre feuille reste dans la famille Bro de Comères, proches amis du peintre, pendant près de cent ans, avant de passer dans la collection du duc de Trévise, et enfin dans une collection privée. On peut le rapprocher d’un croquis figurant le même animal dans une niche, conservé à l’Art Institute de Chicago, partie d’un carnet de la période 1818-1819. L’aquarelle de Géricault a été décrite par : Hubert DUCHEMIN, 8, rue de Louvois, 75002 PARIS +33(0)1.42.60.83.01, [email protected]

Estim. 30 000 - 40 000 EUR