DROUOT
mercredi 26 juin à : 14:00 (CEST)

ARTS DÉCORATIFS DU XVIe AU XIXe SIÈCLE

Ader - +33153407710 - Email CVV

Salle 6 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Exposition des lots
mardi 25 juin - 11:00/18:00, Salle 6 - Hôtel Drouot
mercredi 26 juin - 11:00/12:00, Salle 6 - Hôtel Drouot
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139 résultats

Lot 27 - François GERARD, dit BARON GERARD et ATELIER Portrait de Giuseppa Carcano, marquise de Visconti di Borgorato (1760 - 1840) Toile d’origine 32,8x22,5cm Reprise du ricordo du Baron Gerard conservé au musée national du château de Versailles et du Trianon (Toile, 32x22cm. Voir le catalogue des peintures du musée national du château de Versailles Paris, 1995, n°2102). Le tableau du Baron Gerard, qui a servit de modèle au ricordo de Versailles, a été exposé au Salon de 1810 (n°354) et est conservé au musée du Louvre (toile, 226,5x146cm). Giuseppa Carcano Marquise Visconti (1760-1840) est née dans une famille importante de la noblesse milanaise. Elle épouse le marquis Francesco Visconti. Se démarquant par son esprit et sa beauté, elle se lance dans une aventure avec l’aide de camp de Napoléon devenu, par la suite, le Maréchal Berthier. Elle s’installe à Paris où elle fait grande impression et se lie d’amitié avec l’impératrice Joséphine. Elle poursuit sa relation passionnelle et les lettres d’amour enflammées, qu’elle adresse au maréchal, alimentent les critiques de la presse anglaise de l’époque. Nous remercions Monsieur Alain Latreille de nous avoir communiqué son avis ainsi «Tous ces ricordi sont issus de l’atelier du peintre sous sa supervision et parfois de ses retouches et sont comparables avec l’ensemble conservé au château de Versailles acheté par la liste civile du roi Louis-Philippe lors de la vente après décès du peintre en 1837».

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

Lot 30 - Attribué à Jean-Auguste-Dominique INGRES (1780 - 1867) Tête de licteur (étude pour le martyre de saint Symphorien) Papier marouflé sur toile 23,5x24cm (Restaurations anciennes, manques dus aux craquelures en haut à droite) Provenance: - Vente de la collection Jean Dollfus, Paris, Galerie Georges Petit (Mes Lair-Dubreuil et Baudoin), 2 mars 1912 , n°42, reproduit (Ingres); - Collection Gaston Fourvel Rigolleau à Buenos-Aires; - Vente à Paris, Palais Galliera, Maîtres Solanet, M. Rheims, R-G Laurin, Ph Rheims, 14 juin 1967, n°49 (comme Ingres, adj. 6600 francs). Expositions: - Exposition posthume des œuvres d’Ingres, 1867 (d’après l’étiquette au verso, non trouvé dans ce catalogue); - Paris, musée du Louvre, Exposition de tableaux, statues et objets d’art au profit de l’œuvre des Orphelins d’Alsace-Lorraine, 1885, n°271 (comme INGRES). Cette étude peut être mise en rapport avec la tête du prêtre voilé, situé au second plan à gauche, dans «Le martyre de saint Symphorien» d’Ingres, conservé à la cathédrale d’Autun. De façon assez extravagante, le visage y est enchâssé dans un cercle constitué par le bras et le bas du siège curule que tient un licteur. Une partie des pieds de ce siège est visible, en brun, sur la droite de notre tableau. Commandé en 1824 par l’État, le tableau n’est commencé que plusieurs années après et finalement exposé dix ans plus tard au Salon. En plus de nombreux dessins, on connait une dizaine d’esquisses préparatoires, la plupart sur papiers marouflés sur toiles, et concernant la partie droite de la composition (Montauban, musée Ingres; Cambridge, Fogg Art Museum; Bayonne, musée Bonnat, ...). Suivant une technique de travail propre à l’artiste, il s’agit d’une réinterprétation de son «Condottiere», peint vingt ans auparavant (acquis par le musée Ingres de Montauban en 2023). Notre esquisse a été vendue comme autographe d’Ingres en 1912 et 1967. On sait qu’Hippolyte Flandrin, avant son départ à Rome en 1832, et Paul Flandrin avaient collaboré, de manière limitée, à l’exécution du grand format. Une étude de visage avec un capuchon, signée Flandrin, et en rapport avec l’une, figure du «Saint Symphorien» dans la foule au fond, est conservée au musée d’Ingres de Montauban. («Hippolyte et Paul Flandrin. Paysages et portraits» catalogue d’exposition du musée des Beaux-Arts de Nantes, 2007, pp. 20-21).

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

Lot 40 - Rare cabinet en marqueterie de nacre, bois teinté, ivoire et écaille dorée, dans des entourages d’ébène et filets de bois clair, à décor d’une scène pastorale au bord d’une fontaine, dans une réserve à fond de palissandre avec des bouquets de fleurs dans les écoinçons, ouvrant à un abattant découvrant un intérieur en palissandre à seize tiroirs ; le piétement reposant sur un piétement d’époque postérieure en bois doré à décor de feuillages reposant sur des pieds cambrés à entretoise; (restaurations; le fond du meuble refait). Atelier Grand-Ducal de Florence, attribué à Leonardo Van Der Vinne. Florence, vers 1680. Cabinet, H.56cm, L.78,5cm, P.37cm H.130cm, L.88cm, P.47cm L’attribution à Leonardo Van Der Vinne repose sur la comparaison de ce meuble avec un autre cabinet aujourd’hui conservé à la Villa di Poggio Imperiale près de Florence (voir illustration) et clairement répertorié comme ayant appartenu à la grande duchesse Vittoria della Rovere, épouse de Ferdinand II de Médicis, grand-duc de Toscane (inventorié en 1691). On y retrouve de façon très convaincante une façade similaire, organisée de façon identique autour d’une grande réserve ménageant un décor de fleurs dans les écoinçons et un motif principal à l’intérieur d’une guirlande centrale. D’origine flamande, Leonardo van der Vinne, est attesté à Florence au sein des ateliers du grand-duc de Florence dans les années 1660-1680. Parmi les chefs d’œuvres exécutés à cette époque il convient de citer l’extraordinaire cabinet du Palais Pitti de Florence, réalisé en 1667 ainsi qu’une table (également ornée d’une réserve et de fleurs) aujourd’hui conservée également au Palais Pitti.

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

Lot 44 - Vase en porphyre à godrons torses, les anses en enroulement figurant des serpents, à couvercle amovible, reposant sur un piédouche; (accidents et manques, notamment un éclat au piédouche et à la prise). Rome, milieu du XVIIe siècle. H.32cm (approx.) Références bibliographiques: P. Malgouyres, Porphyre, cat. exp., musée du Louvre, Paris, 2003. D. Del Bufalo, Red Imperial porphyry, power and religion, Turin, 2012, n°V46, p. 145 (pour un vase similaire). Comme le souligne Philippe Malgouyres dans sa remarquable exposition au musée du Louvre en 2003, les rapprochements entre les objets de porphyre aujourd’hui conservés et les praticiens spécialisés ou sculpteurs répertoriés à Rome au XVIIe siècle sont complexes à réaliser et les diverses factures ou traces de paiement difficiles à interpréter. Cependant, une découverte assez récente (S. Pergola in I Marmi colorati della Roma imperiale, cat. exp., Rome, 2002, p. 581-582) établit une correspondance entre le célèbre vase de la collection Doria-Pamphili à Rome (voir illustration) et la production de l’atelier de Silvio Calci actif à Rome au milieu du XVIIe siècle. Ces documents de paiement permettent néanmoins d’avancer le nom de Calci pour le vase Doria-Pamphili et par conséquent également pour le petit nombre de vases similaires s’y rapportant. Une paire de vases identique reproduite dans Del Bufalo, op. cit. p. 145 faisait jadis partie de la collection de Jacques Malatier (sa vente à Paris, étude Ader, le 10 octobre 2018, lot 214).

Estim. 15 000 - 20 000 EUR

Lot 47 - Tapisserie des GOBELINS Les Enfants jardiniers, le mois de septembre Dans cette exceptionnelle et très rare composition, nous pouvons voir quatre enfants dont l’un tient la tête d’une chèvre voulant manger une grappe de raisin, un autre, assis à côté de son chien et les autres occupés à récolter du raisin, perchés sur une échelle ou près d’un cep de vigne sur un fond de verdure. Sur la gauche de la composition un grand panier chargé de fruits à côté duquel un porc-épic mange un fruit. Juste derrière se trouve une fontaine, le tout sur un fond de verdure. La composition se termine par une bordure de guirlandes de fruits et de fleurs. Chaînes en laine, trames en laine et soie, circa 1720. 267x420cm, 317x420cm dépliée La tapisserie est en très bon état, très peu de restaurations et des couleurs éclatantes très bien conservées. Doublée et repliée dans le haut, galon rapporté. C’est en 1664 que Charles Lebrun dessine la tenture des Enfants Jardiniers commandée par Louis XIV au Mobilier National. On trouve des retissages de cette tenture au Musée de Saumur, au Château de Pau et à Florence au Musée des Offices. Les Tapisseries tissées pour le Roi étaient en soie et fils d’or. Les premières séries probablement réalisées sous Colbert furent rachetées par le Roi en 1685. Cette tapisserie fait partie de la tenture des Enfants Jardiniers d’après les cartons de Charles Lebrun (1619-1690) premier peintre du Roi et premier directeur de la Manufacture Royale des Gobelins. Cette tenture représente les différentes saisons. Nous avons affaire ici à l’automne et plus particulièrement au mois de septembre. Plusieurs autres séries, dont notre pièce fait partie, furent tissées aux Gobelins et offertes à des Ambassadeurs. Dans le catalogue de l’exposition de Tapisseries du Musée Jacquemart André on trouve p. 69 une tapisserie ayant la même bordure que la nôtre et représentait le printemps. Références et bibliographie: - Vente Giquello, 10 octobre 2023, n°25, collection Galerie Chevalier - Dario Boccara, Les Belles heures de la tapisserie, 1971, pages 123 - 125 - Jean Vittet - Arnauld Brejon de Lavergnée, La collection des tapisseries de Louis XIV, 2010 - Fabienne Joubert - Amaury Lefébure Pascal - François Bertrand, Histoire de la Tapisserie, 1995, pages 166-167, - Maurice Fenaille, État Général des Tapisseries de la Manufacture des Gobelins depuis l’Origine jusqu’à nos Jours, pages 84 à 97 (tome II), 1903 - Les Fastes de la Tapisserie, Musée Jacquemart André, 1984, pages 66 à 69

Estim. 30 000 - 40 000 EUR