Tous les lots "Sculptures en plâtre" Recherche avancée

74 résultats

jeu. 20 juin

Jean RIVIÈRE (1853-1924) - ÉCOLE TOULOUSAINE « Théodora » le modèle conçu vers [1891], le visage et la parure de l'impératrice byzantine réputés être inspirés de ceux de Sarah Bernhardt dans la pièce éponyme de Victorien Sardou créée en 1884 Sculpture en haut-relief et d'applique. Épreuve en fonte d'aluminium à double patine ; argent, or. Fin du XIXe siècle, début du XXe siècle. Non signée. H.: 78 cm, L.: 54,5 cm, P.: 15 cm. (Altérations aux patines). On notera que ce modèle de sculpture, dont seulement 3 épreuves en métal sont connues à ce jour, a souvent été présenté par erreur sous la paternité de Théodore Rivière, autre grand sculpteur et contemporain de notre artiste. Provenance: Importante collection bordelaise autour de l'Art Nouveau. Exposition : Exposition de l'Union Artistique, Toulouse, 1891 - Une épreuve en plâtre de notre modèle de sculpture présentée lors de cette manifestation. Collections publiques : Musée des Augustins, Musée des Beaux-Arts de Toulouse - Une épreuve en plâtre patinée polychrome et dorée est conservée dans cette institution sous le numéro d'inventaire 2018 6 1. (Provenance Vente Sotheby's 21 juin 2018 numéro 182). Historique : Après le succès de la pièce de Victorien Sardou, Théodora, incarnée au théâtre par Sarah Bernhardt, devint une véritable icône dans les années 1880 et 1890. Il est probable que la ;lecture de sa personnalité complexe, entre sainte et prostituée, en fit une femme libre et de pouvoir bien avant l'heure ; le choix de la comédienne pour prendre ses traits s'avérant alors des plus pertinents au regard des nombreux points communs entre les deux femmes. Jean Rivière, sculpteur toulousain s'empara à son tour de ce personnage pour en faire ce qu'il appellera en 1891, lors de l'exposition de l'Union Artistique, un médaillon florentin, en écho à ses grands ainés. L'artiste avait été formé à l'École de Beaux-Arts de Toulouse pour finalement y enseigner la sculpture ornementale. Outre les expositions locales, il participa au Salon des Artistes Français de 1882 à 1896.

Estim. 3 000 - 4 000 EUR

jeu. 20 juin

HENRI PROZINSKI (1887-1968) (HENRI LOUIS BOLESTAS PROSZYNSKI, DIT) SCULPTEUR & SUSSE FRÈRES FONDEUR-ÉDITEUR « Pékinois » épreuve portant le numéro 2, d'une édition à 4 épreuves, toutes réalisées en 1935 Sculpture. Épreuve en bronze à patine brun nuancé. Fonte à la cire perdue. Édition ancienne, 1935. Signée PROZINSKI et porte les cachets de fondeur SUSSE Fes Edts Paris (insculpté et circulaire), la mention Cire perdue et le cachet Bronze et un numéro 2 sur la base. Hauteur : 19 cm - Longueur : 46 cm - Largeur : 30 cm Henri Louis Bolestas PROSZYNSKI (1887-1968) Sculpteur français né à Pau en 1887, Henri Proszynski est resté célèbre pour les nombreux monuments qu'il édifia tout au long de sa vie d'artiste. Fils d'un ingénieur des Ponts et Chaussées, qui installa la plupart des lignes de chemin de fer en Ariège et acquit le château de Crampagna, il vint à Paris étudier la sculpture, mais son coeur et son inspiration restèrent occitans. « Alors que tant de jeunes sculpteurs ou de peintres sont éberlués par la grande ville et lui demandent tous leurs sujets, [c'est] nos paysans et nos paysannes que Proszynski s'efforçait à traduire » écrit son ami Roger Lafagette, ancien député de l'Ariège, dans un article publié dans le journal L'Avenir en septembre 19201. Rien d'étonnant alors qu'après la Grande Guerre, lui qui fut un poilu mobilisé sur la ligne de feu, il reçut plusieurs commandes officielles de monuments aux morts pour des villes ariégeoises comme à Foix, Pamiers, Lavelanet ou encore Le Fossa. Habitué des salons, il exposa en 1906 au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, et dès 1908, il présenta ses oeuvres au Salon des Artistes Français. Il obtint à maintes reprises prix et médailles et fut nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1934. Mais c'est en 1925, qu'il conçut l'un de ses chefs-d'oeuvre pour l'Exposition des Arts Décoratifs et Industriels Modernes à Paris, installée dans les jardins du Cours-la-Reine, une fontaine représentant une faunesse allongée faisant face à un bélier. Cette oeuvre monumentale démontre qu'Henri Proszynski n'est pas uniquement un sculpteur attaché à la représentation de la figure humaine mais également un sculpteur animalier, et cela depuis plusieurs années. Déjà en 1914, il présenta au Salon des Artistes Français un groupe en plâtre figurant des chiens jouant. Puis, au cours des années 1930, il exposa à plusieurs reprises des sujets animaliers à la Galerie Le Journal, comme des chats, chèvres, faucon, crapaud, etc. Le chat est un motif récurent dans son oeuvre - étudié selon de multiples attitudes ; mais aussi le chien, notamment avec le Pékinois présenté ici, dont on ne sait s'il répond à une commande ou à un choix de l'artiste. Adepte de la taille directe, Proszynski offrira à ces sculptures une simplification des formes, dans la veine de l'approche plastique Art Déco, tendant même parfois vers une certaine géométrisation. Mais cette géométrisation n'exclura en rien son attachement à retranscrire dans ses sculptures émotion et sentiment, comme c'est le cas dans Printemps (également intitulée Fontaine du Berger), un autre de ses chefs-d'oeuvre, qui figure véritablement l'amour - qu'il soit humain ou animal. Il en va de même pour notre Pékinois lequel, bien que stylisé, symbolise d'abord et avant tout ce compagnon fidèle de l'Homme. _____ 1 Roger Lafagette - Propos de Vacances, Un grand artiste in L'Avenir, le Journal de l'Ariège - 45e année, n° 3920 du jeudi-dimanche 2-5 septembre 1920.

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

jeu. 20 juin

Edgar Degas Autograph Letter Signed on Mary Cassatt - ALS en français, signée "Degas", trois pages sur deux feuilles adjacentes, 4 x 5,25, 13 juin 1889. Lettre à l'artiste Albert Bartholomé, en entier : "J'ai souvent pensé au plaisir que je ne me suis pas donné le jour du départ du Christ. Il aurait été possible de suivre jusqu'à Dammartin, de déjeuner et de prendre le train pour se laisser doucement bercer jusqu'à Paris. Il aurait fallu être devant la Trinité à 8 heures et attendre le car, ce qui n'aurait pas été déraisonnable. Je suis ennuyé de ne pas l'avoir fait. Vous dites que vous serez prêt samedi, donc j'irai voir ça samedi. Si je prends le train de 14h40, je serai à Crépy à 16h25. J'ai beaucoup travaillé sur le petit personnage de cire. Je lui ai fait une base avec des morceaux de lin trempés dans un plâtre plus ou moins humide. Madame Cassatt continue à bien se porter. Le pansement a été changé lundi. Tout va mieux. Je présente mes respects à Monsieur de Fleury et aux inventeurs, s'ils sont là". En bon état. Une lettre artistique fascinante, car Degas a été l'un des principaux mentors de Cassatt à Paris. Il l'a invitée à participer à la troisième exposition impressionniste en 1877 et l'a initiée au pastel et à la gravure. Pour sa part, Cassatt a aidé Degas à vendre ses peintures et à promouvoir sa réputation en Amérique. Degas fut également un ami proche et un mentor pour Bartholomé, le convainquant de passer de la peinture à la sculpture comme principal moyen d'expression artistique.

Estim. 2 500 - 3 500 USD

ven. 21 juin

Jean-Antoine HOUDON (1741-1828) et son atelier - Georges Washington (1732-1799) Buste en plâtre patiné façon terre cuite Modèle original créé en 1785 Signé sur l’épaule droite « HOUDON F. » Porte le cachet (lacunaire) en cire de l’atelier de Houdon à l’intérieur H. 65 cm dont piédouche en marbre brèche, H. 14 cm Petits accidents et restaurations Provenance : - Famille de connaisseurs, Paris, vraisemblablement avant 1960. Œuvres en rapport : -Jean-Antoine Houdon, Georges Washington (1732-1799), modèle original en terre cuite, H. 32 cm, Mount Vernon, Virginia, George Washington Estate, Museum & Gardens, inv. W-369 ; -Jean-Antoine Houdon, George Washington (1732-1799), buste en terre cuite, H. 56 cm, Paris, Musée du Louvre, inv. RF 350 ; -Jean-Antoine Houdon, George Washington (1732-1799), buste en marbre, H. 63 cm, Versailles, Musée National du château, inv. MV 630 ; -Louis Léopold Boilly, L’atelier de Houdon, vers 1804, huile sur toile, H. 88 x L. 115 cm, Paris, musée des arts décoratifs, inv. PE 63. Autre exemplaire en plâtre dit « à l’antique avec le torse nu » : -Jean-Antoine Houdon, Georges Washington (1732-1799), vers 1786, plâtre patiné (à l’origine), H. 54,5 cm, Boston, Athenaeum, inv. UH150 ; -Jean-Antoine Houdon, Georges Washington (1732-1799), plâtre teinté, H. 65 cm, n°59 du catalogue de l’exposition Centenaire de J.-A. Houdon, né à Versailles, Versailles, 1928 Littérature en rapport : -Guilhem Scherf, Houdon, 1741-1828 : statues, portraits sculptés…, Paris, musée du Louvre Ed. Somogy éd. D’art, 2006 ; -Anne Poulet, Jean-Antoine Houdon. Sculptor of the Enlightenment, cat. exp., Washington, The National Gallery of Art, 4 mai-7 septembre 2003, Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, 4 novembre 2003-25 janvier 2004, Versailles, Musée et Domaine national du Château de Versailles, 1er mars-30 mai 2004, Washington, University of chicago Press, 2003, p. 263-268 ; -Louis Réau, Houdon : sa vie et son œuvre, Paris, F. de Nobele, 1964 ; -Paul Vitry, Centenaire de J.-A. Houdon, né à Versailles, cat. Exp., Versailles, Bibliothèque de Versailles, 1928, p. 38. Fort de sa réputation d’illustre portraitiste, le sculpteur français Jean-Antoine Houdon est choisi, en 1784, par Thomas Jefferson et Benjamin Franklin pour réaliser la sculpture en pied de George Washington commandée par l'Assemblée législative de Virginie. Bien qu'il ait reçu pour modèle un portrait peint par Charles Wilson Peale, portraitiste officiel du héros de l'Indépendance américaine, Houdon entreprend tout de même le voyage aux États-Unis afin de travailler « d'après nature » à cette prestigieuse commande. Le sculpteur, accompagné de Benjamin Franklin et de trois assistants, embarque au Havre pour Philadelphie en juillet 1785. Lors de son séjour en octobre de la même année auprès du général résidant à Mount Vernon, il exécute un masque sur le vif et un buste en terre cuite. La grande sculpture en marbre du Père fondateur des Etats-Unis d’Amérique livrée en 1796, qui se trouve toujours au Capitole de l'État de Virginie à Richmond ainsi que les différentes versions en buste découlent toutes de ces deux œuvres modelées à Mount Vernon durant l’hiver 1785. Houdon décline en trois versions différentes le buste de l’homme d’état. Une version « à l’antique » comme la terre cuite originale, une en tunique et toge et une en chemise et écharpe. Le buste que nous présentons est une des rares versions « à l’antique ». Il est difficile d’être affirmatif quant au nombre de bustes en plâtre patiné dans cette version « à l’antique ». Sur place, en 1785, Houdon en exécuta un premier exemplaire en plâtre tiré d’un moulage de la terre cuite modelée à Mount Vernon pour l’offrir à Franklin, cet exemplaire n’est plus localisé. En 1786, les assistants du sculpteur rentrèrent en France avec les moules du buste. En 1789 Jefferson est à Paris et en achète une épreuve à Houdon (patiné façon terre cuite, le buste est aujourd’hui décapé, il porte les restes du cachet en cire de l’atelier et est conservé à Boston, Athenaeum, inv. UH150). Un exemplaire en plâtre, non localisé aujourd’hui, faisait partie de la vente du fond d’atelier de l’artiste en 1828 sans que sa description ne nous permette de savoir s’il était patiné ou encore vêtu. La plupart des exemplaires qui nous sont parvenus sont des répliques tardives du modèle en toge déclinés pour beaucoup en terre cuite ou en bronze. Notre buste présente, au revers le cachet de cire qu’Houdon fait apposer sur ses bustes et que l’on retrouve sur tous les plâtres et terre cuites de son atelier mis en vente en 1795 et 1828. L’œuvre est signée sous l’épaule dans le plâtre encore frais de sa belle signature en caractères cursifs et disjoints. L’empreinte est nette, vive, nerveuse et la patine d’origine d’un beau blond doré. Le buste repose sur son piédouche d’origine ; un

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

sam. 22 juin

Lederer, Helmut Danae III. 1961. Hohlbronze mit gold-rötlicher Patina, glattpoliert. 27 x 26 x 30 cm. - Punktuell berieben und mit Flecken. Vereinzelt Patina leicht unregelmäßig, insgesamt sehr gut. Prachtvoller Guss mit homogener Patina. - L'après-guerre allemand Sculptures Lederer, Helmut Danaé III. 1961. bronze creux à patine dorée-rougeâtre, poli lisse. 27 x 26 x 30 cm. - Pièces ponctuellement frottées et tachées. Patine sporadique légèrement irrégulière, dans l'ensemble très bonne. Magnifique fonte à patine homogène. Reproduit dans : Helmut Lederer. Sculptures, peintures. Une sélection. Éd. Stäftische Galerie im Palais Stutterheim, Erlangen 1994, ill. o. Os. - La majeure partie de l'œuvre plastique du sculpteur allemand Helmut Lederer est constituée de travaux en plâtre et en bronze. Le langage des formes y est abstrait. Depuis 1959, on trouve des nus féminins dans l'œuvre plastique de Lederer, que l'artiste a soulignés d'une manière physique avec des rondeurs et des éléments sphériques - la féminité se trouve ici dans une corrélation passionnante avec des formes rondes et abstraites et forme, avec la matérialité lisse et lourde du bronze et l'effet de couleur chaud, une présence équilibrée qui semble sans agitation et cohérente en soi. De nombreuses sculptures de Lederer se trouvent aujourd'hui dans l'espace public de la ville d'Erlangen, où l'artiste a vécu depuis la fin de la guerre en 1946 et où il est décédé en 1999. Bronze creux à patine dorée et rugueuse, poli et lisse. - Frotté à certains endroits et avec des taches. Patine occasionnelle légèrement irrégulière, en très bon état général. Splendide fonte à patine homogène. - La majorité de l'œuvre sculpturale du sculpteur allemand Helmut Lederer se compose d'œuvres en plâtre et en bronze. Le langage formel est abstrait. Depuis 1959, l'œuvre sculptural de Lederer a inclus des nus féminins, que l'artiste a soulignés de manière physique avec des courbes et des éléments sphériques - la féminité se trouve dans une interrelation excitante avec des formes rondes et abstraites et, avec la matérialité lisse et lourde du bronze et l'effet de couleur chaude, forme une présence équilibrée qui semble inagencée et cohérente en soi. De nombreuses sculptures de Lederer sont désormais visibles dans les espaces publics de la ville d'Erlangen, où l'artiste avait vécu depuis la fin de la guerre en 1946 et où il est décédé en 1999.

Estim. 3 000 EUR

sam. 22 juin

Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) et Richard Guino (1890-1973) "Le Feu ou Petit Forgeron" Modèle créé en 1916. Bronze à patine brune Signé «Renoir» sur la tranche de la terrasse Porte le cachet du fondeur «CIRE PERDUE C. VALSUANI» Dim.haut 32 x 21 x 32,5 cm Oeuvres en rapport: - Auguste Renoir, Richard Guino, Feu ou Petit forgeron, après 1916, statuette en bronze, signé, «Renoir», cachet «cire perdue C. Valsuani», cachet de la succession, H. 32,5 x L. 21 x P. 32,3 cm, Paris, musée d'Orsay, inv. RF2741; - Auguste Renoir, Richard Guino, Feu, 1914-1916, bronze, H. 31,8 x L. 20,3 x P. 31,8 cm, Philadelphie, Philadelphia museum of art, inv. 1957-43-1. Littérature en rapport: -Sylvie Patry, Claudia Einecke, Jean-Patrice Marandel, Renoir au XXème siècle, cat. exp., Paris, Grand Palais, 23 septembre 2009-4 janvier 2010, Los Angeles County Museum of art, 14 février-9 mai 2010, Philadelphia Museum of art, 17 juin-6 septembre 2010, Paris, Réunion des musées nationaux, 2009, p. 350; -Pascale Picard-Cajan, Antoinette Le Normand-Romain, Guino, Renoir: la couleur de la sculpture, cat. Exp., Perpignan, musée Hyacinthe Rigaud, 24 juin-5 novembre 2023, Milan, Silvana editoriale, 2023, modèle répertorié sous le n° 81, p. 132. Ce n'est que très tardivement que le peintre Auguste Renoir s'essaie à l'art en trois dimensions. En 1913, sur les encouragements du célèbre marchand Ambroise Vollard, il décide de réaliser des sculptures inspirées de ses peintures. Âgé de 72 ans et presque paralysé par les rhumatismes, il se fait assister par un jeune artiste talentueux catalan Richard Guino. Sur les indications du maître, Guino modèle des sujets mythologiques, des portraits, enfin des sujets allégoriques. Parmi ces derniers, nos deux sculptures représentent deux Élémentspensés dès l'origine en paire : le forgeron représentant Le Feu et la lavandière représentant l'Eau. Cette dernière aussi nommée «La Petite Laveuse» est à rapprocher d'un modèle peint fréquemment par Renoir. Les plâtres originaux sont réalisés par Guino, à la demande d'Ambroise Vollard en 1916 qui en édite une première série de dix bronzes. Une deuxième série de dix bronzes est tirée après la mort de Renoir en 1919 par Renou et Poyet. D'autres versions ont été fondues par les fondeurs Susse Frères, Valsuani et Rudier, dans différentes dimensions avec quelques variantes. (Expert: Cabinet Lacroix Jeannest) ***** Porter enchère équivaut à accepter nos conditions de vente donc pour les envois s'y référer ****

Estim. 4 000 - 6 000 EUR

mar. 25 juin

Alfred Pierre Noël Cazaubon (1895-1979) Orphée levant sa lyre Circa 1940 Signé CAZAUBON sur la terrasse Importante figure en plâtre peint à l'imitation du bronze Getekend CAZAUBON op het terras Grote figuur in gips geschilderd in imitatie van brons Signed CAZAUBON on the terrace Large figure in plaster painted in imitation of bronze 287 x 75 x 58 cm (112.9 x 29.5 x 22.8 in) Footnotes: Provenance Acquired in Paris in the 1970s by the current owner We have little information on Pierre Cazaubon (1885-1979). He was born in Pau and trained in the studio of Joseph Alexandre and Ernest Gabard (1879-1957). He exhibited regularly at the Société des amis des Arts de Pau. He continued his training in Paris with Injalbert (1845-1933). Then, between 1927 and 1928, he spent some time in America, where he created the bas-reliefs for Saint John's Church in New York and the Palais des Congrès in Havana. On his return to Paris in 1929, he was made a member of the Salon d'Automne with the Bernheim de Villier prize, and exhibited there for the first time alongside artists such as Bugatti, Maillol, Pompom and Dejean. His sculpture 'Porteuse d'eau' (Water Bearer), placed at the entrance to Room IV, attracted considerable attention and was considered a revelation for its 'qualities of attentive simplicity and insinuating, gentle, but perfectly accurate modelling' (loc. cit., Le Temps, 5 November 1929) He then regularly exhibited sculptures in different materials, stone, bronze and plaster at the Salon d'Automne. He won awards at the 1930 and 1937 Universal Exhibitions, and in 1947 won a gold medal in the monumental art category at the Exposition internationale de l'habitation et de l'urbanisme at the Grand Palais. We are also aware of a monumental bronze sculpture representing Heraklès choking a snake that was sold at the Pau-Pyrénées auction house, Etude Gestas, on 17 June 2000 The French government commissioned several sculptures from him, so that he is relatively well represented in French public collections (Musée de Pau, Musée d'Art Moderne de Paris, Théâtre National de Chaillot, Centre National des Arts Plastiques, etc) Pierre Cazaubon's works are typical of the 1930s period and are strongly inspired by Maillol and Bourdelle. Like Bourdelle, he sought to give his sculptures a monumental dimension. The figure shown here is a fine example of this, and is almost certainly the plaster design for the sumptuous bronze of the same dimensions cast by Attilio Valsuani (active 1927-1960) now in the Nicolas Bourriaud gallery in Paris Comparatives literatures F. Roches, 'Le salon d'automne 1941' , l'Architecture française: architecture, urbanisme, décoration 1940 - 1975, Paris Dossier d'artiste du musée des années Trente, Boulogne-Billancourt, Le Temps, 5 Nov. 1929 Dossier d'artiste des œuvres et documentation des musées de la ville de Pau Isabelle d'Amécourt Expert - Membre SFEP [email protected] This lot is subject to the following lot symbols: AR AR Un pourcentage supplémentaire sera demander aux acquéreurs pour les lots précédés du symbole AR correspondant aux droits de suite aux artistes en vertu de la réglementation de 2006 sur le droit d'auteur. Veuillez vous référer aux conditions de ventes pour plus de détails. De koper is ons een extra premie verschuldigd ter dekking van onze kosten in verband met de betaling van royalty's krachtens de Artists Resale Right Regulations 2006. Zie onze algemene voorwaarden voor meer informatie. An Additional Premium will be payable to us by the Buyer to cover our Expenses relating to payment of royalties under the Artists Resale Right Regulations 2006. See our terms and conditions for further details. For further information on this lot please visit Bonhams.com

Estim. 4 000 - 6 000 EUR

jeu. 27 juin

Paul Landowski, 1875 Paris – 1961 Boulogne-Billancourt - HERCULE ET L'HINDIN KÉRYNITE, 1922 Hauteur : 49,3 cm. Largeur : 60,9 cm. Profondeur de la plinthe : 23 cm. Profondeur totale : 25 cm. Signé sur la plinthe oblongue à angles arrondis, avec marque de fondeur "F. BARBEDIENNE Fondeur Paris". Bronze, argenté. Grand groupe de figures représentant Hercule adolescent qui, selon le mythe grec, devait capturer la biche, la troisième de ses douze tâches. Hercule est ici représenté jeune et mince dans l'esprit de l'Art déco, ce qui a permis de considérer cette sculpture comme un trophée sportif. En 1922, la sculpture a également été le trophée de la coupe internationale de ski ; une autre fonte a également été produite en 1922 pour la délégation olympique suédoise. Réalisée d'après le modèle de 1921, le modèle en plâtre se trouve au musée des années 30 à Boulogne Billancourt. Landowski avoua dans son journal son admiration pour le sculpteur Bourdelle, en voyant la ressemblance de la tête du jeune homme avec celle de l'Hercule de ce dernier. Des œuvres se trouvent au Metropolitan Museum de New York. Seuls quelques-uns des moulages ont été patinés en argent, un exemplaire à patine dorée a été vendu aux enchères en 2018.La famille du sculpteur était d'origine polonaise. Depuis 1926, il faisait partie de l'Académie des Beaux-Arts de Paris, dont il devint plus tard le directeur. Il a également été directeur de la Villa Médicis à Rome. A.R. Littérature : Cf. Jules Romaines, Gérard Caillet, Pierre Berdoy, Paul Landowski, 1875-1961. La main et l'esprit, Paris 1961. (1401586) (11) Paul Landowski, 1875 Paris - 1961 Boulogne-Billancourt HERCULE ET L'HIND CÉRYNIEN, 1922 Hauteur : 49.3 cm. Longueur : 60.9 cm. Profondeur du plateau : 23 cm. Profondeur totale : 25 cm. Signée sur un long plinthe en gazon à coins arrondis avec la marque de fonderie "F. BARBEDIENNE Fondeur Paris". Bronze ; argenté. Grand groupe figuratif représentant le jeune Hercule qui, selon la mythologie grecque, devait capturer l'hind Cérynéen comme le troisième de ses douze travaux. Hercule apparaît jeune et mince dans l'esprit de l'Art déco, ce qui a donné lieu à l'idée que la sculpture pouvait également être considérée comme un trophée sportif : en 1922, elle a été utilisée comme trophée international de ski. Le modèle en plâtre est conservé au "Musée des années 1930" à Boulogne Billancourt. Littérature : Jules Romaines, Gérard Caillet, Pierre Berdoy, Paul Landowski, 1875-1961. La main et l'esprit, Paris 1961.

Estim. 10 000 - 12 000 EUR

jeu. 27 juin

Jean-Baptiste Carpeaux, 1827 Valenciennes – 1875 Courbevoie - UGOLIN Hauteur : 48 cm. Largeur : 37,2 cm. Profondeur : 27,3 cm. Signé "B. Carpeaux" sur le devant du socle en gazon, cachet d'atelier "Propriété Carpeaux" au dos. Fonte de son vivant, 1870. D'après le modèle de 1861. Bronze, patine foncée. Groupe en bronze qui évoque de manière expressive un événement historique, à savoir le destin du noble toscan Ugolino della Gherardesca, comte de Donoratico, qui, pour des raisons de rivalité politique, mourut de faim dans les geôles de Pise en 1289 avec ses deux fils et ses deux petits-enfants. Dante avait déjà abordé ce thème tragique dans sa "Divine Comédie". Carpeaux, qui a reçu le Prix de Rome en 1854, a passé les années suivantes en Italie, ce qui a probablement inspiré ce thème. Le "Jugement dernier" de Michel-Ange, mais aussi le Laocoon antique, ont été des sources d'inspiration. En tant que sculpteur, toujours maître de l'expression psychologique, il a créé ici une représentation poignante des tourments physiques et psychologiques des quatre personnages désespérément affamés. Le père résiste à l'envie d'accepter ses enfants comme nourriture, une situation monstrueuse qui apparaît très clairement dans le groupe de personnages. La réalisation plastique a été réalisée entre 1857 et 1861, grandeur nature, comme travail de fin d'études de la bourse de Rome. Une version en marbre (hauteur : 197,5 cm) a été acquise par le Metropolitan Museum de New York. Un bozzetto en plâtre (54 cm) se trouve au Musée des Beaux-Arts, Valenciennes, un autre au Musée d'Orsay Paris, un "Ugolino" 1861, au Petit Palais, Paris. La version en bronze a été créée pour la première fois en tant que réduction en 1863, d'après le modèle de 1861. Carpeaux était élève de Fernand Liet, Duret et Rude. Après avoir étudié en Italie et y avoir été qualifié de "Michel-Ange ressuscité", il exposa à la Villa Médicis. En 1862, il s'installa à Paris où, ami de Géricault, il rencontra le sculpteur Albert-Ernest Carrier-Belleuse. Influencé par François Rude, il devint l'élève de Francisque Joseph Duret à l'Académie. Aussitôt honoré de commandes prestigieuses, il réalisa de nombreux bustes, figures entières et groupes de figures, toujours expressifs et conformes au naturalisme. Dalou et Forain comptaient parmi ses élèves. Bronzes correspondants à la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe (inv. n° P 232), ainsi qu'à la Hamburger Kunsthalle (inv. n° S-1979-7). A.R. Littérature : Michel Poletti, Alain Richarme, Jean-Baptiste Carpeaux, Sculpteur, Catalogue raisonné de l'œuvre édité. Paris 2003, p. 71 et suivantes. Exposition : Elégant-Expressif, De Houdon à Rodin Staatliche Kunsthalle Karlsruhe, Sculpture française du 19e siècle à la Staatliche Kunsthalle Karlsruhe. (1401583) (11) Jean-Baptiste Carpeaux , 1827 Valenciennes - 1875 Courbevoie UGOLIN Hauteur : 48 cm. Largeur : 37.2 cm. Profondeur : 27.3 cm. Signée sur le devant du plateau en herbe "B. Carpeaux", sur le dos du studio sceau "Propriété Carpeaux". Moulage à vie, 1870. Modèle 1861. Bronze à patine foncée. Groupe figuratif en bronze illustrant de manière expressive un événement historique, à savoir le destin du noble toscan Ugolino della Gherardesca, comte de Donoratico, qui mourut en prison à Pise en 1289 pour cause de rivalité politique, avec ses deux fils et ses deux petits-enfants. Carpeaux, qui a remporté le Prix de Rome en 1854, a passé les années suivantes en Italie, ce qui l'a probablement inspiré pour créer ce sujet. Le Dernier Jugement de Michel-Ange et l'ancien Laocoon lui ont servi d'inspiration. La sculpture a été réalisée entre 1857 et 1861 en grandeur nature, comme œuvre finale de son fellowship à Rome. Une version en marbre (H : 197,5 cm) a été acquise par le Metropolitan Museum de New York. Un bozzetto en plâtre (54 cm) est conservé au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes, un autre au Musée d'Orsay à Paris, un Ugolino datant de 1861 au Petit Palais à Paris. La version en bronze a d'abord été créée comme réduction en 1863 sur la base du modèle de 1861. Littérature : Michel Poletti, Alain Richarme, Jean-Baptiste Carpeaux, Sculpteur, Catalogue raisonné de l'œuvre édité, Paris 2003, pp. 71... Expositions : Élégant - Expressif. De Houdon à Rodin, la sculpture française du 19e siècle, Staatliche Kunsthalle Karlsruhe, Siegmar Holsten (ed. et. al.), 2007.

Estim. 250 000 - 300 000 EUR

ven. 28 juin

BALDUS, Édouard Le Louvre. 1149 photos orig. contrecollées sur 462 planches, 1 gravure et 2 plans. Rassemblés en 9 étuis. Les photographies sont des épreuves sur papier salé d’après négatifs sur papier (pour les petits formats : détails des sculptures) ou sur verre au collodion (pour les grands formats : pavillons du Nouveau Louvre), entre 1855 et 1857.La construction du nouveau Louvre fut l’objet d’une formidable opération de photographie commanditée par le ministre d’État, Achille Fould, et Lefuel. En mai 1854, sur instructions orales du ministre, Lefuel demanda àBaldus (1813-1882), photographe de l'histoire du Louvre, de conserver, grâce à la photographie naissante, une image de l’extraordinaire chantier du nouveau Louvre. L'objectif de Lefuel était de constituer un fonds photographique retraçant les grands moments de l’édification du nouveau Louvre. Baldus photographia ainsi les étapes de la construction du nouveau Louvre. C’est la série des "vues du dimanche" ou les "épreuves du dimanche". Baldus photographia tous les dimanches, à partir de plusieurs points de vue, les différents pavillons et ailes du Louvre en chantier, de la démolition des anciens ouvrages jusqu’à l’élévation des étages et l’installation des statues sur les façades. Aujourd’hui, grâce à ces photographies, on peut suivre pas à pas l’édification des nouveaux bâtiments. Pour les différentes étapes de la construction du Louvre, Baldus réalisa des photos de grande qualité avec un cadrage méticuleux, et une prise de vue qui donne l’impression de l’espace, du volume et de la monumentalité. Des qualités que peu de photographes de l’époque ont pu atteindre. Baldus a évité le pittoresque et ses planches sont considérées par les spécialistes comme un sommet de l’art. En 1855, Baldus reçut une nouvelle commande. Il s’agissait de photographier toutes les statues et décorations des façades du Louvre. Ce travail est une source unique pour la connaissance des statues exécutées durant cette période faste pour l’art de la sculpture. Toutes les statues ont été photographiées, celles que l’on voit aujourd’hui, mais aussi celles qui ont été proposées à Lefuel et refusées, celles qui ont été abandonnées, celles qui ont été détruites ou déplacées. Toutes les statues furent photographiées de 1855 à 1868, à l’exception de deux statues de Préault, la Guerre et la Paix (sans doute en raison de la rapidité d’exécution de l’auteur). Les photographies des statues et décorations ont été prises par Baldus, en refusant tout effet artistique et en se centrant sur la restitution la plus rigoureuse de la statuaire (toutes les photos sont prises rigoureusement face à l’oeuvre, sans aucune déformation due à la perspective). Les statues sont photographiées austade de la maquette en plâtre, au moment de leur mise à disposition par les sculpteurs dans l’île aux Cygnes. Chaque photographie est accompagnée d’un commentaire pour indiquer l’auteur, le nom de l'oeuvre ou à défaut le type d'oeuvres (fronton, groupe de couronnement...), le lieu d’installation, l’année d’exécution. Ces photographies et ces indications constituent un fonds d’une valeur inestimable pour les chercheurs et les historiens. Ce fonds documentaire exceptionnel représente plusieurs milliers de photos, cinq mille environ. Ces photos ont été largement utilisées comme référence, pour la restauration des Hommes illustres et des Génies avec attributs, entre 1990 et 1993. Ces photos sont aussi essentielles pour garder la trace de tous ces auteurs qui ont contribué à la décoration du Louvre, en particulier ceux qui sont parmi les moins connus. Quand il reçut la commande pour le Louvre, Baldus était déjà connu comme photographe d’architecture. Il avait été choisi par la commission des Monuments historiques, pour photographier les monuments historiques de France, lors de la Mission héliographiques lancée en 1851 (avec les trois autres photographes, Henri Le Secq, Gustave Le Gray, O. Mestral). En 1855, il reçut une commande pour photographier les paysages traversés par la ligne de chemin de fer de Paris à Boulogne. Il réalisa un reportage analogue en 1859, pour la liaison Paris Lyon Méditerranée. En 1856, il fut aussi chargé par le ministre de l’Intérieur d’immortaliser les paysages du Rhône après les inondations de 1856. Après 1868, et jusqu’à sa mort (en 1889), Baldus s’est contenté d’exploiter son fonds photographique en publiant ses photos sous forme d’albums et en participant à des manifestations internationales (Paris, Bruxelles, Londres...).

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

ven. 28 juin

Joseph CSAKY (1888-1971) Teryicorh Plâtre d'atelier (petits manques). Titré en façade, signé sur le côté et daté (19)65. Haut. 56 cm Historique : dans la mythologie grecque, Terpsichore est la muse de la danse. Provenance : - Vente Atelier de Joseph Csaky, Claude Boisgirard et Axel de Heeckeren, Hôtel Drouot, Paris, 10 mars - 28 juin 1978, lot n°86 (plâtre vendu avec les droits de tirage à huit exemplaires) ; - vente Collection Patrick Trigano, Christie's, Paris, 5 juillet 2005, n°80 (les neuf muses ensemble). Bibliographie : Félix Marcilhac, Joseph Csaky, du cubisme historique à la figuration réaliste - Catalogue raisonné des sculptures, Éditions de l'Amateur, Paris, 2007, modèle référencé sous le n° 1965-FM.364/a et reproduit p. 387 et p. 267 pour une photographie des neuf plâtres. 158 ART NOUVEAU - ART DÉCO OGER - BLANCHET Vendredi 28 juin 2024 85 159 Joseph CSAKY (1888-1971) Haleia Plâtre d'atelier (petits manques). Titré en façade, signé sur le côté et daté (19)65. Haut. 56 cm . 3 000 / 4 000 € Historique : dans la mythologie grecque, Thalie est la muse de la comédie. Provenance : - Vente Atelier de Joseph Csaky, Claude Boisgirard et Axel de Heeckeren, Hôtel Drouot, Paris, 10 mars - 28 juin 1978, lot n°81 (plâtre vendu avec les droits de tirage à huit exemplaires) ; - vente Collection Patrick Trigano, Christie's, Paris, 5 juillet 2005, n°80 (les neuf muses ensemble) ; collection particulière, Paris. Bibliographie : Félix Marcilhac, Joseph Csaky, du cubisme historique à la figuration réaliste - Catalogue raisonné des sculptures, Éditions de l'Amateur, Paris, 2007, modèle référencé sous le n° 1965-FM.360/a et reproduit p. 386 et p. 267 pour une photographie des neuf plâtres

Estim. 3 000 - 4 000 EUR

sam. 29 juin

Sébastien de BOISHERAUD (1847-1927) "Si j’avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi; si je meurs, vengez-moi - Henri de La Rochejacquelein", 1882. Plâtre signé, titré et daté. Hauteur : 70,5 cm. Largeur : 38 cm. Profondeur : 31,5 cm. (Manques, accidents et restaurations). Cette figure puissante de Monsieur Henri (1772-1794) évoque vraisemblablement la bataille des Aubiers et fait écho au tableau de Pierre-Narcisse Guérin. Ici le général de 21 ans monte à l'assaut au plus fort du combat, comme en témoigne le trou à son chapeau causé par une balle. Sabre au clair, encourageant ses hommes, il enjambe un mortier et un fusil brisé. De la main gauche il tient fermement l'étendard fleurdelisé. Alors agé de 19 ans, Henri de La Rochejaquelein refuse de suivre sa famille en émigration et choisit de défendre le Trône dans la garde constitutionnelle de Louis XVI où il est appelé en 1791. On le verra ainsi auprès des malheureux Suisses défendre le palais des Tuileries le 10 août 1792. Revenu sur ses terres, il découvre les Vendéens révoltés par les persécutions religieuses, la conscription, et l’exécution du Roi. Le 13 avril 1793, au château de la Durbellière, à Mauléon, ce sont 3 000 paysans insurgés qui l'acclament et l'incitent à prendre leur tête. C'est là qu'il prononcera ces paroles éternelles : "Si j’avance, suivez-moi ! Si je recule, tuez-moi ! Si je meurs, vengez-moi !". Le jour-même, il remporte la victoire aux Aubiers sur la troupe du général Quétineau. Le nord des Deux-Sèvres bascule dans l'insurrection. Sébastien de Boishéraud a "connu le feu" comme grenadier durant sept années de service. Doué pour le dessin, il s'intéresse à la sculpture à son retour de captivité en Allemagne, en 1871. Elève d'Amédée Ménard et Charles Lebourg, il expose dans des salons nantais et parisiens. Artiste figuratif, il sculpte les gens de son pays, et de l'Histoire. Ainsi le Musée d'Art et d'Histoire de Cholet conserve de lui une statue en terre cuite représentant François-Athanase de Charette. Datée 1885, ses dimensions sont proches de notre oeuvre qui fait d'ailleurs la couverture de la plaquette "Les Boishéraud dans la Tourmente révolutionnaire, archives familiales, 2005". Dans l'état actuel de nos connaissances, quelques rares exemplaires de ce plâtre sont connus, tous en collections privées.

Estim. 500 - 800 EUR

sam. 29 juin

Francis RENAUD (Saint-Brieuc, 1887-1973) VONNICK. Exceptionnelle sculpture en marbre de taille directe, vers 1929. Titrée sur la base et signée sur le côté "RENAUD". Hauteur : 67 cm. (Petites usures). Créée en 1927, l'étude en plâtre de Vonnick sera éditée en terre cuite et présentée au Salon de 1935. Notre sculpture, unique et remarquable, est très probablement le marbre présenté au Salon des Artistes Français en 1929. Vonnick, jeune fille de Daoulas, s'impose comme une sculpture délicate et puissante, incarnant le génie sensible de Francis Renaud où la pureté des lignes se met au service de l'expression de la profondeur de l'âme humaine. Vonnick, c'est cette prouesse, la synthèse entre naturalisme et stylisation géométrique, entre l'ancien et le moderne, que la douceur qui émane de cette jeune bretonne rend limpide et évidente. Vonnick c'est enfin une sculpture unique taillée dans le marbre, matériau noble et difficilement domptable, creuset idéal de ce chef-d'oeuvre de la sculpture bretonne. Fils de commerçants installés rue Saint-Guillaume à Saint-Brieuc, Francis Renaud fréquente l'école municipale de dessin de Saint-Brieuc, puis entre comme peintre à l'Ecole des Beaux-Arts de Rennes en 1903 puis à l'ENSBA de Paris en 1908, dans l'atelier de Fernand Cormon. Ce n'est qu'après son service militaire que Francis Renaud s'inscrira en sculpture dans l'atelier de Jean-Antoine Injalbert. Il expose au Salon des Artistes Français où il sera médaillé d'or en 1932. Ses oeuvres sont conservées au musée des beaux-arts de Rennes, au musée d'art et d'histoire de Saint-Brieuc, au musée des beaux-arts de Quimper et au musée breton de Quimper. Bibliographie : - JR Rotté, "Francis Renaud, sculpteur breton" in Briochin du temps passé, les cahiers de l'Iroise, 1985. - Collectif, sous la direction de Philippe Le Stum, "La puissance et la grâce, sculpteurs bretons 1900-1950", Château de Kerjean, 1998.

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

jeu. 11 juil.

ANGELA CONNER (BRITISH B. 1935), ANDREW CAVENDISH, 11TH DUKE OF DEVONSHIRE - ANGELA CONNER (BRITISH B. 1935)ETREW CAVENDISH, 11e DUQUE DE DEVONSHIRE Plâtre peint 45 cm de haut Angela Conner et Andrew Cavendish, le 11e duc de Devonshire, sont devenus des amis proches après avoir été présentés par le beau-frère et dramaturge d'Angela Conner, John Osborne. Dès cette première rencontre, il est devenu un collectionneur passionné de ses œuvres, possédant à un moment donné plus de quarante de ses sculptures, y compris des bustes d'hommes politiques, de membres de la famille royale, d'écrivains et de célébrités britanniques de premier plan, ainsi que des sculptures de jardin de plus grande taille. Impressionné par son travail, Conner a ensuite été invité à réaliser des portraits du duc de Devonshire lui-même et de sa famille, qui ont été exposés en 1975 à la Chatsworth Theatre Gallery, aux côtés de tableaux de Lucian Freud. Cavendish était un aristocrate et un homme politique britannique, surtout connu pour ses contributions à la préservation et à la gestion de propriétés historiques et d'institutions culturelles en Angleterre. En plus d'avoir hérité et restauré Chatsworth House dans le Derbyshire, il a été président de l'Historic Houses Association et du Georgian Group, des organisations dédiées à la préservation des bâtiments et des paysages historiques en Angleterre. Il s'est également engagé activement dans la politique, en tant que membre du Parlement pendant près de vingt ans et en occupant divers postes au sein du gouvernement, notamment celui de ministre d'État chargé des relations avec le Commonwealth. C'est assez extraordinaire de savoir comment je l'ai rencontrée. J'étais allé au théâtre et [...] je me suis assis à côté d'une dame que je n'avais jamais rencontrée auparavant et qui m'a dit qu'elle était sculpteur et qu'elle commençait tout juste à sculpter. Elle avait fait une tête de Roy Strong et j'ai dit que j'aimerais aller la voir. [...] Et c'est ainsi que tout a commencé". Le duc de Devonshire, 3 janvier 2001, extrait d'un entretien avec Helen Dempsey.

Estim. 400 - 600 GBP