Description

MARIUS JEAN ANTONIN MERCIÉ (1845-1916) David vainqueur de Goliath Modèle créé à Rome 1869-70 ; édition de Barbedienne (1810-1892) à partir de 1875 Bronze à patine brune Signé "A MERCIE" sur la terrasse Porte le cachet du fondeur "F. BARBEDIENNE. Fondeur" à l'arrière de la base (Petite déformation de l'épée) David defeating Goliath, bronze sculpture with brown patina by Marius Jean Anthonin Mercié HAUT. 62,50 CM - LARG. 24,6 IN. Œuvre en rapport Antonin Mercié, David, vers 1872, bronze, H. 184,1 ; L. 76,8 ; P. 83,2 CM, Paris, musée d'Orsay, inv. RF 186. Littérature en rapport Florence Rionnet, Les bronzes Barbedienne, l'œuvre d'une dynastie de fondeurs (1834-1954), Paris, Arthena, 2016, modèle répertorié sous le n° 1072, p. 372. Avec cet envoi de Rome, Antonin Mercié rencontre un succès immédiat ainsi que la reconnaissance de l'État qui lui décerne la Légion d'honneur et lui commande en 1872 une version en bronze placée au musée des artistes vivants en 1874. Le succès est également populaire : l'œuvre est reproduite dans tous les journaux. Les réductions en bronze se multiplient et la fonderie Barbedienne en édite six versions de tailles différentes. Le journal l'Écho rapporte le 18 décembre 1916 un fait divers résumant assez bien l'engouement général pour cette figure : "La statue la plus populaire qu'ait faite Antonin Mercié est certainement son "David vainqueur". Les petits italiens qui vendent des plâtres dans les rues de Paris portent presque toujours dans leur panier plusieurs modèles de cette figure. […] " Les contemporains d'Antonin Mercié ont vu dans cette sculpture, envoyée depuis Rome en 1870, un écho aux évènements qui secouaient alors la France. Après la victoire prussienne, l'esprit français se lève et attend déjà une reconquête prochaine. Mercié voit dans le héros biblique une expression de cet espoir. Il fait de David une personnification de la France et de Goliath un symbole de l'oppresseur prussien. Par cet emploi du sujet biblique, Mercié s'inscrit dans la lignée des sculpteurs florentins de la Renaissance, notamment de Donatello qui avait donné à son David une dimension civique et politique. Du maître florentin, Mercié reprend aussi l'allure gracieuse donnée par le canon du corps et le léger contrapposto. Mercié ajoute à cette douceur juvénile des détails plus dynamiques et réalistes qui feront de ses sculptures des créations appréciées de la Troisième République. Ainsi, à la suite de ce David, Mercié recevra de nombreuses commandes de monuments publics exaltant la patrie et ses héros.

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MARIUS JEAN ANTONIN MERCIÉ (1845-1916) David vainqueur de Goliath Modèle créé à Rome 1869-70 ; édition de Barbedienne (1810-1892) à partir de 1875 Bronze à patine brune Signé "A MERCIE" sur la terrasse Porte le cachet du fondeur "F. BARBEDIENNE. Fondeur" à l'arrière de la base (Petite déformation de l'épée) David defeating Goliath, bronze sculpture with brown patina by Marius Jean Anthonin Mercié HAUT. 62,50 CM - LARG. 24,6 IN. Œuvre en rapport Antonin Mercié, David, vers 1872, bronze, H. 184,1 ; L. 76,8 ; P. 83,2 CM, Paris, musée d'Orsay, inv. RF 186. Littérature en rapport Florence Rionnet, Les bronzes Barbedienne, l'œuvre d'une dynastie de fondeurs (1834-1954), Paris, Arthena, 2016, modèle répertorié sous le n° 1072, p. 372. Avec cet envoi de Rome, Antonin Mercié rencontre un succès immédiat ainsi que la reconnaissance de l'État qui lui décerne la Légion d'honneur et lui commande en 1872 une version en bronze placée au musée des artistes vivants en 1874. Le succès est également populaire : l'œuvre est reproduite dans tous les journaux. Les réductions en bronze se multiplient et la fonderie Barbedienne en édite six versions de tailles différentes. Le journal l'Écho rapporte le 18 décembre 1916 un fait divers résumant assez bien l'engouement général pour cette figure : "La statue la plus populaire qu'ait faite Antonin Mercié est certainement son "David vainqueur". Les petits italiens qui vendent des plâtres dans les rues de Paris portent presque toujours dans leur panier plusieurs modèles de cette figure. […] " Les contemporains d'Antonin Mercié ont vu dans cette sculpture, envoyée depuis Rome en 1870, un écho aux évènements qui secouaient alors la France. Après la victoire prussienne, l'esprit français se lève et attend déjà une reconquête prochaine. Mercié voit dans le héros biblique une expression de cet espoir. Il fait de David une personnification de la France et de Goliath un symbole de l'oppresseur prussien. Par cet emploi du sujet biblique, Mercié s'inscrit dans la lignée des sculpteurs florentins de la Renaissance, notamment de Donatello qui avait donné à son David une dimension civique et politique. Du maître florentin, Mercié reprend aussi l'allure gracieuse donnée par le canon du corps et le léger contrapposto. Mercié ajoute à cette douceur juvénile des détails plus dynamiques et réalistes qui feront de ses sculptures des créations appréciées de la Troisième République. Ainsi, à la suite de ce David, Mercié recevra de nombreuses commandes de monuments publics exaltant la patrie et ses héros.

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