Sieges

Il suffit de faire le siège des ventes aux enchères en ligne pour se procurer bergères, canapés et banquettes, fauteuils, chaises et tabourets.
« Il y a autant de sièges que de modes de conversations », notait Philippe Jullian en 1961 dans sa petite encyclopédie érudite et pleine d’humour des « Styles ».
Causeuses pour converser à deux, chauffeuses pour bavarder au coin du feu et canapés pour chatter sur internet sont autant d’objets que l’on peut acheter dans les ventes aux enchères de Sièges. A moins que l’on ne préfère acquérir une méridienne pour s’isoler, ou encore une boudeuse, ce siège double du XIXe siècle dans lequel on s’assoit dos à dos. Sur le divan, le chineur fait sa psychanalyse. Si les sièges selon Philippe Jullian se sont « abaissés pour les galanteries et évasés pour (accueillir) les crinolines » sous le Second Empire, le XXe siècle a célébré des assises iconiques : chaise Harry Bertoia, chaise longue de Charlotte Perriand, fauteuil Charles Eames. Les addicts du design pourront les dénicher dans ces ventes onlines de Sièges, tout comme les canapés de Jean Royère, les chaises de Philippe Starck ou les fauteuils des frères Bouroullec.
Retrouvez sur Drouot.com les plus belles ventes live et ventes online de sièges à Paris, dans toute la France et à l’étranger (Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Suisse, Etats-Unis, etc.)

Voir plus

Lots recommandés

HELMUT NEWTON (Allemagne, 1920- Californie, 2004). "Domestic Nude 7, Los Angeles, 1992. Gélatine argentique, copie 9/15. Signé, titré, daté et numéroté au crayon. Provenance : Galerie Maurizio Siniscaldo, Naples, Italie. Dimensions : 45,2 x 36,2 cm (image). La série "Domestic Nude" qu'Helmut Newton réalise à Los Angeles en 1992 représente un nouveau tour de vis pour la photographie artistique et de mode. Il y place des femmes dans des poses provocantes et dans des espaces domestiques inhabituels : dans la niche, adossées au réfrigérateur.... Elles ne sont pas montrées langoureusement comme des odalisques, mais avec puissance et défi, sans pudeur et sans admettre un voyeurisme facile. Dans "Domestic Nude", elle explore les frontières entre le privé et le public, entre les femmes en tant que sujet et objet. Newton planifie aussi soigneusement ses compositions pour maximiser l'impact visuel. Newton est née à Berlin, a fréquenté le Heinrich-von-Treitschke-Realgymnasium et l'American School in Berlin. Intéressé par la photographie dès l'âge de 12 ans, lorsqu'il achète son premier appareil, il travaille pour la photographe allemande Yva (Elsie Neuländer Simon) à partir de 1936. Les restrictions de plus en plus oppressives imposées aux Juifs par les lois de Nuremberg font perdre à son père le contrôle de l'usine ; il est brièvement interné dans un camp de concentration lors de la Nuit de Cristal, ce qui contraint finalement la famille à quitter l'Allemagne. Les parents de Newton s'enfuient en Argentine. Enfin, arrivé à Singapour, il découvre qu'il peut y rester, d'abord brièvement en tant que photographe pour le Straits Times, puis en tant que photographe portraitiste. Newton a été interné par les autorités britanniques alors qu'il se trouvait à Singapour et a été envoyé en Australie à bord du Queen Mary, arrivant à Sydney le 27 septembre 1940. Il est libéré en 1942 et travaille brièvement comme cueilleur de fruits dans le nord de l'État de Victoria. En avril 1942, il s'est engagé dans l'armée australienne et a travaillé comme chauffeur de camion. Après la guerre, en 1945, il est devenu sujet britannique et a changé son nom en Newton en 1946. La même année, Newton installe un studio sur Flinders Lane à Melbourne et travaille dans la photographie de mode, de théâtre et industrielle pendant la période d'après-guerre. Il partage sa première exposition commune avec Wolfgang Sievers en mai 1953. L'exposition "New Visions in Photography" est présentée au Federal Hotel dans Collins Street et constitue probablement le premier aperçu de la photographie de la Nouvelle Objectivité en Australie. Newton s'associe à Henry Talbot, un juif allemand qui avait également été interné à Tatura, et son association avec le studio se poursuit même après 1957, lorsqu'il quitte l'Australie pour Londres. Le studio est alors rebaptisé "Helmut Newton and Henry Talbot". La réputation grandissante de Newton en tant que photographe de mode est récompensée lorsqu'il obtient une commande pour illustrer la mode dans un supplément australien spécial pour le magazine Vogue, publié en janvier 1956. Il décroche un contrat de 12 mois avec British Vogue et part pour Londres en février 1957, laissant Talbot gérer l'entreprise. Newton quitte le magazine avant la fin de son contrat et se rend à Paris, où il travaille pour des magazines français et allemands. Il revient à Melbourne en mars 1959 pour travailler avec Australian Vogue. Newton et sa femme s'installent finalement à Paris en 1961. Ses images apparaissent dans des magazines tels que l'édition française de Vogue et Harper's Bazaar. Il établit un style particulier marqué par des scènes érotiques et stylisées, souvent à connotation fétichiste. En 1980, il crée la série des "Big Nudes". Vient ensuite le portfolio "Nude and Clothed" et, en 1992, "Domestic Nudes", qui marque l'apogée de son style érotico-urbain, toutes ces séries témoignent de la dextérité de ses compétences techniques. Newton a également travaillé sur des portraits et des études plus fantastiques. Il a réalisé une série d'illustrations pour Playboy, notamment de Nastassja Kinski et de Kristine DeBell.

Estim. 10 000 - 15 000 EUR