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MONTIGNAC – 29e VENTE DE LIVRES - 4e jour sur 5 (1558 à 2085)

Pastaud - +33555343331 - Email CVV

5, rue Cruche-d'Or 87000 Limoges, France
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Lot 1573 - CARICATURE (La). Collection complète du n°1 (4 novembre 1830) au n°251 (27 août 1835). 9 volumes in-4 demi-veau havane, dos lisse orné, titre, tomaison et dates dorés (reliure de l'époque). Nombreux frottés. Chaque numéro se compose de 2 ff. imprimés et d'une à trois planches lithographiées par Grandville, Daumier, Traviès, Monnier, Adam, Charlet, Devéria, Lami, Raffet, Forest, etc. etc. formant donc 526 (sur 527) planches (dont les planches 56bis, 132bis "croquades [de Louis Philippe] faites à l'audience", 153bis) lithographiées dont certaines dépliantes ou partiellement coloriées, avec l'affichette rose reliée dans le volume 5. Chaque volume avec son titre imprimé, ainsi que les tables de chaque numéro (texte et planches) jusqu'au n°234). Il manque uniquement la planche n°450 ("Cène révolutionnaire" de Benjamin). Avec 23 (sur 24) planches supplémentaires ("dessin de la souscription mensuelle") dont les 2 célèbres gravures de Daumier "Le Ventre législatif" et "Rue Transnonain, le 15 avril 1834" (il manque le 23e supplément "Le Docteur Gervais…" par Traviès). Avec les numéros 193, 195, 187 et 189 en double reliés à la fin du dernier volume. L'ensemble compte donc un total de 485 LITHOGRAPHIES gravées à pleine page (dont certaines dépliantes ou sur double page comptant double ou triple), dont 104 EN COULEURS. Nombreuses rousseurs, pages de texte plus ou moins brunies, mouillures claires ou rousses par endroits. (Liste détaillée sur demande.) Ce périodique illustré fut dirigé par son fondateur Charles Philipon jusqu'au début de l'année 1839, avec Auguste Audibert comme rédacteur en chef, puis Louis Desnoyers. Ce périodique a d'abord été édité par le marchand d'estampes Aubert, installé au no 31 de la galerie Vero-Dodat. Associé avec Philipon à la création du journal, Honoré de Balzac en rédigea le prospectus et y donna sous divers pseudonymes une trentaine d'articles jusqu'en février 1831, ainsi que l'essai Petites Misères de la vie conjugale en 1830. À partir de 1832, le titre change pour devenir La Caricature politique, morale, littéraire et scénique. L'ensemble des 251 numéros parus de 1830 à 1835 représente un corpus de 2 000 pages et 530 lithographies. La Caricature mena un combat contre le pouvoir de Louis-Philippe Ier ("Philipon contre Philippe"), ce qui en fit une publication importante de l'histoire de la caricature en France. En butte aux interdictions de la censure royale et autres procès intentés par le pouvoir, Philipon fonda pour assurer la survie de son journal et financer les différents frais l’Association pour la liberté de la presse. En contrepartie les souscripteurs recevaient chaque mois une lithographie. Elle parut sous le nom de La Lithographie mensuelle d’août 1832 à 1834. La Caricature cessa provisoirement de paraître à la suite de la promulgation de la loi sur la presse du 9 septembre 1835, consécutive à l'attentat de Fieschi. Repris en 1838 sous le titre La Caricature provisoire, le journal changea de formule et de sous-titre. Il prit à partir du numéro 36 du 7 juillet 1839 le titre de La Caricature morale judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique puis en janvier 1842 celui de La Caricature, revue satirique des modes, des théâtres, de la musique, des tribunaux et de la littérature. La satire politique fit place aux études de mœurs et à la satire sociale. Emmanuel Gonzalès en assura la direction de 1839 à 1840 et Louis Huart la rédaction de 1840 à 1843, date de son absorption par Le Charivari. Créé dans l'atmosphère des années de contestation politique et sociale qui suivirent l'avènement de la monarchie de Juillet, La Caricature est le prototype du journal de satire engagé. Parmi les nombreuses feuilles qui parurent à ce moment-là, il fut, avec Le Charivari, le journal qui contribua avec le plus de succès au travail de sape réalisé contre la monarchie de Juillet. La verve des rédacteurs et le talent des plus grands caricaturistes de l'époque (en première ligne Daumier, Grandville, Traviès) expliquent la notoriété acquise par le journal dans cette bataille. Ses charges contre le régime de Louis-Philippe lui valurent de nombreuses poursuites et notamment la condamnation de son directeur, Charles Philipon, inventeur de la « poire », à six mois de prison pour « outrages à la personne du roi » (novembre 1831). (source Wikipédia.)

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

Lot 1582 - CHARIVARI (Le). Importante tête de collection du n°1 (1er décembre 1832) au n°181 huitième année (30 juin 1839). 18 volumes petit in-folio demi-maroquin rouge, dos lisse richement orné, titre, tomaison et dates dorés (reliures milieu 19e s.). La reliure diffère en format et ornement à partir du 13e volume tout en restant globalement homogène. Coiffes et coins usés, frottés. Coiffe sup. du 17e volume endommagée. Défauts intérieurs variables aux 12 premiers volumes : nombreuses rousseurs, salissures par endroits, plusieurs numéros brunis, qqs déchirures ou coupures, grandes taches brunes par endroits. Les 6 derniers volumes (contenant l'essentiel des gravures de Daumier entre autres) sont bien mieux conservés dans l'ensemble (hormis qqs petites rousseurs très acceptables). Jusqu'au numéro 313 du 9 nov. 1835, chaque numéro se compose de 2 ff. imprimés et d'une planche lithographiée par Daumier, Benard, Gavarni, etc. Entre le 9 novembre 1835 et le 17 février 1837 l'illustration n'est plus systématique et plus disparate, tous les 2 ou 3 numéros (rarement plus) numéros (Pour cette période il faut compter environ 170 lithographies gravées hors texte. A partir du février 1837, la présentation revient à un numéro de 4 pp. dont 1 illustration à pleine page systématique. L'ensemble compte un total d'environ 2090 LITHOGRAPHIES gravées à pleine page. Il manque à cet exemplaire les 26 n° suivants : n°91 (1/4/1834), n°92 (2/4/1834), n°248 (7/9/1834), n°248 (8/9/1834), n°342 (11/12/1834), n°42 (11/2/1835), n°80 (31/3/1835), n°81 (1/4/1835), n°171 (30/6/1835), n°179 (8/7/1835), n°198 (27/7/1835), n°206 (3/8/1835), n°228 (16/8/1835), n°274 (1/10/1835), n°280 (7/10/1835), n°320 (17/11/1835), n°362 (28/12/1835), n°52 (21/2/1835), n°70 (10/3/1835), n°76 (16/3/1835), n°95 (15/4/1836), n°322 (17/11/1836), n°100? (10/4/1837), n°138 (19/5/1837), n°122 (4/5/1838). n°48 (18/2/1837). Premier quotidien illustré satirique du monde, Le Charivari parut de 1832 à 1937. Fondé le 1er décembre 1832 par Charles Philipon comme un journal d'opposition républicaine à la monarchie de Juillet, le journal satirique à vocation distractive s'affirma au cours de son histoire tantôt radical, conservateur, républicain ou encore anti-clérical. Ses auteurs les plus notables furent notamment Taxile Delord ou encore Agénor Altaroche et ses caricaturistes les plus marquants furent entre autres Philipon, Nadar, Gustave Doré, Honoré Daumier, Cham, Gavarni, Pigal, Traviès, etc. RARE ET EXCEPTIONNEL ENSEMBLE de près de 2350 numéros du Charivari, chacun complet de son illustration quand il y a lieu d'être. (liste détaillée sur demande.)

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

Lot 1591 - DELACROIX (Eugène) & GOETHE. Faust. Tragédie de M. de Goethe, traduite en français par M. Albert Stapfer. Paris, Motte et Sautelet, 1828. In-folio de [2] ff., IV-148 pp. Dim. ff. 41,6 x 27,5 cm. Demi-veau blond, dos lisse orné, p. de titre en mar. brun foncé (rel. postérieure). Portrait de l'auteur et 17 illustrations gravées hors texte de DELACROIX. L'ensemble des planches porte l'adresse de Motte, caractéristique du premier tirage selon Delteil, 57-74. (Carteret III, 270 "ouvrage remarquable et typique de l'époque romantique, illustration magistrale du grand Delacroix, qui est heureusement de plus en plus estimé des bibliophiles de goût" ; Vicaire III, 1013.) Premier tirage des très belles illustrations dessinées par Delacroix et lithographiées par Motte ; premier texte littéraire illustré par la lithographie (découverte par Senefelder en 1796 et introduite en France à partir de 1818), cette belle publication est considérée comme le premier livre moderne de peintre. Gœthe lui-même était particulièrement admiration du génie de Delacroix démontré dans son Faust : "Faust est une œuvre qui ira du ciel à la terre, du possible à l'impossible, de la grossièreté à la délicatesse ; toutes les antithèses que le jeu d'une audacieuse imagination peut créer y sont réunies, aussi M. Delacroix s'est senti là comme chez lui et dans sa famille […] Il faut avouer que ce M. Delacroix est un grand talent qui dans Faust a trouvé son véritable aliment […] Et s'il me faut convenir que M. Delacroix a surpassé les tableaux que je m'étais fait des scènes écrites par moi-même, à plus forte raison les lecteurs trouveront-ils ces compositions pleines de vie, et allant bien au-delà des images qu'ils s'étaient créées […]" (Entretiens avec Eckermann). Exemplaire non lavé, rousseurs. Bel exemplaire sur papier de Hollande contenant les lithographies sur papier de vélin.

Estim. 4 000 - 5 000 EUR

Lot 1608 - [FONTALLARD (Henri-Gérard) ou LEPRINCE (Xavier)]. [Métamorphoses d'Arlequin. Parades. (Jouées sur le Théâtre Français).] [Paris], [Langlumé], [1826]. Petit in-4 oblong, en ff. cousues, sans couverture ni titre. 11 (sur 12) planches lithographiées et aquarellées. Dim. 25 x 24 cm. Première édition de cette suite d'une insigne rareté (un seul exemplaire recensé en collection publique à la BnF et aucun exemplaire présenté aux enchères au cours des 36 dernières années). Les caricatures, attribuées soit à Gérard Fontallard soit à Xavier Leprince, montrent des saynètes politiques ou historiques illustrant des événements politiques entre 1791 et 1826, en mettant en scène des personnages de la Commedia del'Arte cachant parfois leur costume sous une tenue ou un uniforme de l'époque : 1re Parade. - 1791. Colombine délaissée ou Fiez-vous aux vains discours des hommes. ; 2e Parade. - 1793. L'Orateur Populaire ou Vivre libre ou mourir ! ; 3e Parade. - 1795. Le Directorien ou Veillons au Salut de l'Empire. ; 4e Parade. - 1799. - Le 18 Brumaire an ou la raison du plus fort est toujours la meilleure. ; 5e Parade. - 1800. - Le Grenadier des Consuls ou Je suis français, mon pays avant tout. ; 6e Parade. - 1808. - Le Chambellon ou Adieu Marton ! Adieu Rosette. ; 7e Parade. - 1814. - Le Marquis de Bergame ou Vive le Roi ! Quand même ! ; 8e Parade. - 1815. - Le Champ de Mai ou l'on revient toujours à ses premiers amours. ; 9e Parade. - 1820. - Tartufe ou L'habit ne fait pas le moine. ; 10e Parade. - 1823. - Le Dîner ou Du courage, les amis sont toujours là ! ; 11e Parade. - 1825. - La Clôture ou Ventre affamé n'a point d'oreilles. Sans la 12e et dernière planche (Le Congréganiste). Petites rousseurs éparses, qqs mouillures claires.

Estim. 300 - 400 EUR