TRESORS DU JAPON AU TEMPS DES SAMOURAIS : COLLECTION PATRICK LIEBERMANN
Friday 20 September 2024
C’est une extraordinaire collection constituée sur cinq décennies qui sera dispersée à l’Hôtel Drouot le 20 septembre, par la maison Tessier Sarrou, accompagnée du Cabinet Portier. A la fois érudite et insolite, elle a été réunie par Patrick Liebermann, et rassemble près de 220 tsuba, les gardes ouvragées des sabres des samouraïs japonais. Elle offre ainsi un riche panorama de cet art peu connu en Occident, sous toutes ses formes, matériaux et écoles, qui s’étendent de l’époque Muromachi (1336-1573) jusqu’au XXe siècle.
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Il a choisi de privilégier certaines écoles plus tardives mais très luxueuses qui utilisaient des matériaux nobles comme le shakudo (alliage d’or), shibuichi (alliage d’argent), sentoku et suaka (deux alliages de cuivre). La recherche de la pièce unique fut précisément un de ses moteurs : « la qualité artistique, l’originalité des thèmes traités et la finesse de l’ouvrage [ont été ses] guides ». En étant ainsi dispersée au feu des enchères, cette superbe collection restera selon son vœu, « vivante à travers des passionnés ».
Au-delà de sa fonction protectrice, cette garde de sabre est une véritable œuvre d’art inscrite dans la culture du Japon féodal. Avec une incroyable diversité, cet objet raconte la culture du samouraï qu’on découvre épris de théâtre autant que d’affaires militaires, observateur de la nature et de la société qui l’entourent. Prouesse de métallurgie à l’inventivité sans pareille, multipliant les références à l’histoire, à la littérature, aux religions, aux arts, la tsuba est une véritable encyclopédie du Japon.
Une grande partie des pièces de la collection de Patrick Liebermann a été acquise au Japon même, où il s’est rendu une vingtaine de fois, d’où la présence de nombreuses pièces rares. Amoureux de la nature, Patrick Liebermann s’est passionné pour les motifs animaliers et floraux, et les paysages, en particulier les vues du Mont Fuji ainsi que des tsuba reprenant le thème des samouraïs.
Il a choisi de privilégier certaines écoles plus tardives mais très luxueuses qui utilisaient des matériaux nobles comme le shakudo (alliage d’or), shibuichi (alliage d’argent), sentoku et suaka (deux alliages de cuivre). La recherche de la pièce unique fut précisément un de ses moteurs : « la qualité artistique, l’originalité des thèmes traités et la finesse de l’ouvrage [ont été ses] guides ». En étant ainsi dispersée au feu des enchères, cette superbe collection restera selon son vœu, « vivante à travers des passionnés ».
Patrick Liebermann
Ce globe-trotter curieux des cultures est né à Strasbourg en 1948. C’est au cours d’un premier voyage au Japon en 1970, année de l’Exposition universelle d’Osaka, qu’il acquiert sur un coup de cœur, sa première tsuba, sans savoir que c’était une garde de sabre. Il se passionne pour cet objet, et, grâce aux conseils avisés de grands marchands, il devient rapidement un collectionneur chevronné. Pendant plus d’un demi-siècle, il rassemble cette impressionnante collection, privilégiant toujours la qualité. Un florilège a d’ailleurs été exposé à la Bibliothèque Universitaire de Strasbourg au cours du premier semestre 2022.
Ce globe-trotter curieux des cultures est né à Strasbourg en 1948. C’est au cours d’un premier voyage au Japon en 1970, année de l’Exposition universelle d’Osaka, qu’il acquiert sur un coup de cœur, sa première tsuba, sans savoir que c’était une garde de sabre. Il se passionne pour cet objet, et, grâce aux conseils avisés de grands marchands, il devient rapidement un collectionneur chevronné. Pendant plus d’un demi-siècle, il rassemble cette impressionnante collection, privilégiant toujours la qualité. Un florilège a d’ailleurs été exposé à la Bibliothèque Universitaire de Strasbourg au cours du premier semestre 2022.
