DROUOT
9月 25日 星期三 : : 14:00 (CEST)

UNE COLLECTION INEDITE - Cinquième Vente - Tableaux modernes et contemporains

Daguerre - +33145630260 - Email CVV

Salle 1 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, 法国
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166 结果

编号 8 - Alexandre IACOVLEFF (1887-1938) Portrait de Ashkhen Manucharovna Melikova Sanguine et crayon noir sur papier. Inscriptions cyrilliques passées : "..." / ... (A ma chère /amie Ashkhen/ en souvenir/ ...) en bas à droite. Quelques légers manques sur les bords, papier insolé. 45,5 x 35,5 cm Ashkhen Manucharovna Melikova était une amie de la princesse géorgienne Salomé Nikolaevna Andronikova, égérie de l'Âge d'argent à la beauté remarquable, inspiratrice de nombreux poètes et artistes comme Anna Akhmatova, Ossip Mandelstam, Savely Sorine, Boris Grigorieff, Vassili Choukhaieff... Proche des deux amies à Paris, Alexandre Iacovleff a réalisé une composition à l'huile, au début des années vingt, intitulée Trois femmes, la troisième femme en haut de l'escalier étant vraisemblablement Vera Choukhaieff. Aujourd'hui, le tableau n'est pas localisé. Ici, dans cette sanguine préparatoire à l'huile Trois femmes, on est happé par le regard profond d'Ashkhen et son beau visage. Une fois déchiffrées, les inscriptions cyrilliques " A ma chère amie Ashkhen en souvenir … ", témoignent de la complicité d'Alexandre Iacovleff avec son modèle. Boris Grigorieff a également peint, en 1921, à Paris, un portrait saisissant de modernité Femme aux yeux noirs, représentant Ashkhen. Un certificat d'authenticité de Mme Caroline Haardt de La Baume, experte de l'oeuvre d'Alexandre Iacovleff, sera remis à l'acquéreur. Ce lot sera inscrit au catalogue raisonné d'Alexandre Iacovleff en préparation.

估价 3 000 - 4 000 EUR

编号 9 - Alexandre IACOVLEFF (1887-1938) Femme arabe Ouled-Gopo (Fort-Lamy) Pastel sur papier collé sur carton. Signé en latin, localisé et titré en bas à droite AIacovleff/ Fort Lamy/ Femme arabe/ Ouled Gopo. Au verso, étiquette manuscrite à l'encre noire Mr Raynaud/ 52 av de Saxe/ 125 bis. 65,8 x 49,7 cm Lors de la Croisière Noire, les rives du lac Tchad deviennent impraticables à la suite de fortes inondations. Les explorateurs contournent le grand lac jusqu'à la capitale Fort-Lamy où l'expédition s'arrête quelques jours pour réviser les autochenilles et fêter Noël. À cette étape, Alexandre Iacovleff ne consacre pas moins de douze portraits aux habitants de Fort-Lamy. Les femmes ont une grâce particulière, "avec leur haute taille, leurs muscles longs, leur démarche alanguie et leurs yeux en amande" (G.M. Haardt, L. Audouin-Dubreuil. La Croisière Noire, Editions Plon, 1927). Ici, le grand pagne bleu, savamment noué sur l'épaule, souligne l'élégance et l'allure de cette belle femme Ouled-Gopo au fin visage. Ce magnifique portrait a été présenté en numéro 125 (comme l'atteste le numéro au verso de l'oeuvre) sous le nom Femme arabe Ouled-Gopo (Fort-Lamy) du catalogue de l'exposition Alexandre Iacovleff, Peintre attaché à l'expédition Citroën Centre Afrique, Dessins et Peintures du 7 au 23 mai 1926 en l'hôtel de Jean Charpentier. Un certificat d'authenticité de Mme Caroline Haardt de La Baume, experte de l'oeuvre d'Alexandre Iacovleff, sera remis à l'acquéreur. Ce lot sera inscrit au catalogue raisonné d'Alexandre Iacovleff en préparation.

估价 8 000 - 10 000 EUR

编号 41 - Jean OSOUF (1898-1996) Baigneuse ou Etude de Coralie Épreuve en terre cuite Signée J. Osouf et numérotée 3/8. H. 45 cm Oeuvres en rapport : Jean Osouf, Petite baigneuse, 1938, bronze, H.47 x L. 13 x P. 7,3 cm, Paris, musée d'Art moderne, inv. AMS 217 ; Jean Osouf, Baigneuse, étude de Coralie, 1940, bronze, H. 31,5 x L.13 x P. 13 cm, Reims, musée des beaux-arts, inv. 999.7.3 ; Jean Osouf, Statuette nu Coralie, vers 1936, bronze, H. 49 x 12 x 10 cm, Reims, musée des beaux-arts, inv. 999.7.2 Membre du groupe des Neuf avec entre autres Paul Cornet, Raymond Corbin ou encore Marcel Damboise, Jean Osouf est un autodidacte. Libraire et héros de la Première Guerre mondiale, c'est Aristide Maillol qui le convainc de son talent pour la sculpture. Osouf suit alors les cours de l'Académie scandinave où il est élève de Charles Despiau. Après l'Exposition universelle de 1937 durant laquelle sa statue L'Éveil reçoit un bel hommage de la critique, il entreprend une véritable carrière de sculpteur influencé par l'art médiéval. De 1935 à 1945, Jean Osouf réalise de nombreuses oeuvres de son modèle Coralie. Ces bustes et têtes sont pour le sculpteur l'occasion d'étudier avec une délicate véracité le comportement et le caractère de la jeune fille. Au sujet de ces bustes féminins, le critique d'art Waldemar George remarque "Osouf retrouve dans ses bustes de jeunes filles le sinueux sourire de l'Ange de Reims, ce sourire 'vincien' avant la lettre qui est un des emblèmes de la culture française".

估价 300 - 500 EUR

编号 76 - Émile COHL (1857-1938) Frères, il nous faut rire! Jules Lévy le père des incohérents dessiné incohérentement par Emile Cohl Encre de Chine sur papier doublé sur carton signée en bas à gauche, titrée au centre. 36,5 x 25 cm Bibliographie : Juan Gris, dessinateur de presse à Montmartre, Pierre Bacholet, Editions Louise Leiris, reproduit et décrit en page 495 avec le texte suivant : Dessin d'Emile Cohl, l'ami d'André Gil, et l'un des créateurs du dessin d'animation, paru dans Le Courrier français n°39, 12 mars 1885. Reproduit dans le Courrier français du 12 mars 1885 qui "devint au début de sa publication l'organe des Incohérents, un groupe d'artiste qui voulaient pousser jusqu'à l'absurde certaines audaces graphiques, qui ne sont pas sans annoncer le cubisme... La revue avait ses bureaux dans le quartier de la presse au 25, rue de Richelieu, dans l'immeuble voisin du Cri de Paris. Toute une foule d'artistes se succédèrent au Courrier français parmi lesquels Willette, Forain, Félicien Rops, Louis Legrand, Hermann-Paul, Emile Cohl, Uzès, Toulouse-Lautrec, Henri Pille, Ferdinand Lunel, Steinlen, Félix Vallotton, Jacques Villon, Marcel Duchamp et Juan Gris." Pierre Bacholet, op. cit. Frères, il nous faut rire ! Là est bel et bien le dogme du mouvement artistique dit des Incohérents. Si il est un peu abusif de parler de mouvement artistique en tant que tel, ce moment de l'histoire de l'art peut être considéré comme étant "l'avant-garde de l'avant-garde". Encore mal connu, peu documenté mais promu depuis quelques années par des historien d'art et notamment par le philosophe Michel Onfray*, l'art incohérent trouve son origine à la fin du XIXe siècle grâce à Jules Lévy et des personnalités dont l'objectif était de se moquer de l'art officiel, sinon sérieux, en adoptant ses codes et en les détournant. C'est dans cette atmosphère qu'eut lieu en 1882 à Paris la première exposition réunissant des gens ne sachant pas dessiner. Une des toiles exposées y eut pour titre Combat de nègres dans une cave pendant la nuit. Il s'agissait du premier monochrome de l'histoire de l'art, avant Malevitch ou Klein. Pour la première fois aussi y furent présentés des objets usuels simplement exposés pour ce qu'ils étaient. Par exemple une simple paire de bretelles y trouva sa place au milieu des tableaux et autres objets présentés comme étant de l'art. Il s'agissait là aussi du premier Readymade, plus de vingt ans avant Marcel Duchamp et son célèbre Urinoir. Animé par un esprit pré-Dada, pré-Surréaliste, les Incohérents choisirent le rire, le calembour pour tourner en dérision l'art officiel. C'est bien cette atmosphère que traduit notre dessin : Emile Cohl portraiturant Jules Lévy, le père des Incohérents aux yeux malicieux et au sourire plein de dents, surmonté d'un arlequin à grelots, semble nous convier à son inspiration de bouffonnerie jubilatoire. *Michel Onfray, Les Anartistes. Le trésor retrouvé des Arts incohérents, Paris, Albin Michel, avril 2022

估价 200 - 300 EUR

编号 78 - Alberto SAVINIO (1891-1952) Machine pour féconder les arbres, 1929 Huile sur toile signée et datée vers le bas à gauche. Petits éclats et manques, restauration. 81 x 65 cm Provenance : collection Jeanne Castel, Paris; collection particulière, Paris Bibliographie : Fagiolo, 1980, p. 221; Vivarelli, catalogo Verona, 1990-1991, p.154?; Pia Vivarelli, Alberto Savinio, catalogo generale, Electa, Milano, 1996 reproduit et décrit p. 65, n° 1929 7. Nous remercions l'Archivio Alberto Savinio de nous avoir confirmé l'authenticité de cette oeuvre. Un certificat de l'Archivio Alberto Savinio sera remis à l'acquéreur. " Le séjour parisien : lors de la première exposition Savinio, inaugurée le 20 octobre 1927, à la galerie Jacques Bernheim à Paris, pas moins de vingt-six peintures et un nombre indéterminé de dessins sont présentés... L'accueil de la première exposition Savinio est favorable. Il faut cependant attendre 1929 - année de travail intense, avec pas moins de soixante-six tableaux, presque tous datés par l'artiste - pour retrouver des œuvres de Savinio exposées dans la collection personnelle de Paul Guillaume, dans des expositions collectives d'artistes autour de Léonce Rosenberg, à la galerie L'Effort Moderne, et dans des expositions de peintres italiens, à la galerie Zak et à la galerie Bonaparte... Enfin, il n'existe aucune preuve documentaire d'une exposition personnelle, également en 1929, à la galerie Jeanne Castel, qui est indiquée par plusieurs sources : une fiche d'information, datée du 15 décembre 1932, rédigée par Savinio lui-même et envoyée à la Biennale de Venise (Venise A.S.A.C.) et dans la notice biographique incluse dans l'essai de Costantini de 1934. Bien qu'il soit très probable que la galeriste avec laquelle l'artiste avait un contrat d'exclusivité ait organisé une exposition personnelle de ses peintures, aucune trace n'en a été trouvée dans les revues d'art de l'époque, que ce soit à la date de 1929 ou ultérieurement ....?" in Alberto Savinio, catalogo generale, Pia Vivarelli, Electa, Milano, 1996. " À partir de 1928, la tension narrative pour un monde complexe et primordial et, selon le principe héraclitéen, en devenir continu, se précise chez Savinio. Dans la riche iconographie de sa production parisienne, caractérisée par une imagerie polymorphe et des apparitions changeantes et fantastiques, le thème des jouets apparaît en 1927-1928. Le cycle est diversement traité dans les années 1930 et au-delà comme une accumulation d'objets abandonnés dans la forêt ou sur la plage, un monument pyramidal à la stabilité douteuse, assemblé sur des rochers et des plates-formes, un monument funéraire, un précieux butin de pirates abandonné en mer, une machine universelle ou une machine à fertiliser les arbres " in Nicoletta Cardano, Alberto Savinio, la Comedia dell'Arte, Milano Palazzo Reale, 2011, cat. " Jeanne Castel, secrétaire du directeur de la galerie Paul Guillaume et elle-même marchande d'art, fut l'une des premières marchandes d'art à Paris à s'intéresser à la peinture de Savinio. Elle et Savinio conclurent un contrat à la fin de l'année 1927, ce qui est documenté dans une lettre que Savinio écrivit à Lionello Fiumi le 5 novembre de la même année (publiée dans Realtà, novembre-décembre 1954) " in Alberto Savinio, paintings and drawings, 1925-1952, Accademia Italiana delle Arti e dellle Arti Applicate, London, 1992, cat.

估价 150 000 - 200 000 EUR