DROUOT
mardi 09 juil. à : 14:00 (CEST) , reprise à 14:00

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Paris Enchères - Collin du Bocage - +33158183905 - Email CVV

Salle 12-13 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
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Lot 99 - Jean-François de Sompsois, c. 1775. MARIE-ANTOINETTE, REINE DE FRANCE. Très beau et rare portrait de la jeune souveraine, figurée à mi-corps, au moment où elle devient reine de France, portant une robe bleue bordée d’hermine et brodée de fleurs de lys d’or, emblèmes de la monarchie. Pastel sur papier, ovale. Sous verre. En excellent état de conservation. Haut. 60,5 cm , larg. 49,2 cm (sans le cadre) ; Haut. 90 cm , larg. 62 cm (avec le cadre). Signé à gauche vers le bas : De Sompsois Cadre Louis XVI en bois doré à motifs de nœuds et rubans. 4 000 / 6 000 € Par sa datation, 1775, et sa technique, le pastel, notre portrait témoigne avec éloquence non seulement du talent de Jean-François de Sompsois qui excellait dans cet art, mais également de l’activité de l’artiste à une période dont on sait peu de choses le concernant. Jean-François de Sompsois (1720-1808), est un peintre et dessinateur français d'origine helvétique, spécialiste de la technique du pastel, qui fit une grande partie de sa carrière entre la Russie et Paris. Jacob von Stählin (1709-1785), professeur de l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg, premier directeur de l’Académie des Beaux-Arts, poète, médailleur et graveur, décrit Sompsois comme un miniaturiste et un pastelliste remarquable, qui est l’auteur de nombreux portraits des membres de la cour et surtout de l’impératrice de Russie, notamment sur les tabatières que celle-ci aimait offrir. Appelé à la cour de Russie pour faire le portrait de l'impératrice Élisabeth Ire, Sompsois est mentionné à Saint-Pétersbourg au début des années 1750. Reparti en France, il revient à Saint-Pétersbourg en 1756. Il reste cette fois-ci six ans en Russie. En résumé, Sompsois fit donc deux séjours à Saint-Pétersbourg. Le premier, vers 1753-1755, et le second entre 1755-1756 et 1763-1764. Il est notamment l'auteur d'une suite de onze portraits au pastel des dames d'honneur d'Élisabeth Alexeïevna conservés aujourd'hui au palais chinois du palais d'Oranienbaum, à côté de Saint-Pétersbourg, et réalisés à partir de 1756. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il existe, dans la biographie de Sompsois, une lacune entre 1764 et 1775, période durant laquelle on ne sait pratiquement rien de la vie et de l’activité du peintre sinon qu’à partir de 1775 son nom, mentionné comme suit : « de Sompsois, écuyer », apparaît dans la liste des onze artistes associés libres de l’Académie de Saint-Luc. Mais il n’expose rien aux salons de cette institution, disparue avec la suppression des corporations parisiennes dès 1776. En 1778, de Sompsois fut reçu maître peintre à La Haye en refusant cependant de payer les frais d’entrée en tant que noble français. Dans les documents russes, un paiement de 750 roubles – somme considérable – est enregistré en 1780 en faveur du peintre. Plusieurs pastels datés d’entre 1782 et 1791 attestent de sa présence aux Pays-Bas. Il fut ensuite de nouveau à Paris, se liant à partir de 1788 au comte de Paroy, ce qui lui permit de faire le pastel de Madame Royale (50 x 36 cm, collection particulière) dont il fut le professeur de dessin pendant cette même période. Citée dans un document de 1797, une miniature du comte de Provence serait la dernière mention connue de Sompsois. Les œuvres de Sompsois sont rares sur le marché, bon nombre sont aujourd’hui conservées dans des musées et celles qui pourraient témoigner de la carrière de l’artiste entre 1765 et 1775 sont, en l’état actuel des connaissances, extrêmement rares sinon introuvables. De ce fait le pastel que nous présentons aujourd’hui et que nous pouvons dater de 1775 n’en est que plus exceptionnel au regard de sa datation, de son sujet et de sa grande qualité d’exécution

Estim. 4 000 - 6 000 EUR