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Description

Henry MORET (1856-1913) Deux bretonnes sur les falaises à Moëlan (circa 1898) Huile sur toile, signée en bas à gauche 53,5 x 65 cm Un certificat d'authenticité de Monsieur Jean-Yves Rolland sera remis à l'acquéreur. L’œuvre sera incluse dans le catalogue raisonné de l’artiste en préparation. PROVENANCE : Collection privée, acquis en 2019 chez Doyle Auctions, New York EXPOSITIONS : - Musée des Beaux-Arts de Quimper "Henry Moret 1856-1913 : De Pont-Aven à l'impressionnisme en Bretagne", du 24 juin au 4 octobre 2021 : notre tableau est illustré page 121 et en 4ème de couverture du catalogue d'exposition En cette fin du XIXème siècle, la peinture de Moret connaît une forme d'épanouissement qui se concrétise par la création d'un petit nombre de chefs-d'œuvre exerçant une fascination inégalée. Cette toile rayonnante illustre à la perfection le subtil équilibre que le peintre avait su bâtir entre l'expérience synthétiste de l'école de Pont-Aven et les recherches sensorielles des grands artistes impressionnistes. La fermeté de la composition avec les étalements bien cadencés de la couleur est modulée par le travail du pinceau qui virevolte sur toute la surface. Depuis le premier plan éclairé d'une herbe verte orangée jusqu'au rosissement des falaises, le peintre joue des vertiges de la couleur qui culminent avec les bleus profonds de l'océan ou plus tendres du ciel. La touche, morcelée et parfois juxtaposée en batônnets, exalte le plaisir de la sensation: par sa virtuosité, Moret, nous invite à ressentir le bruissement léger du vent qui vient caresser ce bord de côte ensoleillé. Légèrement décentrées, deux jeunes paysannes semblent absorbées par leurs travaux de couture. Ce motif ravive habilement le souvenir de Paul Gauguin dont on connaît de nombreux exemples bretons mêlant activités domestiques et déploiement de paysages flamboyants. Il ajoute beaucoup au charme de cette œuvre lumineuse en humanisant une nature âpre. En artiste de premier plan, Henry Moret domine le monde de l'après Gauguin, insufflant dans ses peintures bretonnes l'énergie visuelle des grands impressionnistes (Monet, Pissarro,...) tout en affirmant une recherche de fermeté formelle héritée de l'école de Pont-Aven.

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Henry MORET (1856-1913) Deux bretonnes sur les falaises à Moëlan (circa 1898) Huile sur toile, signée en bas à gauche 53,5 x 65 cm Un certificat d'authenticité de Monsieur Jean-Yves Rolland sera remis à l'acquéreur. L’œuvre sera incluse dans le catalogue raisonné de l’artiste en préparation. PROVENANCE : Collection privée, acquis en 2019 chez Doyle Auctions, New York EXPOSITIONS : - Musée des Beaux-Arts de Quimper "Henry Moret 1856-1913 : De Pont-Aven à l'impressionnisme en Bretagne", du 24 juin au 4 octobre 2021 : notre tableau est illustré page 121 et en 4ème de couverture du catalogue d'exposition En cette fin du XIXème siècle, la peinture de Moret connaît une forme d'épanouissement qui se concrétise par la création d'un petit nombre de chefs-d'œuvre exerçant une fascination inégalée. Cette toile rayonnante illustre à la perfection le subtil équilibre que le peintre avait su bâtir entre l'expérience synthétiste de l'école de Pont-Aven et les recherches sensorielles des grands artistes impressionnistes. La fermeté de la composition avec les étalements bien cadencés de la couleur est modulée par le travail du pinceau qui virevolte sur toute la surface. Depuis le premier plan éclairé d'une herbe verte orangée jusqu'au rosissement des falaises, le peintre joue des vertiges de la couleur qui culminent avec les bleus profonds de l'océan ou plus tendres du ciel. La touche, morcelée et parfois juxtaposée en batônnets, exalte le plaisir de la sensation: par sa virtuosité, Moret, nous invite à ressentir le bruissement léger du vent qui vient caresser ce bord de côte ensoleillé. Légèrement décentrées, deux jeunes paysannes semblent absorbées par leurs travaux de couture. Ce motif ravive habilement le souvenir de Paul Gauguin dont on connaît de nombreux exemples bretons mêlant activités domestiques et déploiement de paysages flamboyants. Il ajoute beaucoup au charme de cette œuvre lumineuse en humanisant une nature âpre. En artiste de premier plan, Henry Moret domine le monde de l'après Gauguin, insufflant dans ses peintures bretonnes l'énergie visuelle des grands impressionnistes (Monet, Pissarro,...) tout en affirmant une recherche de fermeté formelle héritée de l'école de Pont-Aven.

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Henry MORET (1856-1913) L'Averse, côte de Bretagne, 1902 Huile sur toile, signée en bas à gauche Étiquettes d'exposition au revers 65 x 92 cm PROVENANCE : Collection particulière du Finistère (Succession) EXPOSITIONS : 1966, Parie, Galerie Durand-Ruel, 5 – 29 janvier 1966, Henry Moret, n° 28. 1994, Paris, Galerie l’Ergastère, 6 mai – 13 juillet 1994, Henry Moret, page 26, reproduction page 27. 2021, Quimper, musée des beaux-arts, 24 juin – 4 octobre 2021, Henry Moret 1856-1913, De Pont-Aven à l’impressionnisme en Bretagne, n° 65 reproduction page 133. BIBLIOGRAPHIE : Jean-Yves Rolland et Marie-Bénédicte Baranger, Henry Moret, Plomelin, Éditions Palantines, 2002, reproduction page 96. "L’œuvre d’Henry Moret (1850-1913), peintre majeur de l’Ecole de Pont-Aven, est aujourd’hui bien connue. Mais sa vie d’artiste conserve une part de mystère. C’était un solitaire maître de son temps. Ainsi quand Wladislaw Slewinski organise un dîner pour célébrer le retour de Paul Gauguin au Pouldu en 1894, Moret décline l’invitation et préfère aller travailler à Groix. On demeure toujours étonné de sa vie de paysagiste, sans cesse sur le motif de Houat à Ouessant. En 1894, il a choisi comme port d’attache Doëlan, plus vivant que Le Pouldu et il y revient après ses longues pérégrinations pour reprendre à la peinture dans son atelier les dessins et gouaches pris sur le vif. Cela lui apporte une certaine stabilité et cela correspond à un moment où la célèbre galerie Durand-Ruel, celle des temps héroïques de l’impressionnisme, a décidé de lui acheter ses toiles et de valoriser son travail dans des expositions. Moret, alors âgé de 44 ans, peut mener une vie qui lui convient : Doëlan c’est aussi, et peut-être avant tout, la chasse, la pêche et les parties de cartes au bistrot avec ses amis du coin. On ignore presque tout de sa vie itinérante et de ses choix qui font qu’on le retrouve au fil des ans un temps à Ouessant puis le mois suivant à Douarnenez ou à Groix. Il connait parfaitement les côtes bretonnes et choisit peut-être en fonction des saisons et des activités, comme le brûlage le goémon. Cela dépend sans doute aussi des possibilités d’hébergement et des relations sur place. Il y a ainsi des lieux « privilégiés » où il vient et revient travailler. Raguénez en Névez en fait partie, au moins depuis 1896. Le site, proche de Port-Manech, est aisément accessible en bateau depuis Doëlan pour éviter le long détour par Pont-Aven. Peindre depuis l’île de Raguénez est intéressant pour le peintre car il y a l’île au premier plan, puis la mer et enfin en arrière-plan la côte proche. L’averse, côte de Bretagne fait partie d’une série de quatre peintures montrant la maison de la famille Marrec, les fermiers de l’île. Peut-être Moret a logé dans cette ferme car, dans ses toiles, il représente sous différents angles cette maison qui devient l’élément majeur de la composition. Et il semble familier des gens comme en témoignent les sujets de deux peintures. Dans L’averse côte de Bretagne, on voit un homme et deux femmes, l’une à la coiffe rouge, l’autre blanche, observant l’état de la mer et une grosse averse dans le ciel. Le pêcheur attend que le temps s’apaise et a provisoirement abandonné ses deux casiers, ses rames et son gréement dans l’attente de rejoindre son canot à l’abri en contrebas pour partir en pêche. On retrouve ces trois personnes, l’homme et les deux femmes aux coiffes de couleurs différentes dans une autre peinture Gros temps à Raguénez (vente Sotheby’s, Londres, 29 juin 1994, lot 148) où ils observent au plus près les vagues qui déferlent, sans doute dans l’attente de l’arrivée du goémon d’épave. Contrairement à la peinture L’Île de Raguénez, Bretagne (Washington, National Gallery of Art) où la maison est présentée sous un grand soleil avec une mer apaisée dans un cadre presque idyllique, Moret exprime dans L’averse côte de Bretagne une grande tension qui contribue symboliquement à traduire l’attente de ces gens devant la violence des éléments. Le premier plan de la toile est construit à partir d’une relation entre un vert assez soutenu et un rose. Cela caractérise l’art de Moret depuis qu’il s’est approprié les principes du synthétisme pontavénien au contact de Gauguin. Les lignes affirmées du sol au milieu à gauche et de la maison fixent le regard du spectateur. Toute la partie haute et vers la droite sont peintes différemment pour traduire les effets atmosphériques éphémères. Peindre la pluie ou une averse est sans doute l’une des choses les plus difficiles pour un paysagiste. Une telle scène et un tel paysage paraissent simples au premier regard, mais au fil de l’observation on s’aperçoit comment Moret joue habilement sur quelques éléments pour guider le regard comme les tas de goémon au mili