Null BOUCHER DE PERTHES (Jacques).
Antiquités celtiques et antédiluviennes. Mémo…
Description

BOUCHER DE PERTHES (Jacques). Antiquités celtiques et antédiluviennes. Mémoire sur l’industrie primitive et les arts à leur origine. Paris : Treuttel et Wurtz, Derache, Dumoulin, Victor Didron, 1847-1864. — 3 volumes in-8, 233 x 149 : (2 ff.), XII, 628 pp., 80 planches ; (2 ff.), XVI, 511 pp., 24 planches ; (2 ff.), XXIV, 178 pp., (1 f.), pp. (179)-681, 10 planches. Demi-basane fauve, dos à nerfs orné, tranches mouchetées (reliure moderne). En français dans le texte, n° 266. Édition originale de ce texte capital « pour l’histoire de l’archéologie en tant que discipline, mais aussi de l’histoire des idées et des sciences ». En effet, ainsi que l’indique Grégoire Meylan, responsable de la bibliothèque du musée d’Archéologie nationale : « Jacques Boucher de Perthes est considéré de nos jours comme l’un des « pères de la préhistoire », les Antiquités celtiques et antédiluviennes en étant l’un des ouvrages fondateurs. Directeur des douanes à Abbeville, il se voulait néanmoins homme de lettres et fut auteur de nombreuses œuvres littéraires, ainsi que Président de la Société d’émulation d’Abbeville. Il n’était donc ni archéologue ni géologue mais s’intéressait particulièrement aux origines de l’homme et à son évolution. Dans ce sens, il écrivit et publia un essai métaphysique, De la création, essai sur l’origine et la progression des êtres en 1838 dans lequel il avait émis l’hypothèse qu’un jour, on trouverait des traces « d’hommes antédiluviens ». Il entreprit à ses frais des fouilles dans les couches d’alluvions de la Somme et de la Seine pour apporter des preuves à sa théorie et présenta en 1838 à l’Académie des sciences les premiers éléments lithiques extraits des sablières de la Somme dont la position stratigraphique lui permettait d’affirmer que « l’homme antédiluvien » avait bien existé au temps des grands mammifères. Mais il se heurta pendant de longues années au scepticisme et à l’opposition acharnée d’une certaine élite intellectuelle, convaincue que l’ancienneté de l’homme ne pouvait être antérieure à l’époque celtique et gauloise. En 1842, la découverte d’une mâchoire de mammouth associée dans la même couche stratigraphique à un outil de silex lui permit de démontrer la contemporanéité de l’homme et des espèces disparues. Cette hypothèse sera définitivement validée en 1859 avec la visite à Abbeville des savants anglais J. Prestwich, J. Evans, J.W. Flower, R. Godwin-Austen, R.W. Hylne et C. Lyell qui attestèrent l’authenticité de ses découvertes. Dans ces ouvrages, Boucher de Perthes présente ses recherches et démontre sa théorie afin de convaincre les plus sceptiques. Les Antiquités celtiques et antédiluviennes sont publiées en trois volumes, chacun apportant de nouveaux éléments de réponse et permettant à l’auteur d’affirmer sa position en présentant ses dernières découvertes mais surtout en énumérant les nouveaux érudits et savants ralliés à sa cause à travers le monde » (Source : Grégoire Meylan, in : site du Musée d’Archéologie Nationale, domaine de Saint-Germain-en-Laye, Les collections, Bibliothèque, Antiquités celtiques et antédiluviennes). L’édition comprend 114 planches dont 80 dans le premier volume, 24 dans le second (numérotées de I à XXVI), et 10 dans le dernier (numérotées de III à XII, les figures numérotées I et II étant à pleine page, donc comprises dans la pagination). L’ensemble de ces planches offrent plus de 2200 figures. Bon exemplaire en reliure du XXe siècle. Dos légèrement passés, quelques rares griffures. Rousseurs éparses dans le premier volume. Provenance : Henri Millerioux, avec ex-libris portant la devise «Semper transformare».

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BOUCHER DE PERTHES (Jacques). Antiquités celtiques et antédiluviennes. Mémoire sur l’industrie primitive et les arts à leur origine. Paris : Treuttel et Wurtz, Derache, Dumoulin, Victor Didron, 1847-1864. — 3 volumes in-8, 233 x 149 : (2 ff.), XII, 628 pp., 80 planches ; (2 ff.), XVI, 511 pp., 24 planches ; (2 ff.), XXIV, 178 pp., (1 f.), pp. (179)-681, 10 planches. Demi-basane fauve, dos à nerfs orné, tranches mouchetées (reliure moderne). En français dans le texte, n° 266. Édition originale de ce texte capital « pour l’histoire de l’archéologie en tant que discipline, mais aussi de l’histoire des idées et des sciences ». En effet, ainsi que l’indique Grégoire Meylan, responsable de la bibliothèque du musée d’Archéologie nationale : « Jacques Boucher de Perthes est considéré de nos jours comme l’un des « pères de la préhistoire », les Antiquités celtiques et antédiluviennes en étant l’un des ouvrages fondateurs. Directeur des douanes à Abbeville, il se voulait néanmoins homme de lettres et fut auteur de nombreuses œuvres littéraires, ainsi que Président de la Société d’émulation d’Abbeville. Il n’était donc ni archéologue ni géologue mais s’intéressait particulièrement aux origines de l’homme et à son évolution. Dans ce sens, il écrivit et publia un essai métaphysique, De la création, essai sur l’origine et la progression des êtres en 1838 dans lequel il avait émis l’hypothèse qu’un jour, on trouverait des traces « d’hommes antédiluviens ». Il entreprit à ses frais des fouilles dans les couches d’alluvions de la Somme et de la Seine pour apporter des preuves à sa théorie et présenta en 1838 à l’Académie des sciences les premiers éléments lithiques extraits des sablières de la Somme dont la position stratigraphique lui permettait d’affirmer que « l’homme antédiluvien » avait bien existé au temps des grands mammifères. Mais il se heurta pendant de longues années au scepticisme et à l’opposition acharnée d’une certaine élite intellectuelle, convaincue que l’ancienneté de l’homme ne pouvait être antérieure à l’époque celtique et gauloise. En 1842, la découverte d’une mâchoire de mammouth associée dans la même couche stratigraphique à un outil de silex lui permit de démontrer la contemporanéité de l’homme et des espèces disparues. Cette hypothèse sera définitivement validée en 1859 avec la visite à Abbeville des savants anglais J. Prestwich, J. Evans, J.W. Flower, R. Godwin-Austen, R.W. Hylne et C. Lyell qui attestèrent l’authenticité de ses découvertes. Dans ces ouvrages, Boucher de Perthes présente ses recherches et démontre sa théorie afin de convaincre les plus sceptiques. Les Antiquités celtiques et antédiluviennes sont publiées en trois volumes, chacun apportant de nouveaux éléments de réponse et permettant à l’auteur d’affirmer sa position en présentant ses dernières découvertes mais surtout en énumérant les nouveaux érudits et savants ralliés à sa cause à travers le monde » (Source : Grégoire Meylan, in : site du Musée d’Archéologie Nationale, domaine de Saint-Germain-en-Laye, Les collections, Bibliothèque, Antiquités celtiques et antédiluviennes). L’édition comprend 114 planches dont 80 dans le premier volume, 24 dans le second (numérotées de I à XXVI), et 10 dans le dernier (numérotées de III à XII, les figures numérotées I et II étant à pleine page, donc comprises dans la pagination). L’ensemble de ces planches offrent plus de 2200 figures. Bon exemplaire en reliure du XXe siècle. Dos légèrement passés, quelques rares griffures. Rousseurs éparses dans le premier volume. Provenance : Henri Millerioux, avec ex-libris portant la devise «Semper transformare».

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