Livres religieux

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HEURES À L'USAGE DE ROME. [f. A1] : Hore dive virginis Marie secundum usum Romanorum [...]. S.l.n.d. [au colophon] : Paris, Gilles Hardouyn pour Germain Hardouyn, 9 août 1514. In-8, 112 feuillets non chiffrés, 14 cahiers signés A-O8, maroquin fauve, dos orné, tranches tachetées de rouge et de brun (Reliure vers 1700). Édition décrite par Lacombe sous le n°251. Almanach pour 15 ans, de 1513 à 1527. Cette édition des Hardouyn est imprimée en caractères romains et ne possède aucune bordure gravée. Le dernier feuillet, qui contient le colophon au recto, est orné au verso d'une des grandes marques typographiques des Hardouyn, celle avec l'écusson aux douze châteaux qui est répertoriée et reproduite par Silvestre sous le n°55. Précieux exemplaire sur vélin enluminé à l'époque. Il est décoré de 46 gravures sur bois soigneusement mises en couleurs et rehaussées d'or, dont 17 grandes placées dans des encadrements en or lavé, dont la première montre Déjanire enlevée par le centaure Nessus et secourue par Hercule (marque des Hardouin), et 29 petites qui sont principalement des portraits de saints (saint Michel, saint Jean-Baptiste, saint Pierre, saint Laurent, saint Christophe, saint Étienne, saint Sébastien, sainte Anne, sainte Catherine, sainte Marie-Madeleine, sainte Apolline, etc.). La figure de l'homme anatomique et les 4 petites vignettes gravées autour de celle-ci sont également enluminées ; 3 pages sont par ailleurs agrémentées d'une bordure extérieure ornée de rinceaux, de fleurs et de fraises peints sur fond or. Le texte est réglé et rubriqué, les petites initiales et les bouts de lignes peints en rouge et en bleu. Coiffes restaurées.

Estim. 12 000 - 15 000 EUR

[Manuscrit enluminé] - [Manuscrit enluminé] ─ Livre d’heures (à l’usage de Paris). En latin et en français, manuscrit enluminé sur parchemin France, Paris, vers 1490-1500. Avec 8 grandes enluminures attribuables au Maître de Jeanne Hervez actif à Paris à la fin du XVe siècle. DESCRIPTION [Manuscrit enluminé] Livre d’heures (à l’usage de Paris) En latin et en français, manuscrit enluminé sur parchemin France, Paris, vers 1490-1500. Avec 8 grandes enluminures attribuables au Maître de Jeanne Hervez actif à Paris à la fin du XVe siècle. 126 ff., manuscrit lacunaire, avec manques suivants : entre ff. 62v-63 (début de sexte des Heures de la Vierge, manque sans doute la miniature introduisant sexte), ff. 79v-80 (manque sans doute la miniature pour les Heures de la Croix), ff. 83v-84 (manque sans doute la miniature des Heures du Saint Esprit)[collation : i12, ii8, iii4, iv6, v12, vi8, vii12, viii7 (8-1, manque i), ix8, x8 (10-2, manquent iv et ix), xi4, xii6, xiii6, xiv8, xv10, xvi8], écriture gothique liturgique, à l’encre brune, texte copié sur 13 lignes, réglure à l’encre rouge pâle (justification : 95 x 54 mm), quelques rubriques en rouge (certaines rubriques manquantes ou non réalisées), bout-de-lignes décorés à l’encre rouge et bleue, nombreuses initiales en rouge et or bruni, initiales à l’or bruni sur fonds bleu et rose foncé avec rehauts blancs (2 lignes de hauteur), 8 grandes miniatures inscrites dans des bordures enluminées avec décor sur fond réservé et fond doré, décor de feuillages d’acanthes, de rinceaux, de grotesques, d’oiseaux et de fleurs. Reliure de veau brun foncé très usée, décor à froid sur les plats à la Duseuil, grands fleurons à froid aux quatre angles de l’encadrement intérieur, dos à trois nerfs, tranches dorées (Reliure du XVIIe siècle) Manque de cuir au dos, cuir très usé et craquelé, épidermures. Manques signalés ci-dessus, quelques taches au parchemin, réparations anciennes au parchemin, quelques frottements à certaines enluminures avec décharge sur le feuillet en regard (fol. 51, 108v). Dimensions des feuillets : 158 x 112 mm ; dimensions de la reliure : 165 x 115 mm. Provenance 1. Manuscrit copié pour un usage liturgique local parisien : on notera toutefois un certain nombre de saints du nord de la France au Calendrier suggérant peut-être un commanditaire avec des attaches dans le nord ou en Picardie. 2. Manuscrit peint par un atelier parisien avec des miniatures attribuables au Maître de Jeanne Hervez nommé d’après un possesseur "Jeanne Hervez" du livre d’heures conservé à Paris, Bibliothèque Mazarine ms. 508. On retrouve des miniatures de cet artiste parisien dans deux exemplaires enluminés du Lancelot imprimés par Vérard en 1494 (Paris, BnF, Rés vélins 615 et Paris, BnF, Rés. Vélins 617 et 618). Pour les Psaumes de a pénitence, le miniaturiste emploie dans le présent livre d’heures le modèle de David priant dans un intérieur, thème privilégié à la suite de François Barbier fils (anciennement Maître de Jacques de Besançon) mais de plus en plus délaissé vers 1495. Parmi les livres d’heures repérés du Maître de Jeanne Hervez signalons ceux de Périgueux, BM, MS 68 ; Toulouse, BM, MSS 137-138 ; Lisbonne, BN, IL 35 (I. Vilares Cepeda, T.A.S Duarte Ferreira, Inventario dos codices illuminados até 1500, vol. 1, Lisbonne, 1994, cat. 380) ; deux livres d’heures conservés à Milan, Brera, Gerli 66 et Ambrosiana, SP II 172 (C. Marcora, I libri d’ore della Biblioteca Ambrosiana , Milan, 1973, p. 66) ; vente Sotheby’s 10 XII 1969, lot 64. Il collabore avec d’autres artistes parisiens dans les Heures conservées à Écouen, Musée national de la Renaissance, E. Cl. 1251 ; Paris, BnF, Latin 10562 ; Paris, Bibliothèque de l’Arsenal, MS 557 et MS 653 ; Lyon, BM, Ms. 1402 et Paris, Drouot 20 VI 1994, lot 4. Sur cet artiste, voir I. Delaunay, Échanges artistiques entre livres d’heures manuscrits et imprimés produits à Paris (vers 1480-1500), thèse de doctorat sous la direction de F. Joubert, octobre 2000, vol. 2, pp. 78-79, 93, 182, 186-187, 254, 355, pl. Lb, LIc ; fig. 125, 245-248, 252, 279-281). Texte ff. 1-12v, Calendrier à l’encre brune (pas de fêtes en rouge), avec plusieurs saints parisiens mais aussi du nord, dont : Octave saint Jean (3 janvier), dénotant un calendrier universel parisien mais copié pour usage à l’extérieur de Paris (dans un calendrier pour usage à Paris même, on trouve généralement plutôt Geneviève ; voir E. Drighsdal, "The Composite Paris Calendar 1330-1530", "for use outside of Paris") ; saint Firmin (deux fois, 13 janvier et 25 septembre) ; saint Yves (19 mai) ; Saint Omer (deux fois, 16 août et 9 septembre) ; sainte Foy (7 octobre) ; saint Amand (deux fois, 6 février et 26 octobre) ; saint Faust (15 novembre) ; Saint Eloi (2 décembre) ; Pour enchérir, veuillez consulter la section « Informations de vente »

Estim. 3 000 - 4 000 EUR

[Manuscrit enluminé] - Livre d’heures (à l’usage de Nantes). En latin et en français, manuscrit enluminé sur parchemin. France de l’ouest, Bretagne (Nantes ?), vers 1450. DESCRIPTION [Manuscrit enluminé] Livre d’heures (à l’usage de Nantes). En latin et en français, manuscrit enluminé sur parchemin. France de l’ouest, Bretagne (Nantes ?), vers 1450. Avec 8 grandes miniatures attribuables à un artiste de l’ouest de la France (sous l’influence du groupe du Maître de Jouvenel, actif à Angers). 114 ff., suivis de deux ff. de papier, plusieurs manques et feuillets remontés dans le désordre (collation impraticable), écriture gothique liturgique, texte copié à l’encre brune sur 14 par page, réglure à l’encre rouge pâle (justification : 85 x 62 mm), rubriques en rouge, bouts-de-ligne ornés à l’encre bleue et or, nombreuses petites initiales peintes en bleu ou à l’or bruni avec décor filigrané rouge ou bleu foncé (1 ligne de hauteur), plus grandes initiales à l’or bruni sur fonds rose et bleu avec rehauts blancs (2 lignes de hauteur), grandes initiales introduisant les divisions textuelles en rose ou à l’or bruni sur fonds bleu ou rose avec décor de feuilles de vignes de couleur ou décor de rinceaux et fleurs se prolongeant dans les marges (4 lignes de hauteur), avec 8 grandes miniatures (trois-quarts de page), avec 8 grandes miniatures inscrites dans des bordures enluminées sur fonds réservés avec feuilles d’acanthe de couleur, de rinceaux, de fleurs, de fruits. Miniatures parfois un peu frottées (Annonciation (fol. 14). Quelques mouillures et taches au parchemin. Manques importants et feuillets reliés dans le désordre. Reliure de maroquin brun, dos à nerfs avec fleurons dorés dans les entre-nerfs et « Heures » en lettrage doré, plats avec un décor à la Duseuil (filets à froid) et quatre fleurons dorés aux angles extérieurs de l’encadrement intérieur, coupes guillochés, guirlande dorée, papier marbré sur le contregarde supérieure et verso de la dernière garde et contregarde inférieure, tranches dorées (Reliure moderne). Dimensions de la reliure : 160 x 115 mm ; dimensions des feuillets : 155 x 110 mm. Provenance 1. Manuscrit copié et enluminé pour un usage liturgique breton, a priori celui de Nantes : les quelques antiennes et capitules relevées renvoient effectivement à l’usage de Nantes mais comme le manuscrit est lacunaire et relié dans le désordre il est difficile d’effectuer un relevé précis. La présence au calendrier d’un grand nombre de saints honorés en Bretagne renforce l’origine bretonne de ces Heures. L’artiste de ces Heures mérite d’être mieux identifié, et il s’agit très certainement d’un artiste de l’ouest de la France, proche de celui qui a peint les Heures dites de Champlais (à l’usage de Paris) mais avec un calendrier et des litanies contenant des saints bretons. Les Heures Champlais sont également lacunaires mais méritent d’être rapprochées des présentes Heures à l’usage de Nantes. Les enluminures des Heures Champlais avaient été rapprochées de la « nébuleuse du Maître de Jouvenel » exerçant à Angers mais dont un artiste, le « Maître du Boccace de Genève » aurait débuté à Nantes (cette phase nantaise est défendue par E. König et récusée par F. Avril (voir Avril et Reynaud, Les manuscrits à peintures 1440-1520, Paris, 1993, p. 109). Les Heures Champlais sont à rapprocher de ces maîtres de l’ouest de la France : voir Deuffic, Notes de bibliologie. Livres d’heures et manuscrits du Moyen Age identifiés (XIVe-XVIe siècles), Turnhout, 2009, p. 193 et sur les Heures de Champlais, voir même publication pp. 191-195. 2. Bibliothèque du docteur Lucien-Graux (ex-libris). Lucien-Graux (1878-1944) fut un médecin, entrepreneur et important bibbliophile. Il fut déporté au camp de Dachau où il mourut assassiné en 1944. Sa bibliothèque est dispersée à Drouot par sa veuve, sous le marteau de Maurice Rheims, au cours de quatre ventes de 1956 à 1959. Ce manuscrit figure dans le catalogue Bibliothèque du Docteur Lucien-Graux. Précieux livres et manuscrits anciens illustrés du XVe au XVIIIe siècle…Sixième Vente, 20-21 mars 1958 (Maurice Rheims et J. Vidal-Mégret), n° 119 : « Manuscrit de la seconde moitié du XVe siècle, sur vélin, exécuté dans l’ouest de la France, probablement en Basse-Bretagne ». Texte Ce manuscrit est relié et remonté dans le désordre. Une reconstitution du texte plus précise s’impose. ff. 1-12v, Calendrier, en latin, encre brune et rouge, avec plusieurs saints bretons et de l’ouest de la France ; signalons les saints suivants : Launomar (19 janvier) ; Jacut, moine bénédictin, fondateur de l’abbaye Saint-Jacut à côté de Dinan (Côtes d’Armor) (8 fév.) ; Lizin (13 février) ; Guénolé (3 mars) Pour enchérir, veuillez consulter la section « Informations de vente »

Estim. 8 000 - 12 000 EUR

[Manuscrit enluminé] - Livre d’heures (à l’usage de Rome). En latin, manuscrit enluminé sur parchemin. Belgique, Bruges, vers 1510-1520. [Manuscrit enluminé] Livre d’heures (à l’usage de Rome). En latin, manuscrit enluminé sur parchemin. Belgique, Bruges, vers 1510-1520. Avec 15 grandes miniatures inscrites dans des bordures enluminées, 24 petites miniatures (calendrier) et une initiale historiée ; bordures enluminées (nombre : 12) et historiées (nombre : 3). Enluminures et décor enluminé attribuables à Cornelia van Wulfschkercke et son atelier (?) (active à Bruges dans la première moitié du XVIe siècle, moniale du Couvent des Carmélites de Sion à Bruges). 248 ff. de papier avec feuillets de parchemin insérés au centre des feuillets de papier, précédés et suivis de 2 ff. de gardes de papier, manuscrit démembré et remonté (feuillets chiffrés au crayon à mine ; foliotation moderne refaite, suivie ici), texte a priori complet à part peut-être la fin de quelques sections (par exemple il semble manquer les tous derniers mots de sexte (après le fol. 109v) et none (après le fol. 115v) des Heures de la Vierge), écriture arrondie ("littera textualis, italianate script") à l’encre brune, réglure à l’encre rouge pâle, jusque 15 lignes de texte par page, rubriques en rouge pâle, lettres en capitales romaines marquant la fin des divisions textuelles (AMEN ou BENEDICAMUS), quelques bout-de-lignes en gris, noir et camaïeu d’or (litanies), nombreuses petites initiales dorées ou gris perlé sur fonds gris ou or (1 ligne de hauteur), plus grandes initiales du même type mais gris perlé ou or dur fonds noir ou marron avec décor en blanc ou camaïeu d’or (2 à 4 lignes de hauteur), grandes initiales tracées en bois écotés (or, vert, gris) sur fonds de couleur (vert, rose, bleu, or) introduisant les grandes divisions textuelles (5 lignes de hauteur), une initiale historiée avec bordure de trois-quarts (fol. 237), bordures enluminées de deux types (décor ganto-brugeois de type illusionniste et décor architecturé), trois bordures historiées (ff. 92, 147, 176), grandes miniatures cintrées inscrites dans des bordures enluminées. Maroquin havane avec grand décor doré "à la Duodo", semé de marguerites et fleurettes dans des médaillons, encadrements dorés, médaillons au centre des plats avec armoiries et devise "CARPE DIEM", dos lisse à décor "à la Duodo", lettrage doré "HORAE ROMANAE" et "MS. SAEC. XV" en queue de dos, triple filet doré en encadrement sur les contreplats (Reliure pastiche de la fin du XIXe siècle). (Sur Duodo, voir lot 48). Dimensions de la reliure : 174 x 152 mm ; dimensions des feuillets de papier : 170 x 142 mm ; dimensions de feuillets manuscrits (parchemin remonté) : 75 x 48 mm. Provenance 1. Manuscrit copié dans un environnement "ganto-brugeois", peut-être pour exportation : de nombreux manuscrits peints à Bruges et Gand étaient destinés à des commanditaires étrangers (Espagne, Angleterre, France, Italie). Ces Heures sont copiées à l’usage universel de Rome, avec un calendrier relativement épars lié à Bruges que l’on trouve dans plusieurs manuscrits destinés à l’exportation, permettant au commanditaire de compléter le calendrier. 2. Peint à Bruges, ce manuscrit est à rapprocher des réalisations d’un groupe d’enlumineurs actifs à Gand et à Bruges baptisé "Maîtres de Raphaël de Mercatellis" ayant travaillé, entre autres, pour Raphaël de Mercatellis, fils naturel de Philippe le Bon. Mercatellis fut abbé de l'abbaye Saint-Bavon à Gand de 1478 jusqu'à sa mort en 1508. Parmi ces artistes, il en est une mieux étudiée et associée à ce groupe, Cornelia van Wulfschkercke. Cette artiste était moniale carmélite du couvent de Sion à Bruges, documentée entre 1495 et son décès le 15 avril 1540, à qui plus d’une vingtaine de manuscrits ont pu être attribués à ce jour (citons tout particulièrement le Graduel de Sion, Paris, Bibliothèque Mazarine, MS 432, avec au colophon le nom de Cornelia van Wulfschkercke et la partie Sanctoral de ce Graduel, Paris, Bibliothèque Mazarine, MS. 390, sans colophon). Ce manuscrit de petit format est à rapprocher d’un petit livre d’heures également de très petit format (87 x 59 mm) dit "Széchényi Hours" (Budapest National Széchényi Library, Cod. Lat. 205), datable circa 1510-1520. Ce manuscrit fut peint par Cornelia van Wulfschkercke : As-Vijvers lui attribue les miniatures et les bordures enluminées (As-Vijvers, 2013, p. 468 ; fig. 146-147). Autre manuscrit présentant des éléments de comparaison, bien que de plus grande taille (132 x 89 mm), un livre d’heures conservé à Vienne, ÖNB, Cod. 1984 (datable circa 1510 ou 1520 ?), avec une Annonciation à la composition identique (Vienne, ÖNB, Cod. 1984, fol. 50v ; reproduite dans As-Vijvers, 2013, fig. 144, p. 720). Pour enchérir, veuillez consulter la section « Informations de vente »

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

[Manuscrit enluminé] - Livre d’heures (à l’usage de Saint-Martial de Limoges). En latin et en français, manuscrit enluminé sur parchemin. France, Paris, vers 1490-1500. Avec 8 grandes enluminures attribuables au Maître de Jeanne Hervez actif à Paris à la fin du XVe siècle. DESCRIPTION [Manuscrit enluminé] Livre d’heures (à l’usage de Saint-Martial de Limoges) En latin et en français, manuscrit enluminé sur parchemin France de l’ouest (Poitou ou Limousin ?), vers 1470-1500. Avec 12 grandes enluminures et 3 initiales historiées par un atelier limousin Les livres d’heures à l’usage de Limoges sont rares et celui-ci renferme en plus des enluminures et bordures aux couleurs éclatantes et étincelantes. Ces Heures constituent donc une redécouverte et permettront de faire progresser notre connaissance des ateliers d’enluminure limousins. 138 ff., précédés et suivis d’un feuillet de garde de parchemin, manuscrit complet [collation : i6, ii6, iii8, iv8, v8, vi8, vii8, viii8, ix8, x8, xi8, xii8, xiii8, xiv8, xv8, xvi8, xvii6], écriture gothique liturgique à l’encre brune, réglure à l’encre rouge pâle, texte sur 14 lignes par page (justification : 100 x 65 mm), rubriques à l’encre rouge, signes de paragraphes à l’or liquide sur fonds rouge foncé, bout-de-lignes à l’or bruni et fonds rose foncé et bleu avec rehauts blancs, initiales à l’or bruni sur fonds rose et bleu avec rehauts blancs (1 ligne de hauteur), plus grandes initiales bleues ou roses sur fonds rose ou bleu avec décor de vignes colorées ou motifs floraux (2 lignes de hauteur), grandes initiales en bleu sur fonds rose avec rehauts blancs et décor de feuilles de vigne colorées sur fonds d’or bruni introduisant les grandes divisions textuelles (3 lignes de hauteur), bordures enluminées sur toutes les pages (marges extérieures et intérieures) sur fonds réservés avec rinceaux, petites feuilles de vignes à l’or bruni, feuilles d’acanthes rouge, vert, bleu et or, motifs floraux et végétaux (quelque fois bouquets de fleurs sur des parterres de gazon ; quelques cartouches parfois avec le monogramme IHS (ff. 101, 105, 105v), 3 initiales historiées (ff. 29v, 108, 135), 12 grandes enluminures cintrées inscrites dans des bordures enluminées sur fonds réservés avec rinceaux, feuilles de vignes à l’or bruni, fleurs et végétaux, feuilles d’acanthe colorées et baguettes ornées. Bel état général : signalons quelques frottements aux bordures enluminées du fol. 36v et fol. 37, fol. 109v ; quelques taches au parchemin, sans gravité (ff. 57, 71v, mouillures marginales ff. 126-127v et ff. 135-138v) ; peinture écaillée par endroits (par exemple les vêtements dans l’Annonciation (fol. 13) ; Crucifixion (fol. 128v). Vélin , simple filet à froid en encadrement sur les plats, dos à 5 nerfs avec filets dorés dans les caissons et lettrage doré "HEURES", restes de fixations en laiton (fermoirs manquants), tranches dorées (Reliure moderne). Dimensions des feuillets : 200 x 140 mm ; dimensions de la reliure : 205 x 150 mm. PROVENANCE 1. Ce manuscrit est copié à l’usage peu courant du diocèse de Limoges. Les Heures de la Vierge suivent clairement cet usage et le calendrier contient un grand nombre de saints honorés localement à Limoges et dans le Limousin (voir infra). Plus précisément encore, l’Office des morts suit le relevé pour l’usage de Saint-Martial de Limoges et non celui plus général de Limoges seul. L'abbaye Saint-Martial fait de Limoges et sa région un important foyer de création artistique. Ces foyers sont connus sous l'appellation générique « d'œuvre de Limoges » pour l'émail, mais la région comptait également des foyers de artistiques (enluminure, peinture) littéraires et musicaux. Dans son étude sur les Heures de Peyre de Bonetos, Jean-Loup Lemaître a effectué un premier relevé des livres d’heures à l’usage de Limoges (voir J.-L. Lemaître, Les Heures de Peyre de Bonetos, Ussel, 1987, en particulier le chapitre, "Les livres d’heures limousins au XVe siècle", p. 8-22). 2. Manuscrit peint sans doute aussi dans un atelier local limousin. Ces Heures et ses miniatures, un brin naïves mais aux couleurs éclatantes, sont à rapprocher des Heures dites de Catherine Gentille (ou Gentil), conservées à Chicago, Art Institute, MS 155402, dont les 11 miniatures ont été attribuées par S. Gras à un artiste dit "Maître de Catherine Gentille". Il rattache aussi à cet artiste les miniatures et dessins préparatoires trouvés dans des Heures à l’usage de Limoges (Limoges, BM, MS 296) et certaines grandes miniatures d’un Missel à l’usage du diocèse de Limoges (Paris, J. du Pré, 1483). Pour enchérir, veuillez consulter la section « Informations de vente »

Estim. 15 000 - 20 000 EUR

GRASSE (comte de) - Mémoire du comte de Grasse, sur le Combat naval du 12 Avril 1782, avec les Plans des positions principales des Armées respectives. S.l.n.d. In-4, maroquin rouge, triple filet doré, armoiries au centre, dos orné avec fleur de lis répétée, pièce de titre vert olive, roulette intérieure, doublure et gardes de soie moirée bleue, tranches dorées (Reliure de l'époque). Mémoire de toute rareté, relatif à la désastreuse bataille des Saintes (1782) qui opposa les flottes française et britannique durant la guerre d'indépendance des États-Unis. François Joseph Paul, comte de Grasse (1722-1788), avait eu une brillante carrière : en 1780, il se distingua aux trois combats livrés sous les ordres du comte de Guichen contre les Anglais dans les Antilles, puis, nommé en mars 1781 lieutenant-général des armées navales, il s'illustra la même année dans la Baie de la Chesapeake en soutien à l'offensive terrestre menée par George Washington à Yorktown. Lors de la bataille des Saintes, dont le combat se déroula près de la Guadeloupe du 9 au 12 avril 1782, il fut cependant sévèrement battu par l'amiral Rodney et capturé. À son retour de captivité, il fit publier ce mémoire en vue de préparer sa défense devant le Conseil de guerre, relatant de manière circonstanciée l'affrontement avec la flotte ennemie et justifiant ses actions : Je doute que l'Histoire offre l'exemple d'un Combat aussi long & aussi vif, & d'une défense aussi opiniâtre. [...] Je n'ai pas craint la Mort, je l'ai vu de sang-froid & d'assez près, pendant onze heures & demie ; je n'avais pas le droit de la donner au reste de mon brave Equipage. [...] Telles sont les circonstances du malheur des Armes du Roi & du mien. On ne doit pas s'en étonner ; les manœuvres les plus importantes n'ont pas été exécutées ; neuf de mes signaux ont été absolument négligés. [...] L'inexécution de mes signaux ne peut être de l'essence de ma Cause. Elle n'est pas point de mon fait y écrit-il. Le mémoire ne possède pas de page de titre, seul un faux-titre qui comporte au verso le détail de la flotte française constituée au moment de la bataille de trois escadres : la première, appelée Escadre blanche, commandée par le comte de Grasse, la seconde par le marquis de Vaudreuil, et la dernière par Louis-Antoine de Bougainville, le fameux navigateur, que de Grasse accuse d'avoir désobéi à ses ordres au cours du combat naval. Les 8 grands plans dépliants qui donnent les principales positions des deux flottes durant la bataille ont été gravés sur cuivre par Dupuis. Très précieux exemplaire en maroquin aux armes de Louis-Stanislas-Xavier de France (1755-1824), comte de Provence, frère de Louis XVI et roi de France de 1815 à 1824 sous le nom de Louis XVIII. (Sabin, Dictionary of Books relating to America, n°28333 : "A very full account of Rodney's famous victory in the West Indies, by the defeat commander. Privately printed, and very rare".)

Estim. 5 000 - 6 000 EUR

HEURES À L'USAGE DE ROME. [f. A1] : Heures a lusaige de Rome tout au long sans requerir [...]. S.l.n.d. [au colophon] : Paris, Gillet Hardouyn, s.d. [1515]. Petit in-4, 88 feuillets non chiffrés, 11 cahiers signés A-L8, maroquin brun, double encadrement à froid avec fleuron doré aux angles et au centre, dos orné, bordure intérieure de maroquin de même couleur orné de filets à froid, doublure et gardes de moire bleu marine, tranches dorées (C. Nederveen Bois-le-Duc). Exemplaire sur vélin, réglé et rubriqué, des remarquables Grandes Heures de Gillet Hardouyn. Décrite par Lacombe sous le n°265, l'édition est imprimée en caractères gothiques et possède un almanach pour 16 ans, de 1515 à 1530. L'illustration comprend 22 grandes figures de factures différentes, placées soit dans des encadrements au filet soit dans des cadres architecturaux, y compris celle de l'homme (ou plutôt du squelette) anatomique. La première de ces figures représente l'enlèvement de Déjanire par le centaure Nessus et secourue par Hercule, sujet tiré de la mythologie grecque, et la dernière montre deux anges soutenant un écu couronné chargé de douze châteaux et surmontant une sphère armillaire : ces deux gravures, répertoriées et reproduites par Silvestre, n°54 et 55, sont les marques typographiques de Gillet Hardouyn. Chaque page est encadrée de bordures ornementales ou de gravures de dimensions variées représentant pour la plupart des personnages ou des scènes des Saintes Écritures ; le cycle iconographique de la danse des morts, présent dans cette édition, se déploie en 22 gravures plus ou moins stupéfiantes de la hauteur d'environ 14 lignes placées dans la marge des feuillets G7 à K4, soit une gravure par page. Les gravures sont d'un tirage inégal (pâle sur le côté chair des feuillets) et la figure de la page de titre présente un léger coloris. Sans 2 derniers cahiers (M8 et A4) signalés par Lacombe, qui renferment les Sept psaulmes en françoys translatés au plus près du latin et Les Dis des Estas et la response de la Mort. Traces d'anciennes mouillures. Petit trou au dernier feuillet (comblé), supprimant quelques lettres dans la bordure et touchant le cadre architectural de la gravure au verso. Petits frottements à la reliure.

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

HEURES À L'USAGE DE ROME. Horae in laudem beatissimae virginis Mariae, ad usum Romanum. Paris, Simon de Colines, 1543. In-4, maroquin rouge, jeux de filets à froid et dorés en encadrement, grand cartouche orientalisant frappé au centre le milieu en réserve, dos orné de filets et d'un petit fleuron répété, tranches vertes, boîte de toile verte (Reliure de la seconde moitié du XVIe siècle). Brun, p. 217. - Lacombe, n°426. - Mortimer, n°306. - Renouard, Colines, pp. 378-379. L'un des chefs-d'œuvre du livre illustré français de la Renaissance. Première édition au format in-quarto de ce très beau livre d'heures imprimé par Simon de Colines. Ce dernier en publia une autre édition la même année, au format in-octavo. L'édition est imprimée en caractères romains et s'ouvre par un titre imprimé en rouge et noir, placé dans un encadrement gravé sur bois décoré de frises végétales avec bucranes et statues de bustes féminins. Le texte est imprimé en rouge et noir, et chaque page est bordée d'un encadrement choisi parmi un ensemble de 16 modèles classés en deux types différents : le premier est constitué de 8 encadrements gravés au simple trait dans la manière de Geoffroy Tory, décorés de candélabres, d'amours et de chérubins, de grotesques, de feuillages à l'antique, etc., et le second de 8 autres encadrements gravés en noir ornés d'arabesques ou de fleurons aldins qui rappellent beaucoup le décor des reliures contemporaines. Quelques-uns de ces encadrements furent employés par Colines pour orner le titre de certains de ses livres. Certains de ces bois portent les dates 1536, 1537 ou 1539. 14 grandes compositions gravées sur bois à pleine page, chacune dotée d'un encadrement particulier, illustrent ce livre d'heures. Elles sont ici en premier tirage. Ces beaux bois ont été gravés avec finesse et sept d'entre eux sont marqués de la croix de Lorraine. À l'exception de la figure de saint Jean, gravée au trait, ils portent tous des effets ombrés et offrent des détails minutieux. Mortimer indique qu'ils ont été conçus pour ne pas être coloriés. L'almanach au verso du titre est donné pour les années 1543 à 1568, soit 26 ans. Plaisant exemplaire, réglé, dans une reliure en maroquin rouge de la seconde moitié du XVIe siècle avec les tranches peintes dans une belle teinte vert d'eau. Le grand fer frappé sur les plats, d'inspiration orientale et à fond doré, est d'un modèle remarquable : l'empreinte qu'il laisse en creux dans l'épaisseur du carton fait ressortir le médaillon central vide qui apparaît donc en relief. Des bibliothèques Miniscalchi (ex-libris armorié gravé avec mention Biblioteca Miniscalchi) et Georges Wendling. Les 2 derniers feuillets sont un peu désolidarisés. Coiffes restaurées ; nerfs, charnières et coupes un peu marqués.

Estim. 10 000 - 12 000 EUR

Coran Ottoman et son boitier - Signé Al-Seyyed Mir Mohammad Akhî, daté 1260 H./ 1843 Manuscrit complet en arabe, sur papier, en écriture naskî, de 15 lignes par page à l’encre noire et rehauts rouges. Versets séparés par des cercles dorés, et accompagnés dans les marges de motifs floraux marquant les juz, les hizb et les nisf sont marqués dans les marges à l’encre rouge. Les titres des sourates sont inscrits à l’encre rouge sur fond blanc dans des bandeaux dorés. Beau frontispice en double page richement enluminé à marges à arcatures polylobées bleues sur fond doré et agrémenté de fleurettes. Les trois dernières sourates sont inscrites sur une page enluminée, l’ensemble ceinturé de deux tringles dorés fleuris, et sur les marges de cercles dorés à fond bleu fleuri, suivies par la prière de clôture du Coran. Colophon achevé en triangle doré, à écoinçons de fleurettes polychromes sur fond doré. Il indique le nom du copiste « Al-Seyyed Mir Mohammad Akhî, un des éleve de Al-Haj [… le nom est effacé…] », et donne la date 1260 H./ 1843. Reliure en cuir brun, les plats extérieurs peints aux deux ors d’une composition de palmes en amande, et d'un tissu à motifs de mandorles vertes garnies de tulipes orangées, sur un fond crème encollé sur le plat intérieur. Le manuscrit est placé dans un étui en cuir grenat estampé de motifs de mandorles polylobées dorées dans un encadrement de rinceaux dorés sur l'ouverture. L'intérieur est doublé de papier marbré rouge, et le plat intérieur est couvert d'un tissu rouge à motifs de mandorles, décoré de tulipes dorées sur un fond doré. (Usures sur la reliure, restauration sur le plat intérieur de la boitier, salissures) Manuscrit : 16,5 x 10,5 cm ; Dim. du boitier : 19 x 12,5 cm Provenance : Collection particulière, Paris. An Ottoman Quran and its case, signed Al-Seyyed Mir Mohammad Akhi, dated 1260 H./1843

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

LOUIS XVI: (1754-1793) - LOUIS XVI : (1754-1793) Roi de France et de Navarre 1774-1791, Roi des Français 1791-92. Le seul roi de France à avoir été exécuté. Édition cartonnée 8vo de la Défense de Louis, Prononcee a la Barre de la Convention Nationale, Le Mercredi 26 Decembre 1792.....Par le Citoyen Deseze.... ( La défense de Louis XVI prononcée à la barre de la Convention nationale, le mercredi 26 décembre 1792.....par le citoyen Deseze....'), L'Imprimerie Nationale, par ordre de la Convention, Paris, 1792. Avec plusieurs pages de gravures et de lettres autographes, etc., collées dans la reliure à la suite des premières pages de garde, dont Le fragment d'une note autographe du roi Louis XVI, non signée, une page, 12mo, n.p., n.d., en français, représentant une commande d'un certain nombre de serrures en or pour plusieurs coffres, en partie, 2 dans le cabinet particulier, 1 entre le cabinet noir et le corridor de la salle à manger, 1 entre le cabinet noir et le cabinet d'orfèvrerie, 1 entre le cabinet d'orfèvrerie et le cabinet particulier, 1 entre le cabinet d'orfèvrerie et la bibliothèque.....il n'y a que trois exemplaires, il doit encore y en avoir à Paris" ; Raymond Deseze (1750-1828) Avocat français qui défendit le roi Louis XVI lors de son procès devant la Convention. A.L.S., Deseze, trois pages, 8vo, Brevannes, s.d. ( Le lundi matin"), remerciant son correspondant pour les renseignements qu'il lui a fournis et lui faisant remarquer qu'il "a eu raison de penser que je n'ai pas fait le tour de la question". "avait raison de penser que je n'avais pas lu une consultation....Je ne me souviens même pas très bien des preuves que j'aurais pu avoir sous les yeux et de la manière dont j'en ai fait usage", évoquant en outre un avocat à Bruxelles et un rapport qui devrait être envoyé par coursier ; François Denis Tronchet (1726-1806) Juriste français qui, aux côtés de Deseze et de Malesherbes, défendit le roi Louis XVI lorsqu'il fut traduit devant la Convention pour être jugé. A.L., non signé, à la troisième personne (son nom). Le Senateur TRONCHET imprimé en début de texte), une page, petit 8vo, Paris, 19 Vendimiaire an 12 de la République, à Monsieur Du Poirier, sollicitant un rendez-vous avec son correspondant pour une affaire urgente et lui proposant 18 heures et, si possible, un dîner avec son ami. Avec le feuillet d'adresse intégral de la main de Tronchet (petite perte de papier à un coin causée par la rupture du sceau à l'origine) ; Guillaume-Chrétien de Lamoignon de Malesherbes (1721-1794), homme d'État et ministre français qui, aux côtés de Deseze et de Tronchet, défendit le roi Louis XVI lors de son procès devant la Convention. A.L., non signé, une page, 8vo, (lieu indéchiffrable), 29 octobre 1775, à un gentilhomme, en français, transmettant une réponse qu'il a reçue et faisant référence à diverses personnes et à une affaire judiciaire. Jolie reliure en demi-maroquin, dos à nerfs avec petit titre estampé en doré, plats mouchetés, gardes et contreplats marbrés. Un regroupement et une présentation rares et inhabituels liés à l'un des événements les plus importants de l'histoire de France. Légère usure due à l'âge, rousseurs mineures par endroits et quelques taches légères sur certaines pages.

Estim. 2 500 - 3 500 EUR

OFFICE DE NOSTRE DAME, À L'USAGE DE ROME. Revues, corrigées & augmentées de nouveau, & mises en meilleur ordre qu'auparavant, avec les Hymnes & Proses de l'année. Paris, Nicolas Gasse, 1625. In-8, maroquin rouge, trois encadrements dessinés par des triples filets et une roulette dorés avec fleurons aux angles, le panneau central orné d'écoinçons et d'un médaillon au centre en ostensoir ornés aux petits fers, le milieu laissé en réserve, traces d'attaches, dos orné, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure de l'époque). Livre d'heures imprimé en gros caractères, en noir et rouge, illustré de 22 très belles gravures dessinées et finement gravées en taille-douce par Matheus : une sur le titre et 21 à pleine page, dont 12 portraits en pied des Apôtres dans des encadrements floraux pour le calendrier. Exemplaire réglé. Très élégante reliure du XVIIe siècle, décorée de roulettes et de petits fers très proches de ceux de Le Gascon. On pourra la comparer avec celle de l'Histoire générale du Serrail de Baudier (Paris, Cramoisy, 1626) de la bibliothèque Esmerian (II, 1972, n°77), sortie d'un atelier non identifié, où l'on retrouve le même modèle de médaillon central polylobé orné aux petits fers. On a relié à la suite : COTON (le père). Oraisons dévotes appropriées à toutes sortes d'Exercices & actions Chrestiennes. Paris, Henry Dauplet, 1625. Ex-libris manuscrit ancien sur une garde : Rosalie Chardin la Cadette. De la bibliothèque Édouard Pelay (1842-1921), président et fondateur de la Société rouennaise des bibliophiles, avec son ex-libris. Quelques légères rousseurs, déchirure sans manque au feuillet Cc4.

Estim. 1 500 - 2 000 EUR

BIBLE. - Jeremie, traduit en françois ; avec une explication tirée des Saints Pères & des Autheurs Ecclésiastiques. [Suivi de : Baruch]. Paris, Guillaume Desprez, 1690. In-8, maroquin rouge, petites pièces d'armes couronnées dorées au centre et aux angles des plats, dos à nerfs orné des mêmes pièces d'armes répétées, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure de l'époque). Partie d'une bible publiée par Guillaume Desprez, celle-ci comprenant les deux livres canoniques de Jérémie et de Baruch dans la traduction d'Isaac Le Maistre de Sacy. Jolie vignette gravée sur bois en tête du premier livre. Exemplaire réglé, aux armes de Paule-Françoise-Marguerite de Gondi de Retz (1655-1716), duchesse de Lesdiguières. Fille de Pierre de Gondi (1602-1676), général des Galères de France, et nièce du cardinal de Retz, Paule de Gondi avait épousé le duc de Lesdiguières dont elle devint veuve en 1688. Elle possédait en son hôtel, rue de la Cerisaie, près de l'Arsenal, une bibliothèque de livres bien choisis mais apparemment en petit nombre, car on en rencontre peu, de nos jours, qui lui aient appartenu écrit Quentin Bauchart dans les Femmes bibliophiles de France (t. I, pp. 361-368) ; ce dernier poursuit : Ils sont très élégamment reliés, presque toujours en maroquin rouge, et n'ont pour toute décoration extérieure que les masses des Gondi entrecroisées, surmontées de la couronne ducale, et répétées cinq fois sur le dos et chacun des plats. Leur reliure est excellente, d'une grande solidité, et peut être attribuée à Du Seuil (voir aussi Guigard, Armorial du bibliophile, I, pp. 240-241).

Estim. 1 000 - 1 500 EUR

[Heures imprimées] - Heures contenant l’office de L’Eglise… Metz, 1709. Reliure doublée de Boyet. DESCRIPTION [Heures imprimées] Heures contenant l'office de l'Eglise, avec des prières et des instructions tirées de l'Ecriture Sainte, et des Saints Peres, imprimées par l'ordre de Monseigneur l'Illustrissime et Reverendissime Evêque de Metz. Metz, Brice Antoine, 1709. In-8 (209 x 148 mm). Maroquin citron, pièce centrale de maroquin rouge, large dentelle d'encadrement recouvrant le maroquin citron, dos à nerfs orné aux petits fers, doublure de maroquin rouge richement ornée d’un encadrement central quadrilobé ponctué de petits fers dorés, fleuron central losangé, gardes de papier or, tranches dorées (Luc-Antoine Boyet). Papier bruni. Mors et coins discrètement restaurés. Élégante reliure doublée de Boyet. Exemplaire réglé. 8 gravures hors texte. Exemplaire de Marie-Edmée de Saint-Mars, épouse du fermier général et collectionneur Charles-Marin de La Haye des Fossés (1684-1753) qui avait acheté, en 1745, l’hôtel Lambert. Après sa mort, en 1754 eut lieu, à l’hôtel Lambert, la vente de ses tableaux ; après celle de sa femme, en 1776, la vente de la bibliothèque. Reçu maître en 1684, Luc-Antoine Boyet est titulaire de la charge de relieur du roi de 1698 à 1733. Il fut le relieur de nombreux bibliophiles dont le comte d’Hoym. PROVENANCE Baron Pichon (ex-libris ; I, 3-14 mai 1897, n° 38). Madame de La Haye des Fossés, femme du Fermier général (annotation manuscrite au recto du premier feuillet blanc ; vente à l’hôtel Lambert, 17 juin 1776, n° 45). LITERATURE Lacombe, 180.

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

MANUSCRIT. - Heures et prières chrétienes [sic] dédiées. S.l. [c. 1674]. Manuscrit in-4 (215 x 155 mm) de 114 feuillets de papier fin, maroquin rouge à long grain, encadrement à la Du Seuil, armoiries au centre, dos orné, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrure (Reliure de l'époque). Charmant manuscrit, admirablement calligraphié en noir, vermillon et or. Titre inscrit dans un encadrement architectural animé de deux chérubins qui soutiennent une guirlande de fruits et de fleurs, le tout dessiné à la plume et entièrement rehaussé d'or. Chaque page est encadrée d'un double filet noir et or. La table des Festes mobiles, données pour 7 ans de 1674 à 1680, est ornée de nombreux petits motifs dorés. Le texte est agrémenté de frises à motifs de rinceaux peintes en tête des principaux chapitres, rehaussées d'or, et de plusieurs dizaines d'initiales sur fond de feuillages et de volutes dorés. De plus, 11 gravures en taille-douce exécutées par des maîtres de l'époque (Montcornet et Wierix notamment) y ont été insérées, dont 8 sont pourvues de larges encadrements peints en or. On remarquera la beauté de la page ouvrant l'Office des morts, ornée d'un bandeau macabre à la tête de mort et d'une jolie initiale D décorée d'un rapace posé sur des feuillages et peinte dans une couleur argentée. Le manuscrit se présente dans une reliure aux armes de Jean Auget de Monthyon, seigneur de Boissy, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi et président du bureau des Finances de Paris (OHR, pl. 467). De la bibliothèque Charles Cousin (1891, n°18). Des piqûres et rousseurs uniformes, l'encre est visible à travers le papier.

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

CRASSET, Jean. Histoire de l'Église du Japon. Par M. l'Abbé de T.Paris, Michallet, 1689 2 Volumes in 4to. 244x185 mm. Reliure en cuir marron verni, encadrement de fil à froid sur les plats, dos à nerfs avec frises dorées, glands de titre en maroquin fauve, marqueterie dorée. Pages [28], 659, [11, "Table des matières"], 4 planches gravées hors texte ; pages [10], 678, [6, "Table des matières"], 4 planches gravées hors texte. Au total, 8 planches gravées hors texte et une figure dans le texte. Ex libris gravé de la bibliothèque de "Mr le Marquis de Lillers". Manque au coin inférieur du folio 642 du Vol. 1 sans perte de texte. Bon exemplaire. Première édition, ouvrage richement illustré. Important récit des Jésuites sur le Japon du XVIIe siècle. Les huit gravures sur cuivre représentent des scènes de torture de missionnaires chrétiens, mais aussi le palais de l'empereur et les costumes des nobles japonais. Michaud : "Cet ouvrage, qui a été traduit en anglais en 1707, puis en italien et en portugais, est tiré en grande partie de celui que le R.P. Solier, jésuite, avait publié en 1627. Crasset le mit dans un meilleur ordre, en retoucha le style, et y ajouta une continuation, depuis 1624 jusqu'à 1658. Le deuxième volume est entièrement consacré à l'histoire de la cruelle persécution commencée en 1597, et dont l'historien attribue en grande partie la rigueur à l'imprudence des missionnaires dominicains et franciscains, qui ne prenaient aucune précaution pour dérober aux regards des infidèles leurs cérémonies. "Sommervogel II, 1641 ; Cordier, Bibl. Japonica, 400 ; Michaud IX, 445.

Estim. 850 - 1 300 EUR

BISESTI, Agostino. Armoiries des familles nobles de Vérone fidèlement extraites de l'ouvrage manuscrit original en deux volumes et un folio de Carlo Carinelli, citoyen romain et chanoine de Vérone, intitulé "La verità nel suo centro riconosciuta nelle famiglie nobili e cittadine di Verona" dessiné par Agostino Bisesti. Vérone, 30 août 1856 In-folio. 310x215 mm. Reliure d'amateur moderne, demi-cuir et carton marbré, coins, titre doré sur le dos. Frontispice avec titre et deux armoiries, 296 armoiries colorées avec noms de famille. Dans des cadres, six par page. Très bon exemplaire. Magnifique volume en couleurs de l'époque. Copie des armoiries qui figurent dans le manuscrit de l'érudit du XVIIe siècle Carlo Carinelli, mentionné dans le titre. Ce manuscrit se trouve à la Biblioteca Civica di Verona.A. Bisesti, fils de l'imprimeur, relieur et éditeur véronais Pietro, publia en 1827 un guide bien connu de Vérone, accompagné d'un plan de la ville daté de 1822, probablement réalisé par son fils Agostino. Il existe également un dessin aquarellé de Vérone datant de 1831, conservé à la Biblioteca Comunale di Verona. Tous deux sont basés sur ceux de Persico et sont contemporains des plans de Ronzani, Rothenburg, Bennassuti et Malacarne. D'autres de ses dessins, copies de détails de la carte de Frambotto, sont également conservés à la Biblioteca Comunale di Verona. Nombre de ses gravures ont été publiées pour accompagner l'abrégé d'histoire véronaise de Giuseppe Venturi (1825) et le guide du Museo Lapidario scaligero (1827) du même abbé, ouvrages également sortis des presses de Pietro.C. Carinelli, La verità nel suo centro riconosciuta nelle famiglie nobili e cittadine di Verona, I 113 (ms. à la Bibl. Comunale di Verona).Sur Agostino Bisesti, cf. Giuliana Baso, Francesca Rizzi et Vladimiro Valerio, in : https://www.digitaldisci.it/bisesti-agostino.

Estim. 800 - 1 500 EUR

Olina, Giovanni Pietro - Uccelliera... Rome, 1684. Exemplaire aux armes de Jérôme II Bignon. DESCRIPTION Olina, Giovanni Pietro Uccelliera, overo discorso della natura e proprieta di diversi uccelli. Rome, Angelo de Rossi, 1684. In-4 (272 x 202 mm). Veau, armes dorées au centre des plats, dos à nerfs orné du chiffre JBG doré répété dans les entrenerfs, tranches marbrées (Reliure de l’époque). Quelques feuillets un peu brunis. Charnières et mors restaurés, un mors fendu. Choc à un coin. Exemplaire aux armes et au chiffre de Jérôme II Bignon. Seconde édition de ce texte publié pour la première fois en 1622. Titre-frontispice et 66 gravures sur cuivre par Antonio Tempesta et Francesco Villamena représentant oiseaux, pièges, scènes de chasse, etc. L’avocat italien Giovanni Petro Olina, ornithologue à ses heures, forme une importante collection d’oiseaux chanteurs. Il donne ici de nombreux détails sur la manière de prendre les oiseaux, mais aussi sur leur nourriture, leur élevage, leurs maladies, etc. Jérôme II Bignon (1627-1697) appartient à une célèbre famille de parlementaires indissociable de la Bibliothèque royale. En 1656, il succède à son père dans la charge de maître de la Librairie, l’année où Nicolas Colbert, frère du ministre, succède à Jacques Dupuy en tant que garde de la Bibliothèque. En 1684, Bignon et Colbert sont contraints de démissionner lorsque les charges de maître de la Librairie et de garde de la Bibliothèque fusionnent. Camille Le Tellier, le fils de Louvois qui vient de remplacer Colbert, est nommé Bibliothécaire du roi. Jérôme II Bignon, qui hérite de la culture humaniste de son père, fréquente assidûment le cabinet des frères Dupuy, haut lieu de la vie intellectuelle de l’époque. Les livres de la bibliothèque Bignon furent vendus par l’abbé Jean-Paul Bignon au célèbre financier John Law, qui les céda au cardinal Dubois. Ils passèrent en vente en Hollande, catalogués par format et par titre : Bibliotheca Duboisiana ou Catalogue des livres de la bibliothèque de son éminence Monseigneur le Cardinal Dubois recueillie ci devant par Monsieur l’abbé Bignon... (La Haye, 1725). PROVENANCE Jérôme Bignon (armes et chiffre). Ex-libris armorié non identifié. Marcel Jeanson (ex-libris ; Sotheby’s Monaco, 28 février & 1er mars 1987, n° 426). LITERATURE Souhart, 356. Schwerdt, II, p.49 ("Second edition and superior to the first"). Nissen, IVB, 693.

Estim. 4 000 - 6 000 EUR

Fort, Paul Les Enchanteurs. Médée. Merlin. Bulbul. Les Rois Mages. Suivis des "Heures de Guerre". Eigenhändiges Manuskript des Autors. 1918. Folio (Manuskript-Bll. in 8°). 5 Bll., 250 hs. num. Bll. Handgebundener grüner Maroquineinband auf 5 Bünden - Fort, Paul Les Enchanteurs . Médée. Merlin. Boulbul. Les Rois Mages. Suivis des "Heures de Guerre". Manuscrit autographe de l'auteur. 1918. in-folio (vol. manuscrits in-8°). 5 vol., 250 hs. num. folios. Reliure en maroquin vert à 5 nerfs, titre doré, tranchefile et riche dorure intérieure (signée M. Lortig) (dos légèrement frotté). Avec ex-libris du Vicomte Clair. - Manuscrit d'une écriture propre et lisible du livre du même nom, paru en 1919. Une des premières œuvres de Paul Fort, considéré comme un poète français majeur du symbolisme. En 1912, il a été nommé "Prince des poètes". Il s'agit probablement d'un cadeau de l'auteur au dramaturge, traducteur et critique Léon Guillot de Saix (1885-1964). Le premier feuillet contient une dédicace manuscrite de Fort à "Guillot de Saix. Poète et dramaturge. Auteur de 'Marius Manfouty'". Suit une carte-lettre manuscrite à pleine page de Guillot de Saix à Paul Fort. Sur le feuillet suivant, une lettre manuscrite de 10 lignes du dramaturge André de Lorde (1871-1942), puis un prospectus de l'éditeur invitant à la souscription et enfin le titre préliminaire manuscrit de Fort. - Bll. in 8° montés en folio, numérotés au crayon dans le coin supérieur. Manuscrit de la propre main de l'auteur. Folio (p. manuscrit in-8°). Reliure à la main en maroquin vert sur 5 bandes avec titre en lettres dorées et riches filets intérieurs en lettres dorées (signé : M. Lortig). (épine minimalement frottée) - Avec plaquette du vicomte Clair. - Manuscrit en manuscrit propre et légal du livre du même nom, paru en 1919. Une des premières œuvres de Paul Fort, qui est considéré comme un important poète français du symbolisme. En 1912, il a été nommé "Prince des poètes". Il s'agit probablement d'un cadeau de l'auteur à l'auteur de théâtre, traducteur et critique Léon Guillot de Saix (1885-1964). Le premier feuillet contient une dédicace manuscrite de Fort à "Guillot de Saix. Poète et Dramaturge. Auteur de 'Marius Manfouty'". Celle-ci est suivie d'une carte-lettre manuscrite pleine page de Guillot de Saix à Paul Fort. Sur la page suivante, une lettre manuscrite de 10 lignes de l'auteur André de Lorde (1871-1942), puis un prospectus de l'éditeur avec l'invitation à s'abonner et enfin le prétitre manuscrit de Fort. - Pages manuscrites in 8° montées sur feuillets folio, numérotées au crayon dans le coin supérieur. Cet ouvrage est soumis à la taxe régulière. Des frais de 23,95% sont ajoutés au prix d'adjudication et 7% ou 19% de TVA sont ajoutés au montant final de la facture dans l'Union européenne. Cette œuvre est soumise au régime de la marge régulière. There is a 23.95% buyer's premium on the hammer price and 7% or 19% VAT on the final invoice amount in the European Union.

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Belleforest, Francois de L'Histoire des neuf Roys Charles de France : contenant la fortune, vertu, & heur fatal des Roys, qui sous ce nom de Charles ont mis à fin des choses merveilleuses. Le tout comprins en dix-neuf livres, avec la table sur chacune hi - Belleforest, François de L'Histoire des neuf Roys Charles de France : contenant la fortune, vertu, & heur fatal des Roys, qui sous ce nom de Charles ont mis à la fin des choses merveilleuses. Le tout comprins en dix-neuf livres, avec la table sur chacune histoire de Roy. Avec de nombreuses bordures figuratives gravées sur bois et des initiales. Paris, Pierre L'Huillier, 1568. 6 vol. 684 p., 17 (sur 19) vol. Folio. Rest. Ldr. d. Zt. avec vignette dorée sur le plat supérieur (un peu taché et frotté, dos refait dans le style de l'époque). Première édition. - Hauser 1437 - Adams B 512 - Les initiales, parfois grotesquement décorées, sont considérées comme l'une des plus inventives de son époque. L'initiale E de la page 190, par exemple, représente le savant fou devenu célèbre et repris plus tard par Pierre Le Voirrier dans les œuvres de Tacite publiées en 1582. - "C'est à la suite de la publication de ce livre que l'auteur fut nommé historiographe du roi. L'auteur nous avertit lui-même qu'il ne cherche pas les causes des événements, ne pénètre pas les conseils des hommes, mais veut seulement écrire un Panégyrique des faicts de Charles, une Carlaïde. Il dit du bien de tous, évite les questions contentieuses" (Hauser). - En partie un peu taché et bruni, page de titre avec un peu de gribouillage, 2 premiers pl. avec manque angulaire complété, manque 2 pl. du registre. Première édition. Reliure en cuir restaurée avec vignette en application sur la couverture (un peu abîmée et frottée, épine remplacée dans le style de l'époque). - Partiellement un peu abîmée et roussie, page de titre avec quelques gribouillis, manque le premier 2 ll. avec coin complété, manque 2 ll. de l'index. Cet ouvrage est régulièrement taxé. Le prix d'adjudication est majoré de 23,95% de frais et le montant final de la facture est soumis à une TVA de 7% ou 19% dans l'Union européenne. Cette œuvre est soumise au régime de la marge régulière. There is a 23.95% buyer's premium on the hammer price and 7% or 19% VAT on the final invoice amount in the European Union.

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