Bureaux

Lots recommandés

Table à écrire en marqueterie à décor géométrique de croisillons «satiné gris» en sycomore teinté, ouvrant à un tiroir à marqueterie d'enfants astronomes, le tiroir coulissant découvrant une tablette à écrire masquant trois compartiments de bois de rose contenant quatre tiroirs de bois de rose massif, le plateau à galerie reposant sur des pieds en gaine surmontés de brettés aux angles n° peint à l'encre en dessous: N°2605; (trace d'un mécanisme permettant d'actionner le tiroir aujourd'hui manquant). Par Jean-Henri Riesener et Guillaume Benneman (en tant que restaurateur). Estampille de Guillaume Benneman. Epoque Louis XV, livrée au château de Trianon en 1771, puis largement restaurée en 1788 sous la direction du Garde-meuble de la Couronne. Provenance: Livrée pour le roi Louis XV (1710-1774) par Jean Henri Riesener (1734-1806; ébéniste reçu maître en 1768) au château de Trianon en 1771, conservée dans l'hôtel du Garde-Meuble de la Couronne à Paris entre 1776 et 1786, restaurée et livrée par Guillaume Benneman (mort en 1811; ébéniste reçu maître en 1785) pour les appartements de madame de Ville d'Avray dans l'hôtel du Garde meuble de la Couronne place de la Concorde en 1788, un antiquaire du quai Voltaire à Paris, vers 1938, vente Paris, étude Jozon, le 13 mars 1974, ancienne collection de Maurice Aicardi (1919-2007) dans son appartement du Palais Royal à Paris. Bibliographie: Pierre Verlet, Le mobilier royal français, tome IV, Paris, 1990, p. 62-65. Succédant à Antoine Robert Gaudreaus (1682-1746) et Gilles Joubert (1689-1775), Jean Henri Riesener puis Guillaume Benneman sont respectivement les ébénistes attitrés de la Couronne de 1774 à 1785 pour Riesener et de 1786 à 1792 pour Benneman. L'histoire de cette table à écrire royale au XVIIIe siècle est parfaitement connue depuis les recherches de Pierre Verlet (Le mobilier royal français, tome IV, Paris, 1990, p. 62-65), relatant son identification vers 1938 chez un antiquaire du quai Voltaire à Paris. Livrée sur les ordres de Pierre Elisabeth de Fontanieu (1731-1784), intendant des meubles de la Couronne, le 22 mars 1771 au château de Trianon, le meuble nécessita deux jours sur place afin que les ouvriers de Jean Henri Riesener l'installent dans la «pièce du café», située à l'angle nord-est du château. Le lambris de cette pièce intime du premier étage masquait à cette époque un escalier en arc de cercle qui permettait d'accéder à l'étage de l'attique. Cette pièce devait être considérée par le roi comme un petit cabinet de retraite, l'unique fenêtre à gauche de l'escalier donnait directement sur le jardin de fleurs, l'un des plus beau en Europe à cette époque, ce qui contribuait à en faire un lieu de repos agréable. Dès 1768 madame du Barry (1743-1793), récemment présentée à la Cour, commença par occuper à Trianon, un logement de l'attique et l'on comprend alors l'intérêt du petit escalier qui permettait à Louis XV en quittant sa chambre (l'ancien cabinet de travail), de rejoindre sa nouvelle favorite en passant par l'escalier de la pièce du café. En 1769 ou 1770, le roi installera la comtesse du Barry dans sa propre chambre et habitera lui-même les attiques, empruntant le même escalier pour atteindre ses appartements. H: 76,5 cm, L: 96 cm, P: 63 cm A cette époque, entre 1771 et 1774, lorsque Louis XV était à sa table, à gauche s'étendait donc le jardin et plus loin les serres, derrière lui se trouvait le salon de compagnie et à sa droite contre le mur, un canapé en gros de Tours, derrière ce mur la chambre de madame du Barry. Cette table mécanique avait été réalisée spécialement pour convenir à un emplacement bien particulier: «dessous une table de marbre et dans le lambrie (sic)» (facture de Riesener). Une niche ménagée dans la boiserie dissimulant l'escalier disposait d'une tablette de marbre à hauteur d'appui laquelle servait en réalité de plateau à notre table, elle-même entièrement encastrée dans la boiserie, elle trouvait alors son usage à l'ouverture du tiroir coulissant contenant l'écritoire. La pièce du café (E) avec son escalier montant aux attiques et sa fenêtre donnant sur le jardin communique à droite avec le cabinet du roi (E) qui devient la chambre de Louis XV puis la chambre de madame du Barry. La facture de Jean Henri Riesener du 5 février 1771 mentionne un grand corps de tiroirs coulissant à l'aide d'un mécanisme (manquant aujourd'hui) actionné par un tour de clé ainsi qu'un bouton permettant d'ouvrir les volets toujours existants. La pièce du café a été transformée en 1776 pour devenir l'actuel boudoir des glaces mouvantes et c'est la raison pour laquelle la table à écrire, perdant son utilité dans l'embrasure de la boiserie de l'escalier disparu, a été renvoyée à Paris au Garde-meuble. Elle y resta une dizaine d'année avant d'être restaurée par Guillaume

Estim. 150 000 - 200 000 EUR

COMMODE D'ÉPOQUE LOUIS XVI LIVRÉE POUR LE CONTRÔLEUR GÉNÉRAL JEAN-FRANCOIS JOLY DE FLEURY DE LAVALETTE (1718-1802) À VERSAILLES Estampille de Jean-Henri Riesener et de Adam Weisweiler En acajou et placage d'acajou moucheté, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre blanc veiné, la façade à ressaut central ouvrant par cinq tiroirs sur trois rangs, les pieds fuselés et cannelés, estampillée A. WEISWEILER sur le montant avant droit et J.H.RIESENER sur le montant avant droit et arrière gauche ; marques : n° 3178 au dos, n° 3178 au revers du plateau de marbre H. : 88 cm (35 in.) l. : 114 cm (44 ¾ in.) P. : 56 cm (22 in.) Jean-Henri Riesener, reçu maître en 1767 Adam Weisweiler, reçu maître en 1778 Provenance : Livrée le 1er août 1782 au contrôleur général (ministre des Finances) Jean-François Joly de Fleury de Lavalette dans son appartement à Versailles ; Transférée en 1788 dans l'appartement du Secrétaire d'Etat à la Maison du Roi, marquis Laurent de Villedeuil, aile des Ministres Sud du Château de Versailles ; En place dans l'appartement du ministre jusqu'à 1790 ; Probablement acquise au cours des ventes révolutionnaires par Joseph de Berluc-Perrusis (1727-1800), ancien conseiller du Roi, maire de Forcalquier ; Puis par descendance jusqu'au propriétaire actuel, collection privée, Sud de la France. A Louis XVI git-bronze mounted and mahogany commode, delivered on August 1st 1782 for the Controleur General at Versailles, stamped by Jean-Henri Riesener and Adam Weisweiler Le 1er août 1782, le Journal du Garde-Meuble de la Couronne notait sous le numéro "3178", la livraison par "le S. Riesener pour servir à M. le contrôleur général à Versailles" d'une "commode de bois d'acajou moucheté à dessus de marbre blanc veiné et cinq tiroirs fermants à clef ornée de consoles, chapiteaux, entrées de serrures, anneaux, rosettes, moulures et sabots de bronze ciselé d'or moulu, longue de 3 pieds ½." (1). Notre commode était donc destinée à l'usage du ministre des Finances, Jean-François Joly de Fleury de Lavalette (1718-1802), dont les bureaux et l'appartement de fonction se situaient dans l'hôtel du Grand Contrôle à Versailles, rue de la Surintendance, actuel 12 rue de l'Indépendance Américaine. Nommé contrôleur des Finances le 21 mai 1781 par Louis XVI, en remplacement de Jacques Necker, Joly de Fleury resta peu de temps en poste puisqu'il fut remplacé dès le 29 mars 1783 par Henri Lefèvre d'Ormesson lequel devait à son tour être démis de ses fonctions seulement six mois plus tard au profit de Charles-Alexandre de Calonne. La commode resta au Grand Contrôle jusqu'à l'été 1788, période à laquelle le Garde-Meuble la transféra dans l'appartement du nouveau Secrétaire d'État à la Maison du Roi, le marquis Laurent de Villedeuil (1742-1828), situé dans la partie ouest de l'aile des Ministres Sud du château de Versailles (2). En 1788, l'inventaire général du château de Versailles précise que la commode composait l'ameublement de la chambre à coucher des enfants du marquis située au rez-de-chaussée, sur la cour d'Honneur : "une commode en bois d'acajou de 3 pieds ½ de large à deux grands et trois petits tiroirs, ornée d'une baguette, chutes, sabots, rosaces et anneaux ciselés de cuivre doré et à dessus de marbre blanc (retirée du Grand Contrôle) [sic]" (3). L'inventaire du château de Versailles de 1790 révèle enfin que la commode était toujours conservée dans la chambre à coucher de l'aile des Ministres Sud, où elle fut d'ailleurs estimée 240 livres, à la différence de bon nombre de meubles de l'appartement qui furent envoyés à la hâte à Paris à la suite du départ précipité de la famille royale et de la Cour pour la capitale le 6 octobre 1789 (4). Après l'inventaire de 1790, nous perdons malheureusement la trace de la commode. Nous supposons qu'elle fut mise à l'encan lors des ventes révolutionnaires du mobilier du château en 1793 et 1794. À l'une de ces ventes, elle fut probablement acquise par Joseph de Berluc-Perrusis (1727-1800), ancien Conseiller du Roi, maire de Forcalquier, entre les mains des descendants duquel elle resta jusqu'à nos jours. Outre le prestige de sa provenance, notre pièce à la fois estampillée Riesener et Weisweiler, se distingue par une structure à section tripartite avec un léger ressaut en façade le tout plaqué d'une veine d'acajou de la meilleure qualité et un sobre décor de bronze doré. La présence de l'estampille de Riesener associée à celle d'Adam Weisweiler semble indiquer qu'avant sa livraison à l'hôtel du Grand Contrôle, il apporta des modifications au meuble fabriqué par Weisweiler pour son compte. Depuis 1774, Riesener était devenu l'ébéniste ordinaire du Garde-Meuble de la Couronne en remplacement de Gilles Joubert (1689-1775). Dès lors, les commandes furent si importantes qu'il fut dans l'ob

Estim. 60 000 - 80 000 EUR

A bureau - Bureau, teck, revêtement partiel en ébène, incrustations d'ébène avec filets d'ivoire aux contours islamiques, intérieur du couvercle et façade des tiroirs avec marqueterie d'ébène, d'ivoire et de micromosaïque "sadeli", indo-portugais, influence moghole, XVIe s. (1er quart). (1er quart), restauration importante à l'extérieur du couvercle basculant, autres restaurations, défauts mineurs, l'intérieur a subi une transformation importante, les cinq tiroirs des deux sections centrales ayant été transformés en un seul tiroir et les deux tiroirs inférieurs en un autre tiroir, mais tout ce qu'il était possible d'utiliser à partir de la matière première d'origine a été utilisé, montures postérieures, vd. JAFFER, Amin - Luxury Goods from India - the art of the indian cabinet-maker. Londres : V&A Publications, 2002, pp. 18-19, nº 3. a) Ce lot est soumis aux restrictions d'exportation/importation de la CITES et est dûment certifié : nr 23PTLX10182C ; b) Plusieurs pays interdisent l'importation de biens qui incorporent des matériaux provenant d'espèces de faune et de flore sauvages protégées, y compris, entre autres, l'ivoire, le corail et la tortue ; c) Au Portugal, conformément à la transposition prévue dans la législation portugaise du plus récent document d'orientation de l'UE concernant le commerce de l'ivoire, la délivrance de certificats de réexportation pour les pays non membres de l'UE est suspendue ; d) Nous conseillons donc aux acheteurs potentiels de s'informer au préalable sur la législation applicable, en particulier sur les réglementations douanières en vigueur dans les pays concernés., Dim. - 39,5 x 41,4 x 29,8 cm

Estim. 2 500 - 3 750 EUR