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dim. 26 mai

Travail du XIXe siècle sur un dessin d'André-Charles Boulle (Français, 1642-1732) Exceptionnelle paire de coffres d’apparat sur piétement en marqueterie « Boulle » à fond rouge : - Les coffres rectangulaires sont à dessus bombés ; ils présentent un décor en partie de réserves, d’enroulements d’acanthe affrontés et de fleurons d’acanthe sur fond d’écaille à fond rouge, dans des encadrements d’ébène. Riche ornementation de bronzes ciselés et dorés de bardages à têtes de lions et écoinçons à rosettes aux angles, poignée sur le dessus au masque de lion, poignées tombantes sur les côtés dans des agrafes au profil de Louis XIV surmonté d’une palmette ; - Les piétements sont également sur fond d'écaille rouge ; ils présentent une doucine sur une ceinture à tablier au profil féminin encadré d’enroulements en bronze. Les montants avant sont réunis par une tablette d’entrejambe centrée d’un bronze rayonnant. Bronzes ciselés et dorés tels que palmettes d’angle, lingotière aux lauriers et bagues à godrons et cadres. Pieds boules à feuilles d’acanthe. Gravure en taille douce d’origine tant sur l’écaille que sur le laiton. Coffre : Haut. 35 Larg. 56 Prof. 38,5 cm. Piétement : Haut. 82,5 Larg. 69 Prof. 51,5 cm. Haut. totale 117 Larg. 69 Prof. 51 cm. (petits manques et décollements) Provenance : ancienne collection de l'antiquaire Serge Markovic, Paris. French, 19th C. Based on a drawing by André-Charles Boulle. A pair of ormolu-mounted Boulle marquetry chests. UNE PAIRE DE COFFRES D’APRÈS BOULLE, par Brice Langlois André-Charles Boulle Cette paire de coffres s’inscrit dans le prolongement de la riche production d’ébénisterie d’André-Charles Boulle. À l’évidence, cette typologie de meubles est inventée à la fin du XVIIe siècle, en s’inspirant des coffres en laque du Japon. Ils sont désignés par les contemporains du Grand siècle sous le terme de « cassette », à l’instar de l’inventaire d’Étienne Moulle en 1702, ou « de coffre de toilette » dans le Recueil gravés publié par Boulle (voir Alexandre Pradère, Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution », Chêne, 1989, p. 86). Ils peuvent également servir de coffres à bijoux ou médailliers, comme le souligne certains historiens. L’inventaire de l’atelier de Boulle, du 4 avril 1700, confirme leur présence. Ils y sont recensés comme des « petits coffres avec leurs pieds ». L'inventaire de 1720, dressé après l’incendie de son atelier, mentionne « douze coffres avec leurs pieds de différentes grandeurs et formes ». Ces coffrets à couvercle bombés sont des évolutions des coffrets dit du « Grand Dauphin », réalisés entre 1684 et 1689, et décorés d’une pomme de pin et large doucine (Los Angeles, Getty, 82.DA.109, Pradère, op.cit., p. 68). Les plus grands collectionneurs Si plus d’un siècle séparent ces coffres des exemplaires originaux, ils reprennent toutefois fidèlement le dessin d’André-Charles Boulle. Avec leur placage en partie d’écaille rouge et leur riche ornementation en bronze doré, nos coffres sont à rapprocher de celui du baron François-Alexandre Seillière au château de Mello (vente Christie’s 8 décembre 1994, in Calin Demetrescu, « Les ébénistes de la Couronne sous le règne de Louis XIV », Paris, La bibliothèque des Arts, 2021, p. 233, fig. 244). Le piétement se distinguent d’un autre exemplaire décoré d’un vase à l’antique (« Le Dix-septième siècle Français », Paris, Hachette, 1958, p. 51). D’autres exemplaires en contre-partie, de mêmes modèles, sont également recensés (Pradère, op.cit., p. 86). Il faut également citer une paire en écaille brune et contre-partie (vente Christie’s, Londres, 8 décembre 1994, in « André-Charles Boulle ébéniste de Louis XIV », in Dossier de l’Art, n°224, p.26). L'engouement du XIXe pour le Roi Soleil Au XIXe siècle le goût pour le Roi Soleil est renouvelé par les ébénistes talentueux que sont Paul Sormani et Alfred Emmanuel Louis Beurdeley. François Linke copie à son tour en 1913, la paire de cabinets au « roi soleil », placée au musée du Louvreen 1870 (in Christopher Payne, « Paris, La Quintessence du meuble au XIXe siècle», Monelle Hayot, 2018, p. 116). La production des meubles Boulle ne cesse depuis l'origine d'être l'apanage des plus grands collectionneurs : que ce soit au XVIIIe l'époux de la peintre de Marie-Antoinette, Jean-Baptiste Le Brun, ou, au XXe, la belle soeur du président des États-Unis, Lee Radziwill. C'est ainsi l'un d'entre eux qui lui sert de faire valoir lorsqu'elle pose pour l'objectif de Mark Shaw dans une robe Lanvin, sous un tableau de Miro, au début des années 1960.

Estim. 30 000 - 50 000 EUR

lun. 27 mai

Attribué à Léon Marcotte (Français, 1824-1891) Table de bibliothèque en bois et placage de bois noirci ouvrant par un tiroir en ceinture. Le plateau rectangulaire à côtés arrondis est garni d'un feutre bleu et entouré d'un filet d'étain et d'une lingotière à bec de corbin. La ceinture est décorée de filets d'étain, de lapis-lazuli, de deux plaques de laiton repoussé à décor de scènes à l'antique et d'une frise de laurier. Elle repose sur quatre fûts de colonne à chapiteaux corinthiens en bronze ciselé doré et se termine par des pieds toupies. L'entretoise en X présente un vase godronné surmonté d'une pomme de pin. Travail d'époque Napoléon III. Haut. 70 Long. 131 Larg. 75 cm. (accidents, manques et restaurations) Attributed to Léon Marcotte, Napoleon III Period. A blackened veneer wood library table with pewter, lapis-lazuli, brass and bronze ornaments. Oeuvre en rapport : table de bibliothèque par Léon Marcotte, conservée au Metropolitan Museum, New York (n°34.140.1). Bibliographie: Denise Ledoux-Lebard, "Le mobilier français du XIXe siècle", Editions de l'Amateur, Paris, 2000, pour un modèle similaire reproduit p. 470. Après des études à l'Ecole des Beaux-arts de Paris, Léon Marcotte part s'installer à New-York, où il travaille comme architecte. En 1849, il décide de s'associer avec son beau-frère Auguste-Emile Leprince-Ringuet, fils de tapissier-ébéniste, afin d'ouvrir deux ateliers d'ébénisterie à Paris et New-York. Il y développe un style dit "américano-renaissant". En 1860, il dissout son association et fonde sa propre entreprise à New-York, où il devient rapidement le décorateur le plus en vue.

Estim. 500 - 800 EUR