DROUOT
samedi 06 juil. à : 10:30 (CEST) , reprise à 14:30

PREMIERE VENTE à 10h30 : Bijoux & montres • Vins & spiritueux • Mode & accessoires *** Lot 90 : Exceptionnelle Robe Vitrail Paco Rabanne - pièce unique *** DEUXIEME VENTE à 14h30 : LES REDÉCOUVERTES V…

FauveParis - +33155288090 - Email CVV

49 rue Saint Sabin 75011 Paris, France
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Lot 90 - Paco Rabanne (1934-2023) & Philippe Andrieux, maître verrier (1949-2018) - Exceptionnelle Robe vitrail 1984 En pièces de verre soufflé découpé à la main sur calibre, poli et argenté, colorées et retenues par une cotte de maille métallique rouge, rose et argent Taille présumée 36/38 Longueur 122 cm Provenance : > Archives, La Maison du Vitrail, Paris, 75015 Bibliographie : Vidéo archives INA, Antenne 2 Midi, le 22 juillet 1984, Michel Honorin reçoit Paco Rabanne et Philippe Andrieux qui présentent une robe en verre (la nôtre) et une robe en plaques de cuivre : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cab8400975301/paco-rabanne-et-ses-robes-en-verre Le 22 juillet 1984, Paco Rabanne et Philippe Andrieux sont invités par Michel Honorin sur le plateau d’Antenne 2 afin de présenter deux robes créées par le célèbre couturier en collaboration avec des maîtres artisans. Paco Rabanne déclare alors que la « robe vitrail, faite avec des éléments de vitraux traditionnels, » n’est pas faite « pour marcher mais pour montrer les possibilités de la mode » et ajoute « je crois qu’un créateur de mode a toutes les libertés comme un peintre ou un sculpteur ». En 1984, celui que Coco Chanel avait surnommé le « métallurgiste » continue de révolutionner la mode, tout en conservant la ligne directrice qu’il s’était fixée lors de son défilé « Manifeste » 18 ans plus tôt quand il présentait « 12 robes importables en matériaux contemporains ». Ici les plaques de Rhodoïd ou métal sont remplacées par un matériau encore plus fou pour un vêtement : le verre ! Et pour les retenir, la cotte de maille iconique de Paco Rabanne vient se substituer aux traditionnelles baguettes de plomb du maître verrier. Philippe Andrieux, fondateur avec son épouse Christiane de La Maison du vitrail en 1973, affirme à son tour sur le plateau d’Antenne 2 : « cela m’a demandé beaucoup de travail mais comme le disait Paco Rabanne nous avons un devoir, celui de faire reculer les limites de l’impossible ! » À eux deux, ils réussissent en effet le tour de force de créer une œuvre d’art digne d’un conte de Charles Perrault : la première robe de verre. À une époque où « Paris a encore le privilège d’être la capitale de la mode », Paco Rabanne conclut : « cela rejoint l’oeuvre d’art, au fond c’est un gag, un gag pour essayer de reculer les limites de la mode, un gag pour dire une chose très sérieuse : c’est que la mode doit être art et que l’art n’a pas de limites ». Aujourd’hui, les musées font la part belle à la mode et nul doute qu’une des prophétie du créateur s’est enfin réalisée ! 40 ans après sa création, c’est donc une pièce muséale, alliant les savoirs d’un artisan verrier d’exception et d’un des créateurs de mode les plus influents de sa génération, que nous vous proposerons aux enchères le samedi 6 juillet, chez FauveParis.

Estim. 10 000 - 15 000 EUR

Lot 101 - Joseph Lacasse (1894-1975) - Période des Réfugiés circa 1917-1920 Fusain sur papier 51 x 47 cm Rapport de condition : Encadré, dimensions à vue Joseph Lacasse, artiste peintre et sculpteur belge, s’installe à Paris en 1925, rue Mazarine, où il rencontre Maurice Denis et Robert Delaunay. Selon ses propres mots, “fils d’ouvrier militant socialiste, ouvrier carrier et militant (lui)-même”, il rencontre une première fois le succès dans l’entre-deux guerres comme peintre de thèmes religieux à caractère social. L’année 1934 marque un tournant significatif vers l’abstraction, suite à un conflit, et un procès perdu, l’évêché de Versailles ayant fait lessiver ses fresques de la chapelle Saint Dominique de Juvisy sur Orge. Il ne renouera avec le succès que dans les années 1950, prélude à une reconnaissance critique et à une notoriété grandissante dans les dernières années de sa vie. L’œuvre ici présentée s’inscrit tôt dans la carrière de l’artiste. Elle fait échos à ses origines modestes et aux conditions de vie au sortir de la 1ère Guerre mondiale. Certes figuratif, ce dessin montre dans sa construction les prémices de ses formes abstraites. “Dans ce mouvement novateur, Lacasse qui n’aura pu se montrer que tardivement n’(en) était pas moins un des ardents pionniers et bien des peintres hantèrent autrefois son atelier. J’y pus voir Delaunay...” (Henry Poulaille - Revue Arts n° 35, 6 avril 1951)

Estim. 1 000 - 1 500 EUR

Lot 102 - Georges Kars (1880-1945) - Femme nue debout 1927 Dessin sépia portant le cachet de l’artiste en bas à droite et daté en bas à gauche 58 x 37,5 cm Rapport de condition : Encadré Né à Prague, Georges Kars part pour Munich en 1899, où il étudie sous la tutelle de Franz von Stuck. Il se lie alors d’amitié avec des artistes de renom tels que Pascin et Paul Klee. En 1907, Kars s'installe à Madrid, où il rencontre Juan Gris. Les œuvres de Velázquez et Goya deviennent des sources d'inspiration majeures pour lui. En 1908, Georges Kars déménage à Paris et s'installe à Montmartre, épicentre de la bohème artistique de l'époque. Il y rencontre des figures emblématiques telles que Suzanne Valadon, Maurice Utrillo, Marc Chagall, Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Maurice Raynal et Demetrios Galanis. Influencé par le cubisme, il adopte des formes simplifiées tout en restant attaché au réalisme. Kars est convaincu que « l’art ne réside pas dans une technique élaborée mais dans l’âme ». Georges Kars est principalement un peintre de figures, utilisant divers médiums tels que l'encre de Chine, l'aquarelle et le pastel. La vie de Georges Kars prend une tournure tragique en 1945. Bouleversé par les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, il se suicide en se jetant du cinquième étage de son hôtel. Un destin intimement lié à celui du héros de guerre Jean Moulin qui avait été galeriste à Nice afin de couvrir ses activités clandestines de résistant. Une “couverture” qui était aussi un engagement à long terme (il avait rencontré Matisse, Bonnard, Tal-Coat...) selon son ami Daniel Cordier. Jean Moulin avait notamment exposé Georges Kars et notre dessin a fait partie de l’exposition “Jean Moulin dit Romanin, artiste, résistant, marchand de tableaux” qui s’est tenue à Aix-en-Provence en 2000. Exposition : Jean Moulin dit Romanin, artiste, résistant, marchand de tableaux, du 6 avril au 25 juin 2000 à la Galerie d’art du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence, reproduit au catalogue. (MLD)

Estim. 700 - 1 000 EUR

Lot 103 - Roger Chastel (1897-1981) - Fauteuil aux oignons circa 1930 Huile sur toile signée en bas à gauche 130 x 88 cm Rapport de condition : Encadrée Roger Chastel manifeste très tôt des talents artistiques exceptionnels. Avec son frère, il se rendait au Louvre pour reproduire de mémoire, et de dos, les tableaux qu’il observait. Il se forme à l’Académie Ranson puis à l’Académie Julian, sous la direction de Jean-Paul Laurens. C’est à cette époque qu’il se lie d’amitié avec Jean Souverbie, qui marquera son parcours artistique. Chastel expose dans les Salons parisiens dès 1926. Ses premières œuvres témoignent d’une forte influence cubiste. Sa rencontre avec le collectionneur Paul Guillaume s’avère déterminante. En 1932, il se voit décerner le Grand Prix National de la Peinture. Période à laquelle correspond notre œuvre où il flirte déjà avec la non figuration, se focalisant sur la lumière, les formes du fauteuil fondend et il se rapproche du travail de Jean Fautrier... Dans les années 1950, Chastel s’éloigne encore plus de la figuration pour explorer les possibilités de la couleur, cherchant à atteindre un équilibre chromatique. À cette époque il noue une amitié durable avec Maria Manton et Louis Nallard. Les œuvres de Roger Chastel sont conservées dans des institutions prestigieuses telles que le Musée d’Art Moderne de Paris et le Musée de Baltimore aux États-Unis. De 1963 à 1968 il est professeur-chef d’atelier à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts et marque de grands noms de la future génération d’artistes à l’image de François Rouan, Pierre Buraglio, Daniel Buren, Claude Viallat... (MLD)

Estim. 3 000 - 5 000 EUR