Description

ITALIE (Campagne d'). 2 placards imprimés et un plan manuscrit. Avril 1814. Quand le prince Eugène espèrait encore conserver le royaume d'Italie. Le vice-roi résista longtemps contre la poussée autrichienne en Italie, remporta la bataille du Mincio, mais dut constamment reculer. La déchéance de Napoléon Ier par le Sénat le 3 avril 1814 et l'abdication de l'empereur sanctionnée par le traité de Fontainebleau le 11 avril, décidèrent le prince Eugène à signer le 17 avril un armistice avec les Autrichiens, garantissant le retour des troupes françaises en France sous la direction du général Paul Grenier. Malgré le mécontentement sourd du peuple depuis de longs mois, notamment contre la conscription, le vice-roi espérait pouvoir se maintenir en Italie, et fit un appel en ce sens aux Alliés, comptant sur l'appui de son beau-père le roi de Bavière. Cependant, le Sénat du royaume se divisa entre partisans des Français, partisans des Autrichiens, et tenants de l'unité italienne sans aucun tutelle étrangère, et une émeute anti-française finit par éclater alors que l'armée avait quitté la capitale. Le 23 avril, le prince Eugène signa une convention avec l'Autriche pour lui céder ses places fortes, et le 30 mai le traité de Paris remit le royaume d'Italie à l'Autriche. — Beauharnais (Eugène de). Proclamation de S. A. I. le prince vice-roi d'Italie ». Mantoue de l'imprimerie de l'héritier Pazzoni, [avril 1814]. Petit in-plano. Proclamation datée de Mantoue le 17 avril 1814 : « Soldats français ! De longs malheurs ont pesé sur notre patrie. La France, cherchant un remède à ses maux s'est replacée sous son antique égide [i.e. le régime monarchique des Bourbon]. Le sentiment de toutes ses souffrances s'efface déjà pour elle dans l'espoir du repos si nécessaire après tant d'agitations. En apprenant la nouvelle de ces grands changements, votre premier regard s'est porté vers cette mère chérie, qui vous rappelle dans son sein. Soldats français, vous allez reprendre le chemin de vos foyers. Il m'eût été bien doux de pouvoir vous y ramener. Dans d'autres circonstances, je n'eusse cédé à personne le soin de conduire au terme du repos les braves qui ont suivi avec un dévouement si noble et si constant les sentiers de la gloire et de l'honneur. Mais en me séparant de vous, d'autres devoirs me restent à remplir. Un peuple bon, généreux et fidèle [le peuple italien] réclame le reste d'une exist[e]nce qui lui est consacrée depuis près de dix ans. Je ne prétends plus disposer de moi-même, tant que je pourrai m'occuper de son bonheur, qui a été et sera l'ouvrage de toute ma vie. Soldats français, en restant au milieu de ce peuple, soyez certains que je n'oublierai jamais la confiance que vous m'avez témoignée au milieu des dangers, ainsi que dans les circonstances politiques les plus épineuses. Mon attachement et ma reconnaissance vous suivront partout, comme l'estime et l'affection du peuple italien [...] » — GRENIER (Paul). Ordre du jour. [Mantoue], de l'héritier Pazzoni, [avril 1814]. In-folio. Ordre du jour pris à Mantoue le 18 avril 1814 en qualité de commandant en chef des troupes françaises de l'armée d'Italie : « Soldats français ! La proclamation de Son Altesse Impériale le prince vice-roi d'Italie, a fait connaître à l'armée les motifs qui l'obligent à retourner en France. On annonce que des grands changements ont eu lieu dans notre patrie, mais rien d'officiel à ce sujet ne nous est encore parvenu. En attendant que la ligne de nos devoirs nous soit tracée, continuons de marcher dans le chemin de l'honneur, conservons cette attitude calme, noble et fière qui nous a mérité l'estime du prince, celle des peuples d'Italie, de son armée et même de l'ennemi. Les ordres du Gouvernement nous parviendront sans doute avant d'arriver à nos frontières, notre devoir est d'obéir, nous n'avons pas à délibérer ; en ne nous livrant pas à des suggestions étrangères, en ne déviant pas du sentier de l'honneur, en conservant cette discipline qui distingue l'armée française, la patrie reverra une armée digne d'elle et toujours prête à défendre sa cause [...] » — Pizzighettone : plan manuscrit en couleurs. Encre noire avec rehauts d'aquarelle, 24,5 x 33,5 cm. Cette place forte du royaume d'Italie contrôlait le passage de la rivière Adda au nord de Plaisance.

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ITALIE (Campagne d'). 2 placards imprimés et un plan manuscrit. Avril 1814. Quand le prince Eugène espèrait encore conserver le royaume d'Italie. Le vice-roi résista longtemps contre la poussée autrichienne en Italie, remporta la bataille du Mincio, mais dut constamment reculer. La déchéance de Napoléon Ier par le Sénat le 3 avril 1814 et l'abdication de l'empereur sanctionnée par le traité de Fontainebleau le 11 avril, décidèrent le prince Eugène à signer le 17 avril un armistice avec les Autrichiens, garantissant le retour des troupes françaises en France sous la direction du général Paul Grenier. Malgré le mécontentement sourd du peuple depuis de longs mois, notamment contre la conscription, le vice-roi espérait pouvoir se maintenir en Italie, et fit un appel en ce sens aux Alliés, comptant sur l'appui de son beau-père le roi de Bavière. Cependant, le Sénat du royaume se divisa entre partisans des Français, partisans des Autrichiens, et tenants de l'unité italienne sans aucun tutelle étrangère, et une émeute anti-française finit par éclater alors que l'armée avait quitté la capitale. Le 23 avril, le prince Eugène signa une convention avec l'Autriche pour lui céder ses places fortes, et le 30 mai le traité de Paris remit le royaume d'Italie à l'Autriche. — Beauharnais (Eugène de). Proclamation de S. A. I. le prince vice-roi d'Italie ». Mantoue de l'imprimerie de l'héritier Pazzoni, [avril 1814]. Petit in-plano. Proclamation datée de Mantoue le 17 avril 1814 : « Soldats français ! De longs malheurs ont pesé sur notre patrie. La France, cherchant un remède à ses maux s'est replacée sous son antique égide [i.e. le régime monarchique des Bourbon]. Le sentiment de toutes ses souffrances s'efface déjà pour elle dans l'espoir du repos si nécessaire après tant d'agitations. En apprenant la nouvelle de ces grands changements, votre premier regard s'est porté vers cette mère chérie, qui vous rappelle dans son sein. Soldats français, vous allez reprendre le chemin de vos foyers. Il m'eût été bien doux de pouvoir vous y ramener. Dans d'autres circonstances, je n'eusse cédé à personne le soin de conduire au terme du repos les braves qui ont suivi avec un dévouement si noble et si constant les sentiers de la gloire et de l'honneur. Mais en me séparant de vous, d'autres devoirs me restent à remplir. Un peuple bon, généreux et fidèle [le peuple italien] réclame le reste d'une exist[e]nce qui lui est consacrée depuis près de dix ans. Je ne prétends plus disposer de moi-même, tant que je pourrai m'occuper de son bonheur, qui a été et sera l'ouvrage de toute ma vie. Soldats français, en restant au milieu de ce peuple, soyez certains que je n'oublierai jamais la confiance que vous m'avez témoignée au milieu des dangers, ainsi que dans les circonstances politiques les plus épineuses. Mon attachement et ma reconnaissance vous suivront partout, comme l'estime et l'affection du peuple italien [...] » — GRENIER (Paul). Ordre du jour. [Mantoue], de l'héritier Pazzoni, [avril 1814]. In-folio. Ordre du jour pris à Mantoue le 18 avril 1814 en qualité de commandant en chef des troupes françaises de l'armée d'Italie : « Soldats français ! La proclamation de Son Altesse Impériale le prince vice-roi d'Italie, a fait connaître à l'armée les motifs qui l'obligent à retourner en France. On annonce que des grands changements ont eu lieu dans notre patrie, mais rien d'officiel à ce sujet ne nous est encore parvenu. En attendant que la ligne de nos devoirs nous soit tracée, continuons de marcher dans le chemin de l'honneur, conservons cette attitude calme, noble et fière qui nous a mérité l'estime du prince, celle des peuples d'Italie, de son armée et même de l'ennemi. Les ordres du Gouvernement nous parviendront sans doute avant d'arriver à nos frontières, notre devoir est d'obéir, nous n'avons pas à délibérer ; en ne nous livrant pas à des suggestions étrangères, en ne déviant pas du sentier de l'honneur, en conservant cette discipline qui distingue l'armée française, la patrie reverra une armée digne d'elle et toujours prête à défendre sa cause [...] » — Pizzighettone : plan manuscrit en couleurs. Encre noire avec rehauts d'aquarelle, 24,5 x 33,5 cm. Cette place forte du royaume d'Italie contrôlait le passage de la rivière Adda au nord de Plaisance.

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En vente le samedi 06 juil. : 14:01 (CEST)
fontainebleau, France
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jeudi 04 juillet - 14:00/18:00, Fontainebleau
vendredi 05 juillet - 10:00/13:00, Fontainebleau
vendredi 05 juillet - 14:00/17:00, Fontainebleau
samedi 06 juillet - 10:00/13:00, Fontainebleau
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