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Description

Nja MAHDAOUI (Tunis, 1937)

Composition calligraphique Encre et or sur parchemin 29 x 23.5 à vue *** Ink & gold on vellum H: 51 x L: 41 cm Provenance : Collection espagnole. Des lettres mais pas de mots. Des signes mais pas de sens. Nja Mahdaoui « utilise les signes arabes pour leur beauté esthétique », pas pour ce qu’ils représentent. « J’ai libéré la lettre de sa signification », explique le plasticien tunisien. Sur des toiles de lin, des peaux et des sérigraphies, Nja Mahdaoui, artiste passionné par toutes les disciplines du signe, a soigneusement évité les mots – une approche qui lui a été reprochée par quelques puristes de la calligraphie. Mais Mahdaoui est plasticien. Il n’a pas fréquenté l’une des célèbres écoles de calligraphie classique qui entretiennent, d’Istanbul à Tunis, cette tradition graphique née au VIIe siècle avec la naissance de l’islam. La calligraphie fut l’art d’écrire de manière stylisée le Coran, avant de s’inviter dans les documents administratifs et d’autres champs non religieux de la langue. Depuis les années 1980, la calligraphie classique jouit d’un regain d’intérêt, tandis que les artistes contemporains s’en sont également emparés. Les outils d’écriture se multiplient aux côtés du traditionnel calame – une plume de roseau –, et la couleur explose, comme chez Nja Mahdaoui, alors qu’elle est peu présente dans la calligraphie classique. D’autres artistes contemporains, à l’instar de l’Iranien Charles Hossein Zenderoudi, utilisent les lettres arabes dans leurs œuvres sans qu’elles composent pour autant des mots ou des phrases. Constance Desloire, "Des signes et des lettres, Le plasticien tunisien Nja Mahdaoui réinvente la calligraphie en dépouillant les lettres de leur signification. Un art qui jouit d’un regain d’intérêt.", 22 décembre 2010. Letters but no words. Signs but no meaning. Nja Mahdaoui "uses Arabic signs for their aesthetic beauty", not for what they represent. "I've freed the letter from its meaning," explains the Tunisian artist. On linen canvases, skins and silkscreens, Nja Mahdaoui, an artist with a passion for all the disciplines of the sign, has carefully avoided words - an approach that has been criticised by some calligraphy purists. But Mahdaoui is a visual artist. He did not attend one of the famous schools of classical calligraphy which, from Istanbul to Tunis, maintain this graphic tradition born in the seventh century with the birth of Islam. Calligraphy was the art of writing the Koran in a stylised manner, before invading administrative documents and other non-religious areas of language. Since the 1980s, there has been a revival of interest in classical calligraphy, and contemporary artists have also taken it up. More and more writing tools are being used alongside the traditional calame - a reed quill - and colour is exploding, as in the work of Nja Mahdaoui, which is rarely used in classical calligraphy. Other contemporary artists, such as the Iranian Charles Hossein Zenderoudi, use Arabic letters in their work without actually composing words or sentences. Constance Desloire, "Des signes et des lettres, The Tunisian visual artist Nja Mahdaoui reinvents calligraphy by stripping letters of their meaning. An art that is enjoying a revival", 22 December 2010.

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Nja MAHDAOUI (Tunis, 1937)

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