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Description

Maurice DENIS (Granville 1870 - Paris 1943)

Perros-Guirec, Jésus chez Marthe et Marie, 1917 Huile sur toile d'origine 102 x 157 cm Signé et daté en bas à gauche Maurice Denis 1917 Porte sur le châssis une ancienne étiquette: Première Exposition de collectionneurs au profit de la Société des amis du Luxembourg ..... Provenance: Charles Pacquement, acquis lors de l'exposition cher Druet en 1918 (Carnet des Dons et Ventes de l'artiste (CDV) n°983) Par descendance, resté dans la famille Pacquement Vente Palais Galliera, 7 décembre 1976, Paris, lot 16 du catalogue de la vente Collection particulière Vente de Maître Paul Renaud, Hôtel Drouot, 17 mars 2000 Collection particulière, Paris Vente Beaussant Lefevre, 10 juin 2015, lot 118 Acquis lors de cette vente par l'actuel propriétaire Exposition : Galerie Druet, "Maurice Denis", Paris, 1918, n°2 Douzième exposition du Salon d'Automne, Paris, 1er novembre - 10 décembre 1919, n°480 Première Exposition des Collectionneurs au profit de la Société des amis du Luxembourg, Paris, mars-avril 1924, n°185 (collection Ch. Pacquement) Musée des Arts Décoratifs, "Maurice Denis 1888-1924", Paris, 11 avril - 11 mai 1924, n°259 (avec comme date 1918) Musée d'Art Moderne, "Maurice Denis", Paris, 1945, n°122 Bibliographie : Suzanne Barazzetti, Maurice Denis, Paris, Grasset éditeur, 1945, page 289 (avec la mention erronée d'une exposition chez Druet en 1927) Figurera dans le catalogue raisonné de l'œuvre de Maurice Denis, actuellement en préparation par Claire Denis et Fabienne Stahl En 1890, Maurice Denis publie une note dans la revue « Art et critique », dans laquelle il définit le terme de « néo-traditionnisme ». Un nouveau isme, marqueur d’une tendance artistique et esthétique que se structure entre la fin du XIXe et le début du XXe siècles. L’artiste cherche alors à définir le symbolisme, alors associé aux Nabis, comme mouvement de rejet de l’art académique et de l’impressionnisme. L’artiste écrit : “J’ai connu des jeunes gens qui se livraient à une gymnastique des nerfs optiques, fatigante, pour voir des trompe-l’œil [...] : et ils y arrivaient, je le sais. M. Signac vous prouvera par l’impeccable science que ses perceptions chromatiques sont de toute nécessité. Et M. Bouguereau, si ses corrections d’atelier sont sincères, est intimement persuadé qu’il copie la « nature ». […] L’admiration irraisonnée des tableaux anciens (où l’on cherche, puisqu’il faut les admirer, des rendus consciencieux de « nature », a certainement déformé l’œil des maîtres de l’Ecole. […] A-t-on remarqué que cette indéfinissable « nature » se modifie perpétuellement qu’elle n’est pas la même au Salon de 90 qu’aux salons d’il y a trente ans, et qu’il y a une « nature » à la mode – fantaisie changeante comme robes et chapeaux ? ” D’une part, Maurice Denis critique la quête de la mimésis antique. D’autre part, il souhaite « s’engager pour réagir contre les excès de l’analyse et les dangereux prestiges nés de la superstition des phénomènes atmosphériques » (Paul Jamot, Maurice Denis, Plon, Paris, 1945, p. 5.). En cela, l’artiste prend ses distances avec les apports de l’impressionnisme dans l’art. Son œuvre est ainsi marquée par des sujets classiques, tels que des thèmes religieux et profanes, des scènes familiales, des paysages, l’occurrence d’Italie et de Bretagne. Ses peintures ne sont pas dictées par l’imitation de la nature, elles mêlent une réalité subjective emprunte d’une certaine mélancolie. Durant l’entre-deux-guerres, Maurice Denis est un artiste et un décorateur reconnu, illustrant à plusieurs reprises les propos qu’il avait tenu des années plus tôt. L’œuvre que nous présentons, réalisée en 1917, n’échappe pas à cet ordre, ce qui en fait un tableau représentatif du style de Maurice Denis. "Lorsqu'il a découvert sa vocation d'artiste à l'âge de quinze ans, Maurice Denis écrit dans son journal le 15 mai 1885 : "Je me dois de devenir un peintre chrétien afin de pouvoir célébrer tous les miracles du christianisme, je sens que c'est ce que je dois faire". Dans son esprit, il y avait un lien puissant entre le christianisme et la peinture. Ce qu'il souhaitait était surtout de réinventer un art chrétien pour son temps en combinant son développement artistique avec son cheminement spirituel de croyant. Dans cette œuvre, Maurice Denis aborde un sujet qu'il affectionnait particulièrement : la rencontre de Jésus avec Marthe et Marie, telle que rapporte St. Luc (10: 38-42). Il choisit de ne pas dépeindre une conversation, mais une scène d'un repas sacré, très proche d'un autre représenté dans un de ses tableaux, Les Pèlerins d'Emmaüs (vers 1896, collection privée). Le cadre correspond au balcon du "Silencio", une maison en Bretagne surplombant la plage de Perros-Guirec que l'artiste avait achetée en 1908. A sa manière habituelle, Den

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Maurice DENIS (Granville 1870 - Paris 1943)

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lundi 24 juin - 11:00/18:00, Salle VV
samedi 22 juin - 11:00/18:00, Salle VV
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