Null Albert CAMUS (1913-1960). Tapuscrit signé avec additions et corrections aut…
Description

Albert CAMUS (1913-1960). Tapuscrit signé avec additions et corrections autographes, [L’Été à Alger, 1937]; 12pages in-4 ou in-fol. et 1page in-12. Tapuscrit de travail d’un chapitre complet de Noces (Alger, Edmond Charlot, 1939); dans l’édition, il sera dédié à Jacques Heurgon. Ce tapuscrit, très corrigé, présente d’intéressantes variantes. Il a servi pour l’impression, avec une indication signalant tel passage qui «doit être mis en note». Camus y dit son amour pour Alger: «Ce sont souvent des amours secrètes, celles qu’on partage avec une ville»… À la fin du premier paragraphe, Camus biffe: «et n’ayant rien à désirer, il peut alors mesurer son présent», et corrige: «et assuré de ses désirs, il peut alors mesurer ses richesses». Il décrit la ville désertée en été, les bains au port, la liberté des corps dorés et brunis sous le soleil, les cubes blancs de la Kasbah, le dancing de la plage Padovani, les cinémas de quartier, l’intensité de vie d’un «peuple sans passé, sans tradition et cependant non sans poésie»… Page 11, sur un petit feuillet joint, Camus rédige cette addition: «Tout ce qui exalte la vie, accroît en même temps son absurdité. Dans l’été d’Algérie j’apprends qu’une seule chose est plus tragique que la souffrance et c’est la vie d’un homme heureux. Mais ce peut être aussi bien le chemin d’une plus grande vie puisque cela conduit à ne pas tricher». Ancienne collection Jacques Millot (Bibliothèque du Professeur Millot, 15 juin 1991, n°44).

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Albert CAMUS (1913-1960). Tapuscrit signé avec additions et corrections autographes, [L’Été à Alger, 1937]; 12pages in-4 ou in-fol. et 1page in-12. Tapuscrit de travail d’un chapitre complet de Noces (Alger, Edmond Charlot, 1939); dans l’édition, il sera dédié à Jacques Heurgon. Ce tapuscrit, très corrigé, présente d’intéressantes variantes. Il a servi pour l’impression, avec une indication signalant tel passage qui «doit être mis en note». Camus y dit son amour pour Alger: «Ce sont souvent des amours secrètes, celles qu’on partage avec une ville»… À la fin du premier paragraphe, Camus biffe: «et n’ayant rien à désirer, il peut alors mesurer son présent», et corrige: «et assuré de ses désirs, il peut alors mesurer ses richesses». Il décrit la ville désertée en été, les bains au port, la liberté des corps dorés et brunis sous le soleil, les cubes blancs de la Kasbah, le dancing de la plage Padovani, les cinémas de quartier, l’intensité de vie d’un «peuple sans passé, sans tradition et cependant non sans poésie»… Page 11, sur un petit feuillet joint, Camus rédige cette addition: «Tout ce qui exalte la vie, accroît en même temps son absurdité. Dans l’été d’Algérie j’apprends qu’une seule chose est plus tragique que la souffrance et c’est la vie d’un homme heureux. Mais ce peut être aussi bien le chemin d’une plus grande vie puisque cela conduit à ne pas tricher». Ancienne collection Jacques Millot (Bibliothèque du Professeur Millot, 15 juin 1991, n°44).

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