Null École américaine de la fin du XVIIIe siècle
Femme pleurant les cendres de J…
Description

École américaine de la fin du XVIIIe siècle Femme pleurant les cendres de John … sur fond des drapeaux U.S. et Français Légendé « DULCE ET DECORUM EST PRO PATRIA MORI Hor : UBI LIBERTAS IBI PATRIA Virg. » Miniature ovale (cassure) sur ivoire. Sous verre. Cadre en or gravé « A tribute sacred to the Virtues of James Locock Cusack an ardent son of South Carolina inspired by Patriotism and the Rights of Man, the cause of France, his own, quitted his natal shore, thro perilous scenes, joining the Gallie arms, in juvenile glow and fervour of battleat Brussels 24th october 1794 at 19 years magnanimously fell. Exemplary Youth. Peace to thy shade. » 71 x 54 mm - Poids brut : 40g A.B.E. Biographie : Étonnante destinée de ce jeune américain, James Loocock Cusack, venu en France à 18 ans pour la cause de la liberté, servant à l’armée du Nord chez les dragons. Mort à Bruxelles le 20 octobre 1794. Le moniteur raconte son histoire : « Du 24 mai 1793, l’an 2. Votre journal, citoyen, est l’un des plus répandus ; nous vous prions, en conséquence, d’y inscrire les détails suivants qui seront utiles à quantité de maisons de commerce et intéressants pour tout le monde. Un jeune Charlestownien, âgé de dix-huit ans (James Loocock-Cusack), d’une famille des plus distinguées de la Caroline-Sud, beau-fils du colonel Huger, maire de Charlestown, plein d’enthousiasme pour les principes de la Révolution française, a quitté sa famille, ses propriétés, ses habitudes et ses jouissances, pour venir offrir ses services à la république française. Il s’est embarqué en mars dernier sur le navire l’Heureux, de Bordeaux, faisant voile pour France, lequel a été pris après un mois de traversée par un corsaire anglais qui l’a conduit à Guernesey. Le jeune Cusack a été prisonnier pendant vingt-deux jours dans cette ile, et après tous les efforts vainement employés pour le dégoûter de son projet, il lui a été permis de suivre sa destination. Le jeune républicain fit aussitôt l’acquisition d’un bateau, prit avec lui quelques pauvres Français retenus par l’embargo auxquels il offrit le passage ; il s’abandonna avec eux aux soins de la Providence, et aborda bientôt les côtes de France à peu de distance de Cherbourg. Ce jeune homme, voyant une côte hérissée de rochers escarpés, voulut s’écarter pour débarquer sur une grève peu éloignée qui lui paraissait plus favorable. A ce mouvement rétrograde, les habitants du pays qui pensaient que c’était un ennemi qui fuyait, firent une décharge de coups de fusil à portée, et aussitôt une barque de pêcheur sur laquelle montèrent plusieurs gardes nationales, aborda le bateau étranger, et le conduisit à terre. Les officiers municipaux, pleins de zèle, firent conduire le jeune étranger et ses passagers devant nous. Quelle fut notre surprise lorsqu’au lieu d’un ennemi ou d’un émigré comme on nous l’avait annoncé, nous avons reconnu par quantité de lettres du citoyen Mangourit, consul de la république française à Charlestown, écrites tant aux ministres qu’à nombre de membres de la Convention, etc., que nous possédions dans notre sein, un ardent ami de la liberté et de la république spécialement recommandé aux généraux Custine et Biron ! Nous nous fîmes un devoir de présenter ce jeune homme aux officiers municipaux, à la Société républicaine : il fut reçu avec applaudissements ».

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École américaine de la fin du XVIIIe siècle Femme pleurant les cendres de John … sur fond des drapeaux U.S. et Français Légendé « DULCE ET DECORUM EST PRO PATRIA MORI Hor : UBI LIBERTAS IBI PATRIA Virg. » Miniature ovale (cassure) sur ivoire. Sous verre. Cadre en or gravé « A tribute sacred to the Virtues of James Locock Cusack an ardent son of South Carolina inspired by Patriotism and the Rights of Man, the cause of France, his own, quitted his natal shore, thro perilous scenes, joining the Gallie arms, in juvenile glow and fervour of battleat Brussels 24th october 1794 at 19 years magnanimously fell. Exemplary Youth. Peace to thy shade. » 71 x 54 mm - Poids brut : 40g A.B.E. Biographie : Étonnante destinée de ce jeune américain, James Loocock Cusack, venu en France à 18 ans pour la cause de la liberté, servant à l’armée du Nord chez les dragons. Mort à Bruxelles le 20 octobre 1794. Le moniteur raconte son histoire : « Du 24 mai 1793, l’an 2. Votre journal, citoyen, est l’un des plus répandus ; nous vous prions, en conséquence, d’y inscrire les détails suivants qui seront utiles à quantité de maisons de commerce et intéressants pour tout le monde. Un jeune Charlestownien, âgé de dix-huit ans (James Loocock-Cusack), d’une famille des plus distinguées de la Caroline-Sud, beau-fils du colonel Huger, maire de Charlestown, plein d’enthousiasme pour les principes de la Révolution française, a quitté sa famille, ses propriétés, ses habitudes et ses jouissances, pour venir offrir ses services à la république française. Il s’est embarqué en mars dernier sur le navire l’Heureux, de Bordeaux, faisant voile pour France, lequel a été pris après un mois de traversée par un corsaire anglais qui l’a conduit à Guernesey. Le jeune Cusack a été prisonnier pendant vingt-deux jours dans cette ile, et après tous les efforts vainement employés pour le dégoûter de son projet, il lui a été permis de suivre sa destination. Le jeune républicain fit aussitôt l’acquisition d’un bateau, prit avec lui quelques pauvres Français retenus par l’embargo auxquels il offrit le passage ; il s’abandonna avec eux aux soins de la Providence, et aborda bientôt les côtes de France à peu de distance de Cherbourg. Ce jeune homme, voyant une côte hérissée de rochers escarpés, voulut s’écarter pour débarquer sur une grève peu éloignée qui lui paraissait plus favorable. A ce mouvement rétrograde, les habitants du pays qui pensaient que c’était un ennemi qui fuyait, firent une décharge de coups de fusil à portée, et aussitôt une barque de pêcheur sur laquelle montèrent plusieurs gardes nationales, aborda le bateau étranger, et le conduisit à terre. Les officiers municipaux, pleins de zèle, firent conduire le jeune étranger et ses passagers devant nous. Quelle fut notre surprise lorsqu’au lieu d’un ennemi ou d’un émigré comme on nous l’avait annoncé, nous avons reconnu par quantité de lettres du citoyen Mangourit, consul de la république française à Charlestown, écrites tant aux ministres qu’à nombre de membres de la Convention, etc., que nous possédions dans notre sein, un ardent ami de la liberté et de la république spécialement recommandé aux généraux Custine et Biron ! Nous nous fîmes un devoir de présenter ce jeune homme aux officiers municipaux, à la Société républicaine : il fut reçu avec applaudissements ».

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