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JEAN MARAIS Film

« Les miracles n’ont lieu qu’une fois » de Yves Allégret, 1950. Photographie de cinéma par Raymond Voinquel. Tirage argentique d’époque, crédit du photographe et de la production dans l’image. Image : 21 x 28 cm ; feuille : 23 x 29 cm

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Icône russe de la seconde moitié du XIXe siècle. "Saint Xénophon et Marie". Huile, feuille d'or sur panneau. Elle présente de multiples éclats dans la dorure. Dimensions : 18 x 14 cm. Le vénérable Xénophon et son épouse Marie, ainsi que leurs fils Arcadius et Jean, étaient de nobles citoyens de Constantinople au Ve siècle. Malgré leur richesse et leur noblesse, ils se distinguaient par leur simplicité spirituelle et leur gentillesse. Souhaitant donner à leurs fils une meilleure éducation, ils les envoyèrent dans la ville phénicienne de Beyrouth. Malheureusement, le bateau sur lequel les deux frères avaient embarqué fit naufrage. Ils furent ballottés par les vagues vers différentes parties du rivage. Affligés par cette séparation, les frères se consacrèrent à Dieu et acceptèrent le monachisme. Les parents restèrent longtemps sans nouvelles de leurs fils et les considérèrent comme disparus. Mais Xénophon, devenu un vieil homme, garda foi dans le Seigneur, réconforta sa femme Marie et lui conseilla de ne pas s'affliger et de croire que le Seigneur protégerait leurs enfants. Quelques années plus tard, le couple se rendit en pèlerinage dans des lieux saints et rencontra par hasard à Jérusalem leurs enfants qui, à l'époque, étaient déjà ascètes dans différents monastères. Dans la joie de ce qui s'est passé et par reconnaissance envers Dieu, Xénophon et Marie ont accepté le monachisme et ont consacré toute leur vie au christianisme. Les moines Arcadius et Jean, après avoir fait leurs adieux à leurs parents, montèrent au désert où, après de longues ascèses, ils devinrent célèbres pour leur don d'émerveillement et de pénétration. Les vénérables vieillards Xénophon et Marie ont également reçu de Dieu le don des miracles, en pratiquant l'ascèse dans le silence et le jeûne strict. Dans le culte orthodoxe, les vénérables Xénophon et Marie sont les protecteurs de tous les disparus. En termes iconographiques, la représentation la plus courante de ces deux saints est celle de leurs deux enfants. Toutefois, des représentations telles que celle du lot mis aux enchères sont également acceptables dans l'iconographie traditionnelle. Cette icône, exécutée à l'huile sur panneau, présente de fins éléments décoratifs, qui simulent l'émaillage. D'un fond doré vibrant, elle apporte de la lumière, et symbolise le rayonnement divin. Une série de signes, bien que très subtils et presque dilués dans l'iconographie traditionnelle, comme par exemple la bénédiction avec deux doigts et la croix à huit pointes visible sur le chiton de saint Xénophon, indiquent que la présente icône a pu être produite dans les ateliers des Vieux-Croyants.

BERNANOS (Georges). Ensemble de 2 manuscrits autographes. 1927 et 1929. Tous deux ont été recueillis en 1956 dans le volume Le Crépuscule des vieux. — [« PRESENTATION DE ROBERT VALLERY-RADOT A ROUEN »]. Conférence prononcée à Rouen en 1927 : « Il n’est pas facile de parler d’un ami sans parler de soi, et même sans en parler avec quelque complaisance, car CE QU’UN HOMME A DE MEILLEUR EN LUI, C’EST EN SOMME SES AMITIES. Je ne parle pas, évidemment, de ces malheureux agités qui ne trouvent jamais le temps de choisir, traversent la vie comme un hall de gare, avec un certain nombre d’associés ou de complices... Je vous présente un ami. Et vous le présentant, je me présente avec lui, par un mouvement si naturel que je ne songe même pas à m’en excuser. Voilà déjà longtemps que nos destins se trouvent liés. Et bien avant que nous nous connûmes, ils étaient sans doute accordés à l’insu de tous, à notre insu, et même, j’ose le dire, en dépit de la logique qui paraît présider, et ne préside jamais aux divers événements de la vie – heureusement, car alors qui voudrait vivre ? AVANT LA GUERRE, certains d’entre vous s’en souviennent peut-être encore – et quelle meilleure raison aurais-je d’être sincère ?... C’est tellement plus prudent !... JE N’ETAIT PAS TOUT A FAIT CE QUE DANS LES BONNES FAMILLES ON APPELLE UN GARÇON SERIEUX. Nul homme sensé n’eût osé me prédire une carrière avantageuse... dans le notariat. POUR TOUT DIRE, J’AIMAIS LE BRUIT. ET QUELLE MEILLEUR PRETEXTE A TAPAGE QUE LE JOURNALISME ? Alors j’étais journaliste, du moins lorsque mes occupations de manifestant [parmi le groupe royaliste virulent des Camelots du roi] m’en laissaient le loisir, au cours de ces années étranges, augurales, de 1910 à 1914, qui virent la première trahison sournoise démasquée, puis écrasée par une jeunesse française littéralement ivre du pressentiment de sa destinée. Loi de trois ans, service de trois ans, qui ne fut pas de trois ans, qui pour quinze cent mille d’entre nous n’eut ni commencement ni fin, s’ouvrant sur la paix éternelle !... [Georges Bernanos évoque ensuite leur longue relation, et les publications de Robert Vallery-Radot, avant de conclure :] Et ce n’est pas fini ! Car puisque la Providence, dont les desseins, pour une fois, me semblent plus pénétrables qu’on pense, vous a voulu faire on aîné de deux ans [« tant pis, ma foi, tant pis ! » biffé]. J’espère bien que vous ne me refuserez pas de me précéder – oh ! mon Dieu ! ne serait-ce que d’un petit quart d’heure – à l’entrée des jardins du Paradis [« au seuil de l’éternel matin »] pour dire à qui de droit : «laissez-le tout de même passer : je le connais. Il est moins bête qu’il en a l’air [variante : « méchant que le prétend l’abbé Betléhem », en référence à Louis Bethléem, prêtre qui s’engagea dans la lutte contre la pornographie]. Et puis il a écrit un livre désobligeant pour ce monsieur d’en face. VOUS NE VOUDRIEZ TOUT DE MEME PAS ENVOYER AU DIABLE L’AUTEUR DU SOLEIL DE SATAN [paru en 1926]... » (7 pp. 1/2 in-folio autographes, et une page avec coupure de presse montée). — « PRIMAUTE DE LA PEUR ». CRITIQUE ASSASSINE DU ROMAN D’ERICH MARIA REMARQUE, À L’OUEST RIEN DE NOUVEAU, publiée comme deuxième article de sa série « Primauté de la peur », dans L’Action française du 19 décembre 1929. Il lui trouve « une bêtise trop pauvre, coriace », un « lyrisme prétentieux, cocasse, d’un sublime de chef-lieu de canton », une « parfaite insignifiance », une «grossièreté voulue, irrésistible » de publicitaire moderne, et l’accuse de « déshonorer la guerre » : « ... Si l’héroïsme ici trouvait sa place, par miracle, il y paraîtrait suspect, une sorte de vice triste, à la fois frénétique et glacé, tel qu’on imagine la débauche d’un mauvais prêtre. Mais il n’y paraît pas, non plus que la lâcheté, son contraire. Ni braves, ni lâches. Rien que la monotone rumination de la peur, rendue supportable par faim, le froid, l’épuisement. Et l’étrange réussite de ce livre est justement dans cette disproportion des circonstances tragiques aux êtres à peine pensants qui les subissent avec une passivité hideuse. Jamais on ne mit en face de la mort, sous le nom d’homme, un animal plus harassé. » GEORGES BERNANOS ATTAQUE AU PASSAGE LE FEU D’HENRI BARBUSSE ET LE FILM DE LUIS BUÑUEL, UN CHIEN ANDALOUQ, et les socialistes chrétiens comme l’homme politique Robert Cornilleau : « Si l’on prétend faire une sorte de classement des sacrifices selon la valeur marchande, la dernière place reviendrait au sacrifice de la Croix. En plein essor du socialisme chrétien, il est peut-être dangereux de rappeler cette âpre vérité aux électeurs qui attendent le triomphe de Mr Cornilleau et l’établissement des sacristies coopératives pour prendre du bon tem

PROUST (Marcel). Lettre autographe signée « Marcel » à Clément de Maugny. [Paris, 29 ou 30 mai 1922]. 9 pp. in-12 carré, soit environ 3 pp. de la main de Céleste Albaret et environ 6 pp. de la main de l’écrivain. « [De la main de Céleste Albaret :] Mon cher Clément, je n’ai pas répondu à ta lettre, bien plus je ne l’avais [pas] tout de suite lue. Voici pourquoi. Comme les tuiles ne tombe[nt] jamais l’une sans l’autre, j’ai pris pur, à peu près au moment où tu m’écrivais, un médicament don[t] je [ne] savais pas qu’il ne pouvait être pris que très délayé. Aussi J’AI ETE PRIS TOUT DE SUITE DE SOUFFRANCES AFFREUSES, à s’évanouir de douleur. On a voulu les jours suivants me plâtrer l’estomac, puis on y a renoncé, mais j’ai eus plusieur[s] semaine[s] de forte fièvre, avec une grande difficulté à me tourner dans mon lit. Inutile de te dire que J’AI DU INTERROMPRE LES ENVOIS A PEINE COMMENCES DE MON LIVRE. Je n’ai pas pris complètement connaissance de mon courrier mais j’ai lu avec attention et chagrin ta lettre. Avec toute la réserve que je suis obligée prendre dans mes expressions puisque je dicte ce mot, je te dirais brièvement que j’ai fait aussitôt au ministère des Affaires étrangères la démarche que tu m’avais demandé[e] pour ton protégé, mais les détails les plus précis m’ont été fournis sur la volonté qu’on a en haut lieu de réduire les traitements avant la fin de l’exercice et de supprimer d’anciens postes au lieu d’en créer de nouveaux. Un de mes amis qui est là très influen[t] me propose d’écrire à notre consul à Genève pour qu’il trouve à ton protégé un petit emploie à Genève [De la main de Marcel Proust :] Mon cher Clément, ici je prends la plume et cesse ma dictée, car cette fiction de "ton protégé" que j’avais adoptée auprès de ma femme de chambre (pour ne pas dire qu’il s’agissait de toi) rend la rédaction trop difficile. Donc offre pour notre consul. Je n’ai ni accepté, ni refusé, avant de te consulter, car comme on ignore ici que tu es maire, peut-être cet emploi à Genève te nuirait-il ? Pour parer au plus pressé, je t’envoie un mandat de 400 francs. Mais je te conseille de ne pas tarder davantage à exécuter ce que je t’avais conseillé il y a bien longtemps. ÉCRIS A MATHIEU DE NOAILLES DONT LA FEMME [ANNA DE NOAILLES] CONNAIT PLUS OU MOINS LES DIRIGEANTS DE LA SOCIETE DES NATIONS, ET QUI A UN GRAND PRESTIGE POUR EUX. Pour Mathieu de Noailles, toi c’est moi, une lettre de toi bénéficiera donc des bons sentiments qu’ils peuvent avoir pour moi. Mais elle fera meilleure impression si c’est toi qui l’écrit et, à toutes les raisons que je t’ai déjà données à ce sujet, s’en ajoute une autre, c’est que MOI QUI D’HABITUDE N’ENVOIE PAS MES LIVRES (JE NE SAIS POURQUOI CAR JE L’ADMIRE INFINIMENT) A MADAME DE NOAILLES, JE LUI AI ENVOYE LE DERNIER, la veille de mon accident. Si c’est moi qui lui écris pour toi, elle croira peut-être que c’est pour cela, l’envoi de mon livre. D’ailleurs, ce n’est pas elle mais à ton ancien camarade Mathieu que tu devrais écrire (je te conseille de ne pas me mettre en cause, mais si tu le fais dis-le moi pour que j’évite de faire des gaffes)... Quant à continuer à attendre que les changes se modifient, ce serait fou, comme je te le disais l’an passé. Personne ne peut rien prédire à ce sujet ; s’ils se relèvent, tant mieux, mais agis sans compter sur ce miracle car sans cela tu vendras une à une toutes tes valeurs à vil prix, tu mangeras tout ton blé en herbe. Je te demande pardon de te parler aussi franchement, mais JE VOIS SI BIEN PAR MOI-MEME LES TERRIBLES DIFFICULTES DE LA VIE ACTUELLE, MON SUCCES (?) N’AYANT COMMENCE QU’A UN MOMENT OU LES EDITEURS NE PAYAIENT PLUS, et les mercantis louant les habitations, pour qui a fait comme moi la folie de déménager, dix fois leur valeur véritable. Excuse-le décousu de ce mot, mais depuis un mois je ne puis prendre que des glaces qu’on va chercher au diable, et ce qui est un mets plus coûteux que nourrissant. Aussi a-t-il fallu une lettre de mon cher Clément – une lettre qui m’a plongé le poignard dans le cœur – pour que j’écrive... » AMI DE JEUNESSE DE MARCEL PROUST ET UNE DES INSPIRATIONS DE LA RECHERCHE, LE COMTE DE MAUGNY (1873-1944) reçut plusieurs fois l’écrivain, entre 1893 et 1905, dans son château de Maugny au bord du lac Léman, et demeura ensuite jusqu’à sa mort en relations épistolaires avec lui. Marcel Proust transposa dans la Recherche les souvenirs de ces séjours. Par ailleurs, Clément de Maugny avait épousé une aristocrate polonaise, Rita Busse, qui publia en 1919 un recueil de dessins avec une lettre de Marcel Proust en guise de préface. GOUVERNANTE DE MARCEL PROUST, TEMOIN PRIVILEGIE DE SA VIE, ET UN DES MODELES DE LA CUISINIERE FRANÇOISE DANS LA RECHERCHE, CELESTE ALBARET (1891-1984) de

Bague talisman en argent avec otolithe montée. Sur l'anneau, inscription d'une partie du trisagion : AGIOS+O T[H]EOS+AT[H]ANA[TOS] (Dieu Saint et Immortel). Poinçon HR d'un maître-abonné. Sud-est de la France, seconde moitié du XVIIIe siècle H. 3 cm - L. 2,4 cm - L. 1,8 cm (légère déformation de l'anneau conforme au modèle original) Cette bague reproduit l'anneau pastoral réputée avoir appartenu à saint Pierre de Tarentaise (fig.). Ce saint abbé, fondateur de l'abbaye de Tamié, est un moine cistercien né en 1102 à Saint-Maurice-l'Exil (Isère) et mort le 14 septembre 1174 à Bellevaux en Franche-Comté. Son tombeau devint rapidement un lieu de pèlerinage très fréquenté et les nombreux miracles qui s'y produisaient conduisirent le pape Célestin III à canoniser l'abbé en 1191. Parmi les reliques que les pèlerins venaient vénérer à Bellevaux, il y avait divers objets dont sa mitre, son calice et son anneau. Après les pillages révolutionnaires, les reliques furent dispersées entre plusieurs églises. L'anneau fut recueilli par l'archevêché de Besançon et remis à l'abbaye de Tamié que le saint avait fondée, et qui conservait donc déjà plusieurs de ses reliques. Les maîtres-abonnés étaient des orfèvres résidant dans des villes en principe dépourvues de jurande ou d'un Bureau de la Marque. Afin d'éviter des déplacement coûteux et dangereux chaque fois qu'ils devaient appliquer un poinçon de charge ou de décharge, ils étaient autorisés à contracter avec le Fermier un abonnement annuel aux droits de Marque fixé forfaitairement et payable annuellement ou par quartier, basé sur leur production estimée. Ils appliquaient ainsi deux fois leur poinçon. Ouvrage consulté : - «Notes sur quelques objets trouvés dans la châsse de saint Pierre en Tarentaise» dans Annuaire du Doubs, 1881, p. 74-75