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Tableaux modernes

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Olga BOZNANSKA (1870 Cracovie - 1940 Paris) - Fleurs (Pivoines) Circa 1930 Huile sur carton 54,7 x 27,6 cm Signé au milieu à gauche "Olga Boznańska" Au verso, sur le carton : Une inscription illisible Une étiquette rose avec l’inscription : XXI. Esposiz.[zione] Biennal.[e] Internaz.[ionale] d’Arte | di Venezia – 1938 – XVI |14 Un fragment d’étiquette arrachée L’étiquette de la XXIe Exposition Biennale Internationale des Beaux-Arts Venise 1938 mentionnant le nom de l’artiste O. de Boznańska, le titre de l’œuvre Fleurs (Pivoines) ; le propriétaire L’Artiste et son adresse Paris VIe, 49 bld Montparnasse et une inscription en polonais : XXI Biennale w Wenecji| Komisariat Działu Polskiego| z ramienia M-wa Spraw Zagr. [Commissariat de la Section polonaise au nom du ministère des affaires étrangères] L'étiquette du marchand de fournitures Lucien Lefebvre-Foinet : Lucien Lefebvre-Foinet|19, rue Vavin et 2, rue Bréa, Paris VIe|3257|Couleurs et toiles fines, tamponné d’un tampon des douanes françaises, portant un tampon des douanes françaises En dessous, un tampon des douanes françaises Provenance : Acquisition par le grand-père du propriétaire actuel dans les années 1930 Par descendance, au propriétaire actuel Exposition : Biennale de Venise, 1938 Olga BOZNAŃSKA (1865 Cracovie - 1940 Paris), née d’un père polonais et d’une mère française, se forme à Cracovie, puis à Munich. Elle s’installe à Paris dès 1898, où elle expose régulièrement au Salon de la Société nationale des beaux-arts, ainsi qu’au Salon d’automne, au Salon des Tuileries, et dans des galeries privées. Elle montre ses œuvres à travers l’Europe, aux États-Unis et au Japon et fut lauréate de nombreux prix, médailles et distinctions obtenues à la IIIe Internationale Kunst-Ausstellung à Vienne en 1894, à l’Exposition universelle de 1900 de Paris, à la Xe Exposition Internationale de l’Art de Munich de 1905, à l’Exposition Internationale d’Art à Carnegie Institute à Pittsburgh en 1907, entre autres. L’une des plus importantes artistes polonaises, elle est célèbre notamment pour ses portraits et ses natures mortes peints dans son style bien individuel. Ses œuvres se trouvent dans tous les plus importants musées de Pologne, en particulier aux Musées nationaux de Cracovie et de Varsovie, ainsi qu’en France (Musée d’Orsay), en Belgique (Musée Émile Verhaeren), en Italie (Ca’ Pesaro à Venise), aux Etats-Unis (Carnegie Museum of Art à Pittsburgh, Smithsonian American Art Museum à Washington, D.C., Telfair Museum à Savannah, Polish Museum of America à Chicago, en Ukraine (Galerie nationale d’art à Lviv), au Japon, ainsi que dans de très nombreuses collections particulières à travers le monde. En 1938, la XXIe Biennale de Venise célèbre l’œuvre de la peintre polonaise Olga Boznańska, en accueillant son exposition rétrospective composée de vingt-sept tableaux datant de différentes périodes. L’artiste y montre cinq peintures représentant des fleurs, dont un bouquet de pivoines dans un vase en verre. Connue principalement comme excellente portraitiste, Boznańska est aussi une amoureuse des fleurs qu’elle représente fréquemment comme un des éléments de ses natures mortes ou en tant que motif principal de ses bouquets. Elle se concentre d’une part sur la beauté des fleurs, d’autre part, elle fait parler ses talents pour rendre picturalement la matière du récipient, comme l’aspect lisse et froid du verre et de sa transparence. Les Pivoines sont un bon exemple du style de Boznańska de la période plus tardive, des années 1930, où la peintre n’hésite pas à se servir largement de la couleur du carton laissé en réserve comme fond de sa composition placée dans un espace non défini. Elle choisit alors des fleurs rouges dont la couleur tranche avec le beige du fond. L’ensemble est peint très librement et les formes à peine esquissées composent un jeu de taches quasi abstraites de couleurs. Dr Ewa Bobrowska, CEBM-Cabinet d’expertises Bobrowska-Mielniczuk (cebmparis@gmail.com)

Estim. 20 000 - 25 000 EUR

Bela CZOBEL (Budapest 1883-1976) - Atelier de l'artiste à Budapest Circa 1969 Huile sur toile 74 x 92 cm Signé en bas à droite avec peu de matière "CZÓBEL" Orienté par son grand-père, Béla Czóbel commence une carrière artistique dès 1902 dans la colonie de peintres de Nagybánya (Baia Mare) en Transylvanie. Durant les années 1902-1903 il étudie à l’Académie de Munich et gagne Paris en 1903. À Paris, Il habite tout d’abord l'hôtel du Danemark à Montparnasse et étudie à l'Académie Julian. Chaque été l’artiste retourne en Hongrie et se fait le témoin de la peinture d’avant-garde française. Bela Czobel prend part au mouvement Fauve et expose aux côtés de Derain, Vlaminck, Braque et Matisse au Salon d'Automne de 1905. Il expose également au Salon des Indépendants de 1906 à 1908 ainsi qu’au Salon des Tuileries en 1926. En 1909 à Paris, il s'associe à la formation du groupe d'avant-garde nommé les "Huit". L’artiste se trouvant en Hongrie au début de la première guerre mondiale et ne pouvant retourner dans son atelier parisien, il passe les années de guerre jusqu’en 1919 en Hollande. Entre 1919 et 1925, le peintre s’installe à Berlin, expose notamment à la galerie « Der Sturm » et revient à Paris en 1925. En 1940, il repart s’installer en Hongrie, à Szentendre, où se trouve actuellement le musée consacré à l’artiste. Cette œuvre a été réalisée par l’artiste entre 1966 et 1975, période à laquelle il travaille dans son atelier rue Kelenhegyi à Budapest. Le peintre représente l’intérieur de son atelier. Une table surmontée d’un vase, trône au centre de la composition, des tableaux sont posés au sol sur la gauche, un carton à dessin est visible sur la droite, un bow-window composé de quatre fenêtres irradie l’atelier de luminosité et offre de multiples points de fuite à la composition. La palette aux dominantes de jaune, de bleu et de rouge ainsi qu’une composition structurée en une superposition de touches de multiples couleurs sont des caractéristiques typiques de l’œuvre de Bela Czobel de cette période. Elise Vignault

Estim. 10 000 - 15 000 EUR

Léopold SURVAGE (Moscou 1879 - Paris 1968) - Personnage dans la ville Circa 1919-1920 Huile sur toile 81 x 46 cm Signé en bas à gauche "Survage" Au dos du châssis, étiquette de transport pour le prêt à l'exposition Philippe Soupault en 1989 Egalement une étiquette ancienne avec les inscription manuscrites "Survage 26 rue des plantes Paris 14e Egalement une étiquette avec le numéro 28 Provenance: Collection particulière, Paris Exposition : Philippe Soupault, le voyageur magnétique, 8 janvier – 28 février 1989, centre des expositions, Montreuil, n° 263. Bibliographie : Serge Fauchereau, Philippe Soupault, le voyageur magnétique, Éditions cercle d’art, Paris, 1989, reproduit p. 151, n° 263. Jeanine Warnod, Léopold Survage, André de Roche Éditeur, Bruxelles, 1983, reproduit p. 60. « C'est en 1908 que, venant de Moscou, Léopold Sturzwage (1879-1968) se fixe à Paris. Il change son nom en Survage durant la Grande Guerre. Il est lié aux cubistes et en particulier à Archipenko. En 1912-1913, il crée le rythme coloré, première tentative de dessin animé abstrait dont il expose les principes et quelques dessins dans Les Soirées de Paris. Malgré l'appui d'Apollinaire et de Cendrars, il ne parvient pas à imposer son invention. Reprenant le mot surréaliste employé par Apollinaire pour désigner Les Mamelles de Tirésias, il l'applique à son propre travail dérivé du cubisme et réalise quelques Compositions surréalistes (1917-1919). Survage a continué à travailler obstinément à sa façon sans que la reconnaissance publique ne lui vienne jamais. Philippe Soupault connaissait Survage depuis leur commune collaboration à SIC en 1917 et a toujours aimé l'homme et l'artiste : « Survage était silencieux, amical et fidèle. Il travaillait toujours avec ardeur et enthousiasme. Il était inquiet, pas sûr de lui. Il savait bien qu'on ne lui accordait pas assez d'attention, mais il n'était pas amer. » (Vingt mille et un jours.) Soupault, qui avait exprimé plusieurs fois une grande estime pour Survage, le saluera une dernière fois dans Les Lettres françaises au lendemain de sa mort. » Serge Fauchereau, Philippe Soupault, le voyageur magnétique, Paris, Éditions cercle d’art, 1989, p. 150.

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

David Ossipovitch WIDHOPFF (Odessa 1867 - Saint-Clair-sur-Epte 1933) - Autoportrait Réalisé en 1926 Huile sur toile 44 x 45,5 cm Signé et daté en bas à droite "D. O. Widhopff 26" David Ossipovitch Widhopff dit aussi D.O. Widhopff est un artiste français d’origine ukrainienne de l’Ecole de Paris, peintre, illustrateur, affichiste, chroniqueur, caricaturiste, décorateur. Diplômé de l’Académie Impériale d’Odessa, il rejoint Munich et entre à l’Académie Royale dans la classe de Johann Caspar Herterich. Il arrive ensuite à Paris en août 1887 et entre à l’Académie Julian sous la direction de Tony Robert-Fleury et de Jules Joseph Lefebvre. Il participe à la vie artistique de son époque, vit à Montmartre et expose aux Salon des Indépendants, Salon d’Automne, Salon des Tuileries. Des expositions personnelles lui sont consacrées chez Eugène Blot en 1919, à la galerie B. Weill en 1929 ou encore à la galerie des Artistes Modernes. David Ossipovitch Widhopff se portraiture colossal, les muscles du cou saillants, le regard droit avec sa barbe légendaire. Ses amis parlent de lui en mettant en avant sa générosité mais aussi sa force herculéenne. Marcel Lami dans le Courrier français du 1er mai 1904 compare Widhopff à un « Hercule aussi puissant que par l’âme que par le torse… qui a enchanté Paris par sa force, sa bonté son cœur inépuisable, son inépuisable talent…ayant le goût de la santé, de la puissance, des femmes »

Estim. 2 000 - 2 500 EUR