Drouot.com>Beaux Arts>Arts graphiques

Arts graphiques

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les arts graphiques sans jamais oser le demander se trouve ici !
Issu du grec graphein, écrire, les arts graphiques se définissent comme l’ensemble des procédés techniques (dessin, estampe, design graphique…) permettant la conception visuelle ou la présentation d’une œuvre artistique.
Par extension, ils englobent tout procédé de reproduction d’images, comme la photographie.
Dans les ventes aux enchères en ligne d’arts graphiques, on trouvera donc des affiches, des dessins à l’aquarelle, à la gouache ou à la mine de plomb sur papier. Des feuilles anciennes ou contemporaines dont l’art du trait le dispute aux estampes, ces images imprimées obtenues par tirage à partir d'un support gravé ou dessiné : gravures, lithographie, sérigraphies, etc., l’essentiel est de faire impression. Les ventes d’arts graphiques font aussi la part belle à la photographie, des épreuves sur papier albuminé de Gustave le Gray, Brassaï, Doisneau, Robert Capa, aux tirages contemporains de Nan Goldin ou de l’agence Magnum, et même aux œuvres d’artistes du Street art (ou art urbain) dont les tags, pochoirs et graffitis sont passés de la rue aux salles des ventes et aux enchères en ligne. Le saviez-vous ? Un faux billet de 10 Pounds créé par Banksy, distribué gratuitement à la foule de Notting Hill en 2004, peut atteindre aujourd’hui des sommets à l'Hôtel Drouot. Kaws, Invader, Jonone sont également au rendez-vous.
Retrouvez sur Drouot.com les plus belles ventes aux enchères en ligne d’art graphique à Paris, dans toute la France et à l’étranger (Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Suisse, Etats-Unis, etc.)

Voir plus

Lots recommandés

Auguste RODIN (Paris 1840- Meudon 1917) Danseuse cambodgienne, vers 1906-1907 Aquarelle et gouache sur plume et encre brune, repris au crayon noir Dimensions : 30,5 x 20,2 cm Signé en bas à droite « Aug. Rodin » Sous l'aquarelle en haut à gauche, on distingue une autre position du bras esquissé dans un mouvement ascendant. Déchirures en haut à gauche, déchirure sur les bords A l'occasion de l'exposition coloniale de Marseille, le roi Sisowath du Cambodge fait une visite officielle en France. Il est accompagné par le ballet royal khmer. Rodin assiste en juillet 1906 à une représentation du ballet donné au pré-Catelan. Il est tout de suite envouté par les danseuses, qu'il suivra jusqu'à Marseille : « Je les ai contemplées en extase, raconte-t-il à Louis Vauxcelles. Quel vide elles m'ont laissé ! Quand elles partirent, je fus dans l'ombre et le froid, je crus qu'elles emportaient la beauté du monde... Je les ai suivies jusqu'à Marseille : je les aurais suivies jusqu'au Caire ! ». Rodin les dessine frénétiquement, et réalise alors une série d'environ cent-cinquante dessins sur les danseuses cambodgiennes. Mme Buley-Uribe découpe l'exécution de notre aquarelle en deux phases : un premier dessin à la plume pris sur le vif en juillet 1906 lorsque Rodin voit les danseuses du Ballet Royal à Marseille, suivi d'un enrichissement à l'aquarelle et au crayon noir six mois plus tard environ, lorsque Rodin travaille avec l'actrice japonaise Hanako. On retrouve cette approche en deux temps dans une des danseuses conservées au musée Rodin (D4487, dimensions 30,6 x 20,4 cm) reproduite dans l'ouvrage de Antoinette Le Normand Romain et Cristina Buley-Uribe, « Auguste Rodin Dessins et aquarelles », ed. Hazan, Paris, 2006, n°303, repr. p.395). Notre aquarelle de danseuse cambodgienne, inédite, est probablement la dernière actuellement en mains privées. Un avis d'inclusion au catalogue raisonné des dessins d'Auguste Rodin par Mme Buley-Uribe, daté du 11 mais 2023, sera remis à l'acquéreur. Visible chez l'expert EXPERT : CABINET DE BAYSER - 01 47 03 49 87 - info@debayser.com Le retrait des lots se fera sur rendez-vous impératif, les 20 et 21 juin 2023 sur rendez-vous, à Paris VIIIe (Métro : Franklin Roosevelt Ligne 8 ou Saint-Philippe du Roule Ligne 9). [L'adresse exacte vous sera communiquée après entier paiement du bordereau, lors de la prise du rendez-vous]

Estim. 40 000 - 60 000 EUR

DOM ROBERT (1907-1997) (GUY DE CHAUNAC-LANZAC, DIT) CARTONNIER & ATELIER SUZANNE GOUBELY LISSIER À AUBUSSON Avril Douce Espérance, la création du carton en [1977], épreuve numérotée 3/6 Grande tapisserie de basse-lisse. Laines de couleur. Extrême fraîcheur des couleurs. Réalisée en 1978. Signée et datée D. ROBERT et porte le monogramme du lissier dans la trame en bas à gauche, complète de son bolduc d’origine de chez Suzanne GOUBELY Aubusson cousu au dos portant les mentions manuscrites au stylo de titre Avril Douce Espérance, de cartonnier Dom ROBERT, de dimensions et de justificatif 3/6. 170 x 285 cm Provenance : - M. et M. R., Paris. Œuvre acquise auprès de la Galerie La Demeure, dirigée par Denise Majorel, dans les années 1970. - Œuvre restée dans la descendance des précédents. Remerciements : Nous adressons nos plus vifs remerciements à Mme Sophie Guérin Gasc, responsable des collections du musée Dom Robert et de la tapisserie du XXe siècle de Sorèze (Tarn) et directrice de l’Association Dom Robert à Verdalle pour les précieuses informations qu’elle nous à livrées au sujet de cette œuvre. Collections publiques : Musée Dom Robert et de la tapisserie du XXe siècle, Sorèze (Tarn) – Un autre exemplaire de cette tapisserie Avril Douce Espérance de Dom Robert est conservé dans cette institution. Bibliographie : - Dom Robert, œuvre tissé – Catalogue de l’exposition organisée au Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie contemporaine, Angers (30 mars – 24 juin 1990) ; et au Musée Départemental de la Tapisserie, Aubusson (4 juillet – 16 septembre 1990), Éditions des Musées d’Angers, Angers, 1990. Une œuvre similaire reproduite au sein du catalogue, non paginé. - Dom Robert, tapisseries – Catalogue de l’exposition organisée au Musée Toulouse-Lautrec, Albi (13 octobre – 2 décembre 1990), Éditions du Musée Toulouse-Lautrec, Albi, 1990. Une œuvre similaire reproduite pages 16 et 17. - Collectif – La clef des champs : Dom Robert – Éditions de l’Abbaye d’En Calcat, Dourgne / Éditions Privat, Toulouse, 2003. Une œuvre similaire reproduite pages 92 et 93 ; un détail de celle-ci reproduit page 94. - Collectif – Les saisons de Dom Robert, tapisseries – Éditions de l’Abbaye d’En Calcat, Dourgne / Éditions Hazan, Paris, 2014. Une œuvre similaire reproduite page 74 ; un détail de celle-ci et de son carton, daté de 1977, reproduits page 76 DOM ROBERT (1907-1997) Compté parmi les grands maîtres de la tapisserie du XXe siècle, Dom Robert (1907-1997) – né Guy de Chaunac-Lanzac – est à l’origine de plus de 150 cartons de tapisseries, pour la plupart marqués des motifs de faune et de flore qu’il aimait tant. Entré à l’Abbaye bénédictine d’En Calcat, dans le Tarn, en 1930, il décida de consacrer sa vie à sa vocation monastique et fut ordonné́ prêtre en 1937. Toutefois, son destin de religieux rencontra bientôt sa vocation de peintre cartonnier. Initié à la peinture dès l’enfance, et élève de l’École des Arts Décoratifs, Dom Robert n’avait jamais abandonné la pratique du dessin, travaillant un temps à Paris pour la maison de tissus Ducharne à la fin des années 1920. Il renoue avec le langage pictural à son arrivée au monastère bénédictin par le dessin (croquis de la vie monastique) et par l’aquarelle, l’enluminure dont les décors portent déjà̀ « l’univers en germe » du futur peintre cartonnier1. Aussi, sa véritable épiphanie eut lieu à son retour de la guerre, dès 1940, où un cri de paons lui ouvrit le spectacle d’une cour de ferme paradisiaque : il resta fasciné par cette vision liée à ces cris d’oiseaux galliformes. Ce moment d’illumination marqua un tournant décisif dans son œuvre, laquelle serait à̀ jamais inspirée de la nature elle-même. Ainsi, en 1941, c’est une de ces aquarelles issues de cette vision La Ferme de Palaja que découvrit Jean Lurçat (1892-1966), autre maître de la tapisserie contemporaine et il proposa au moine de la traduire en art tissé ; elle devint alors L’Été (1941), sa première tapisserie, à laquelle succédèrent les autres saisons de l’année. Par l’intermédiaire de Lurçat, les œuvres de Dom Robert furent tissées à Aubusson par l’atelier Tabard, puis par Suzanne Goubely. Elles furent ensuite diffusées avec succès à travers le monde, notamment par la célèbre galerie parisienne La Demeure, fondée en 1950 par Denise Majorel, rencontrée grâce à François Tabard. Peu à̀ peu, toute figuration religieuse et humaine disparut des cartons de Dom Robert, pour laisser place à̀ des représentations de la nature, qu’il percevait comme habitée de Dieu. Véritable incarnation du mystère et de la beauté́ de la Création divine, végétaux et animaux devinrent l’objet permanent de son attention. Le moine réalisa alors de nombreuses études d’après nature dans ses carnets, y croquant le fruit de ses longues heures passées à observer les paysages qui l’entouraient. Sa démarche contemplative fit alors se réunir ses vocations de religieux et d’artiste – la contemplation de Dom

Estim. 40 000 - 60 000 EUR

Paul Signac - Paul Signac Saint-Malo . Goélettes à quai 1928 Aquarelle et craie noire sur papier à la cuve. 27,8 x 45 cm. Encadré sous verre. En bas à droite, signé à la craie noire, daté et titré 'P. Signac St. Malo 28' ainsi que des indications de couleurs dans la partie inférieure. - Les couleurs sont fraîchement conservées, le papier avec une étroite marge de lumière. La feuille de papier est montée sur un carton léger. Avec une expertise de Marina Ferretti, Paris, datée du 11 avril 2023. Provenance Collection privée bavaroise Paul Signac était un passionné de voile et possédait lui-même plusieurs voiliers amarrés dans le port de Saint-Tropez. Cette passion et la lumière éclatante des côtes françaises ont été pour lui une source d'inspiration et le point de départ de toute une série de tableaux lumineux de ports et de côtes. Comme pour Claude Monet avant lui, le voyage pictural de Signac a commencé en Normandie, le berceau de l'impressionnisme. Non loin de là se trouve Saint-Malo, en Bretagne, où de nombreux peintres parisiens se rendaient depuis qu'il existait une liaison ferroviaire directe. Les conditions de lumière exceptionnelles de la presqu'île, associées à l'exotisme de la région, ont également enthousiasmé Signac qui, pour l'aquarelle "Saint-Malo" proposée, a posé son regard sur deux imposants trois-mâts dans le port. Avec quelques coups de pinceau sûrs en bleu, jaune, rouge et violet, il a conçu une scène maritime sereine, dans laquelle il a positionné le bateau de gauche de manière à guider habilement notre regard vers le fond. Grâce aux lignes ondulées qui suggèrent le passage des nuages, il parvient également à évoquer le vent qui se lève. Depuis les années 1920, Signac aimait aussi passer ses étés sur la côte atlantique, à La Rochelle, sur le golfe de Gascogne, qui est encore aujourd'hui considérée comme la ville des plaisanciers. Le port médiéval avec ses fortifications et le vieux phare se retrouvent dans la deuxième aquarelle "La Rochelle. Le phare" comme motifs. Avec un sens unique de la couleur et des milliers de touches de pinceau ainsi que des traits courts d'un vert et d'un bleu intenses, Signac a fait apparaître cette scène maritime sur le papier.

Estim. 30 000 - 40 000 EUR

LÉOPOLD SURVAGE (1879-1968) MAISONS, 1919 Huile sur toile Signée en bas à gauche Oil on canvas ; signed lower left 31 X 39 CM • 12 1/4 X 15 3/8 IN. - - Madame Anne-Marie Divieto a confirmé l’authenticité de cette œuvre. Elle est enregistrée dans ses archives. - - PROVENANCE Collection Léonce Rosenberg Vente, Loiseau - Schmitz - Digard, 11 décembre 1994, lot 49 Vente, Cornette de Saint-Cyr, 28 juin 2018, lot 32 Vente, Auction Art Rémy Le Fur & Associés, 13 avril 2021, lot 126 Acquis lors de cette vente par l’actuel propriétaire - - BIBLIOGRAPHIE Fonds Léonce Rosenberg (LROS 46), Galerie l'Effort moderne : albums de reproductions d'œuvres : Manuel Rendon, Max Ernst, Henri Matisse, Piet Monndrian, Léopold Survage, Robert Delaunay, Albert Gleizes, Bibliothèque Kandinsky, MNAM/CCI, Centre Pompidou. Tirage argentique de l'œuvre avec les mentions suivantes "Survage, 890" (collé dans l'ouvrage relié) Paul Fierens, Survage : Éditions des quatre chemins, Paris : 1931, reproduite sous le numéro 12 - - Léopold Survage, né Sturzwage, commence sa formation artistique dans son pays natal à Moscou où il porte une profonde admiration à la période impressionniste et principalement à l’œuvre de Cézanne qu’il découvre dans les collections Morozov. En 1908 il séjourne à Paris, l’influence sous-jacente dans cette peinture va vite disparaître au bénéfice d’une lecture de plus en plus abstraite des figures, jusqu’à parvenir à l’invention des Rythmes colorés. Confrontés aux courants artistiques émergents, tels que le fauvisme et le cubisme, Survage se lie d’amitié avec leurs chefs de file Pablo Picasso, Juan Gris ou encore Fernand Léger dont l’influence se fait ressentir dans son œuvre. Dans les années 1910, Survage expérimente le cubisme dont on retiendra l’une de ses œuvres majeures La Ville (1913-1914). L’influence du cubisme sur Survage s’est également manifestée au travers l’exploitation d’autres médiums dont le collage mais aussi la caséine (lots 27 et 28). Dans les années 1920, son style évolue il tend vers plus d’abstractions notamment avec la déconstruction de l’espace et la représentation simultanée de plusieurs points de vue (lot 25). Entre 1925 et 1932, il effectue plusieurs voyages à Collioure comme d’autres artistes avant lui dont Matisse et Derain. À Collioure, il découvre cette face tendre et douce du monde méditerranéen. Ces peintures sont pour la plupart peintes avec précision à l’aquarelle sur des panneaux enduits d’une préparation légèrement plâtreuse, vue de Port-Vendres (lot 27), le motif se retrouve isoler. Tandis que d’autres tableaux de cette période sont empreints d’un héritage cézannien (lot 26), peintre qu’il admirait au début de sa carrière. Les œuvres présentées dans cette section commencent en 1919, l’année qui marque le retour de Survage à Paris. Laissant de côté sa palette rose et orangée des années précédentes, l’artiste se rapproche des autres cubistes en utilisant des couleurs plus ternes telles que les tons noirs, olivâtres, gris, ou encore bruns à l’image de l’œuvre que nous présentons Les Maisons. À travers les œuvres présentées dans ce chapitre, l’évolution du style artistique de Survage s'accentue au fil du temps, bien qu’il s’éloigne du cubisme pour se tourner vers d’autres mouvements artistiques tels que l’abstraction. Son implication dans ce mouvement du xxe siècle reste majeure, ce qu’il lui vaut une place importante parmi les grands noms de l’art moderne.

Estim. 20 000 - 30 000 EUR