Francis PICABIA (1879-1953)

LES PEUPLIERS, MORET, 1904. Huile sur toile, signée et datée en haut à droite, située au dos sur le châssis. 54 x 65 cm. Voir les reproductions. Un certificat du Comité Picabia sera remis à l'acquéreur. Francis PICABIA naît à Paris 82 rue des Petits Champs, actuelle rue Danielle Casanova. Son père est un aristocrate espagnol né à Cuba et sa mère est issue de la riche bourgeoisie française. Celle-ci meurt lorsque l'enfant a sept ans. Elevé dans un univers masculin, le jeune garçon trompe son ennui avec la peinture et le dessin. Une amusante anecdote explique le futur parcours de Picabia dans la peinture. A son grand-père, fervent photographe amateur, qui lui aurait déclaré à propos de sa vocation naissante: «Tu veux devenir peintre ? Bientôt nous (les photographes) aurons rendu la peinture inutile. Nous reproduirons toutes les formes et toutes les couleurs mieux et plus vite !», Picabia aurait répondu: «Tu peux photographier un paysage, mais non les idées que j'ai dans la tête. Nous ferons des tableaux qui n'imiteront pas la nature.» Indépendant de caractère, et après une scolarité tumultueuse, Francis Picabia commence son apprentissage à l'Ecole des Arts Décoratifs en 1895. Marie Laurencin et Georges Braque sont ses camarades de classe. Il fait ses débuts en 1899 au Salon des Artistes Français avec le tableau “ Une rue aux Martigues ”. En 1902, commence sa période impressionniste fortement influencée par Pissaro et Sisley. Il peint alors abondamment des tableaux dont les paysages sont plutôt basés sur l'émotion ressentie par l'artiste que reproduits d'une manière fidèle. Notre tableau appartient à cette période impressionniste qui prendra fin en 1909, Picabia décidant brutalement de rompre avec cet impressionnisme et ses marchands malgré une réputation déjà bien établie après une exposition à la galerie Georges Petit en 1909.