Null HORAE AD USUM ROMARUM. Manuscrit de la fin du XVe siècle (C,2490) sur peau …
Description

HORAE AD USUM ROMARUM. Manuscrit de la fin du XVe siècle (C,2490) sur peau de velin de quatre-vingt sept feuillets dont dix-sept blancs, orné de dix-huit enluminures dont dix à mi-page ; in-8 velours rouge ancien un peu usagé (un plat détaché) sous emboîtage en chagrin fauve avec sur le premier plat dans un cartouche Horae ad usum romanorum. Muni de son certificat de libre circulation. Manuscrit exécuté vers 1485 pour le duc René II de LORRAINE et Philippe de GUELDRE son épouse. Superbe livre d'Heures attribuable pour la décoration à Georges TRUBERT et destiné au duc de LORRAINE René II et son épouse. Il se compose d'un calendrier, des évangiles et habituelles prières et psaumes, la plupart consacrés à la Vierge Marie. Cependant tout l'intérêt réside dans sa décoration d'une extraordinaire beauté d'exécution, transformant les enluminures en véritables tableaux, égalant, même surpassant les peintres de l'époque. Il débute par six petites miniatures représentant les évangélistes accompagnés de leurs emblèmes : l'ange pour Matthieu, le lion pour Marc, le taureau pour Luc et l'aigle pour Jean, une Vierge à l'Enfant et un portrait de la Vierge. Suivent dix enluminures - peintures d'un extrême réalisme et d'une grande fraîcheur : L'Annonciation, avec grande bordure de perles et de roses. La Visitation avec chiffre P..R, en bordure (initiales des deux époux). La Pentecôte avec riche bordure de camées, perles, pierres précieuses et chiffre R.E. L'Annonce aux bergers avec bordure fleurie. La Nativité, avec en bordure les armes du duc de Lorraine surmontées d'un heaume et la devise Preny au duc, avec pensées, pierres précieuses et chiffre R.E. L'Adoration des Mages, avec bordure de perles et pierres précieuses dans des losanges (les visages représentent sans doute des proches du Duc). La Présentation au Temple ou circoncision avec bordure fleurie. La Fuite en Egypte avec bordure fleurie. Le Couronnement de la Vierge entre Dieu et le Christ, surmontée du saint Esprit. Job sur son fumier avec noble personnage à son côté (sans doute le Duc) avec bordure de pensées, crâne et ossements, suivent deux petites miniatures en grisaille et camaÏeu : Sainte Messe et descente de Croix. Chaque page du texte est décorée de très nombreuses lettres ornées dorées sur fonds de couleur ; quelques défauts dont petites salissures et une petite déchirure à un feuillet, deux feuillets et deux miniatures semblent manquer, petits manques à une enluminure dans le ciel. Le Duc de Lorraine fut le mécène de plusieurs artistes dont Georges TRUBERT. Georges TRUBERT est un peintre-enlumineur français actif entre 1469 et 1508, en Anjou, en Provence et en Lorraine, à la cour du roi René et de son petit-fils René II de Lorraine et s'installe à sa cour à Nancy où il travaille comme peintre officiel jusqu'à la fin du XVe siècle. Ses manuscrits les plus achevés appartiennent à sa période Lorraine. Son style consiste en une large palette de rares couleurs et acides (rouges orangés, jaunes, vert clair et foncé, azur lapis -lazuli, bleu ardoise, rose pâle, mauve intense et grenat foncé avec camaÏeu d'or et grisaille. Ses personnages sont particuliers, avec les yeux écartés longuement étirés sur les tempes. Les femmes au visage de trois-quarts, légèrement imprimé, portent des cheveux flottant sur les épaules. Les figures sont en premier plan, à mi-corps dans un cadrage réservé, mise en page destinée à rapprocher affectivement la représentation de celui qui la contemple et ainsi favoriser la méditation. Il élimine ainsi les éléments anecdotiques - décor, paysage, personnages secondaires au profit de l'intensité des regards et des mains. L'encadrement des peintures est d'une étourdissante virtuosité. L'artiste a certainement reçu une formation parisienne, mais le style est influencé par Barthélemy d'EYCK. Douze manuscrits lui sont attribués, tous dans des institutions publiques. Notre exemplaire semble être, encore un des rares en possession privée. On ne peut donc rêver plus bel exemplaire représentant, le savoir, et la virtuosité de l'artiste. Il provient des anciennes collections de Henri de ROTHSCHILD et de Raphaël ESMERIAN I n°5, 1972 avec ex-libris

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HORAE AD USUM ROMARUM. Manuscrit de la fin du XVe siècle (C,2490) sur peau de velin de quatre-vingt sept feuillets dont dix-sept blancs, orné de dix-huit enluminures dont dix à mi-page ; in-8 velours rouge ancien un peu usagé (un plat détaché) sous emboîtage en chagrin fauve avec sur le premier plat dans un cartouche Horae ad usum romanorum. Muni de son certificat de libre circulation. Manuscrit exécuté vers 1485 pour le duc René II de LORRAINE et Philippe de GUELDRE son épouse. Superbe livre d'Heures attribuable pour la décoration à Georges TRUBERT et destiné au duc de LORRAINE René II et son épouse. Il se compose d'un calendrier, des évangiles et habituelles prières et psaumes, la plupart consacrés à la Vierge Marie. Cependant tout l'intérêt réside dans sa décoration d'une extraordinaire beauté d'exécution, transformant les enluminures en véritables tableaux, égalant, même surpassant les peintres de l'époque. Il débute par six petites miniatures représentant les évangélistes accompagnés de leurs emblèmes : l'ange pour Matthieu, le lion pour Marc, le taureau pour Luc et l'aigle pour Jean, une Vierge à l'Enfant et un portrait de la Vierge. Suivent dix enluminures - peintures d'un extrême réalisme et d'une grande fraîcheur : L'Annonciation, avec grande bordure de perles et de roses. La Visitation avec chiffre P..R, en bordure (initiales des deux époux). La Pentecôte avec riche bordure de camées, perles, pierres précieuses et chiffre R.E. L'Annonce aux bergers avec bordure fleurie. La Nativité, avec en bordure les armes du duc de Lorraine surmontées d'un heaume et la devise Preny au duc, avec pensées, pierres précieuses et chiffre R.E. L'Adoration des Mages, avec bordure de perles et pierres précieuses dans des losanges (les visages représentent sans doute des proches du Duc). La Présentation au Temple ou circoncision avec bordure fleurie. La Fuite en Egypte avec bordure fleurie. Le Couronnement de la Vierge entre Dieu et le Christ, surmontée du saint Esprit. Job sur son fumier avec noble personnage à son côté (sans doute le Duc) avec bordure de pensées, crâne et ossements, suivent deux petites miniatures en grisaille et camaÏeu : Sainte Messe et descente de Croix. Chaque page du texte est décorée de très nombreuses lettres ornées dorées sur fonds de couleur ; quelques défauts dont petites salissures et une petite déchirure à un feuillet, deux feuillets et deux miniatures semblent manquer, petits manques à une enluminure dans le ciel. Le Duc de Lorraine fut le mécène de plusieurs artistes dont Georges TRUBERT. Georges TRUBERT est un peintre-enlumineur français actif entre 1469 et 1508, en Anjou, en Provence et en Lorraine, à la cour du roi René et de son petit-fils René II de Lorraine et s'installe à sa cour à Nancy où il travaille comme peintre officiel jusqu'à la fin du XVe siècle. Ses manuscrits les plus achevés appartiennent à sa période Lorraine. Son style consiste en une large palette de rares couleurs et acides (rouges orangés, jaunes, vert clair et foncé, azur lapis -lazuli, bleu ardoise, rose pâle, mauve intense et grenat foncé avec camaÏeu d'or et grisaille. Ses personnages sont particuliers, avec les yeux écartés longuement étirés sur les tempes. Les femmes au visage de trois-quarts, légèrement imprimé, portent des cheveux flottant sur les épaules. Les figures sont en premier plan, à mi-corps dans un cadrage réservé, mise en page destinée à rapprocher affectivement la représentation de celui qui la contemple et ainsi favoriser la méditation. Il élimine ainsi les éléments anecdotiques - décor, paysage, personnages secondaires au profit de l'intensité des regards et des mains. L'encadrement des peintures est d'une étourdissante virtuosité. L'artiste a certainement reçu une formation parisienne, mais le style est influencé par Barthélemy d'EYCK. Douze manuscrits lui sont attribués, tous dans des institutions publiques. Notre exemplaire semble être, encore un des rares en possession privée. On ne peut donc rêver plus bel exemplaire représentant, le savoir, et la virtuosité de l'artiste. Il provient des anciennes collections de Henri de ROTHSCHILD et de Raphaël ESMERIAN I n°5, 1972 avec ex-libris

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