CHARLES CAMOIN (1879-1965) CHARLES CAMOIN (1879-1965)

Bouquet de fleurs sur une…
Description

CHARLES CAMOIN (1879-1965)

CHARLES CAMOIN (1879-1965) Bouquet de fleurs sur une table Huile sur panneau cartonné signé en bas à droite. Provenance : Wally Findlay Galleries et vente Eric Couturier Dimensions : 56 x 39 cm Peintre postimpressionniste et fauve de nus, de portraits, de paysages, de marines et de natures mortes, il est également aquarelliste, pastelliste et graveur. Il s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris et intègre brièvement l’atelier de Gustave Moreau et c’est là qu’il rencontre Matisse, Marquet et Manguin, élèves en même temps que lui et dont il dit qu’il a beaucoup plus appris d’eux que du maître qui disparaît la même année. Ils décident d’ailleurs tous les quatre de quitter l’atelier repris par Cormon pour rejoindre l’atelier libre Camillo, rue de la Grande Chaumière. A l’instar de ses amis, Camoin fait déjà évoluer sa palette vers des tonalités claires, influencé par la découverte de l’impressionnisme. De cette période datent les premiers paysages de Paris et d’Ile de France qui témoignent d’une très grande proximité avec Matisse et Marquet. Intégré dans un régiment à Aix-en-Provence, il rencontre Cézanne pourtant connu pour son caractère difficile. Mais Cézanne se prend d’amitié pour le jeune peintre et l’invite régulièrement lui prodiguant des conseils précieux. C’est après un voyage en Italie et un franc succès dans les galeries parisiennes où il est en tête des ventes dont une toile achetée par Signac que Camoin participe à la Salle VII du Salon d’Automne en 1905 au lancement du fauvisme en compagnie de Matisse, Marquet, Derain et Vlaminck. Ses paysages et notamment ses vues de Saint-Tropez dégagent alors une lumière propre au groupe des Fauves. Toutefois, Camoin ne met jamais en péril la cohésion de l’image peinte et ne transpose que rarement ses couleurs. La femme lui inspire aussi des portraits particulièrement délicats et sensibles, où elle apparaît pensive et lointaine. A partir de 1908, sa peinture évolue dans une veine plus expressionniste et il réintroduit le noir dans sa palette. Moins attentive aux détails et à la structure, l’écriture colorée accorde une importance croissante à la gestualité de la touche. A la suite de sa rupture avec Charmy, Camoin rejoint Matisse à Tanger où il passe la saison d’hiver 1912-1913 auprès de son ami qui lui redonne le goût du travail. Il ramène du Maroc des paysages dans lesquels il renonce au noir pour évoluer vers une gamme de teintes beaucoup plus tendres et cette évolution se confirme à son retour en France avec des vues de Marseille, Cassis et Martigues peintes dans la même veine. Après la guerre, Camoin se marie et il débute une nouvelle vie, partageant son temps entre son atelier de Montmartre et de longs séjours dans le midi, surtout à Saint-Tropez où il s’installe en 1921. Il peint de nombreuses vues du Golfe et de ses environs comme la Baie des Canoubiers, Le Favouillou, Les Vendanges, Ramatuelle entre les pins, La Place des Lices, Les Joueurs de boules. Il trouve l’aboutissement au terme de sa carrière à travers d’une série de Baigneuses, qui constitue aussi son ultime hommage à Cézanne.

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CHARLES CAMOIN (1879-1965)

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