An Asante Sword, "afena"

Épée, "afena Asante, Ghana Sans socle / without base Fer, bois. L 73 cm. Provenance : Andreas Vontobel (1931-2011), Waltalingen. Les épées d'État akan, appelées afena, font partie des plus importants objets régaliens de la cour. Objets de prestige par excellence, elles apparaissent lors de diverses cérémonies officielles, par exemple lors de l'intronisation d'un nouveau régent ou pendant les cérémonies de purification. Les épées de cérémonie ont un caractère symbolique et démontrent le pouvoir et la prospérité de l'Asantehene (régent des Asante). Elles sont présentées par ses porteurs d'épée et documentent en même temps le statut et le rang de son porteur. Lorsqu'un roi participe par exemple à une procession, il est accompagné de nombreux porteurs d'épée qui, en signe d'allégeance, tiennent la lame de l'épée dans leur main et dirigent le pommeau vers le roi. Le roi lui-même tient dans sa main droite une petite épée qui lui sert de bâton de danse et d'arme symbolique. Littérature complémentaire : Ross, Doran et Eisner, Georg (2008). L'or des Akan. Musée Liaunig. Neuhaus : Museumsverwaltung GmbH. ----------------------------------------------------- Andreas Vontobel (1931-2011) Andreas Vontobel était un homme enthousiaste et aux intérêts multiples, qui a poursuivi dans sa vie les intérêts les plus divers avec une grande passion. C'était un collectionneur d'art dans l'âme qui, outre l'art africain, a également collectionné tous les autres domaines de l'art. Mais il s'intéressait surtout aux objets de culte et d'usage courant extra-européens, et notamment aux régalia. Outre son métier de psychologue, il était également un excellent photographe et un artiste innovant, qui a également entrepris quelques voyages en Afrique et en Asie. Les années 60 ont été déterminantes pour une fascination particulièrement marquée qui devait durer toute sa vie : c'est à cette époque qu'a commencé son enthousiasme pour l'art et la culture africains, qu'il avait découverts en s'intéressant à la peinture moderne. Dès lors, il a visité les plus grands musées d'art et d'ethnologie du monde, étudié d'innombrables livres et rassemblé systématiquement au fil des ans une collection d'œuvres d'art d'Afrique noire importantes sur le plan artistique et ethnique. La galerie Carrefour des marchands d'art Pierre et Claude Vérité à Paris lui a notamment servi de source pour ses souhaits. La majeure partie de sa collection africaine provient de la galerie Walu, car il était l'un des visiteurs réguliers et appréciés de la galerie. Au fil des années, une amitié intime s'est développée avec René David avec lequel il a pu discuter en profondeur de ses réflexions transculturelles sur l'art extra-européen. Vontobel ne s'intéressait pas seulement à l'esthétique des objets, mais aussi, en tant que psychanalyste, aux contenus et aux rites qui leur sont associés. Il était particulièrement fasciné par les expériences limites et les approches apparemment parallèles de la guérison dans différentes cultures. CHF 100 / 200 EUR 100 / 200