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Reçu maître en 1766

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Description

* ATTRIBUÉ À PHILIPPE-CLAUDE MONTIGNY (1734-1800) Reçu maître en 1766 EXCEPTIONNEL SECRÉTAIRE EN ARMOIRE Orné de panneaux de laque nanban. Japon, XVIe siècle. Époque Louis XVI, vers 1780-1785. Laque, nacre, étain et laque européenne. Dessus de marbre noir. H. 162 cm L. 88 cm P. 44 cm État de conservation remarquable. Quelques manques. Bronzes d'entrée de serrure à double cercle en façade rapportés. La façade ouvre à un grand abattant presque carré, sous un étroit tiroir et en partie basse, un surprenant vantail très large. Chaque ouvrant est encadré d'une moulure en bronze ciselé et doré. Seuls l'abattant et le vantail sont entourés d'une incrustation de nacre en frise en dents de scie. Les montants plats en ébène sont incrustés d'une baguette à culots en étain. Les pieds courts sont en toupie à collerette d'oves et acanthes et un culot de feuillages en embout. Le décor NANBAN ou Namban ( ) est fait de panneaux provenant de coffres, paravents et parfois de cabinets de l'époque Azuchi-Momoyama (1573-1603). Dès le XVIe siècle, l'Europe importait des meubles qui furent à la mode durant le XVIIe siècle. Richelieu et Mazarin possédaient plusieurs coffres et cabinets « Namban ». Le décor de ces laques était à fond très sombre voire noir (Urushi) avec un décor poudré d'or (Maki-e). Branchages fleuris, souches, tertre et quelques animaux, surtout des oiseaux. Ce décor était animé par l'emploi de nacres (raden). Le terme « Nanban » désigne « les barbares du sud », c'est-à-dire les Portugais arrivés au Japon vers 1543. Ils réaliseront des travaux d'artisanat dont les fameuses laques. (Voir à ce sujet la vente Tajan du 29 novembre 2016, lot n° 147 : cabinet Nanban fin du XVIe siècle H. 116 cm L. 85 cm P. 55 cm) LE DÉCOR NANBAN DE NOTRE SECRÉTAIRE : L'abattant : Sur trois tertres en monticule est planté un arbre décharné avec de longs branchages et fruits dorés avec des nacres. Deux oiseaux volant dans les angles supérieurs et des papillons et insectes. Le vantail du bas : étonnant format pour un vantail qui remplace ici les deux vantaux habituels. L'ébéniste n'a pas osé partager en deux ce beau panneau d'une seule pièce. Trois tertres en monticule reliés par une barrière. Deux cervidés galopent vers une pagode. Un oiseau dans les angles. Le tiroir du haut : étrangement étroit, le maître ébéniste a utilisé un bandeau qui exigera cette dimension. Deux branchages de fleurs avec incrustations de nacre. Les côtés : deux grands panneaux à décor d'un tertre rocailleux avec un vieil arbre à riche branchage fleuri. Celui du bas est une laque française à la façon du Japon sans incrustation de nacre. Les rares meubles connus utilisant ce type de décor, présentent certains panneaux de côté ou de l'arrière en laque européenne en complément. Le panneau du milieu est un chef-d'oeuvre avec riche décor de nacres et deux oiseaux en partie haute en laque Nanban. L'intérieur est remarquablement agencé et décoré : le caisson est une féérie japonaise. Un tel décor est extrêmement rare car au XVIIIe siècle, ce type de secrétaire devait rester fermé pour cacher le désordre et les correspondances en cours. Le haut du caisson est entièrement décoré en laque du Japon du XVIIIe. Superbe décor de pagodes dans un paysage or sur fond noir. Les huit tiroirs du bas du caisson sont traités en laque européenne à la façon Nanban. Aucun ne ferme à clef et celui du milieu est de forme carrée. L'abattant est décoré en laque sur l'entourage du maroquin. Il ferme par une forte serrure à trois pênes. Le vantail du bas : il ouvre sur un caisson libre et un tiroir à l'anglaise fermant à clef. La façade du tiroir est à paysage avec pagode en laque du XVIIIe et le fond est décoré sur toutes ses faces de laques or à fond noir représentant des branchages fleuris. L'intérieur des layettes du caisson, du tiroir à l'anglaise et de celui de la ceinture haute sont laqués rouge vif à l'intérieur. Dessus de marbre de l'époque, noir profond de Belgique à moulure. Références : Les très rares meubles français du XVIII e recouverts de laques Nanban du XVI e siècle sont répertoriés et atteignent toujours des prix très élevés. Peu d'ébénistes à Paris se sont risqués à recouvrir leurs meubles de ces laques. Il fallait surmonter les difficultés techniques que pose la fragilité extrême des éléments démontés sur des paravents, coffre ou cabinets du XVI e . Nous connaissons actuellement trois meubles parisiens ornés de laque Nanban, trois chefsd'oeuvre : - Le secrétaire à cylindre de la Collection Luigi Anton Laura, ven

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* ATTRIBUÉ À PHILIPPE-CLAUDE MONTIGNY (1734-1800) Reçu maître en 1766 EXCEPTIONNEL SECRÉTAIRE EN ARMOIRE Orné de panneaux de laque nanban. Japon, XVIe siècle. Époque Louis XVI, vers 1780-1785. Laque, nacre, étain et laque européenne. Dessus de marbre noir. H. 162 cm L. 88 cm P. 44 cm État de conservation remarquable. Quelques manques. Bronzes d'entrée de serrure à double cercle en façade rapportés. La façade ouvre à un grand abattant presque carré, sous un étroit tiroir et en partie basse, un surprenant vantail très large. Chaque ouvrant est encadré d'une moulure en bronze ciselé et doré. Seuls l'abattant et le vantail sont entourés d'une incrustation de nacre en frise en dents de scie. Les montants plats en ébène sont incrustés d'une baguette à culots en étain. Les pieds courts sont en toupie à collerette d'oves et acanthes et un culot de feuillages en embout. Le décor NANBAN ou Namban ( ) est fait de panneaux provenant de coffres, paravents et parfois de cabinets de l'époque Azuchi-Momoyama (1573-1603). Dès le XVIe siècle, l'Europe importait des meubles qui furent à la mode durant le XVIIe siècle. Richelieu et Mazarin possédaient plusieurs coffres et cabinets « Namban ». Le décor de ces laques était à fond très sombre voire noir (Urushi) avec un décor poudré d'or (Maki-e). Branchages fleuris, souches, tertre et quelques animaux, surtout des oiseaux. Ce décor était animé par l'emploi de nacres (raden). Le terme « Nanban » désigne « les barbares du sud », c'est-à-dire les Portugais arrivés au Japon vers 1543. Ils réaliseront des travaux d'artisanat dont les fameuses laques. (Voir à ce sujet la vente Tajan du 29 novembre 2016, lot n° 147 : cabinet Nanban fin du XVIe siècle H. 116 cm L. 85 cm P. 55 cm) LE DÉCOR NANBAN DE NOTRE SECRÉTAIRE : L'abattant : Sur trois tertres en monticule est planté un arbre décharné avec de longs branchages et fruits dorés avec des nacres. Deux oiseaux volant dans les angles supérieurs et des papillons et insectes. Le vantail du bas : étonnant format pour un vantail qui remplace ici les deux vantaux habituels. L'ébéniste n'a pas osé partager en deux ce beau panneau d'une seule pièce. Trois tertres en monticule reliés par une barrière. Deux cervidés galopent vers une pagode. Un oiseau dans les angles. Le tiroir du haut : étrangement étroit, le maître ébéniste a utilisé un bandeau qui exigera cette dimension. Deux branchages de fleurs avec incrustations de nacre. Les côtés : deux grands panneaux à décor d'un tertre rocailleux avec un vieil arbre à riche branchage fleuri. Celui du bas est une laque française à la façon du Japon sans incrustation de nacre. Les rares meubles connus utilisant ce type de décor, présentent certains panneaux de côté ou de l'arrière en laque européenne en complément. Le panneau du milieu est un chef-d'oeuvre avec riche décor de nacres et deux oiseaux en partie haute en laque Nanban. L'intérieur est remarquablement agencé et décoré : le caisson est une féérie japonaise. Un tel décor est extrêmement rare car au XVIIIe siècle, ce type de secrétaire devait rester fermé pour cacher le désordre et les correspondances en cours. Le haut du caisson est entièrement décoré en laque du Japon du XVIIIe. Superbe décor de pagodes dans un paysage or sur fond noir. Les huit tiroirs du bas du caisson sont traités en laque européenne à la façon Nanban. Aucun ne ferme à clef et celui du milieu est de forme carrée. L'abattant est décoré en laque sur l'entourage du maroquin. Il ferme par une forte serrure à trois pênes. Le vantail du bas : il ouvre sur un caisson libre et un tiroir à l'anglaise fermant à clef. La façade du tiroir est à paysage avec pagode en laque du XVIIIe et le fond est décoré sur toutes ses faces de laques or à fond noir représentant des branchages fleuris. L'intérieur des layettes du caisson, du tiroir à l'anglaise et de celui de la ceinture haute sont laqués rouge vif à l'intérieur. Dessus de marbre de l'époque, noir profond de Belgique à moulure. Références : Les très rares meubles français du XVIII e recouverts de laques Nanban du XVI e siècle sont répertoriés et atteignent toujours des prix très élevés. Peu d'ébénistes à Paris se sont risqués à recouvrir leurs meubles de ces laques. Il fallait surmonter les difficultés techniques que pose la fragilité extrême des éléments démontés sur des paravents, coffre ou cabinets du XVI e . Nous connaissons actuellement trois meubles parisiens ornés de laque Nanban, trois chefsd'oeuvre : - Le secrétaire à cylindre de la Collection Luigi Anton Laura, ven

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