Ernst Barlach

Ernst Barlach L'homme qui chante 1928 Sculpture en bronze. Hauteur 49,5 cm. Signé latéralement en bas sur le repose-pied et l'ourlet de la robe 'E. Barlach' et avec le cachet du fondeur 'H. NOACK BERLIN'. D'une édition totale de 57 exemplaires mentionnée par Laur, dont environ 16 moulages de jeunesse de l'édition de la galerie Flechtheim. Moulage posthume. Laur 432 ; Schult I 343 Provenance Probablement acquis chez Roman Norbert Ketterer, Campione d'Italia (1972) ; collection Wilhelm Reinold, Hambourg, depuis propriété de la famille en Rhénanie. Expositions Entre autres Berlin/Düsseldorf 1930 (Galerie Alfred Flechtheim), novembre/décembre, cat. n° 19 ; New York 1931 (Museum of Modern Art), Art in Our Time ; Berlin 1951/1952 (Deutsche Akademie der Künste), Ernst Barlach, cat. n° 54, p. 124 ; Brême 1959 (Kunsthalle), Ernst Barlach, cat. No. 34, p. 13 avec ill. D'après Laur, des moulages se trouvent dans les collections muséales suivantes : Neue Nationalgalerie, Berlin ; The Cleveland Museum of Art, Cleveland/Ohio, USA ; Lyman Allyn Museum, New London/Connecticut, USA ; Museum of Modern Art, New York, USA ; Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg ; Schloss Gottorf, Schleswig ; Staatliches Museum Schwerin ; Ernst Barlach Stiftung, Güstrow ; Hamburger Kunsthalle ; Von der Heydt-Museum, Wuppertal Littérature Entre autres Alfred H. Barr, Omnibus, German Sculpture, Berlin/Düsseldorf 1932, p. 38-42 ; Marguerite Devigne, Ernst Barlach, in : Les Beaux-Arts, Bruxelles 1935, p. 14 ; Carl Dietrich Carls, Ernst Barlach, Das plastische, graphische und dichterische Werk, 5. Aufl, Flensburg/Hambourg 1950, p. 58 ; Paul Fechter, Ernst Barlach, Gütersloh 1957, p. 35 ; Franz Fühmann (éd.), Ernst Barlach, Das Wirkliche und Wahrhaftige, Wiesbaden 1970, p. 159 ; Kunstblätter der Galerie Nierendorf, Ernst Barlach. Plastiques, dessins, gravures, 13.9-5.12.1978, Berlin, septembre 1978, cat. n° 41 avec ill. n° 21 ; Anita Beloubek-Hammer, Ernst Barlach, Plastische Meisterwerke, Leipzig 1996, p. 116 s. ; Helga Thieme, Ernst Barlach sculpture "Der singende Mann" in the exhibition "Neue deutsche Kunst", Oslo 1932, in : Ausst. Cat. Rostock 1998, p. 310 et suiv. La magnifique sculpture "L'homme qui chante" est sans doute l'œuvre sculpturale la plus célèbre d'Ernst Barlach. Un jeune homme chantant avec ferveur tient son genou droit avec les mains, la jambe gauche est repliée sur le sol. La composition triangulaire qui en résulte, le geste de se pencher en arrière et les yeux fermés soulignent le caractère à la fois expressif et contemplatif du bronze. Détendu dans sa posture et avec une mimique joyeuse et détachée, il contraste avec les œuvres du sculpteur, d'ordinaire plutôt sérieuses et statuaires. Berthold Brecht, un fin observateur de son époque, a décrit la qualité réaliste et humaine de l'"Homme qui chante" en 1952 dans les "Notes sur l'exposition Barlach" à Berlin-Ouest : "L'homme qui chante, un bronze de 1928, chante hardiment, dans une attitude libre, en travaillant clairement son chant. Il chante seul, mais semble avoir des auditeurs. L'humour de Barlach veut qu'il soit un peu vaniteux, mais pas plus qu'il n'est compatible avec l'exercice de l'art". (cité d'après : Le sculpteur Ernst Barlach. Sculptures et sculptures dans la maison Ernst Barlach - Fondation Hermann F. Reemtsma, Hambourg 2007, p. 159). Après la mort du galeriste de Barlach, Paul Cassirer, en 1926, Alfred Flechtheim prit en charge son œuvre sculpturale. Il encouragea l'artiste, jusqu'alors entièrement concentré sur le bois, à utiliser de plus en plus le bronze pour ses réalisations sculpturales. Après le monument aux morts de Güstrow en 1927, l'"Homme qui chante" est l'une des premières sculptures que Barlach pense avec conviction dans ce matériau nouveau pour lui. Cela explique aussi la grande popularité de cette sculpture, épuisée peu après la parution de l'édition chez Flechtheim, rééditée après la guerre et qui compte aujourd'hui parmi les sculptures les plus recherchées de l'expressionnisme allemand.