André Kertész
André Kertész
Chez Mondrian, Paris
1926
Tirage gélatino-argentique ultérieur. 24,5 x 18,3 cm (25,2 x 20,2 cm). Signé et daté au crayon au revers.
Provenance
Collection privée, Paris
Littérature
Pierre Borhan, André Kertész. His Life and Work, Boston u.a. 1995, p. 155 avec illustrations ; Michel Frizot/Annie-Laure Wanaverbecq (eds.), Kertész, Ausst.kat. Jeu de Paume, Paris, Paris 2010, p. 83 avec ill.
Dans sa photographie "Chez Mondrian, Paris", prise au cours de l'été 1926, André Kertész transfère les traits caractéristiques de l'art du constructiviste néerlandais à son propre médium pictural, la photographie, d'une manière sympathique. Selon le photographe, il a ensuite saisi instinctivement "l'esprit" des tableaux de Mondrian lorsqu'il a visité l'atelier de la rue du Départ à Montparnasse. Ici aussi, la composition est structurée par une grille d'axes horizontaux et verticaux en combinaison avec des surfaces géométriques. Toutefois, la sévérité formelle est atténuée par la lumière qui tombe doucement de la droite, ce qui confère à l'image une puissance tranquille et poétique. Les milieux artistiques avec lesquels Kertész, d'origine hongroise, est entré en contact après son arrivée dans la métropole française, sont rapidement devenus l'un de ses sujets de prédilection. "Chez Mondrian, Paris" est sans doute l'une des œuvres les plus connues de ce cercle de motifs.