JUAN BARJOLA (Torre de Miguel Sesmero, Badajoz, 1919 - Madrid, 2004). JUAN BARJO…
Description

JUAN BARJOLA (Torre de Miguel Sesmero, Badajoz, 1919 - Madrid, 2004).

JUAN BARJOLA (Torre de Miguel Sesmero, Badajoz, 1919 - Madrid, 2004). Sans titre. Huile sur toile. Signée dans le coin inférieur droit. Mesures : 80 x 130 cm. Appartenant au courant de l'expressionnisme représentatif, Juan Barjola est l'un des peintres espagnols les plus remarquables de la seconde moitié du XXe siècle. Dès l'enfance, son amour pour le dessin se manifeste, ce qui conduira ses parents à le guider sur le chemin de l'art. À l'âge de quinze ans, Barjola arrive à Badajoz pour commencer sa formation, et entre à l'École des arts et métiers de la ville. Pleinement engagé dans sa carrière naissante, il s'installe en 1943 à Madrid, où il étudie d'abord à l'École des arts et métiers de la rue La Palma et, plus tard, à l'École des beaux-arts de San Fernando. Parallèlement, il approfondit sa formation au musée du Prado, où il copie Velázquez et interprète Goya, Brueghel, El Greco et Bosch. Durant cette période, qui s'achève en 1950, Barjola réalise une série d'œuvres académiques de style naturaliste, avec des thèmes tirés de la vie familiale, des personnages de banlieue et d'autres scènes de genre. Vers 1950, il entame une nouvelle étape du style post-cubiste, tendance dominante à Madrid à cette époque en raison de l'influence exercée par Daniel Vázquez Díaz sur toute une génération. Au cours de ces années, Barjola développe des images à facettes, avec un traitement plat et des couleurs bleutées et froides. En même temps, il commence à développer une nouvelle étape, plus constructive, marquée par des couleurs terreuses. En 1957, Barjola fait ses débuts individuels à la galerie Abril de Madrid, et la même année, il organise deux autres expositions personnelles à Bruxelles, aux galeries Theatre et Vallvora. Il entame alors une brillante carrière d'exposition qui mènera ses œuvres en Europe, au Japon, aux États-Unis et en Amérique latine. Vers 1958, il entame une période courte mais intense au cours de laquelle il expérimente un langage de tendance abstraite dans lequel la matière picturale assume le rôle principal dans le tableau. Son œuvre sera désormais marquée par des impastos épais et somptueux aux colorations sordides et sombres, qui forment des natures mortes abstraites et organiques. C'est le moment d'apogée de l'abstraction matérielle menée par le Barcelonais Tàpies. Un an plus tard, et sans que les épais empâtements ne disparaissent, les taches organiques commencent à se résoudre en embryons humains, le résultat étant un retour à la figuration dans la lignée de la tendance internationale initiée par Francis Bacon. Barjola devient ainsi le principal représentant espagnol de la Nouvelle Figuration. En 1960, il reçoit une bourse de la Fondation Juan March qui lui permet de voyager à Paris et en Belgique, et en 1963, il reçoit la médaille Eugenio D'Ors des critiques. La même année, il expose à la Dirección General de Bellas Artes, et peu après, il reçoit le Prix national du dessin à l'Exposition nationale (1968). Vers 1964, son œuvre connaît une nouvelle évolution, marquée par les peintures de Velázquez, Goya et El Greco. Ainsi commence l'âge d'or du peintre, avec des tableaux transformés par l'apparition de la figure humaine, l'espace tridimensionnel, la lumière naturelle et le plein air. L'empâtement épais disparaît et son langage devient plus fluide, tandis que ses couleurs acquièrent éclat et luminosité. À la même époque, Barjola crée une série d'œuvres d'un expressionnisme brutal et d'une grande puissance visuelle, liées aux thèmes de la violence et de la guerre. Cependant, à partir de 1972, sa peinture commence à abandonner ce poids conceptuel pour s'ouvrir à une expérimentation plus purement plastique, dans laquelle la forme, la composition et la couleur deviennent les protagonistes. Ce changement conduit, dans les années 80, à une peinture marquée par un sens décoratif et un lyrisme et un optimisme plus légers. Toute la dramaturgie de son œuvre disparaît, et les tableaux deviennent des célébrations de la lumière, de la couleur et du mouvement.

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JUAN BARJOLA (Torre de Miguel Sesmero, Badajoz, 1919 - Madrid, 2004).

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