DROUOT
samedi 28 sept. à : 14:00 (CEST)

MOBILIER - OBJETS D'ART - SCULPTURES - LIVRES - ANIMAUX NATURALISES - ARTS DE LA TABLE

Ouest Enchères Publiques - +33240499797 - Email CVV

173 bis, rue de Lorient 35132 Vezin-le-Coquet, France
Exposition des lots
mercredi 25 septembre - 14:00/17:00, Vezin-le-Coquet
jeudi 26 septembre - 14:00/17:00, Vezin-le-Coquet
jeudi 26 septembre - 10:00/12:30, Vezin-le-Coquet
vendredi 27 septembre - 10:00/12:30, Vezin-le-Coquet
vendredi 27 septembre - 14:00/18:30, Vezin-le-Coquet
samedi 28 septembre - 10:00/12:00, Vezin-le-Coquet
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204 résultats

Lot 16 - Pierre-Joseph Redouté, Album de Redouté dédié à S.A.R. Madame, Duchesse de Berry. Paris, Bossange, sd [1824]. In-folio (54*36.5cm), 1f-[titre-frontispice modifié]-24 planches (hauteur des marges : 53.5cm sauf les deux dernières 52cm). Un des albums les plus rares de Redouté et dont chaque exemplaire diffère. Ils contiennent, outre le titre, entre 24 et 30 planches suivant les exemplaires. Notre exemplaire contient 24 planches à savoir (les chiffres entre parenthèses sont ceux gravés en haut à gauche des planches, quand il y en a). 1. Titre-frontispice personnalisé. 2. Rosa Centifolia (13) 3. Rosa Gallica Aurelianensis (17) 4. Rosa Carolina Corymbosa 5. Rosa Montezuma 6. Iris Xyphioides (11) 7. Iris Monnieri (14) 8. Iris pallida (6) 9. Lilium superbum (6) 10. Lilium Candidum (1) 11. Lilium Martagon (15) 12. Lilium Penduliflorum (20) 13. Amaryllis Formosissima 14. Pancratium Speciosum (16) 15. Hemerocallis Caerulea (2) 16. Amaryllis brasiliensis (4) 17. Polianthes Tuberosa (3) 18. Amaryllis Curvifolia (12) 19. Crinum Erubescens (28) 20. Methonica Superba (19) 21. Tulipa Gesneriana. Var. Dracontia (5) 22. Gladiolus Carneus (7) 23. Narcissus Lazetta (9) 24. Cineraria Ramentosa 25. Aloes variegata Les gravures sont de Charlin, Couton, Langlois, Gouy, Tassaert, Allais, Bessin et Legrand. Le titre frontispice rend notre exemplaire exceptionnel puisque normalement, la couronne de fleur contient en son centre, imprimée, la mention : « Album de Redouté, peintre de fleurs, professeur au Musée d'histoire naturelle, chevalier de la Légion d'Honneur ». Sur notre exemplaire, cette mention n'a pas été imprimée mais a été remplacée par une dédicace manuscrite, calligraphiée : « A Madame Lucas de Montigny. Hommage de l'éditeur ». Il s'agit de Lise Roland (1784-1856), fille du sculpteur Philippe-Laurent Roland (1746-1816) et épouse de Jean-Marie-Nicolas Lucas de Montigny (1782-1853) qui était probablement un fils naturel de Mirabeau. Seuls deux exemplaires, tous deux avec 24 planches, passés en vente ces dernières années un premier (Kâ-Mondo, 3 mars 2015, n°230) et l'exemplaire de la duchesse de Berry (Christie's, 4 juin 2001, n°41 puis Sotheby's, 12 novembre 2019, n°38). Ce second exemplaire n'avait qu'un ex-libris de la duchesse de Berry et non un feuillet personnalisé comme notre exemplaire. Ces deux exemplaires sont très différents puisque le premier avec 4 roses et 20 liliacées alors que le second avait 4 roses, 13 liliacées, 2 plantes grasses et 5 planches du jardin de la Malmaison. Ce serait les deux seuls exemplaires passés aux enchères depuis 1946. On notera que notre exemplaire est très proche de l'exemplaire passé en 2015. Ils partagent 20 planches sur les 24. Cartonnage éditeur, plein papier jaune, premier plat imprimé, gravures sous serpentes. Papier jaune usé aux coins et à quelques endroits sur les coupes, petits manques en pied de dos, charnières partiellement fendus, petit mouillure sur le dos et le plat inférieur, petit petit mouillure angulaire en haut à gauche des 5 dernières gravures (moins de 2*2cm), quelques rousseurs sur quelques planches dues aux serpentes. (Nissen BBI 1589 ; Plesch 628 ; absent de Hunt Redouteana) Très rare album de Redouté considéré par certains comme le plus rare, le troisième exemplaire présenté aux enchères depuis 1946.

Estim. 15 000 - 20 000 EUR

Lot 20 - [Lettres de Madame de Sévigné] « Portefeuille de M. le Comte de Bussy-Rabutin » Manuscrit, ca.1700, in-12 (17.5*11.5cm), env.320p (non paginées). Exceptionnel manuscrit de correspondances de Bussy-Rabutin contenant notamment 35 lettres entre Bussy et madame de Sévigné, copié à l'époque d'après le manuscrit Langeac, la copie autographe que Bussy-Rabutin fit de sa correspondance pour sa fille. Notre copie est une copie partielle du manuscrit Langeac. Bien que le manuscrit Langeac ait été utilisé pour la fameuse édition de Monmerqué en 1818, il semble qu'il n'ait pas tout utilisé puisque lorsque ce manuscrit passa en vente en 1823, il fit un prix considérable pour l'époque, 300 francs, et fut acheté par le libraire Dalibon qui fit sa propre édition la même année. Le manuscrit Langeac est récemment passé en vente (Paris, Sotheby's, 4 juillet 2023, n°3). Notre manuscrit contient en tout 65 pièces, principalement des correspondances (voir détail ci-dessous), et commence notamment par la copie de la lettre à sa fille, indiquée comme épitre dédicatoire dans la fiche du manuscrit Langeac : « Vous avez souhaité, ma chère fille, que je vous donnasse un recueil de ce que nous nous sommes écrit, votre tante de Sévigné et moi. J'approuve votre désir, et je loue votre bon goût : rien n'est plus beau que les lettres de Madame de Sévigné ; l'agréable, le badin et le sérieux y sont admirables ; on dirait qu'elle est née pour chacun de ces caractères […] Pour ce qui est dans ce recueil, ma chère fille, je n'en parlerai point ; je hais les airs de vanité et encore plus ceux d'une fausse modestie […] Tous les gens délicats auraient du plaisir à le lire, si on le voyait de notre temps […] » On remarquera que ce recueil ne contient aucune lettre après 1679, alors que le recueil Langeac se termine en 1692. La marquise de Coligny rendit publiques des lettres dès 1697. On peut légitimement supposer que ce manuscrit a été copié à cette période pour le diffuser auprès d'amis. Toutefois, à part notre copie et la copie Langeac, nous n'avons identifié aucune autre copie ancienne. Certaines lettre de Bussy-Rabutin semblent rester inédites. Provenances : - vente aux enchères non déterminée, début XIXe (1811?), n°1865. Notice conservée, contrecollée en garde, note au crayon indiquant un prix : 124 francs. - Charles-Gilbert Morel de Vindé (1759-1842) : Vente à Paris, Hôtel de Bullion, 17 mars 1823, n°2349. Vendu 300 francs. - François-Denis Dalibon (1794-1853), libraire, qui l'acquit à la vente Morel-Vindé, afin d'en publier les lettres inédites (Lettres de Madame de Sévigné, de sa famille et de ses amis. Paris, Dalibon, 1823). Reliure de très belle qualité dans le goût de Luc-Antoine Boyet. Plein maroquin janséniste bleu nuit, doublé de maroquin rouge, roulette en bordure des contreplats et sur les coupes, gardes marbrées, tranches dorées sur marbrures. Légères usures sur les coupes, dos légèrement passé, papier uniformément jauni. Exceptionnel manuscrit avant la publication des lettres de madame de Sévigné, un des deux seuls connus. Liste des lettres et pièces contenues dans le recueil. Les dates sont indiquées au crayon, probablement par Dalibon, les numéros sont ceux de l'édition Hachette (1862): 1. Bussy à sa fille la marquise de Coligny. 2. Sévigné à Bussy, 15 mars 1647 [1648, mal datée par Bussy] (n°7). 3. Sévigné à Bussy, 25 novembre 1655 (n°36). 4. Sévigné à Bussy, 26 juillet 1668 (n°80). 5. Bussy à Sévigné, 29 juillet 1668 (n°81). 6. Sévigné à Bussy, 28 août 1668 (n°84). 7. Bussy à Sévigné, 31 août 1668 (n°85). 8. Sévigné à Bussy, 4 septembre 1668 (n°86). 9. Bussy à Sévigné, 16 mai 1669 (n°93). 10. Sévigné à Bussy, 4 juin 1669 (n°94). 11. Sévigné à Bussy, 9 juin 1669 (n°97). 12. Sévigné à Bussy, 8 [1er] août 1669 (n°100). 13. Sévigné à Bussy, 6 juillet 1670 (n°110). 14. Sévigné à Bussy, 16 février 1671 (n°135). 15. Corbinely à Bussy, 16 mai 1672 (n°275). 16. Bussy à Sévigné, 20 mars 1674 (n°379). 17. Sévigné à Bussy, 5 septembre 1674 (n°385). 18. Sévigné à Bussy, 6 août 1675 (n°424). 19. Sévigné à Bussy, 9 octobre 1675 (n°455). 20. Sévigné à Bussy, 13 octobre 1677 (n°662). 21. Sévigné à Bussy, 3 novembre 1677 (n°668). 22. Bussy à Sévigné, 6 novembre 1677 (n°669). 23. Sévigné à Bussy, 8 décembre 1677 (n°671). 24. Corbinely à Bussy, 8 février 1678 (n°681). 25. Bussy à Sévigné, 23 février 1678 (n°684). 26. Sévigné à Bussy, 20 juin 1678 (n°693). 27. Bussy à Sévigné, 29 juin 1678 (n°696). 28. Sévigné à Bussy, 18 décembre 1678 (n°709). 29. Sévigné à Bussy, 29 mai 1679 (n°716). 30. Bussy à Sévigné, 10 juin 1679 (n°718). 31. Sévigné à Bussy, 27 juin 1679 (n°720). 32. Mme de Colligny à Sévigné, 6 [4?] juillet 1679 (n°721). 33. Lettre de Fontenelle à une demoisel

Estim. 8 000 - 10 000 EUR

Lot 68 - D'après le modèle de Guillaume BENEMAN et Benjamin STOCKEL conçu pour la reine Marie-Antoinette et conservé au château de Fontainebleau. Commode en acajou ouvrant par deux vantaux découvrant six tiroirs sur deux rangs et trois tiroirs en ceinture. La façade, compartimentée par un arc de cercle, et les côtés sont ornés d'une riche et belle ornementation de bronzes finement ciselés et dorés tels que rinceaux feuillagés, frises d'oves et flèches, mufles de lion et médaillons au centre de chaque panneau figurant l'enfance de Bacchus d'après CLODION, baguettes d'encadrement et cannelures. Dessus de marbre veiné (restaurations notamment au marbre, insolation, accidents, manques). Style Louis XVI, fin du XIXe - début du XXe siècle. Haut. : 95 cm - Larg. : 180 cm - Prof. : 72,5 cm. Ce lot est présenté par Monsieur Cédric Henon. Note : Notre commode est une reprise de la commode livrée par le Garde Meuble de la Couronne en 1786 pour le dernier séjour de la reine Marie-Antoinette à Fontainebleau. Elle fut installée dans le salon des jeux de la reine. Guillaume BENEMAN (1750-1811) est un ébéniste originaire d'Allemagne qui s'installa au Faubourg Saint Antoine comme ouvrier libre et fut ensuite reçu Maître le 3 septembre 1785. Il supplanta Jean-Henri RIESENER (1734-1806) dont le mobilier devenait trop coûteux à la Couronne. C'est sous la direction du sculpteur Jean HAURE, grand maître des programmes du Mobilier Royal, qu'il réalisa cette commode d'après un modèle de Joseph STOCKEL (1743-1802). Les bronzes furent dorés par FEUCHERE. Les médaillons en porcelaine, sur le modèle original, ont été remplacés par des médaillons en bronze doré sur notre commode. Elle est encore visible au château de Fontainebleau, sous le numéro d'inventaire OA 5302. Bibliographie : Pierre KJELLBERG - Le mobilier français du XVIIIe siècle. Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers. Les éditions de l'Amateur.

Estim. 5 000 - 6 000 EUR

Lot 79 - Julien Toussaint ROUX (1836-1880). Louis Auguste Victor Comte de GHAISNE - Comte de BOURMONT - Maréchal de France - Commandant en chef de l'expédition d'Afrique - Conquête d'Alger 1830. Buste en terre cuite signé sur la base, titré, le piédestal timbré des armoiries et de la maxime "Toujours à Dieu, toujours au droit" (petits accidents, éclats, éraflures). Haut. : 85 cm - Larg. : 63 cm Provenance : famille du Maréchal de BOURMONT. Né sous le règne de Louis XV le Bien Aimé, le futur Comte de Bourmont est envoyé au collège militaire de Sorèze ou il fréquente Henri de La Rochejaqulein. A 15 ans il est nommé dans le régiment des gardes françaises en 1788. Fidèle aux Bourbons il quitte la France et rejoint les émigrés de Condé, il participera à la bataille de Wissembourg en octobre 1793. Revenu clandestinement en France et rejoint les chefs vendéens comme agent de liaison avant de rejoindre l'armée Catholique et Royale. Le château familial à Vallons de l'Erdre servira de quartier général aux Républicains. Parallèlement à ses missions diplomatiques il prend à 27 ans le commandement de l'armée du Maine, il prend la ville du Mans en octobre 1799. Bonaparte le contraindra par la suite à signer la Paix après avoir déclaré "ne quittez vos bottes que lorsque vous l'aurez détruit". Après diverses turpitudes politiques et son mariage avec Juliette de Becdelièvre en1800, il est emprisonné pour l'attentat manqué contre Bonaparte pendant 4 ans avant son évasion. Repris, il est intégré dans les armées impériales en Italie en échange de sa liberté. Il participe à la Campagne de Russie de 1812 où il s'illustre au point que le Prince Eugène fait sa promotion auprès de l'Empereur, son habileté à la bataille de Lützen lui vaudra la Légion d'Honneur, lui l'ancien chef Chouan. Rappelé lors de la Campagne de France il est nommé Général de Division par Napoléon. Grade qui sera confirmé par Louis XVIII suite à l'abdication de Napoléon. Il est alors placé sous le commandement de Ney. Fidèle aux bourbons il refuse de rejoindre les armées impériales lors de l'Epopée des Cent jours. En 1823 il participera au retour des Bourbons sur le trône d'Espagne et sera nommé Pair de France de la même année. Charles X le nomme en 1828 Ministre de la Guerre. En 1830 il est chef d'Expédition de la conquête d'Alger après une victoire où l'un de ses fils sera mortellement touché il reçoit son bâton de Maréchal le 24 juillet 1830. L'arrivée au pouvoir de Louis-Philippe est incompatible avec sa fougue légitimiste et c'est à nouveau l'Exil. Il participe avec la duchesse de Berry au rétablissement (manqué) du comte de Chambord. Après plusieurs pérégrinations au Portugal et en Hollande il s'installe en Italie avant de rentrer grâce à l'Amnisitie de 1840 en France. Il meurt en 1846. Notre buste postérieur à la mort du Maréchal le représente en uniforme avec ses décorations.

Estim. 700 - 900 EUR