DROUOT
mercredi 29 mai à : 14:00 (CEST)

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Salle 6 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Exposition des lots
mercredi 29 mai - 11:00/12:00, Salle 6 - Hôtel Drouot
mardi 28 mai - 11:00/18:00, Salle 6 - Hôtel Drouot
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Lot 69 - 69. CESAR (1921-1998) Compression plastique, 1971 Plexiglas. Signée et datée en bas à droite. 120 x 100 x 20 cm Cette compression est enregistrée sous le n° 1327 dans les Archives de Madame Denyse Durand-Ruel. Provenance : - Paris, Galerie Lucien Durand, 1972. - Acquis chez le précèdent par Madame X. - Dans la descendance de Madame X, par succession. Bibliographie : Pierre Restany, «César», Editions André Sauret, 1975, reproduit sous le n° 153 page 181. Exposition : Paris 1997, César, Galerie Nationale du Jeu de Paume (reproduite au catalogue en page 140) Cette exposition s'est prolongée à Malmö, Milan, Mexico, Sao Paulo, Montevideo durant les deux années suivantes. C'est en 1954 que le jeune galeriste Lucien Durand expose, pour la première fois, les sculptures en fer soudées de César. L'artiste va en obtenir une certaine célébrité, décoller commercialement et être récompensé par le prix « Collabo » pour « Le Poisson ». Suivront dans son évolution artistique : - Les Compressions, à partir de 1960. Compression de voitures récupérées dans les casses et réduites dans une presse hydraulique. Le procédé sera étendu à d'autres objets du quotidien et à des matériaux tels les bijoux en or. - En 1965, les Empreintes sont issues de parties du corps humain, moulées puis agrandies. - À partir de 1968, nouvelle innovation : les Expansions : L'artiste verse sur le sol un liquide visqueux de dérivés chimiques du polyuréthane, qui se solidifie rapidement et aléatoirement suite au geste de l'artiste. Ce dernier exécuté en public s'apparente à un happening. - Le 25 mai 1972 César présente à la Galerie Lucien Durand les Compressions acryliques. Il innove en remplaçant ses métaux traditionnels par des feuilles de plastique. Le critique Claude Bouyeure les décrit dans les Lettres Françaises du 21 juin de la même année : « cela donne des blocs rectangulaires, translucides, quelques fois colorés (rouge ou bleu) chiffonnés, plus accidentés que les compressions métalliques. La transparence permet de suivre les pliures qui dessinent des ourlets réguliers, des graphismes en forme de spaghetti, des arabesques dessinées par les bords des feuilles. La matière figée donne à la fois une sensation de souplesse et de friabilité. Cela donne également des panneaux muraux... Avec des angles cassés, repliés comme ceux des enveloppes pour papier à lettres. L'élément lisse attire la lumière pour la mieux briser ; les rayons se perdent dans les dédales de la matière... Cette compression présente la qualité d'avoir été acquise par Madame X. à la Galerie Lucien Durand en mai-juin 1972, lors de la première présentation publique des compressions plastiques. Elle est photographiée, en présence du galeriste, dans la première monographie de Restany. Elle témoigne du rôle majeur et de la sagacité de Lucien Durand ainsi que du goût original de la collectionneuse, chez qui elle fut accrochée, jusqu'à son décès en 2023. L'oeuvre fut exposée dans les principales rétrospectives internationales de l'artiste. Au-delà de son importance historique, elle témoigne du génie poétique de César dans l'utilisation des matériaux du monde moderne et de ses technologies.

Estim. 60 000 - 80 000 EUR